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Je découvre le Puy-de-Dôme

On continue maintenant le Tour avec le 63, le Puy-de-Dôme. C’est le département le trente-huitième plus peuplé et les habitants se nomment puydômois. C’est notre neuvième séjour en Auvergne-Rhône-Alpes, mais ça fait belle lurette depuis le dernier, la Haute-Loire (43) !

Pour moi, le nom Clermont-Ferrand a toujours été le plus séduisant en France — malgré le fait que je n’en savais rien jusqu’à ce moment ! Ça vient du latin « Clarus Mons », puis « clair mont ». Ai-je mentionné que ma fac était à Claremont, Californie, à côté de Montclair ? Je me sens comme toute ma vie m’amène à ce point. Quant au nom Puy-de-Dôme, merci de ne pas le confondre avec le Puy de Dôme, sans traits d’union, qui est un volcan. Dans la langue de clarté, même les traits d’union ont des significations ! (Je vis pour ces moments.)

Alors, commençons à Clermont-Ferrand, la préfecture. On va prendre la balade la plus étoilée du blog, à partir du Vieux Clermont (2 étoiles Michelin). Là, on passera par la Place de Jaude (1 étoile), la place centrale de la ville, et la Rue des Gras (1 étoile), où cette dernière nous amène jusqu’à la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption (2 étoiles), du XIIIe siècle, construit en pierre noire de Volvic, avec de nombreux vitraux de l’époque.

On continue vers la Basilique Notre-Dame-du-Port (3 étoiles), qui fait partie des chemins de Saint-Jacques, avec un chœur et quatre chapelles décorés avec des chapiteaux extraordinaires, des tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles, et des vitraux du XIXe siècle. Finalement, on arrive à L’Aventure Michelin (2 étoiles) pour rendre hommage à notre ami Bibendum (bien moins effrayant de nos jours qu’au début) et faire le parcours d’un musée avec presque 140 ans de produits et de pubs Michelin, dont des avions. Il y a 29 restos à Clermont-Ferrand recommandés par leur guide. Si les enfants s’ennuient, amenez-les à l’Académie des Jedis Auvergnat — vous pensez que c’est une blague, mais voici la vidéo de l’INA. Je ne vous mens jamais sur la France, car la réalité est trop intéressante !

Puy Puis, on quitte Clermont-Ferrand pour le village d’Orcines, d’où on peut prendre le Panoramique des Dômes, un train au sommet du Puy de Dôme (3 étoiles), le plus grand volcan de la Chaîne des Puy (3 étoiles), 80 volcans éteints qui s’étirent sur environ 40 kilomètres. Très proche, on trouve le parc d’attractions Vulcania (2 étoiles), où il y a des spectacles et expositions scientifiques sur les volcans ainsi que des montagnes russes. Au village d’Orcival (2 étoiles), un peu au sud, on trouve sa Basilique Notre-Dame-des-Fers (2 étoiles), une basilique du XIIe siècle avec une statue de la Vierge du VIe siècle derrière l’autel. Plus au sud, à Issoire (2 étoiles), on trouve l’Abbatiale Saint-Austremoine (2 étoiles) pour sa fresque du Jugement dernier, et la Tour de l’Horloge (1 étoile), avec une vue panoramique sur la ville.

Au nord-est d’Issoire, on passe par Saint-Gervais-sous-Meymont et son parc naturel Livradois-Forez (1 étoile). Au bord de la Haute-Loire, il y a de belles vues panoramiques des volcans et les forêts qui y poussent. Le parc s’étend jusqu’aux Monts du Forez, que l’on a déjà visité en Loire.

Parc de Livradois-Forez, Photo par JulienChabal, CC BY-SA 3.0

De Saint-Gervais, au nord on trouve la statue la plus inhabituelle de France, mais malheureusement, il n’y a pas de photo gratuite en ligne — la statue de Goldorak à Thiers. Mais je peux lier cette vidéo de sa construction !

Notre prochain arrêt est à Riom, au nord de Clermont-Ferrand. Ici, on trouve le musée régional d’Auvergne (fermé l’hiver, 1 étoile), où « A travers plus de 4 000 objets, on découvre l’Auvergne rurale du XIXe siècle mais aussi un territoire et ses habitants aujourd’hui. » Les collections comprennent des instruments aratoires, des costumes et d’autres objets de la vie quotidienne auvergnate. On finit à Volvic pour visiter le parc de la source de la fameuse eau et aussi le château de Tournoël (juillet et août seulement, 2 étoiles), château-fort du Xe siècle. Maintenant ruiné, il reste un donjon carré et des vues exceptionnelles.

