Archives pour la catégorie Le tour des départements

Je découvre le Haut-Rhin

On continue maintenant le Tour avec le 68, le Haut-Rhin. C’est le département le vingt-neuvième plus peuplé et les habitants se nomment haut-rhinois. C’est notre neuvième séjour dans le Grand Est, dont le deuxième de suite.

Après la Corse, le Haut-Rhin est la deuxième circonscription qui ne fait pas complètement partie de l’Hexagone. « Mais Justin », vous me dites, « qu’est-ce que vous dites ? » Alors, vous ne le saviez pas ? La préfecture, Colmar, se trouve en Malaisie ! Suis-je dingue ? ([C’est la mauvaise ponctuation — Mon ex]) VOICI LA PREUVE :

Colmar Tropicale à Pahamg, Malaisie, Photo par Abdulhakeem Samae – Pixabay, Domaine public

En fait, c’est Colmar Tropicale, une station balnéaire construite après que l’ancien premier ministre, Mahathir Mohamed, avait visité le vrai Colmar. Il était aussi impressionné qu’il a dit à son ami, le promoteur Vincent Tan, de construire une réplique dans leur pays. Tel est le pouvoir du Coup de Foudre.

Vous seriez surpris, mais je ne garde pas cette pépite depuis longtemps. J’ai découvert cet endroit juste à temps grâce au groupe Everything French. De toute façon, revenons à nos saucisses.

On commencera au nord du département, dans le village de Riquewihr (3 étoiles Michelin). Il n’y a qu’environ 1 000 habitants ; pourtant, c’est un incontournable de l’architecture alsacienne. Mais attention, on est là pour prendre la balade, et n’a pas le droit d’entrer dans les maisons. C’est pour ça que les sites individuels ne sont largement pas étoilés. Parmi les sites remarquables, on passe par la Place des Trois-Églises et le Dolder (1 étoile), une porte défensive du XIIIe siècle qui abrite de nos jours un musée du village.

On continue le long de la Route des Vins d’Alsace (3 étoiles), vers Colmar. Il y a 15 styles de vins dans la région, labellisés en 51 Grands Crus, et c’est au-delà de mes compétences de vous recommander où arrêter. Mais vous avez les bons liens pour commencer ! On passe par de tels villages que Kayserberg et Ribeauville ; consultez le Chat Voyageur pour plein de belles photos.

À Colmar, on trouve plein de richesses. La bibliothèque municipale est réputée d’avoir l’une de 4 copies d’un manuscrit de 1500 sur le vrai Dracula, le prince Vlad Tepes de Moldavie. Mais j’ai recherché sur leur site sans succès. Peu importe. On commence au Musée Unterlinden (3 étoiles), dans un ancien couvent dominicain, surtout pour voir le Retable d’Issenheim, polyptique du XVIe siècle qui traite des vies du Christ et de Saint-Antoine. À côté, l’Église des Dominicains (1 étoile) abrite la Vierge au Buisson de roses, œuvre d’art du XVe siècle. J’ai toujours une grande faiblesse pour les canaux, et Colmar ne déçoit pas avec sa Petite Venise (1 étoile) ; surtout ne ratez pas la vue du Quai de la Poissonnerie (1 étoile). La Ville ancienne (2 étoiles) abrite plein de trésors architecturaux, dont l’Ancienne Douane (1 étoile), le Musée Bartholdi (1 étoile), et la Maison Pfister (2 étoiles), de 1537. Rappelez-vous que M. Bartholdi était le sculpteur de la Statue de la Liberté, et il y a de nombreux exemples partout en France (Colmar, Île aux Cygnes, Nice) ainsi qu’une petite copie à New-York.

Ne ratez pas non plus les explorations du Chat Voyageur à Colmar.

