Archives mensuelles : février 2024

Astrid et Raphaëlle : Point d’orgue

Je sais, c’est très inhabituel pour moi de regarder la télé en milieu de semaine. Mais je n’avais rien prêt pour ce soir, et ce n’est pas difficile de me convaincre de regarder cette série.

On continue la série Astrid et Raphaëlle avec le quatrième épisode de la deuxième saison, Point d’orgue. J’étais bel et bien perplexe par ce nom malgré mes 10 ans en tant que saxophoniste ; il s’avère que vous voulez dire une « fermata » (on parle l’italien quand on parle de la musique en anglais). Pire, vous faites comme les allemands pour ça (lien en je-ne-le-crois-pas). Je ne sais même pas que dire.

L’épisode commence dans une grande salle à la Maison de la Radio. Je suis ravi que vous n’ayez pas pu voir ma réaction en apprenant l’existence de ce bâtiment. Le bon mot pour ce niveau de jalousie n’existe probablement pas en dehors de l’allemand (si vous connaissez les mots « schadenfreude » et « fremdschämen », vous savez qu’ils ont du talent à cet égard). Une organiste, Pauline, joue le seul morceau pour cet instrument qui existe dans la fiction, la Toccata et fugue en ré mineur (mieux connu en tant que partie du meilleur générique pour un méchant dans tous les jeux vidéo).

Elle n’aime pas le son et va chercher le technicien, Hugo. Elle le retrouve, mort :

On trouve Astrid en train de jouer à un jeu avec une Mme Nielsen, qui, malgré le partage d’un nom de famille, n’est apparemment pas sa mère. Je suis perplexe quant à la relation et ne m’en souviens pas. Elle dit de l’appeler si Astrid a jamais besoin de l’aide.

À la scène du crime, le docteur Fournier croit que c’était juste un accident où l’homme est mort en tombant, mais Astrid remarque qu’il saignait de ses oreilles avant de mourir. Quelque chose ne va pas.

L’aide de Pauline, responsable de l’orgue, Mme Grélin, dit à Astrid et Raphaëlle que l’ingénieur devait avoir entendu quelque chose car il enregistre tout. Les femmes lui rendent visite. Astrid entend quelque chose de bizarre et part convaincue que c’est lié à la mort :

Raphaëlle décide d’interroger le prof de Pauline, un M. Leibnitz. Il est, comme presque tous le profs de musique ou de gymnastique à haut niveau, profondément désagréable. Tant pis pour lui, la police a trouvé une vidéo où il semble avoir menacé Hugo. Mais il nie avoir tué n’importe qui.

Le docteur Fournier découvre qu’Hugo avait souffert un AVC, qui semble mettre fin à l’enquête. Mais Astrid reste certaine qu’il a tort.

On voit Leibnitz à la Maison de la Radio. Quelqu’un hors scène lance un enregistrement de la toccata. Leibnitz a une mauvaise réaction ; il sera retrouvé mort.

Astrid découvre enfin le problème. Elle entendait un module d’infrason, joué pendant la Toccata. Est-ce que ça pourrait tuer ? Le son peut interrompre la fonctionne d’une valvule cardiaque artificielle, et Leibnitz en avait une :

Astrid se retrouve avec William, son ami du groupe de soutien aux personnes autistiques. William lui donne des haricots afin de mesurer son niveau de stress. Elle doit en enlever un à chaque fois où elle se sent stressée. S’il n’y en a plus, elle sera à la fin des haricots. (J’ai , oui, désolé.)

Astrid et Raphaëlle apprennent qu’il faut retrouver le carnet de Leibnitz, afin de trouver le nom du bon suspect, et se rendent chez lui. Astrid se montre admirative des compétences organisatrices de Leibnitz, ce qui fait rire Raphaëlle.

Elles trouvent un K7, comme disait les jeunes, qui était important à Leibnitz, et tout le monde dans leur équipe a du mal à l’utiliser. Ce qui manque à la nouvelle génération, je vous dis. Au fait, où est donc passée ma bouillie d’avoine ?

L’équipe réussit à identifier le bon suspect, mais Astrid est bien traumatisée pendant l’arrestation. Je ne vous dirai pas qui est le bon suspect, ou comment finit l’épisode.

Encore une fois, Astrid se montre un peu trop omnisciente pour mes goûts. Qu’elle soit obsédée par tout ce à quoi elle s’intéresse, je comprends. Mais il n’y a pas assez de temps dans la vie, surtout à son âge, pour s’obséder de tout. (Croyez-moi, en tant qu’écrivain sur une obsession, je sais de quoi je parle.) En revanche, vers la fin, elle arrive vraiment au bout du rouleau et a une crise. C’était bien le temps pour voir ce côté vulnérable.

Mais il est également le cas que tout ce que j’aime chez cette série dépasse mes objections. Je continue d’avoir hâte de voir mon prochain épisode !

C’est dinde

J’ai récemment vu un clip de Loïc Suberville qui m’a fait plier de rire, comme d’hab chez lui :

Puisque presque tout est en anglais, je l’expliquerai. Son personnage « Langue universelle » dit à son personnage « Langue française », « Alors, vous découvrez l’Amérique, mais vous vous croyez en Inde, alors vous appelez les habitants les Indiens. Assez logique. Et vous voyez un certain oiseau inconnu, et vous dites, c’est de l’Inde, donc dinde. »

C’est ici où, bouche bée, j’ai dû mettre la vidéo en pause pour consulter le Trésor de la Langue française. Et c’est apparemment vrai !

