Le gâteau Sacré-Cauchemar

Je ne voulais pas salir la recette la plus longue du blog — désolé, mon cher Marjolaine, vous n’êtes plus que #2 — avec la vraie histoire. Mais maintenant, vous allez tout entendre. Ce post est ma punition pour avoir oublié ma leçon quant au papier sulfurisé et les choses chaudes. Mais j’espère sincèrement que vous apprendrez quelque chose d’utile de mes expériences.

Peut-être que vous, étant tous malins, avez remarqué que cette photo, avec mes choux tous juste sortis du four :

ne ressemble pas trop aux choux en haut du gâteau :

Ben, voilà, la triste vérité. Ces choux tous absolument parfaits étaient mon premier lot — et aucun n’a survécu pour prendre sa place sur le gâteau. Voici le lot qui a reçu cette honneur :

Moins beaux, ceux-ci, hein ? Et si je vous disais que ce lot était en fait le troisième ? Quelque chose n’est pas allé du tout, hein ?

Tout allait bien jusqu’au moment de tremper les choux dans le caramel. J’avais fait ma crème pâtissière, je l’avais divisée pour les choux et la crème Chiboust, et… j’ai mis une feuille de papier sulfurisé sur la plaque de cuisson pour laisser sécher les choux.

Sans faire attention, j’ai trempé chaque chou dans le caramel bien chaud, puis l’a mis sur ce papier. Et dès que j’avais fini, je me suis tout à coup rendu compte que j’avais fait une erreur catastrophique :

Chacun et tous de mes choux étaient collés au papier ! L’erreur était irréparable — tous efforts de les enlever du papier ont fini par gâcher les choux. J’ai dû donc tout refaire. Pas la base, mais tous les choux. Et puisqu’ils étaient déjà tous remplis de crème pâtissière… Ouaip. La crème aussi.

Mais comment est-il arrivé que j’ai du faire trois lots de choux ? La deuxième fois, j’ai mis la farine dans la liquide trop tôt en faisant la pâte, et elle était donc trop liquide. Les choux qui ont résulté étaient trop plats. Le goût était bon, mais ils étaient tous inutiles pour le gâteau.

Sommes-nous finis ? Hélas, non, mais la pire est derrière nous. J’aimerais vous dire que la crème Chiboust, n’étant que de la crème pâtissière et de la meringue italienne, est facile. Mais M. Chiboust l’a inventée en 1840 avant les robots, alors il faudrait savoir que la partie la plus compliquée ne dépendrait pas de fouetter les blancs.

En effet, il n’y aucune différence entre la crème Chiboust et les coques de macaron de Pierre Hermé — dans tous les deux, les chefs disent de commencer à fouetter les blancs en même temps qu’un sirop commence à bouillir. Mais la quantité de sirop pour cette recette est plus petite que celle des macarons, alors mon sirop a atteint la bonne température bien avant que les blancs ne soient prêts. Et la sirop a donc commencé à évaporer. À la fin, c’était pas grand-chose, mais après l’aventure des choux, je n’avais plus envie de vivre le Système D !

Quand je vous raconte de telles choses, c’est pas juste pour faire plaisir à mon ex ([Mais j’en profite, veuillez continuer ! — Elle ; Merci Google Translate ! — Aussi elle]). C’est pas pour vous décourager non plus. C’est très facile à trouver tous genres de pâtisseries parfaites sur Instagram ou n’importe où. C’est presque impossible de trouver des échecs, sauf dans des mèmes Internet. Mon but est de vous convaincre de ne pas abandonner, de ne pas dire que ce soit impossible. Si un type inconnu sur Internet peut apprendre à cuisiner à la française, tout le monde peut le faire !

8 réflexions au sujet de « Le gâteau Sacré-Cauchemar »

  1. Agatheb2k

    Je ne sais pas si ton papier sulfurisé a la même consistance que notre papier cuisson de base, mais je n’aurais peut-être pas jeté (enfin, pas mis sur le feuilletage) les premiers choux. Il existe une astuce qui nous rend possible de les décoller juste en humidifiant (un peu d’eau sur le plan de travail et tu poses la feuille de papier dessus) le papier par en dessous, après il faut faire vite ! 😉

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    1. Justin Busch Auteur de l’article

      Je connais cette technique avec les macarons. Mais cette fois, les choux étaient si bien collés qu’ils se déchiraient en deux quand j’ai essayé. J’ai quand même goûté les parties qui n’ont pas resté sur le papier, juste pour savoir.

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