On continue vers le sud, à Mulhouse. Je me suis gravement trompé de la prononciation, en pensant que ce serait selon la façon allemande, pas quelque chose qui rime avec Toulouse. En fait, la ville se nomme Mulhausen en allemand, alors pas si gravement trompé. De toute façon, on commence au Musée historique (2 étoiles), dans l’ancien Hôtel de Ville (2 étoiles) du XVIe siècle, avec des collections qui traitent de l’archéologie, les traditions populaires, et d’autres sujets mulhousiens. Ne ratez pas le Temple Saint-Étienne (1 étoile), le plus haut temple protestant de France, qui conserve des vitraux du XIVe siècle d’une ancienne église. Quelque chose de différent, la Cité de l’Automobile (3 étoiles) montre 430 voitures de la collection de Fritz Schlumpf, dont des Bugatti et même une voiture à vapeur Serpollet ! Finalement, la Cité du Train (3 étoiles) est le plus grand musée de son genre en Europe, et raconte l’histoire des chemins de fer, des locomotives à vapeur jusqu’au TGV, organisée par quais. Si vous aimez la SNCF — toujours le son de mes SMS — autant que moi, un incontournable.

([Ici Descarottes. Ne quittez pas Mulhouse sans visiter le bâtiment le plus important en France, le nouveau magasin de l’Association Cœur paysan. La statue la plus importante de toute l’histoire d’art est à l’extérieur. Mais nous n’avons pas le droit aux photos au lien. — M. Descarottes])

En dehors de Mulhouse, on trouve aussi le Parc du Petit Prince (1 étoile), consacré à l’œuvre d’Antoine Saint-Exupéry et aux attractions qui font vomir votre hôte, telles qu’une montgolfière, des montagnes russes, et des chaises volantes. J’adore tellement avoir les pieds sur terre. Après Mulhouse, il faut que l’on passe par le village de Buschwiller. Rien de spécial à voir, mais entre ici et Saint-Justin, ce sont mes deux villages préférés selon leurs noms. On finit à Thann pour voir la Collégiale Saint-Thiébault (2 étoiles), une église gothique du XVe siècle, avec des stalles en chêne qui viennent de cette époque.

Qui sont les personnages les plus connus du Haut-Rhin ? Le français le plus important de l’histoire, le saint patron des macarons, Pierre Hermé, est né à Colmar. L’officier Alfred Dreyfus est né à Mulhouse, ainsi que le réalisateur de Ben-Hur, William Wyler, et la chanteuse Charlotte Gonin, dite Vitaa, connue pour la mauvaise Ça ira. (Voici la bonne.) À Colmar, on trouve aussi le sculpteur Auguste Bartholdi, connu pour une statue apparue dans Le Cerveau.

Quoi manger dans le Haut-Rhin ? Nous avons déjà parlé de la cuisine alsacienne dans mon article sur le Bas-Rhin — ses nombreuses saucisses, sa choucroute, sa flammeküeche, ses forêts-noires — alors je mentionnerai un genre de resto unique à l’Alsace, les winstubs. Les winstubs sont un genre de bar spécialisé en vin, originalement une idée des producteurs pour vendre leur surplus en forme de resto. De nos jours, on y trouve du vin servi en pichet avec des plats alsaciens, souvent sur des nappes à carreaux rouges. Ce dernier détail me rappelle tellement ce que les italien-américains appellent un resto « à sauce rouge ». Ce genre de nappe garantit que l’on est là pour la cuisine des paysans, pas la haute cuisine, et une ambiance familiale. J’adore.

Le kouglof

Il y a plein de desserts alsaciens que je peux faire pour finir notre séjour dans le Bas-Rhin. Et je sais déjà quel sera le prochain (vous pouvez le deviner si vous avez fait attention). Mais pour commencer, je voulais faire un dessert que je n’ai jamais vu ni goûté. Voici le kouglof :

Haute résolution en cliquant les

Alors, comment est-ce ? J’ai eu quelques meilleures brioches dans ma vie — toutes faites par des CAP Pâtissiers (qui travaillent aux États-Unis). Mais dans mes limites, surtout le moule américain, je crois que c’est une réussite presque complète, et je suis ravi de le partager.

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Mon dîner bas-rhinois

Comme je vous ai dit, je dois la recette au site de Valfleuri. J’ajouterai que préparé selon ce qui est disponible chez moi, ce plat est un bon rapport qualité prix. Assez de cèpes, déjà émincés, m’a coûté 5 $, ainsi que 3,90 $ pour les pâtes, et 1 $ pour le persil. On tire 4 repas de tout ça ! Mais ce n’est pas un vrai mélange forestier — ça m’aurait coûté 10 $ et 2 L d’essence pour un aller-retour chez Bristol Farms. L’autre changement, j’ai omis les échalotes parce que La Fille ne les aime pas.