Issu des syntagmes poulle d’Inde (désignant très probablement la dinde ds RABELAIS, Gargantua, éd. 1542, Marty-Laveaux, XXXVII, p. 140), cocq, poulle, poullet d’Inde « dindon, dinde, dindonneau » (ID., Quart Livre, éd. 1552, R. Marichal, LX, p. 240…termes servant primitivement à désigner la pintade… Inde désignant l’Abyssinie où la pintade vivait à l’état sauvage. Lorsque les Espagnols, ayant conquis le Mexique (1er quart XVIe s.), introduisirent le dindon en Europe et en France, les termes coq, poule d’Inde servirent à désigner cet oiseau)

Dinde

On penserait que ce n’était pas toute l’histoire, « dindon » ne contenant pas « Inde ». Mais il s’avère que c’est assez proche. Quant à dindon, le Trésor nous dit que c’est :

Dér. de dinde*; suff. -on*. O. de Serres désignait les dindons par le mot d’Indart (op. cit., V, 3 ds HUG.).

Dindon

Et c’est quoi -on ? Un « suffixe à valeur diminutive », ce qui est surprenant, car les mâles de l’espèce pèsent 6,8-11 kg alors que les femelles ne pèsent qu’environ 3,6-5,4 kg. Et c’est juste leur taille dans la nature. À la ferme, les mâles pèsent plutôt 19-20 kg, et les femelles 7-8 kg, au moins aux États-Unis. Alors, comment est-il arrivé que la forme diminutive s’applique aux mâles ?

Cependant, l’oiseau n’est qu’un sens des deux mots. Le Trésor nous dit aussi qu’un dindon est :

B. P. anal., péj. [En parlant de pers., p. réf. au caractère batailleur, avantageux, lourd et stupide attribué à l’oiseau]

Au cas où ce ne serait pas clair, il précise que c’est un homme stupide, une dupe :

Être le dindon de la farce. Être la victime dans une affaire en même temps que l’objet de la risée publique.

Et cerise sur le gâteau :

Cocu. Un mari dindon est un mari trompé par sa femme (LARCHEY, Excentr. lang., 1862, p. 126).

Les dindes ne font pas mieux que les dindons :

P. anal., fam., péj. [En parlant de pers. du sexe féminin, et p. réf. au caractère lourd et stupide attribué au gallinacé] Femme, fille, prétentieuse et sotte.

C’est ici où je fais une pause pour vous dire que l’on croit partout aux États-Unis que Benjamin Franklin lui-même, ancien client du Procope, a proposé la dinde en tant que symbole national des États-Unis. Mais avant que vous ne couriez par ici et par là en criant, « Les états-uniens se prennent pour des dindes ! Je l’ai d’un américain ! », sachez qu’il s’agit d’un mythe (lien en anglais). Ce qui s’est passé, c’était que Franklin a écrit une lettre à sa fille où il a exprimé son avis que l’aigle n’était pas le bon choix, étant paresseux (il le croyait un charognard, ce qui est en partie vraie). Il a dit que par rapport à l’aigle, même la dinde serait mieux en tant que symbole.

M. Suberville continue et se moque des anglophones, car nous nous sommes aussi trompés d’être en Inde — pourtant nous appelons les dindes « turkey », ce qui est littéralement « Turquie ». Oups.

Armé de ce renseignement, vous pouvez vraiment apprécier l’humour de l’erreur sur cette étiquette :

Fabriqué en Dinde, Photo par Céréales Killer, CC BY-SA 4.0

Au fait, « turkey » a aussi un sens péjoratif très commun en anglais. Un film dit « a turkey » est un navet. On peut aussi dire qu’une personne est « a turkey« , la même chose qu’en français, mais attention — vous aurez l’air ringard. C’est un mot à mes grandes-mères !

Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine pour vous raconter des mensonges.

Lecteur de glycémie

Je viens de faire un changement énorme dans la vie. Afin de vous convaincre que je ne l’ai pas fait juste à cause d’être têtu, sachez d’abord que je payais un prix absolument dingue pour les bandelettes satanées réactives. Il me fallait quand même faire un changement, alors ce n’est pas l’histoire de comment ma santé a laissé place à mes obsessions. Mais si vous voulez le croire, soyez le bienvenu.

Jusqu’à samedi dernier, depuis 2006, j’utilise un lecteur de glycémie dit « OneTouch Ultra2 ». À l’époque, c’était l’étalon-or de moniteurs de glycémie. Et pendant presque deux décennies, je n’ai eu aucune raison de poser des questions sur le sujet. Voici le vieux truc :

Mais il y a 6 semaines, ma pharmacie a fait une erreur. J’y suis allé pour commander une centaine de bandelettes, qui me coûtaient 160 $ à chaque fois. Je fais mes tests deux fois par jour : le matin en me réveillant, et après le dîner. Alors ça dure 50 jours la boîte. Plutôt cher, n’est-ce pas ?

