Aventures en Montérégie

Hier, nous avons suivi des conseils d’Anne-Marie de Carry the Beautiful, la première blogueuse à découvrir le mien. À travers plusieurs articles, elle recommande de nombreux sentiers et sites historiques en Montérégie, une région au sud de la ville de Montréal. J’aimerais vous dire que nous avons fait de la randonnée, vu le Parc des Ancres, et passé du temps en explorant le vieux village de Saint-Jean-sur-Richelieu.

HAHAHA, non. Nous avons visité exactement deux choses encore une fois. Mais la première était une recommandation d’Anne-Marie, et je ne peux pas dire assez de bonnes choses à cet égard. C’était l’ancien Fort-Chambly, juste à côté du village de Chambly. Juste après avoir stationné votre voiture, voici ce qui vous attend, le parc et la rivière Richelieu :

Dans le parc, on trouve quelques monuments qui font référence à être un cimetière, mais il n’y a pas d’autres pierres tombales. Le deuxième monument est en fait pour un général américain de l’époque de notre révolution. George Washington avait envahi le Québec, vous savez.

On s’approche du fort. Il a été reconstruit pendant le XXe siècle, raison pour laquelle il est en si bon état. Mais les noms gravés autour de la porte datent du XIXe siècle, raison pour laquelle ils ont vu de meilleurs jours.

Après avoir payé nos billets, environ 8 $ la personne (La Fille est entrée gratuite), nous étions dans la cour :

À gauche, il y a des canons, placés pour tirer sur la rivière :

À droite dans la cour, on entre le musée, et voit des dessins amusants qui racontent l’histoire aux enfants. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve celui de Samuel de Champlain, fondateur de Montréal, hyper-drôle :

Dans le musée, on voit l’entrepôt de poudre pour les fusils et les canons. Il y a d’autres choses dans l’exposition, beaucoup desquelles ciblent les enfants — il y avait une classe là en même temps que nous.

Voici le puits à l’intérieur du fort — il aurait été bête de ne pas avoir une source d’eau au cas où il y aurait un siège :

Une carte du XVIIIe siècle montre qu’il était une fois, c’était la Nouvelle-Yorck en français, pas le New York :

Le fort doit sa bonne condition à un certain Jean-Octave Dion, journaliste qui a lutté pour sa restauration. Il y a une exposition sur lui juste devant la sortie :

Après, nous avons déjeuné dans le village 100 % charmant de Chambly. Oui, on mange beaucoup d’italien. Mais c’était très bon — et oui, c’est du Brie sur ma pizza :

Je suis tombé amoureux de Chambly, presqu’autant que Montargis. Mais avant que vous ne pensiez « Il pense à vivre au Québec ? », j’ai les yeux fixés sur un seul but. D’autre part, Chambly est beau, exactement le genre de petit village que j’aime. J’aurais aimé prendre plus de photos, mais on a insisté que nous devions monter dans la voiture. On me soûle.

Notre autre arrêt du jour était le Musée du Fort Saint-Jean, consacré au Collège militaire royal de Saint-Jean, où il est abrité.

Le musée est rempli d’artefacts militaires de l’époque où les Français menés par Samuel de Champlain ont établi la Nouvelle-France, jusqu’à nos jours :

C’est intéressant pour moi, en tant que bilingue, de voir les différences de comment on parle des mêmes événements dans les deux langues. Aux États-Unis, on parle de la guerre entre l’Empire britannique et la France de 1754-1760 sous le nom de « French and Indian War » (La Guerre des Français et des Amérindiens). Mais en français, ce conflit s’appelle « la guerre de la Conquête ». Ravi de s’intégrer aux britanniques, je vois. Mais vous avez raté votre opportunité de vous rejoindre au général Washington, les québécois.

Pourtant, nous étions les seuls visiteurs au musée (qui est gratuit), et franchement, même si j’en ai profité, je le déconseille à ceux qui ne sont pas obsédés de l’histoire militaire.

Nous avons retourné au Complexe Desjardins pour dîner ce soir. Vous savez que j’adopte du français québécois ici depuis longtemps — divulgâcher, courriel, balado — mais dites-donc, que suis-je censé faire quand les cartes en français disent « smoked meat » au lieu de « viande fumée » ?