J’ai un peu gâché la surprise en vous montrant mes derniers achats chez myPanier. Mais après des consultations avec La Fille, j’ai décidé de lui préparer les nouilles Spätzles pendant qu’elle reste chez moi. (D’habitude, elle ne fait partie des dîners, seulement les desserts.) Mais que faire avec ? J’ai consulté le site du fabricant, Valfleuri, alors voici les Spätzles à la forestière :

Haute résolution en cliquant

On est bien d’accord que ce plat est très bon et pas trop compliqué. (Une casserole, une poêle et un tamis, en cuisinant les nouilles deux fois — c’est la limite de facile.) Ajouter une viande, probablement des suprêmes de volaille, serait une bonne idée, et je la ferai la prochaine fois. Il y aura une prochaine fois, et quand on doit cuisiner pour des enfants, c’est le plus haut compliment possible.

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La crème catalane

On finit notre séjour catalan avec un dessert bien catalan. Aimez-vous la crème brûlée ? Voilà, la crème catalane est très proche, mais se prépare comme une crème pâtissière, nettement plus facile. (On peut la cliquer pour version haute résolution.)

Comme disait un panneau dans le resto bien manqué, Jerry’s Famous Deli, « Alors, recommencez votre régime à partir de lundi…encore ». (C’était en haut de leur carte de desserts, avec le meilleur gâteau dit « German chocolate » que j’aie eu. Un jour, je vous en préparerai un.) Allons faire ce bon dessert ni cher ni difficile !

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Je découvre le Bas-Rhin

On continue maintenant le Tour avec le 67, le Bas-Rhin. C’est le département le dix-neuvième plus peuplé, et les habitants se nomment marchands de Noël bas-rhinois. C’est notre huitième séjour dans le Grand Est et premier depuis le 57, la Moselle.

Avant de me lancer dans la balade, je pause pour noter que de nombreuses personnes m’ont donné des conseils pour cet article. L’entrée dans mon fichier a dépassé celle des Pyrénées-Atlantiques il y a deux semaines pour être classée la plus longue parmi les départements. Je remercie encore mes amis de Twitter, Homer et ytrezaa, ainsi que Sév et Oth de Blogosth, et j’espère que ce qui suit sera à la hauteur de leur aide. Vais-je rompre toutes mes règles habituelles (12 photos, moins de 1 000 mots) pour tout utiliser ? Oh, hell yes Bien sûr. (Si vous vous demandez où est le dessert catalan, à demain ; je voulais publier celui-ci un jour de semaine.)

On commence donc à Strasbourg, la préfecture. C’est la faute de la SNCF, qui hante mes rêves depuis 2021 avec cette photo dans mes courriels :

©️SNCF

Mais ce n’est pas notre quartier au début. On va suivre les traces de l’équipe Blogosth et commencer au Wacken. C’est ici où on trouve la siège du Conseil de l’Europe, le Palais d’Europe (1 étoile Michelin) avec « l’hémicycle le plus vaste d’Europe ». ainsi que le Parlamentarium Simone Veil. Mais je ne voyage pas 9 000 km pour des hommes politiques, alors on passe au 2e Vitaboucle de Blogosth, et se promène vers le Parc de l’Orangerie (1 étoile) pour voir le lac et sa cascade, ainsi que de nombreuses cigognes.

Puis on va passer par l’Université de Strasbourg et tourner vers la Cité ancienne (3 étoiles). Je ne fais pas souvent des liens vers Instagram ici, mais cette photo du Quai Saint-Nicolas m’a attrapé dans ses griffes il y a des mois :

Ici, on trouve le Musée alsacien (2 étoiles), l’un d’entre une douzaine de musées de la ville. Ici, dans trois maisons à pans de bois du XVIIe siècle, on trouve des collections de vêtements, de meubles, et d’autres objets quotidiens alsaciens des 4 derniers siècles. Puis on croise le Pont Saint-Nicolas et tourne à droite pour visiter le Palais Rohan (1 étoile), qui abrite trois musées exceptionnels, des Arts décoratifs (2 étoiles), de Beaux-Arts (2 étoiles), et de l’Archéologie (2 étoiles). Mais on est très proche au joyau de Strasbourg, la Cathédrale Notre-Dame (3 étoiles), largement du XIIe siècle, avec une horloge astronomique et ses automates, de la Renaissance, ainsi qu’une flèche gothique de 142 m — la moitié de la Tour Eiffel, mais un millénaire plus tôt ! Lié à la cathédrale est le Musée de l’Œuvre-Notre-Dame (2 étoiles), avec des trésors qui n’en font plus partie, tels que la tête de Christ de Wissembourg.