Alors, l’erreur. Le con à la caisse m’a apporté une boîte labellisée « Verio » au lieu d’Ultra, et m’a dit que ça coûtait 120 $. C’était la mauvaise boîte, mais je ne savais pas qu’il y avait d’autres choix. Et je me suis dit « Attention, quelles autres choses cachent-ils ? » Cet aprèm, j’ai visité le site du fabricant, OneTouch, et j’étais choqué. Ma pharmacie me volait !

Il s’est avéré non pas seulement que les bandelettes Ultra2 coûtaient seulement 92 $ pour une boîte de 120, si on les commande directement du fabricant, mais que les bandelettes Verio ne coûtent que 52 $ pour une boîte de 90 ! Ma pharmacie, CVS, est la plus grande chaîne de ce genre aux États-Unis, mais elle est aussi voleuse. Au fait, elle n’est plus ma pharmacie.

J’ai donc décidé que j’ai dû faire plus de recherches. Mais c’est ici où j’ai fait une erreur. Afin de recevoir des résultats utiles de Google, je lui ai menti que je suis en France il y a longtemps :

J’ai oublié que ça veut dire que Google me donne souvent des résultats soit britanniques soit irlandais quand je fais des recherches en anglais. Et quand j’ai recherché le lecteur Verio, c’était le site britannique d’OneTouch qui m’a dit que ce truc pouvait parler français parmi une vingtaine de langues (leur site français dit la même chose) :

OneTouch UK

J’ai aussi fait des recherches sur le site PubMed, un site maintenu par le gouvernement américain pour des articles scientifiques. Là, j’ai découvert des études qui faisaient la comparaison, et le Verio se montrait un peu moins précis que l’Ultra, mais c’était proche. Entre le prix des bandelettes et la précision, j’étais confortable que ce serait le bon choix, mais j’espérais vraiment qu’une fois mon stock de bandelettes Ultra2 sera épuisé, je pourrais désormais gérer mon diabète en français.

J’ai donc commandé tout ce dont j’avais besoin d’OneTouch et dimanche, j’ai commencé à utiliser le nouveau lecteur. J’étais déçu à découvrir que la version américaine ne prenait en charge que deux langues : l’anglais et l’espagnol. Sauf que. Sauf que je peux aussi synchroniser le lecteur avec une appli sur mon iPhone, et là, j’ai eu de bonnes nouvelles :

Capture d’écran

À partir de maintenant, même mon enfer personnel est en français ! ([Faux. L’appli de rencontres reste en anglais. — M. Descarottes]) Ben, la moitié de mon enfer personnel est en français. (Vivre dans un enfer francophone m’est important ; cherchez la blague de 7/8/23.)

Il s’avère que l’appli a une bogue énervante. Si je la fais synchroniser avec le lecteur, elle revient à l’anglais. Mais si je laisse les deux communiquer en arrière-plan, ça n’arrive pas. Il ne m’est pas évident pourquoi le lecteur devrait avoir un avis sur la langue de l’appli. Ou pourquoi les utilisateurs ici n’ont pas le droit à la même diversité linguistique que les européens. Hmph.

Alors, je me suis enfin inscrit sur le site d’OneTouch. Mais lequel ?

J’essaye de tromper qui exactement ? Vous le saviez déjà. J’ai dû le faire afin de voir mes résultats en ligne en français.

En faisant toutes ces recherches, j’ai appris une dernière chose énervante. En Europe, vous n’avez que les lancettes de 0,32 mm. Ici, on a les lancettes de 0,25 mm en plus, et elles sont beaucoup moins douloureuses. Pourtant, on utilise le même stylo autopiqueur. Tant pis pour vous, et j’espère qu’un jour, pour moi aussi.

C’est super de publier tout ça deux jours après un gros Paris-Brest, n’est-ce pas ?

Saison 2, Épisode 49 — À Saint-Tropez

J’étais censé avoir une interview pour vous cette semaine. Je vais rester professionnel et n’en parlerai plus. Mais je suis déçu.

J’ai quand même une surprise dans l’épisode. Si vous avez jamais eu envie de m’écouter « Je chante les louanges de mon ex », voici votre épisode. Ça n’arrivera pas une deuxième fois pendant le reste de l’histoire de l’univers, mais nous voilà.

Alors, j’ai quelque chose d’OUF à partager avec vous. (Quelle personne qui n’a passé que 3 semaines en France dans la vie parle comme ça ?) Hier, je vous ai parlé du mot « antonomase ». Je ne l’ai pas mentionné sur Facebook ni Instagram ; pourtant ce dernier m’a proposé cette vidéo. Est-ce dû à ma grande faiblesse pour ce genre de vidéo, ou savaient-ils en quelque sorte que ce mot était dans l’esprit ?!?

Honnêtement, c’est probablement la première chose. Je dis souvent que je pourrais vous écouter tous lire des annuaires téléphoniques toute la journée (voilà, voilà, voilà et voilàparmi d’autres) . C’est mon idée d’un compliment, ce qui explique ([En partie –Mon ex]) pourquoi ça fait 13 1/2 ans d’être célibataire.

Au fait, y avait-il vraiment un M. Poubelle ? La malchance ! (En anglais, un mot vulgaire pour les toilettes est « crapper », d’après un M. Crapper. Tant pis pour eux. Ce n’est pas la pire chose que l’on puisse dire, mais n’utilisez jamais ce mot en demandant à un inconnu où sont les toilettes.)