Qui sont les personnages les plus connus du Puy-de-Dôme ? En première place, je dois mettre le philosophe et mathématicien Blaise Pascal (on parlera de sa seule erreur plus tard), né à Clermont-Ferrand, ainsi que l’industriel avec le nom le plus cité sur ce blog, Édouard Michelin. Odile Deray Chantal Lauby y a grandi. Héros du blog pour son rôle de Slimane dans Les Aventures de Rabbi Jacob, Claude Giraud, est né à Chamalières, où le célèbre connaisseur de diamants, Valéry Giscard d’Estaing, était maire. Le prêtre et paléontologue Pierre Teilhard de Chardin est né à Orcines. L’actrice Audrey Tautou, connue mondialement pour avoir joué Amélie Poulain, est née à Beaumont.

Quoi manger dans le Puy-de-Dôme ? Il y a 3 fromages AOP fabriqués là-bas : le Saint-Nectaire, le Bleu d’Auvergne, et la Fourme d’Ambert, Les plats principaux sont généralement partagés avec leurs voisins auvergnats, comme la truffade (des pommes de terre cuites avec du fromage tomme de Cantal), la pintade aux lentilles, et le coq au vin auvergnat. En dessert, on trouve les célèbres pâtes de fruit d’Auvergne, originalement de Clermont, et la pompe aux pommes, ce qu’on a déjà fait en Loire. Pour boire, il y a 5 vins reconnus AOC sous l’appellation Côtes d’Auvergne, ainsi que l’eau Volvic.

Je découvre le Pas-de-Calais

J’allais écrire sur le 62, mais il y a évidemment pas de Calais, alors à la prochaine !

([JE VOUS L’AI DIT, LES AMIS ! Je vous ai dit que j’avais déjà entendu ses pires blagues ! Il était SI fier de celle-ci. — M. Descarottes])

On continue maintenant le Tour avec le 62, le Pas-de-Calais. C’est le département le septième plus peuplé et les habitants se nomment pas-de-calaisiens. C’est notre quatrième séjour dans les Hauts-de-France, dont le troisième des quatre derniers. Il ne nous reste qu’un département de plus dans cette région.

Je ne sais pas vous, mais moi, ma carte de Calais vient du début de La Grande Vadrouille, quand le navigateur dit que le bombardier britannique est au-dessus de Calais. En preuve, il montre celle-ci :

©️Studiocanal

Bien sûr, quelques secondes plus tard, ils voient la Tour Eiffel et Sir Reginald dit « Calais, hein. ? » (J’essayerai de dire ça sur la balado avec mon meilleur accent britannique. Pas de promesses.) Non, mais sérieusement, comme toute la France, le Pas-de-Calais mérite d’être connu en soi-même, pas juste pour un gag qui met Paris en vedette.

Commençons donc à Calais, au Parc Saint-Pierre, près de la mer. Dans le parc, il y a de nombreux sites d’intérêt, à commencer juste en face à l’Hôtel de Ville (1 étoile Michelin) et son beffroi de 75 m, qui nous offre une vue panoramique de la ville. On passe par le Monument des Six Bourgeois (2 étoiles), une sculpture de Rodin en souvenir des 6 héros du siège de Calais en 1347. Dans le parc, il y a aussi le Musée-Mémoire 1939-1945 (0 étoiles), situé dans un ancien blockhaus allemand, avec 22 salles d’exposition plein d’objets et coupures de presse de l’époque.

Très proche du parc, on trouve aussi la Cité de la dentelle et de la mode (2 étoiles), dans une ancienne usine. Les collections racontent l’histoire de la dentelle Calais-Caudry, ainsi que son utilisation dans la mode. On suit la côte à l’ouest pour visiter le Cap Blanc-Nez (2 étoiles), qui commence les plages de la Côte d’Opale (2 étoiles). D’ici, on peut voir les célèbres falaises de Douvres (3 étoiles) — sûrement on connaît tous la chanson — et on peut facilement les visiter en prenant un train de l’Eurotunnel. (Quant à la partie « Euro », laissez tomber.) Puisqu’on est là, on arrête chez Fortnum & Mason à Londres pour une tasse de thé — quoi ? J’ai voyagé beaucoup plus loin que ça pour un concert ! — puis on reprend notre tour du Pas-de-Calais.