C’est ici, dans le centre-ville, où on trouve le célèbre Marché de Noël, mais c’est un peu partout. En regardant la carte, on trouve 11 places avec plus de 300 chalets. C’est beaucoup trop pour couvrir dans ce billet. Mais il suffit de regarder les photos, les imaginer sous un manteau de neige, avec un chocolat chaud et… je n’en peux plus. On continue.

On n’est pas fini à Strasbourg. Près de la Cathédrale, on trouve le Monument de La Marseillaise. L’hymne national a été écrit à Strasbourg par Rouget de Lisle ; voici la version à écouter en lisant ce blog. On continue vers le quartier dit La Petite France (2 étoiles), suivant encore une fois les traces de Blogosth. Notre destination ici est les ponts couverts (1 étoile) à travers l’Ill, avec 3 tours du XIVe siècle. Finalement en ville, on visite le Musée d’Art moderne et contemporain (2 étoiles), pour des œuvres de Monet, Doré, Rodin, Gauguin et d’autres.

Juste à l’extérieur de Strasbourg, on trouve Eckbolsheim, site d’une autre balade de Sév et Oth ; nous aussi ferons le parcours de leur centre de la commune, près de l’église. Au nord, à Mommenheim, on passe par la Boulangerie Bernhard, qui a presque 200 ans, pour ce qu’Emmanuelle Jary de C’est meilleur quand c’est bon proclame « le meilleur kouglof d’Alsace ». Puis on tourne vers le sud pour visiter le Mont Sainte-Odile (2 étoiles), dont son Sanctuaire et « Mur païen ».

Juste à l’est, à Natzweiler, on trouve l’ancien camp des Nazis, Struthof (2 étoiles). Ici, les voisins ont interné 52 000 résistants, juifs, tsiganes, et d’autres. Presque un tiers y sont morts ; le reste servait en tant qu’esclaves. Au sud, à Sélestat, on visite la Bibliothèque humaniste (1 étoile), ancienne halle aux blés du XIXe siècle devenue bibliothèque de la Renaissance, avec presque 3 000 livres et manuscrits. Puis — et c’est pourquoi il faut suivre un américain, car je suis obsédé par ces détails — on passe par La Maison du Temps, 22 Rue des Chevaliers, pour son bâtiment très inhabituel — remarquez le « pont » entre deux maisons ! Ne me demandez pas comment je l’ai trouvée — je la garde dans mon fichier depuis 18 mois ! Finalement, on arrive à Orschwiller pour le Château du Haut-Koenigsbourg (2 étoiles), château-fort du XIIe siècle, abandonné pendant 2 siècles, puis offert gratuit à un certain Guillaume qui a payé sa restauration. Guillaume a été mieux connu sous le nom Kaiser Wilhelm II von Hohenzollern. Oups. On fait tous des erreurs de temps en temps.

Qui sont les personnages les plus connus du Bas-Rhin ? Le chimiste Charles Gerhardt, découvreur de l’aspirine est né à Strasbourg, ainsi que l’artiste Gustave Doré, l’acteur Claude Rich (Oscar, Les Tontons flingueurs), le chanteur M. Pokora, et l’entraîneur de foot Arsène Wenger. Le constructeur des autos les plus luxe au monde, Ettore Bugatti, vivait à Molsheim, où il a établi son usine.