Ben, il y a une chose que je n’aime pas écouter vous dire. La grande majorité des Français qui me croisent sont apparemment d’accord que mon prénom se prononce comme si la dernière voyelle rime avec le kouign de kouign-amann. Samedi, j’ai dû expliquer plusieurs fois que c’est la même chose comme dans les publicités de Justin Bridou. Je n’arrive pas à comprendre ce phénomène, mais c’est bien réel. Tout le monde le fait. Ces pubs, se trompent-elles de la prononciation ? Y a-t-il un Justin américain bien connu en France qui vous fait vous tromper sur ça ? Je meurs de curiosité ?

Une nouvelle intéressante ? Le 22 mars sera le meilleur jour de l’année, il me semble. Le prochain volet de SOS Fantômes sortira ce jour-là, mais aussi « Princess Peach: Showtime!« , le premier jeu avec la princesse Peach en tête d’affiche sans Mario. Ce n’est pas une nouvelle. Mais il y a une nouvelle bande-annonce où il semble qu’elle apparaîtra en tant que personnage inspiré par Arsène Lupin. On savait déjà qu’elle allait aussi être mousquetaire et pâtissière. Ce jeu pourra finir par être le jeu le plus Coup de Foudre de tous les temps. J’ai maintenant des plans autour de ce jeu.

Notre blague traite du sommeil. Je vous rappelle qu’à partir de cette saison, les blagues sont disponibles du menu en haut, avec une semaine de retard. Nos articles sont :

Les gros-titres sont : Plage, Mon Ex, et Antonomase.

Sur le blog, il y a aussi Sondage d’urgence, un moment de panique quand les images du blog ont disparu pour moi, Notre-Dame à la chinoise, l’histoire d’une théorie complotiste, et Couper le câble, le moment que j’ai cru n’arriverait jamais.

Si vous aimez cette balado, abonnez-vous sur AppleGoogle PlayAmazonSpotify, ou encore Deezer. J’apprécie aussi les notes et les avis sur ces sites. Et le saviez-vous ? Vous pouvez laisser des commentaires audio sur Spotify for Podcasters, qui abrite la balado. Bonne écoute !

Soirée de jeux avec Molière

Et si je vous disais qu’écrire ce blog a son côté pratique ? Ce soir, j’ai assisté à une autre soirée de jeux d’ambiance avec l’OCA. Cette fois, je ne connaissais que la moitié des gens qui étaient là. J’ai donc dû y aller prêt. Ai-je réussi ?

Je vais vous dire la vérité, quelque chose qui m’a horrifiée une fois que le Paris-Brest a été coupé. J’ai laissé le beurre à température ambiante pendant une heure pour ramollir avant de le mélanger avec la crème pâtissière dans le robot. Pourtant, j’ai trouvé un joli morceau de beurre dans ma tranche. Il devait y en avoir d’autres. Mais en général, j’ai entendu de bonnes choses.

Alors, en quoi était-il utile d’écrire ce blog ? On a joué à deux jeux, Pictionary, et un autre qu’il me faudra expliquer. Pour Pictionary, on tire une carte avec plusieurs mots, et il faut en dessiner un pour son équipe. Si l’équipe devine le bon mot, on avance. J’étais la seule personne à la table qui n’était pas francophone de naissance — pourtant, j’ai réussi à deviner « cocorico », et ce lien va vers l’article que j’ai écrit sur l’histoire de ce mot dans les jeux Zelda !

Mais vous allez bien rigoler de l’autre fois où écrire ce blog m’était utile. Le deuxième jeu était quelque chose où tout le monde a écrit 3 mots, un sur chacune de 3 feuilles de papier, puis on les a toutes mêlées dans un gros bol. Chacun d’entre nous a dû tirer une feuille du bol pour faire deviner le mot à un partenaire sans le divulguer. J’ai eu un partenaire québécois et j’ai tiré « dépanneuse » du bol. J’ai donc dit « épicerie québécoise, mais au féminin ». Oui, mon article sur « dépanneur » s’est montré très utile.

J’ai eu du mal quand même pendant ce deuxième jeu, mais pour des raisons qui ne m’inquiétaient pas. Connaissez-vous le mot « antonomase » ? Ouais, moi non plus. C’est :

une figure de style, soit un trope, dans lequel un nom propre ou bien une périphrase énonçant sa qualité essentielle, est utilisé comme nom commun, ou inversement, quand un nom commun est employé pour signifier un nom propre

Antonomase

C’est donc quand on dit « Kleenex » pour un mouchoir, ou « Carambar » pour une blague pourrie.

Connaissez-vous ce que c’est un « mousqueton. » ? Oui, moi non plus avant ce soir. C’est ce truc :

Mousqueton, Photo par Stefan Bellini, Domaine public

Je connais le mot en anglais, carabiner, et que ça se traite de l’escalade, mais c’est tout. Heureusement, personne ne le connaissait, alors pas de problème.

Pourtant, blog ou pas, je me sentais toujours un peu pas à ma place. Dans un environnement où la taille de son vocabulaire compte, faire partie d’une équipe avec quelqu’un comme moi doit être dur. En plus, tout le monde se connaissait deja, alors me faire entrer dans des conversations, je le trouve toujours difficile. En même temps, tant que j’apporte des desserts, je resterai le bienvenu, n’est-ce pas ?

