Archives mensuelles : juillet 2021

Je découvre… la France !

J’ai beaucoup de travail pour organiser mes centaines de photos. Pendant ce temps-là, j’ai quelque chose de spécial pour vous.

Je rêve d’un été français

Un été parfait

Où rien ne pourra m’arriver

Et tu verras

Qu’un jour dans notre vie

On nous illuminera

Qu’un jour dans nos esprits

Le rêve continuera

Que nous nous emporterons

Vers nos célébrations

Qu’une nuit dans notre vie

Nous nous illuminerons

Un jour magique

Aujourd’hui, j’étais à Rouen. Il pleuvait pendant beaucoup de la journée. Et…je m’en fiche ! C’était l’un des meilleurs jours de ma vie ! Il faut que je vous dise que j’ai des larmes aux yeux, un problème que j’ai depuis le moment où j’ai monté dans le train pour partir.

Je parle souvent de la bienveillance des Français, de tous les gens incroyables dont j’ai la chance de les connaître. Il est absolument impossible pour moi d’accepter n’importe quelle déclaration au contraire. J’ai passé toute la journée ensemble avec une amie que j’ai rencontré il y a un an grâce à Facebook, et son mari. Je veux protéger leurs vies privées, alors je n’utiliserai pas leurs noms. On les appellera A et B ; A est mon amie, et B est son mari.

Il y a un an, A m’a parlé de Rouen pour la première fois. Elle m’a montré des photos de la Gare de Rive Droite et de la cathédrale. Depuis ce moment-là, j’ai rêvé de voir tout ça. Aujourd’hui, voilà la gare :

Après ça, on a passé par le donjon de Rouen (0 étoiles Michelin), où Jeanne d’Arc a été emprisonnée par les anglais. On ne peut pas entrer en ce moment.

Le donjon faisait partie d’un plus grand Château de Rouen qui n’existe plus :

On a continué vers la Cathédrale Notre-Dame de Rouen (3 étoiles). C’est tout ce dont je rêve depuis un an. Absolument incroyable.

Chapelle Sainte-Catherine
Chapelle Sainte-Marguerite
Le cœur du roi d’Angleterre, Richard Cœur-de-Lion
J’aurais aimé entendre cet orgue

Après la cathédrale A et moi avons rencontré avec B, son mari, et on a tous visité l’Historial de Jeanne d’Arc (1 étoile, mais ils ont tort — ça mérite 2). À cause de tous les écrans et projecteurs, je ne peux pas vous montrer la plupart de l’exposition, mais je partagerai ce que je peux.

Après l’Historial, nous avons déjeuné dans le plus vieux restaurant de France, La Couronne (depuis 1345). Il n’y a personne dans le monde entier avec qui j’aurais préféré partager ce repas, sauf ma fille. A et B sont deux personnes très spéciales.

Elle est TRÈS bien connue sur la télé aux États-Unis.
Et il est peut-être le Français le plus connu en ce moment !

En face de La Couronne, sur la Place du Vieux-Marché (1 étoile), il y a l’Église Sainte-Jeanne-d’Arc (2 étoiles), un bâtiment des années 1970s. C’est IMPRESSIONNANT ! Le plafond est en forme d’un bateau Viking.

On n’est pas encore fini ! Puis, nous trois sommes passés par la rue d’Eau-de-Robec (0 étoiles), une jolie rue où un ruisselet est encadré par le trottoir et de nombreux tout petits ponts :

Finalement, on est passé sous le Gros Horloge (2 étoiles), du temps de Louis XIV. J’ai pris des photos des deux côtés, mais je suppose qu’ils sont identiques.

Ma dernière photo de Rouen, je garderai caché. C’est moi et mon amie. Malgré tous ces lieux incroyables et étoilés, c’est vraiment mon plus précieux souvenir de Rouen. Vraiment, je ne peux pas du tout exprimer suffisamment ce qui est dans mon cœur. Le plus précieux trésor de ma France, ce qui me fait faire tout ça, c’est mes amis.