Quoi manger dans le Bas-Rhin ? Il y a des fois où cette question est difficile — cette fois, le problème est où arrêter ! On est à la maison des bretzels et de la choucroute, de la flammekueche, de la forêt-noire et du kugelhopf ! (Certains de ces plats sont revendiqués par Les Voisins, mais laissez tomber.) La forêt-noire est hyper-connue dans le monde des jeux vidéo à cause de son rôle dans le jeu Portal (lien en anglais). Et la variété de saucisses ! À cuire, à frire, à tartiner, de bière, de foie, de pomme de terre, et de viande (ouais, toutes les saucisses sont de viande, c’est la traduction d’un nom allemand, fleischwurscht). Même la « salade » dite strasbourgeoise est de viande. J’adore ces gens ! Sur la Route des Vins d’Alsace, on trouve nos boissons — 7 cépages, dont 4 Grands Crus, le Riesling, le Muscat, le Pinot Gris et le Gewurztraminer, divisés en 51 « Appellations Alsace Grand Cru ». Il y a aussi le kirsch, les bières alsaciennes dont la célèbre Kronenbourg (et sa variante sans alcool, la 1664), et pour ceux comme moi, l’eau minérale de Wattwiller.

Mon dîner catalan

Il n’y a rien de plus difficile pour moi de résister que des boulettes. En partie, c’est parce que j’en fais les plus grosses, mais c’est aussi mes racines bien italiennes en cuisine. Alors, dès que j’ai lu sur les boles de picolat, il n’y avait plus de question de mon dîner. C’est un plat 100 % paysan, donc 100 % Coup de Foudre.

La bonne chose serait les accompagner avec des pâtes ou du riz, mais j’ai déjà fait une autre sorte de boulettes avec du riz dans le Gard, et je viens d’avoir ma prise de sang trimestrielle diabétique hier matin. Je me sens donc trop coupable pour manger des pâtes, bien que je n’aie toujours pas les résultats. De toute façon, ce plat n’est pas le plus beau, mais oh là là, c’est une réussite de goût. Ce sont les meilleures boulettes (avec leur sauce) que j’aie fait, et pas seulement pour le blog !

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Je découvre les Pyrénées-Orientales

On continue maintenant le Tour avec le 66, les Pyrénées-Orientales. C’est le département le cinquante-quatrième plus peuplé, et les habitants se nomment catalans ou roussillonnais. C’est notre onzième séjour en Occitanie, et deuxième de suite.

On commence à la préfecture, Perpignan (2 étoiles Michelin dans ma copie imprimée). Le joyau architectural de la ville est Le Castillet (1 étoile), une tour du XIVe siècle devenue le musée des Arts et Traditions Populaires Catalans. Puis on visite la Cathédrale de Saint-Jean-Baptiste (1 étoile) construit entre les XIVe et XVIe siècles, où la vedette est sa campanile du XVIIIe siècle. On veut pas rater le palais des rois de Majorque (1 étoile), royaume catalan qui n’a duré qu’une quatre-vingtaine d’années. Finalement, quelque chose d’inhabituel, le Musée des monnaies et médailles Joseph-Puig (1 étoile), avec une collection de 45 000 monnaies de Grèce, de Rome, et de l’Egypte, ainsi que des monnaies roussillonnaises.

On tourne vers le sud-ouest à Céret, pour son Musée d’Art moderne (2 étoiles), avec ses collections de tels artistes que Marc Chagall, Henri Matisse et Joan Miró, et le Pont du Diable ([Vous étiez là quand ? — Mon ex]), un pont médiéval voûté. En tournant vers la côte, on passe par le Pic des Trois Termes (2 étoiles), un pic de 1 100 m, pour des vues des ravins des Albères, jusqu’à la baie de Rosas en Espagne. À Banyuls-sur-Mer, on monte sur le Cap Réderis (2 étoiles), pour une vue magnifique. On passe aussi par Argèles-sur-Mer pour la Côte Vermeille (2 étoiles), une côte pleine de rochers et de randonnées spectaculaires. Passons aussi par le port de Collioure pour nous promener le long de la plage, goûter des anchois, et peut-être visiter le Château royal.