Couper le câble

Hier, je vous ai parlé d’un ami face à sa désillusion de la culture américaine. Il y a un sens où nous ne sommes pas si différents. Je vous dis parfois que je fuis quelque chose autant que je cours vers quelque chose. Cette semaine, j’ai pris une décision qui est un symbole de la fuite.

Alors, ce que j’ai fait. Je ne suis pas sûr à quel point vous me preniez au sérieux la plupart du temps, mais je vous dis souvent que je ne consomme guère les produits de ma propre culture. Ça fait maintenant plus de 7 ans depuis la dernière fois où j’ai régulièrement suivi n’importe quelle série américaine à la télé (voilà), la dernière fois où j’ai regardé un match de football américain a été en février 2022 (le Moyen Bol de cette année)…bref, je m’en fouche (mot inventé ici pour fiche et fous en même temps). Pourtant, je continuais de payer afin que La Fille puisse regarder ses trucs de D’Isigny, ou comme vous les anglophones l’écrivez, Disney.

(Au fait, j’ai originalement appris ça du livre de James Bond Au service secret de Sa Majesté.)

Vous avez probablement déjà deviné où je vais, mais voici la photo que j’ai partagée avec une amie il y a deux jours :

C’est les deux boîtes à idiot (on dit littéralement « idiot box » en anglais comme terme péjoratif pour ce truc ; ne me croyez pas sur parole), débranchées et prêtes pour leur retour chez AT&T, mon ancien opérateur (toujours le cas pour mon portable ; je rêve de l’échanger pour Orange comme vous rêvez d’aller à Tahiti). Celle en haut fournit Internet à celle en bas, mais n’est pas ce que j’utilise pour Internet avec mon ordinateur car AT&T veut en savoir trop sur mon réseau. (Je ne payais pas pour deux services Internet ; AT&T me facturait juste pour le service télé.)

Évidemment, j’avais arrêté de regarder la télé pour de la fiction bien avant mon détour français, mais je vivais toujours pour les sports. Qu’est-ce qui s’est passé ? L’année 2020, c’est quoi. Et surtout, ce moment :

L’incendie « Midtown Corner », Photo par chaddavis.photography, CC BY-SA 2.0

Je doute que vous en aviez entendu parler en France. C’était un immeuble toujours en cours de construction à Minneapolis, dit Midtown Corner. Un projet qui a coûté plus de 37M $, il était censé être du logement abordable pour exactement la communauté qui a fait les émeutes. N’étant pas contribuable dans l’état du Minnesota, la perte n’était pas à moi, mais c’est un symbole puissant de tout ce qui a suivi. Si le grand problème des États-Unis est censé être le racisme partout, il ne faut absolument pas mettre le feu à exactement les choses qui étaient censés être des efforts pour améliorer ce problème.

Pourtant, les acteurs et les athlètes ont parlé de toute la destruction avec une voix. Ils nous ont dit non pas seulement qu’il faut comprendre, mais qu’il faut excuser toute et n’importe quelle violence au nom de cette cause. Qu’il faille payer les cautions des émeutiers, même quand ils ont cambriolé des magasins dans tout autre état, qui n’ont rien eu à voir avec les événements de Minneapolis.

Je souhaite que je puisse vous faire vraiment comprendre la descente en enfer des 4 dernières années ici (liens à suivre en anglais). Ma ville d’Irvine n’a connu presqu’aucun crime au cours de mes 20 premières années ici. Il y a des mois, une bijouterie à moins de 2 km de chez moi a été cambriolé — plus de 900 000 $ de biens volés — sans aucune résistance par les gardes de sécurité ni la police. Je ne peux plus acheter des rasoirs nulle part sans l’aide d’un employé pour ouvrir les étagères, toutes fermées à clé maintenant, parce que ces trucs sont volés partout. Le gouvernement de Californie ne poursuit plus tout cambriolage de moins de 950 $ de biens, par loi (car c’est maintenant un délit, pas plus un crime), et souvent beaucoup plus que ça — regardez cette vidéo choquante d’un Apple Store cambriolé il y a deux semaines. Quand je suis allé à LA pour faire mes achats il y a des semaines, je n’ai pas pu aller dans une boulangerie de donuts célèbre, Primo’s à Westwood — car elle vient de fermer définitivement à cause de la hausse de crimes et de personnes sans abri devant ses portes. Et tout ça, pendant que nous devons écouter des discours magistraux de nos meilleurs qu’il faut laisser tout partir en vrille au nom de justice.

Je ne peux rien faire, mais je ne suis pas obligé de payer le privilège. Je pense à cette décision depuis déjà deux ans. Hollywood et nos ligues de sport ont fait leur choix, et finalement, moi aussi. Je viens d’acheter un abonnement à D’Isigny+ pour La Fille, mais moi, je ne m’intéresse plus à soutenir ni nos acteurs ni nos athlètes. Je l’emmènerai aux films dont elle a envie, les SOS Fantômes et les Sonic the Hedgehog à venir. Mais pour ma part, j’ai mon VPN, mon lecteur de disques français, et absolument aucun désir de regarder en arrière.