Ma grande vadrouille

Hier n’était pas la plus longue marche de ma vie — mais c’était PROCHE. Et il y avait de bonnes surprises complètement inattendues !

J’ai commencé par visiter la Basilique du Sacré-Cœur. Il pleuvait quand je suis arrivé, et j’avoue que j’avais peur de monter tous ces escaliers mouillés.

Mais ça a valu la peine ! J’ai déjà visité la Cité du Vatican, et il n’y a pas de cathédrales plus impressionnantes que la Basilique de Saint-Pierre, mais celle-ci est très, très proche. J’ai eu un moment très spécial quand j’ai découvert une relique de Saint Jean-Paul II, l’un de mes héros d’enfance.

Inutile de dire que la basilique est pleine de trésors :

Il y avait des drôles de changements pour nos jours :

J’ai continué par visiter le cimetière de Montmartre. En route, j’ai passé par le Moulin Rouge…et de mauvaises addresses.

Au cimetière, j’ai trouvé quelques de mes héros : l’acteur Michel Galabru, le musicien Adolphe Saxe (je suis aussi saxophoniste !), et le musicien Fred Chichin, des Rita Mitsouko. On peut voir qu’il attend Catherine Ringer — ça m’a rendu triste.

Après le cimetière — Rabbi Jacob, je suis arrivé ! Je dois vous dire — Les Deux Magots n’est rien de spécial comme resto (l’excellent millefeuille est à Pierre Hermé), mais c’était tout ce que je voulais. Être dans un endroit qui signifie quelque chose de vraiment spécial, c’est un rêve devenu réalité.

Après Les Deux Magots, c’était enfin le temps pour la Tour Eiffel. Je ne suis pas le genre de touriste qui pense que la Tour est la seule chose en France, mais il faut quand même la visiter. Je souhaite que j’aurais pu prendre plus de photos, mais à ce moment-là, mon portable n’avait pas trop d’énergie.

Les statues sont de Gustave Eiffel et l’inventeur américain, Thomas Edison. Edison lui a rendu visite dans son appartement au sommet de la tour.

Je suis parti de la Tour et j’ai marché par l’Avenue George V vers les Champs-Élysée. J’ai arrêté à l’hôtel George V pour brancher mon portable. Après 20 minutes, je suis parti à l’Arc de Triomphe. On ne peut pas visiter l’extérieur de l’Arc en ce moment — le gouvernement est en train de le préparer d’être vandalisé emballé par l’ « artiste » Christo. Je n’ai visité que le musée à l’intérieur — c’était quand même très intéressant ! Il y a une grande exposition sur les tombeaux des soldats inconnus partout dans le monde. Et il y avait une histoire TRÈS française derrière le tombeau français — il n’y avait pas de plans pour le tombeau après la Première Guerre Mondiale, jusqu’au moment où quelqu’un dans le gouvernement a appris que les anglais construisaient un tombeau de ce genre. Tout à coup, les Français ont construit le leur avant les anglais !

J’ai aussi trouvé ces livres très drôles à cause de leurs titres. En espagnol et en allemand, le nom de l’Arc est traduit — mais pas la version en anglais !

J’aurais aimé visiter la Maison Louis Vuitton aux Champs–Élysée — c’est un rêve depuis longtemps. Mais également avec leurs magasins aux États-Unis, il faut faire la queue à cause de Covid. Je n’ai pas eu assez de temps pour patienter.

J’ai essayé de finir par visiter la Grande Arche de La Défense, mais Google m’a trompé sur la bonne route, et j’ai perdu trop de temps. Au lieu de ça, j’ai visité mon autre magasin préféré, Le Temps Des Cerises, pour acheter plus de jeans. La vendeuse m’a donné quelques masques en cadeau avec mes achats !