On tourne au nord maintenant. Juste au-delà de Perpignan, on trouve le Mémorial du Camp de Rivesaltes. Vous êtes en balade avec Un Coup de Foudre, et ça veut dire que l’on arrête partout pour la SGM, en ce cas, un ancien camp de déportation de juifs et de républicains espagnols. Très proche, on visite la Forteresse de Salses (2 étoiles), ancienne forteresse espagnole où la France a souffert une rare défaite aux espagnols en 1503. Les comptes étaient bien réglés en 1659 avec le Traité des Pyrénées. Après ça, on visite le Musée de Préhistoire de Tautavel (1 étoile), pour des fossiles de l’homme de Tautavel, les êtres humains d’il y a 450 000 ans. ([C’est-à-dire Papa et ses amis — La Fille]) On finit notre séjour aux Orgues d’Ille-sur-Têt (2 étoiles), un site protégé (accès limité) avec des falaises et colonnes de pierre naturelles.

Qui sont les personnages les plus connus des Pyrénées-Orientales ? Frédéric Molas, dit le Joueur du Grenier, propriétaire de la meilleure chaîne YouTube francophone, vient de Perpignan, et le philosophe Georges Sorel, ainsi que l’artiste Raoul Dufy (j’adore sa peinture « La visite de l’escadre anglaise au Havre », actuellement chez M.S. Rau à la Nouvelle-Orléans), y vivaient. L’écrivain Robert Brassilach, brillant mais collabo, est aussi né à Perpignan.

Quoi manger dans les Pyrénées-Orientales ? En plats géants, on trouve la cargolade, des centaines d’escargots grillés sur un feu de bois, avec du pain et de l’aïoli. C’est pour un groupe de la taille de mon groupe de cinéphiles, même pas une famille ! (Ils peuvent manger les escargots ; moi, je vole les desserts.) Ily a aussi l’ollada, un pot au feu catalan avec 7 sortes de viande de porc (on ne cuisine que pour des armées ici), et les boles de picolat, des boulettes de bœuf et de porc à la sauce tomate, aussi assez grandes pour servir en tant que boulets de canon. En dessert, il y a le « Pa d’ous », ou flan catalan ; la « crema cremada » ou crème catalane ; et le bras de gitan, une génoise fourré de crème pâtissière. Pour boire, il y a le Byrrh (prononcé exactement comme le mot pour bière en anglais, « beer »), un apéritif à base de vins du Roussillon, et bien sûr les vins du Roussillon eux-mêmes, dont 14 vins AOC et 2 IGP.

Mon dîner haut-pyrénéen

Il n’y avait jamais une question. On est chez Tarbes alors ce dîner allait toujours être à base de haricots tarbais. Et vu que j’ai déjà fait un cassoulet, la recette la plus évidente était la garbure. Ici, en version végétarienne, on dirait le potage garbure. Pour aller avec en tant que dessert, la tourte des Pyrénées aux myrtilles.

Le potage garbure est comme beaucoup d’autres potées et soupes à base de choux et de légumes racines. Comme le thon à la basquaise, le piment d’Espelette hausse son niveau. Mais la tourte des Pyrénées, elle est une autre star du blog, la version ultime des muffins aux myrtilles Et JOLIE en plus, hein ? Allons les préparer !

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Je découvre les Hautes-Pyrénées

On continue maintenant le Tour avec le 65, les Hautes-Pyrénées. C’est le département le quinzième moins peuplé, et les habitants se nomment haut-pyrénéens. C’est notre dixième séjour en Occitanie, mais premier depuis le 48, la Lozère.

On commence à Tarbes, la préfecture, connue pour les haricots tarbais, un ingrédient essentiel du véritable cassoulet. On a déjà visité le tombeau du maréchal Foch, mais aujourd’hui, on visite sa statue, érigée trois ans après sa mort, puis sa maison natale. Puis on continue vers le Jardin Massey (1 étoile Michelin), un parc au centre de la ville créé par Placide Massey, directeur du potager à Versailles pendant 30 ans. L’ancienne maison de M. Massey abrite un musée avec sa collection d’équipements de Hussards.