Notre-Dame à la chinoise

Commençons avec une blague juive de la Seconde Guerre mondiale. Vous comprendrez assez tôt pourquoi :

C’est Herr Altmann et sa secrétaire dans un café à Berlin en 1935. « Herr Altmann », lance la secrétaire, « je vois que vous lisez Der Stürmer ! Comment pouvez-vous perdre du temps avec ce canard nazi plein de calomnies ? Souffrez-vous de la jüdischer Selbsthaß (la haine de soi juive) ? »

« Au contraire, Frau Epstein. Quand je lisais les journaux juifs, tout ce dont j’entendais parler était des pogroms, des émeutes contre nous, et de l’assimilation aux États-Unis. Mais chez Der Stürmer, je vois que nous contrôlons les banques, nous dominons les arts, et nous sommes sur le point de conquérir le monde entier. Et vous savez quoi ? Il me fait du bien ! »

Novak & Waldoks, ma traduction

Je crois que je vous ai parlé avant de mon meilleur ami. Il n’est pas né aux États-Unis, mais vient d’un pays étranger en Asie. Sa famille est d’origine chinoise, mais ça fait plus d’un siècle que sa famille n’habite plus en Chine. Il est venu d’un autre pays asiatique. Ce sera important plus tard.

Je ne connais personne qui ait plus vécu l’idée du « Rêve américain ». Je ne veux pas donner trop de détails de sa vie personnelle. Il suffit de dire que monsieur était immigrant et a fini par bien réussir sa vie ici. Il était fier de devenir citoyen il y a deux décennies, mais de nos jours…voyons.

Je vous ai promis que j’allais vous raconter une histoire de théorie complotiste sur Notre-Dane de Paris. Nous voilà. Cet ami m’a récemment dit qu’il avait « entendu parler » que les Français étaient si en retard avec les JO que le gouvernement avait embauché la Chine pour restaurer Notre-Dame. Je lui ai demandé sa source et il m’a dit seulement que c’était « sur Weibo » (réseau social chinois). Cependant, il ne lit pas le chinois, il le parle seulement. Je lui ai répondu que je n’avais rien entendu comme ça. Puis, j’ai demandé à France with Véro si elle avait entendu une telle chose ainsi que fait mes propres recherches.

Photo prise par moi

Évidemment, je ne lis pas le chinois. Mais j’ai trouvé plusieurs articles en anglais sur des sites d’origine chinoise qui disaient, par exemple :

Ce but [réouverture en 2024] semble ambitieux, mais aussi irréaliste pour les Français, connus pour être tranquilles, lents, et ne travaillant jamais des heures supplémentaires…juste quand tout le monde a perdu espoir quant à la restauration de la Cathédrale Notre-Dame, quelque chose de surprenant s’est passé. Notre-Dame s’illumine la nuit et des travailleurs font des heures supplémentaires…l’équipe d’infrastructure chinoise prend part à l’affaire

Lai Times, traduite par moi

Après se vanter de comment la Chine a sauvé la France, toute sa contribution revendiquée est le prêt d’un aspirateur industriel pour nettoyer le chantier. Je ne plaisante même pas. J’étais certain que j’ai dû rater quelque chose mais Véro m’a dirigé vers des articles de 2019 qui parlaient d’une réunion entre les présidents des deux pays…puis, rien. Le site français de China State Construction, l’entreprise de laquelle se vante l’article que j’ai traduite, ne mentionne rien. Et le site officiel de la restauration mentionne plein d’efforts français (ne ratez pas ses articles sur les métiers) mais aucune mention des censés ouvriers chinois.

Mon ami aurait pu faire les mêmes recherches que moi en anglais, mais préférait de croire que les Français étaient impuissants et avaient besoin de la Chine pour les sauver. Et c’est ici où notre blague du départ, mon ami et Notre-Dame se rejoignent de façon qui m’attriste.

Il est tombé dans une communauté identitaire en ligne, qui l’encourage de voir le monde en tant que chinois. Cette communauté lui dit que les Ouïghours ne sont pas persécutés par le gouvernement chinois (bien attesté), mais que les États-Unis ont tué des millions de gens en Indonésie, pas étayé par les faits. Ce qui est vrai, c’est que les États-Unis a soutenu le dictateur Suharto pendant ses massacres — le même dictateur qui a fait fuir sa famille. Mais ça lui permet de croire en même temps que « nous ne nous sommes pas meilleurs » et aussi qu’ils sont innocents.

Il dit que les chinois (en tant que pays) nous a dépassé en tout, surtout les sciences, que le contredire n’est que du racisme (le matériel LK-99, dont sa « confirmation » par une université chinoise, était un exemple de la supériorité asiatique jusqu’au moment où il était révélé faux ; tout à coup, il l’a complètement oublié). Et franchement, bien que je sois triste, je ne le blâme pas.

Il se sent nerveux parce que nous les américains sommes obsédés de la politique identitaire. C’est bien évident que n’importe quel autre groupe ne va pas protéger le sien. C’est la triste réalité américaine de nos jours. S’il est dans les griffes d’un genre de complotisme, c’est parce que son groupe est un des cibles « légitimes ». Il y a 30 ans déjà, quand j’ai fait mes candidatures aux universités, beaucoup d’entre eux disaient que les asiatiques — 3,6 % de la population à l’époque — n’étaient pas considérés minoritaire quant aux inscriptions. Et cette situation devient de pire en pire. Face à un pays de moins en moins accueillant, ce n’est pas surprenant qu’il cherche de meilleures nouvelles sur son propre groupe.