Je dois vous dire, je suis vraiment en colère en ce moment contre mes compatriotes pour leurs mensonges sur les parisiens. Presque tout le monde a été très sympa avec moi, et personne n’est vraiment impoli. J’entends parfois la même chose des Français. C’est injuste. Je ne suis pas sous le sortilège parisien — ça devrait être clair, j’adore le pays entier — mais je n’ai que de bonnes choses de dire sur tout le monde.

Sauf quatre. J’ai failli être arrêté dans le métro par des policiers au métro. Je me suis perdu en cherchant la sortie, et j’ai suivi un panneau sans remarquer que le tunnel est devenu interdit. Tout à coup, quatre policiers m’ont encerclé, et m’ont demandé où j’allais. Quand j’ai expliqué, c’était clair qu’ils pensaient que j’étais soit menteur soit con. (C’est les deux, les amis !) Ils m’ont laissé partir, mais c’était un moment effrayant.

C’était un jour très long, et bien fatigant. Mais j’ai réussi à visiter beaucoup des lieux dont j’avais envie. Selon mon portable, j’ai marché 22 km, et c’était éteint pendant environ 20% de la journée !

Hâte de vous dire ce qui a suivi aujourd’hui à Rouen !

Cendrillon cherche sa citrouille

J’avoue, j’avais peur quand je suis arrivé ce matin. Dans l’avion, la moitié des stewards étaient heureux de me parler en français, et les autres ne voulais pas me parler en anglais. Je savais que je pourrais arrêter de m’inquiéter quand j’ai enfin parlé avec la police aux frontières. Je l’ai dit « Bonjour », il m’a demandé en anglais « Do you speak French? », et nous avons eu une conversation très agréable. Dès que ce moment est arrivé, j’ai su — ce sera une bonne journée !

J’ai commencé par laisser mes bagages à l’hôtel. C’est TRÈS proche à Notre-Dame.

Après, je suis allé à la Cinémathèque Française pour l’exposition sur Louis de Funès. J’écrirai beaucoup plus sur cette exposition plus tard. J’avoue, j’ai un peu pleuré. Elle ne sera pas la dernière fois, je vous rassure.

Après l’exposition, je suis allé aux Galeries Lafayette Hausmann. Personne ne peut me dire que ce magasin n’est rien que le meilleur grand magasin du monde — et oui, j’ai visité Bloomingdales à New York, Neiman-Marcus à San Francisco, Harrod’s et Fortnum & Mason à Londres, et Mitsukoshi à Tokyo.

Après tout ça, comme la voiture de Cendrillon, je suis revenu en forme de Citrouille dès que 20h a sonné. À La Coupole, j’ai mangé un bon dîner, mais quand j’ai demandé à l’hôtesse où trouver le métro, j’ai dit le nom du mauvais arrêt. Et quand j’ai passé par la FNAC pour une prise, j’ai complètement oublié le mot et ils avaient dû m’aider en anglais. Tellement gênant !


J’ai déjà beaucoup plus d’histoires, mais c’est un nouveau jour, et j’ai beaucoup de choses à faire. À bientôt !

Ça commence !

Je suis à l’aéroport à Los Angeles. On peut prendre des vols, bien sûr, mais quelque chose ne va pas ici — presque tous les magasins et restos sont fermés ! Je suis arrivé habillé pour dire « Bonjour, vous pouvez me parler en français », mais tous les employés d’Air France que j’ai rencontrés sont anglophones. Voilà :

Mais qu’est-ce que vous vous attendez trouver dans un terminal international américain ? Hermès, Dior, et Moncler, bien sûr !

Si les stewards et le pilote ne font pas la grève, j’arriverai à 11h demain. Ai-je peur ? Un peu, oui. Mais comme j’ai dit à une amie, c’est le temps pour enlever les roulettes et voir ce qui se passe !