De Tarbes, on passe à Lourdes. Mon renseignement préféré de toute la France vient de cette ville. Elle a 144 hôtels avec 22 000 lits — mais il n’y a que 13 000 habitants ! Naturellement, il y a une excellente raison pour cette quantité de tourisme — c’est le site d’une série d’apparitions de la Sainte-Vierge jugées véritables par la Sainte-Église (pas toujours le cas). En résultat, il y a de nombreux pèlerinages pour voir la Grotte de Massabielle, où les apparitions ont eu lieu. En haut de la Grotte, on trouve la Basilique du Rosaire et basilique de l’Immaculée Conception, construit au XIXe siècle à l’honneur des apparitions. Il me semble que le Guide Michelin se trompe gravement en ne donnant pas d’étoiles à ces sites ; je suis allé à des sites musulmans à Istanbul et Jérusalem, juifs à Jérusalem et Venise, et catholiques partout, dont le Vatican. Évidemment, impossible de croire à tous en même temps, mais reconnaître leur pouvoir, c’est bien possible. De toute façon, si j’y priais la Sainte-Vierge, je suis sûr qu’elle me dirait qu’elle ne fait que des miracles, et le Seigneur n’a toujours pas inventé le bon mot pour ce dont j’ai besoin.

Il y a d’autres sites pour les croyants à Lourdes, dont la maison natale de Sainte-Bernadette et le Chemin de croix, mais on finira à Lourdes avec deux autres sites. Le Château fort de Lourdes (1 étoile), construit au XIe siècle, abrite de nos jours le Musée pyrénéen, consacré aux arts et traditions de la région. Ensuite, on prend le funiculaire au Pic du Jer (1 étoile), pour des vues panoramiques de la ville.

Très peu au sud, on trouve la Réserve naturelle régionale du Massif du Pibeste-Aoulhet (3 étoiles). (Une bonne bouchée, ce nom !) Avec plus de 5 100 ha d’espace, de nombreux sentiers, et 3 sommets de plus de 3 000 m, consultez leur site pour des idées ! Près de la frontière espagnole, on trouve la Vallée de Cauterets (2 étoiles), dont le Pont d’Espagne, exactement ce que le nom promet. Au nord-est, on arrive au Pic du Midi (3 étoiles) et prend la téléphérique jusqu’au sommet et son observatoire. Plus au nord-est, on arrive au Gouffre d’Esparros (2 étoiles), pour voir l’aragonite, qui rappelle des cristaux de neige.

Notre dernier arrêt est à Aventignan, pour les Grottes de Gargas (2 étoiles), Dans ces grottes, on trouve des empreintes de mains laissées par des hommes de Cro-Magnon il y a 25 000 ans, ainsi que des peintures animales de même époque. On y trouve aussi Nestploria, un musée consacré aux découvertes de Gargas.

Qui sont les personnages les plus connus des Hautes-Pyrénées ? Est-ce possible de ne pas commencer avec Sainte Bernadette-Soubirous, la visionnaire de Lourdes ? Absolument pas ; personne n’a plus marqué l’histoire du département. L’écrivain Théophile Gaultier est né à Tarbes, ainsi que le maréchal Ferdinand Foch ; la chanteuse Barbara y vivait. Marguerite de Navarre, reine de ce royaume et mère d’Henri IV, est décédée à Odos.

Quoi manger dans les Hautes-Pyrénées ? Les produits locaux de qualité comprennent le porc noir de Bigorre AOP et le mouton de Barèges AOP, ainsi que les haricots tarbais IGP et Label Rouge et de nombreux fromages. En plats principaux, il y a la garbure et le cassoulet (comme leurs voisins du sud-ouest). En dessert, on trouve un gâteau unique, le gâteau à la broche, cuit sur un feu, autour d’un moule conique. C’est un dessert absolument Coup de Foudre, mais je manque de tout l’équipement. Il y a aussi la tourte des Pyrénées, soit nature soit aux myrtilles, un peu comme une brioche levée avec de la levure chimique au lieu de boulangère. Pour boire, il y a les vins de Madiran AOC.

Mon dîner basco-béarnais

Pour ce dîner, je voulais faire quelque chose qui mettrais les piments d’Espelette et la cuisine à l’honneur. Quant au dessert, mon amie J m’avais dit il y a longtemps de faire un gâteau basque aux cerises, et c’est exactement ce que j’ai fait. Voilà, le thon à la basquaise, et le gâteau basque de Gaston Lenôtre :

Je dois vous dire, cette recette de thon risque de gagner la couronne de meilleur plat au poisson pour tout le Tour. L’apparence est très « paysanne », mais le goût est sublime. C’est l’essence du Coup de Foudre.

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