Vous voyez maintenant le rapport entre la blague, Notre-Dame et ses avis. La propagande est la bienvenue tant qu’elle lui fait se sentir mieux. Demain, je vais vous surprendre, pas à dire choquer, avec quelque chose que je viens de faire. Il y a un sens où c’est l’autre face de la même monnaie ; à vous de me dire si vous le trouvez plus sain.

Payez le loyer

En lisant PluriElles, je me suis retrouvé face à une expression qui m’a rendu perplexe, « Dieu soit loué ! ». ([Aussi « ça va » et tout autre chose qui disent les êtres humains. — M. Descarottes]). J’aurais juré que « loué » était quelque chose que l’on faisait avec une voiture en vacances, ou un appartement. Après tout, je facture La Fille pour sa chambre. NON, PAS VRAIMENT. Mais ça m’a rendu curieux ; qu’est-ce qui veut dire « louer » tel qu’il comprend ce sens ?

Comme a écrit Shakespeare, « Une fois de plus sur la brèche, chers amis. », sauf que la brèche est le Trésor de la langue française. Désolé, il est bien connu qu’il faut vraiment lire Shakespeare dans son Klingon original. (Blague tirée de Star Trek 6 : Terre inconnue. Je ne peux plus vous citer autant que deux choses de ce film, mais je dis ça tout le temps.)

Le « louer » auquel je pensais a trois sens en gros. Le premier est grosso modo tout ce que l’on apprend de Duolingo ; le Trésor développe ça un peu plus pour distinguer entre les biens immobiliers et les vélos, mais à notre niveau, c’est toute la même chose.

Louer

Le deuxième est pour une personne et est grosso modo synonyme d’embaucher ; il me semble que ça parle largement des boulots genre CDI, à court terme. Je viens d’apprendre quelque chose.

Louer

En ce qui concerne le troisième sens, je ne l’aurais jamais deviné. Je pense à acheter un billet, mais c’est afin de louer une place, vu autrement :

Louer

Il y a une autre entrée avec un sens seulement, et c’est ici où on trouve le sens qui a lancé mon enquête. Mais vous remarquerez que j’ai triché en écrivant tout en haut :

Louer

Ce « louer » est en fait la première entrée du Trésor, indiqué par le numéro 1 en exposant ! Cependant, il s’avère que la relation que je cherchais n’existe vraiment pas. Le louer des louanges vient du mot latin « laudare », ce que l’on trouve dans la Messe latine, « Laudámus te », dans la prière dite Gloria. (Quant à louanges, c’est l’action de louer de même manière que « mélange » est l’action de mêler.) Le louer des voitures, par contre vient du mot « locare  », d’où nous avons aussi locataire — un colocataire étant donc celui avec qui on va locare — et location. Ce dernier est un peu un soulagement car « location » en anglais veut dire plutôt « endroit », et je dois vous dire — ça fait maintenant presque 4 ans où j’entends « location de voiture » et suis vraiment perplexe. Pourtant, il s’avère — et je ne le savais pas du tout — que le mot « location » en anglais vient aussi de locare, et avait cette signification au passé.

Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine avec l’histoire horrifiante des dindes.

Presqu'île de Saint-Tropez

Je découvre le Var

Douliou douliou douliou, Saint-Tropez ! Oh désolé, je ne vous ai pas entendu sur la chanson du Var. Recommençons de zéro.

On continue maintenant le Tour avec le 83, le Var. C’est le département le vingt-deuxième plus peuplé et les habitants se nomment varois. C’est notre cinquième séjour en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais ça fait 70 départements depuis la dernière fois, Bouches-du-Rhône. Si on m’avait dit que ça ferait 3 ans, je ne l’aurais jamais cru. (Je croyais qu’il me faudrait 2 ans pour tout le Tour…HAHAHAHAHA, non.)

J’attends ce moment depuis le début du blog, lancé juste après avoir vu Le Gendarme et les extra-terrestres. Le premier film critiqué sur ce blog a été donc Le Gendarme et les gendarmettes. Ce film est un navet, mais Saint-Tropez est si important à mon histoire que ce blog est nommé pour une scène dans Le Gendarme se marie (sur la suggestion d’une amie ; on y reviendra en Vendée). Il nous faut donc absolument commencer dans cette ville.

Et là, il nous faut commencer au site du Graal, le Musée de la Gendarmerie et du Cinéma, abrité dans le bâtiment des films. Ce musée est là évidemment à cause de Ludovic Cruchot, mais raconte l’histoire du cinéma tropézien, qui comprend de telles œuvres que Et Dieu…créa la femme, Bonjour tristesse, ou bien Chitty Chitty Bang Bang (basé sur un roman de par l’auteur de James Bond). D’ici, il n’y a pas de choix pour notre deuxième arrêt — le celebre Port (2 étoiles Michelin), où chaque volet des Gendarmes se terminait avec un défilé.