Mon livre de Jeanne d’Arc

Quand j’étais à l’école maternelle, c’était une école Montessori. Si vous ne connaissez pas la professeure italienne Maria Montessori, elle avait une théorie selon laquelle les enfants apprendraient très vite si on les laissait faire les activités que les intéressaient. Je vous dis ça pour expliquer qu’à l’époque, je voulais lire. Il y avait une petite bibliothèque avec environ 100 « Ladybird Books » — et je les ai tous lus ! Parce que je ferai le « Tour de Jeanne d’Arc » à Rouen et Orléans, j’ai trouvé une copie de mon livre deuxième préféré (désolé, la famille royale d’Angleterre m’intéressait encore plus). Je parle de « Joan of Arc », comme on l’appelle en anglais.

Pour un livre d’une édition britannique, c’est très juste vers la cause française, et surtout vers Jeanne elle-même. Il se vante un peu au début sur Henry V et Agincourt, mais franchement, il faut laisser les élèves britanniques se sentir bien, parce que ça devient vite une histoire de victoires françaises. Voici l’introduction :

Ma traduction :

Jeanne d’Arc était une paysanne profondément religieuse, avec le bon sens de quelqu’un qui a grandi en travaillant dans une ferme. Les soldats anglais croyaient qu’elle était une sorcière et avaient peur d’elle ; les soldats français croyaient qu’elle était une sainte et la suivaient ; les courtisans et les évêques français étaient jaloux d’elle et l’ont trahi. Qui peut dire qui avait raison ; tout ce que l’on dire est qu’elle a sauvé la France.

À mon avis, c’est juste. L’auteur, L. Du Garde Peach, a eu un doctorat en belles-lettres. Il n’était pas historien, mais son histoire appelle le Duc de Bourgogne « despicable » (méprisable) pour avoir vendu Jeanne d’Arc aux anglais.

Je ne traduirai pas plus du livre, parce que c’est long, mais je vous dirai deux choses : 1) on ne trouve plus ce genre d’histoire en anglais — ses visions sont traitées avec respect, pas comme les illusions d’une folle, et 2) ce livre ne prend pas ses lecteurs pour des cons — il dit franchement à la fin qu’elle a été brûlée pour la sorcellerie.

Je conclus en partageant avec vous quelques photos du livre. J’espère qu’elles vous donneront une idée de ce qui m’inspire.

Mon dîner dordognais

On pourrait également appeler ce qui suit mon dîner Monbazillac, parce que tous les deux plats et la boisson sont au vin Monbazillac. Je dois vous dire, c’est un de mes meilleurs plats principaux. Je vous présente les escalopes de saumon au Monbazillac et les pêches au vin de Monbazillac. Avec un verre du vin Monbazillac, bien sûr.

J’étais BIEN surpris d’avoir trouvé une bouteille de ce vin. Je ne prétends pas d’être expert sur les vins, mais en général, si je ne connaissais pas du tout le nom avant l’année dernière, je ne peux pas trouver le vin. Cette fois, c’est pas le cas ! Voilà :

Ces deux recettes viennent du site de tourisme du Pays Bergerac. C’est pas à moi de vous dire s’ils sont des spécialités du département ou c’est juste qu’ils sont de bonnes idées de quoi faire avec les produits locaux. Certainement, il n’y a rien comme la liste liée en haut au site Keldelice. En tout cas, il n’y a pas de question que l’on peut faire de bonnes choses avec le vin Monbazillac !

D’abord, notre plat principal. Voici le lien à la recette originale — comme d’habitude, je l’ai coupée, cette fois en deux. Aussi, pas d’échalotes dans ma recette — mon marché ne les a plus eu.

Les ingrédients pour les escalopes de saumon :

  • 1 kg de saumon frais
  • 2 têtes de cèpes — j’ai utilisé des crimini
  • 2 dl de Monbazillac
  • 150 ml de crème
  • 2 cuillerées à soupe de fines herbes
  • 2 crêpes fines à la farine de Sarrazin
  • 2 dl de fumet de poisson
  • 50 g de beurre
  • Du sel
  • Du poivre

Les instructions pour les escalopes :