C’est quoi « smoked meat » ? Selon le site de tourisme de la ville, c’est de la poitrine de bœuf, dit « brisket » en anglais, fumée après ayant été marinée dans du sel et des épices. Ce qui m’est drôle, c’est que ça ressemble tellement au barbecue de Texas, où on fait exactement la même chose ! Mais ce menu n’intéressait pas La Fille alors on a fini dans une « brasserie sportive », La Cage Aux Sports :

J’y ai commandé le célèbre plat québécois par excellence, la poutine :

Je doute que ce plat appelle bien aux goûts français. Sur un lit de frites, on met beaucoup d’un fromage dit « cheese curds » en anglais, ou « fromage en grains ». Je ne connais pas un fromage français similaire, mais si vous avez mangé de la mozzarella en perles, la texture n’est pas loin. Quant à la sauce, j’avais entendu parler que c’était à base de sirop d’érable, mais celle-ci ne l’était pas. Je goûterais une autre poutine, mais seulement si un vrai québécois me l’avait personnellement recommandé. Peut-être qu’il me faudra la préparer ici.

Demain, on va faire fourrure sur ce blog. Je ne plaisante pas…trop.

15 réflexions au sujet de « Aventures en Montérégie »

  1. vanadze17

    Jolies découvertes ! J’aime aussi retrouver des noms de villages français au Canada ou aux States… nos ancêtres sont passés par là !
    Petite rectification, Champlain à fondé la ville de Québec (non pas Montréal). Il est né à Brouage, mon village (je ferai un reportage bientôt).
    La sauce de la poutine me semble beaucoup plus claire que celle dégustée par des amis… il est peut-être nécessaire d’en goûter plusieurs !
    J’utilise également l’expression « ça me soule » 😉
    Bonne journée !

    Aimé par 3 personnes

    Répondre
  2. encuisineavecpela

    J’adore ! C’est beau en plus… j’adorerai y vivre, je crois, car je n’y ai jamais été. La vie me semble plus belle humainement là bas.
    Heu… du brie sur de la pizza, ce n’est pas très italien 😅
    Pour la poutine, moi j’adore. Je la prépare chez moi mais certainement pas avec la vraie recette. Si jamais tu as possibilité d’avoir la recette, je suis preneuse. Mes enfants adorent ça !

    Aimé par 1 personne

    Répondre
  3. Agatheb2k

    Fromage en grains ? Le seul, à ma connaissance qui soit commercialisé (et très rare hors de sa région d’origine) en France est le metton (=> https://fr.wikipedia.org/wiki/Metton), pour les amateurs de cancoillotte maison, j’ignore si on peut l’utiliser pour la poutine. Il faudrait que je pose la question à Claire, notre Québécoise, si elle a toujours son étal sur le marché, mais le metton dans le sud-ouest, si son mari français ne connaît pas, elle n’en aura jamais vu. 😉

    Aimé par 1 personne

    Répondre
  4. Anne-Marie Tremblay

    Je suis heureuse que Chambly t’ait plu! Dommage que tu n’aies pas pu voir plus.
    Quant à la poutine, il faut effectivement qu’un Québécois pure laine te dise où aller en manger une vraie de vraie. Tu aurais dû me demander! 😉
    Même chose pour le smoked meat d’ailleurs. Pour ça aussi, il faut savoir où aller.
    Oh, tout comme les bagels.
    😅

    Aimé par 1 personne

    Répondre
  5. Anne-Marie Tremblay

    J’ajoute que le fromage en grains n’existe qu’au Québec et qu’il est pratiquement impossible à trouver en Europe. Et il faut se rendre en régions, comme Drummondville ou au Saguenay, pour goûter le meilleur.
    Quant à la sauce à poutine, elle ne contient pas nécessairement du sirop d’érable. (On n’en met pas partout… 😅)

    Aimé par 1 personne

    Répondre
  6. Ping : Saison 3, Épisode 14 — Séjour à Montréal | Un Coup de Foudre

Laisser un commentaire