Juste à côté, on trouve L’Annonciade (2 étoiles), le musée d’art de la ville, avec une collection de fauvisme et de pointillisme. Pour finir à Saint-Tropez, on conduit à la plage des Canebiers pour suivre le sentier du littoral autour de la presqu’île (2 étoiles). Je ne peux pas faire mieux que de citer le guide Michelin : « Le paysage est le plus souvent paradisiaque, avec une mer aux reflets turquoise, et une végétation méditerranéenne où abondent arbousiers, chênes verts et genévriers. »

Au fait, je vous conseille fortenent de visiter le site Saint-Tropez Lieux de Tournage, un guide inestimable pour des pèlerinages cinématiques. Il vous amènera à la Chapelle Sainte-Anne où Cruchot et Josepha se sont mariés, voire le Château de Pampelonne, où se cachait Sœur Marie-Cruchotte.

D’ici, on conduit à l’Est, vers Fréjus, pour visiter le cloître, la cathédrale et le baptistère (2 étoiles), où les plus vieux bâtiments datent au Ve siècle et les plafonds peints du XIVe siècle sont particulièrement intéressants. Il y a un risque que l’on sent l’odeur de cookies venant du Muy pendant ce trajet. On continue à l’Est, jusqu’aux Pics du Cap-Roux (3 étoiles) et de l’Ours (3 étoiles) pour une vue panoramique de la mer ainsi que les montagnes.

Puis on retourne vers l’Ouest, au Thoronet, pour visiter l’Abbaye du Thoronet (2 étoiles), une partie des réformes cisterciens du XIIe siècle, où l’église elle-même fonctionne comme un instrument musical. Considérez le village de Cotignac ici, absolument charmant, avec des grottes à explorer. Puis on passe au village de Bormes-les-Mimosas, pour prendre une balade parmi les fleurs et passer des vacances comme un coprince d’Andorre président français au Fort de Brégançon (12 €/personne, vraiment pas mal).

On continue le long des plages jusqu’à Hyères. Il y a un tas d’endroits à visiter ici — les Îles d’Hyères (3 étoiles) comprennent Port-Cros (3 étoiles), le Levant, et Porquerolles (2 étoiles), toutes avec des plages, des pins, et d’autres sites naturels. À Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, on visite la Basilique Sainte-Marie-Madeleine (2 étoiles), reconnue comme le tombeau de Sainte-Marie-Madeleine, compagne du Christ (mais certainement pas partie de la famille royale française, une théorie complotiste). On finit notre tour du Var à Toulon, la préfecture. De son port (1 étoile), on regarde la Rade de Toulon (2 étoiles) en cherchant un joli café le long du Quai Cronstadt.

Qui sont les personnages les plus connus du Var ? Puisque cette partie est largement consacrée à ceux dont j’en ai entendu parler, il faut évidemment commencer avec Péla, cuisinière extraordinaire. Actrice légendaire et héroïne du blog, Mireille Darc, est née à Toulon, ainsi que Jean-Michel et Philippe Cousteau, les deux fils de Jacques, et Simone Melchior, épouse de Jacques, explorateurs eux-mêmes. Gérard Oury, réalisateur de 3 de mes top 6 films dans n’importe quelle langue, est décédé à Saint-Tropez. L’écrivain écossais, Robert Louis Stevenson, connu mondialement pour L’Île au trésor et Dr Jekyll et M. Hyde, vivait à Hyères. L’écrivain Christopher Tolkien, responsable pour beaucoup des publications de son père, est mort à Draguignan. Jean-Christophe Napoléon, prétendant au trône impérial de France, est né à Saint-Raphaël. Stéphane Mifsud, ancien champion mondial d’apnée, vit à La Crau. ([Peut-être qu’il peut donner des leçons de comment se taire à Justin. — M. Descarottes]) Jean de Brunhoff, créateur de Babar, séjournait à Saint-Maxime et la Plage des Éléphants de la ville est apparue dans un de ses livres, d’où son nom.

Que manger dans le Var ? On est bien en Provence, et même si ça fait si longtemps que vous avez complètement oublié nos chichis frégis et panisses, pas moi. Parmi les produits locaux, on trouve la Brousse du Rove AOP, un fromage de chèvre, la figue de Solliès AOP, et la châtaigne du Var. En plats principaux, on y trouve des classiques de la cuisine provençale, la ratatouille, la bouillabaisse, la sauce anchoïade, la soupe au pistou (un mélange de tomates et basilic), et la soupe de poissons. En dessert, il y a la célèbre tarte tropézienne, le nougat artisanal, et la galette à l’anis. Pour boire, il y a les vins de Bandol AOC, les Côtes de Provence AOC (presque tout rosé), les Coteaux varois en Provence AOC (aussi rosés), les Coteaux d’Aix-en-Provence AOC (qui comprend le nord du Var), et le Var IGP.

Sondage d’urgence

Mise à jour : Merci des commentaires. Le problème semble être résolu. On reprend notre horaire normal.

Mon article sur le Var est complètement prêt, mais je n’ose pas le publier car je ne peux plus voir les images du blog nulle part (et oui, j’ai plein d’espace). Merci de répondre à 2 questions dans les commentaires :

1) Pouvez-vous voir une image dans ce post ?

2) Dans le post de la balado de lundi, combien d’images voyez-vous ?

Il devrait être une image au-dessous de cette phrase ; une légende apparaît en bas :

Port de Toulon, Photo par Smiley.toeristCC BY-SA 4.0

J’ai contacté WordPress.com. On verra. Merci de votre aide et veuillez accepter mes excuses.