  1. Levez les filets de saumon par le dos, détachez la peau à l’aide d’un couteau souple, taillez dans la chair quatre escalopes de 200 g chacune
  2. Disposez-les sur un torchon de cuisine et réservez au frais.
  1. Taillez les têtes de cèpes en petits dés. Faites-les fondre dans une petite casserole jusqu’à légère coloration en leur ajoutant une pointe d’échalote et la moitié des fines herbes. Réservez.
  1. Ouvrez les escalopes de saumon en portefeuille, fourrez-les du hachis de cèpes, salez, poivrez.
  2. Beurrez un plat à gratin, parsemez-le d’échalotes finement hachées, déposez-y les escalopes.
  1. Mouillez au fumet de poisson et au Monbazillac
  2. Mettez à feu vif jusqu’à frémissement, puis faites cuire au four (190°) 4 ou 5 minutes, après avoir couvert le plat d’un papier sulfurisé et beurré.
  3. Une fois cuit, retirez le saumon.
  1. Faites réduire des deux tiers le jus de cuisson à feu vif, ajoutez la crème et laissez cuire quelques minutes
  2. Montez au beurre et rectifiez l’assaisonnement.
  3. Passez la sauce au chinois fin, ajoutez le restant des fines herbes
  1. Posez une crêpe chaude sur chaque assiette.
  2. Posez le saumon sur les crêpes, nappez de sauce.

Et voici la recette originale pour les pêches — je l’ai coupée en quatre, mais franchement, c’est selon vos goûts.

Les ingrédients pour les pêches (pour 1-2 personnes) :

  • 2 pêches blanches
  • 50 grammes de sucre en poudre
  • Assez de Monbazillac pour couvrir les pêches :

Les instructions :

  1. Pelez les pêches, coupez la chair en gros quartiers.
  1. Mettez les quartiers dans un compotier creux.
  2. Saupoudrez les avec le sucre et versez le vin.
  3. Laissez macérer au frais pendant au moins deux heures pour bien imprégner les fruits.
  4. Servez très frais.

Je découvre la Dordogne

On retourne maintenant en Nouvelle-Aquitaine pour la cinquième fois, mais c’est drôlement notre première visite en la vieille Aquitaine. La Dordogne, le 24, est le département le cinquante-septième plus peuplé et les habitants se nomment également Périgourdins, Périgordins, Dordognots, et Dordognais.

D’où vient le nom « Périgourdins » ? Il y a deux mil ans, il y avait un peuple gaulois appelé les Pétrocores. Ils vivaient dans la territoire qui est devenue la Dordogne. On peut voir la relation entre Pétrocore et Périgord, mais c’est pas clair que le mot original signifie.

C’est difficile de choisir où commencer en Dordogne. Le département a 10 villages classés parmi les plus beaux villages de France ! Même Topito, qui se moque de tout, ne peut que l’admirer ! Mais on va quand même commencer avec la préfecture Périgueux, parce que c’est pas seulement la plus grande ville (environ 30 000 d’habitants), mais c’est aussi l’une de 3 villes classés « d’art et d’histoire » dans le département !

Les Pétrocores donnent à la ville un héritage gallo-romain, et on commence avec le musée Vesunna, après leur ancienne ville (3 étoiles Michelin). L’autre grand trésor de Périgueux est la cathédrale médiévale (XIIe siècle) de Saint-Front (2 étoiles), reconstruite pendant le XIXe siècle. Ne ratez pas également le quartier Saint-Front (2 étoiles), plein de façades Renaissance. Le Musée d’art et d’archéologie du Périgord (1 étoile) mérite une visite pour ses collections médiévales et de Beaux-Arts. Finissez par visiter le Temple de Vésone (1 étoile), une autre ruine gallo-romaine, du IIe siècle.

Les deux autres villes d’art et d’histoire sont Sarlat, une cité médiévale, et Bergerac, connu pour ses vins (et un certain Cyrano). Le guide Michelin pense au voisinage de Sarlat, appelé Périgord noir, comme un grand incontournable de 3 étoiles. Il y a beaucoup de beaux lieux, comme le Vieux Sarlat (3 étoiles), dont la Cathédrale Saint-Sacerdos (1 étoile), et la Vallée de la Dordogne (3 étoiles). Près de Sarlat, à 10 km, on trouve les ruines du Château de Commarque (3 étoiles), et du Château de Castelnaud, dont un musée (2 étoiles). À Bergerac, il y a une grande Route des Vins avec 130 domaines, alors on commence au Quai Cyrano, un espace dédié à tous les vins. Choisissez quelques vignerons pour visiter ; le Château de Monbazillac (1 étoile) est très charmant. Pour quelque chose de différent, essayez le Musée du Tabac (1 étoile) !

Je peux passer des semaines en parlant des villages, alors je ne mentionnerai que deux, Beynac-et-Cazenac, avec un château incontournable (2 étoiles) et Domme, où on trouve la Bastide de Domme (1 étoile), des vieilles fortifications du XVe siècle.

Il faut finir par mentionner la grotte de Lascaux, pleine de peintures préhistoriques. On ne peut pas visiter la grotte elle-même. Il y a un musée au village de Montignac, où on trouve des reproductions des peintures de la grotte.

Qui sont les personnages les plus connus de la Dordogne ? Sans doute, LE plus connu est l’écrivain et soldat Savinien de Cyrano de Bergerac, connu grâce à la pièce de théâtre d’Edmond Rostand. Le chanteur Pascal Obispo, connu chez moi pour 1980, est né à Bergerac. Aussi, la chanteuse américaine Joséphine Baker y vivait pendant des années. Il y en a des centaines que l’on trouve sur Wikipédia, mais je ne les connais pas du tout.

Qu’est-ce que l’on mange en Dordogne ? Il y a le pâté de Périgueux, à base de foie gras, de porc et de truffe ; le boudin périgourdin, fait avec de la tête de porc (merci, mais vous pouvez le déguster pour moi) ; et la sauce Périgueux, à base de truffe. Comme leurs voisins corréziens, ils mangent aussi de la mique. Il n’y a qu’un fromage local, le trappe d’Echourgnac. Il y a plein de produits locaux : les truffes, les noix du Périgord AOP, la fraise du Périgord, et la pomme du Limousin AOP.

Bonjour, Pegasus

Cette semaine, le numéro peut-être le plus intéressant depuis que je suis abonné au Canard est arrivé. La grande nouvelle est sur le logiciel espion Pegasus. Un petit mot sur les nouvelles — Pegasus en français est Pégase, comme on le trouve dans le catalogue de Louis Vuitton. (C’est mon rêve depuis longtemps, mais je préférerais voyager que d’avoir une jolie valise que je n’utilise pas.) Pourtant, je ne vois que le nom en anglais dans les nouvelles. C’est souvent le cas que tout ce qui peut être traduit, soit traduit. S’il y a un motif, je ne l’ai pas encore découvert.

En tout cas, il s’avère que Le Canard a une histoire d’être espionné. L’article qui accompagne cet article parle d’un scandale en 1973 :

J’ai l’impression que cette madame, Dominique Simonnot, n’a pas eu un bon départ quand elle est partie du Canard :

J’ai dû chercher dans 3 dictionnaires pour trouver « funer » — ni Google Traduction ni le dictionnaire bilingue Collins-Le Robert ne connaissent ce mot. Heureusement, il y a toujours le Trésor de la Langue Française.

J’ai beaucoup d’amis français qui ont des avis forts sur les passes sanitaires. Moi, qui fais la chose bizarre de ne pas exprimer des avis sur des choses qui ne m’affectent pas, reste amis avec tous. Mais je sais que j’ai des amis qui seront en colère contre ce dessin, et ceux qui le soutiendront fortement :

C’est rare de trouver un Français qui manque d’avis forts !

Finalement, celui-ci m’intéresse parce qu’il y a une grosse différence entre les articles de la presse américaine et la Française :

Il y a PLEIN d’articles en anglais qui traitent de ce sujet comme si M. Bezos était un criminel, et qu’il a beaucoup pollué l’environnement. Je ne vois aucune différence entre sa fusée et celle de M.Musk, qui a lancé une voiture dans l’espace. La presse française (au moins, ce que j’ai vue) n’est pas si en colère. Ce qui m’amuse — et me rend triste — chez mes amis anglophones est que personne ne voit que leurs avis sur le lancement viennent de leurs attitudes envers les deux hommes.

Je vais conclure avec une petite histoire, toute vraie. J’apprends des mots à ma fille, et nous avons eu cette conversation il y a quelques jours :

Rachel : Papa, il y a une blague coquine dans un épisode de DuckTales [en France, La Bande à Picsou ] !
Moi : Désolé, quoi ?
Rachel : C’est vrai ! Il y a une ville appelée Saint-Connard !
Moi : MONTRE-MOI ! ALLEZ HOP !
(J’écoute)
Moi : Rachel, c’est « canard », pas « connard ». Canard signifie « duck. » C’est une blague, mais pas celle-là.

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

La France dans les jeux vidéo

À mon avis, il n’y a pas une meilleure technique pour un étranger de déranger les Français que parler de Paris comme si c’est tout le pays. Et il y a de bonnes raisons ! Je crois que l’émission « Emily in Paris » dérangeait tout le monde parce qu’ils savaient tous qu’il n’y aurait jamais d’émission « Emily in Clermont-Ferrand » ou « Emily in Lille ». Tant que l’émission sera vendue aux États-Unis, elle aura toujours lieu à Paris.

C’est plus ou moins la même chose dans les jeux vidéo, mais il y a parfois des exceptions. On parle aujourd’hui des exemples.

On commence avec quelque chose de spécial, un jeu vidéo de 2013 appelé Bloodmasque. C’était un jeu sur les vampires, et oui, il a eu lieu à Paris. Mais ce jeu avait une bande-sonore extraordinaire, surtout une chanson appelée « Paris in Crimson ». J’espère que ce soit authentique, parce que c’est la chanson de mon imagination depuis la première fois où je l’ai entendue. C’est impossible de trouver en ligne — alors j’ai cherché quelques vieux clips (le jeu est disparu depuis longtemps), et j’ai ajouté la chanson pour la partager. (Il y a des pubs à cause d’avoir utilisé de la musique protégée par le droit d’auteur.)

Dans l’imagination de Nintendo, Paris est plus mignon, façon Mario. Ça vient du jeu « Mario Kart Tour », qui se déroule dans des villes du monde entier. Remarquez l’architecture haussmannienne :

©️Nintendo, capture d’écran personnelle

Parfois ils se moquent un peu de la culture française. Dans le jeu « Bowser’s Inside Story », il y a deux personnages appelés « Broque Monsieur » et « Broque Madame ». En anglais, c’est un calembour sur le mot « block » (bloc), parce que les jeux Mario sont pleins de blocs, mais c’est aussi une blague sur les sandwiches croque monsieur et madame.

Dois-je ajouter qu’ils parlent avec des accents très ridicules, plein de « ze » for « the », ce genre de truc ? Voilà :

©️Nintendo

On trouve rarement des efforts de parler plus sérieusement en français pour un public anglophone. Mais ça existe ! Dans le jeu vidéo Dragon Quest IV : L’Épopée des élus, on trouve deux sœurs qui habitent dans un village appelé « Laissez Fayre ». Voilà leur gérant — il utilise au moins des vrais mots comme « petite amie » et « mes filles ». Et correctement !

Bien sûr, tous ces exemples proviennent de jeux faits en anglais pour un public anglophone. Je ne veux pas dire que ces exemples sont insultants, parce que tout est caricatural dans les jeux Mario, mais c’est également vrai de dire que l’on ne voit pas souvent un traitement respectueux. Bloodmasque est le seul exemple que je connaisse dont la culture et la langue ne sont pas du tout exagérées pour faire des blagues.