De la Côte Opale, on voyage au sud, vers Boulogne-sur-Mer en passant par Audinghen (je vais absolument massacrer la prononciation, désolé) pour visiter le Musée du Mur de l’Atlantique (0 étoiles). L’histoire de la Batterie Todt et ses 4 pièces d’artillerie qui pouvaient atteindre l’Angleterre est absolument passionnant, peu importe le manque d’étoiles Michelin. On est au boulonnais principalement pour visiter sa ville fortifiée (2 étoiles). Notre balade ici comprend le Musée et Château Comtal (1 étoile), le remparts, et la Basilique Notre-Dame, tous visibles dans la photo. On tourne vers l’intérieur du département pour Saint-Omer, et sa Cathédrale Notre-Dame (2 étoiles), avec de nombreux œuvres d’art, dont une horloge astrolabe et son grand-orgue du XVIIIe siècle. Juste au sud, à Helfaut, il y a La Coupole (2 étoiles), ancienne base de fusées V2 pendant la SGM.

Notre prochain arrêt est à Azincourt, pour le Centre Azincourt 1415, où on peut étudier la grande victoire des anglais en France, ce qui a donné lieu à ma blague préférée de tout Shakespeare. J’ai faim après tout ça. En route à Lens, on passe par la Friterie hersinoise à Hersin-Coupigny, élue meilleure friterie en France de 2022 par les utilisateurs du site Les Friteries. Rien que la meilleure pour vous, les amis. À Lens, on visite le Musée du Louvre-Lens (2 étoiles) pour sa Galerie du temps, 200 œuvres prêtés du Louvre à Paris qui passent par 5 000 ans d’histoire.

Finalement, on tourne un peu vers le Sud pour visiter Arras. On est là principalement pour ses deux grandes places. La Grand’Place (3 étoiles) et la Place des Héros (3 étoiles) sont toutes les deux des endroits avec plus de 500 ans d’histoire, avec des marchés hebdomadaires et de nombreux petits restos et magasins. Ne ratez pas le beffroi d’Arras (1 étoile) pour sa vue sur la Place des Héros.

Qui sont les personnages les plus connus du Pas-de-Calais ? Il y a le compositeur et pianiste Raymond Lefebvre, né à Calais, célèbre surtout pour la Marche des Gendarmes (vous pouvez voir une partition avec son autographe dans mon post sur la Cinémathèque française). Maximilien de Robespierre, loin d’être mon français préféré, est né à Arras, et parce que l’Être suprême a un sens de l’humour macabre, Joseph-Ignace Guillotin, terreur des bagels, y vivait. Auguste Mariette, découvreur du Sphinx de Gizeh, est né à Boulogne-sur-Mer, ainsi que le footballeur Franck Ribéry. Le réalisateur Robert Enrico est né à Liévin. Fabien Roussel, mon communiste préféré (ça suffit), est né à Béthune. Le grand mathématicien Joseph Liouville est né à Saint-Omer. Pas français, mais bien connus chez moi, trois membres de la famille Carroll (Daniel, John, et Charles) — des pères fondateurs des États-Unis — ont été tous éduqués au collège des Jésuites de Saint-Omer.

Quoi manger dans le Pas-de-Calais ? C’est un menu très similaire à nos autres départements dans les Hauts-de-France : des moules, des frites, des moules-frites. Non, mais sérieusement, en plats principaux il y a aussi le coq à la bière et la fricadelle, cette dernière un genre de saucisson mi-bœuf, mi-porc. En dessert, on trouve la pâtisserie Calais, un gâteau à la crème du beurre au café, et le Rêve de Blériot, un gâteau si compliqué que j’ai trop peur de le tenter. Pour boire, il y a la genièvre des Houlle (près de Saint-Omer) et de la bière picarde, dont la Bière des Hayeytes et la Saint-Omer Bock.

Je découvre l’Orne

On continue maintenant le Tour avec le 61, l’Orne. C’est le département le vingt-troisième moins peuplé, et les habitants se nomment ornais. C’est notre quatrième séjour en Normandie ; il ne nous reste qu’un département normand de plus. Ça me rend triste, parce que comme je vous ai dit, la Normandie aura toujours un avantage injuste chez moi. Et oh là là, vous allez voir exactement à quel point cet avantage existe aujourd’hui !

On commence à la préfecture, Alençon, et surtout avec exactement le genre de renseignement que j’adore, quand les Français m’aident à trouver des pépites. C’est un M. Brisavoine, connaissance de Mme Moutet, qui m’a parlé sur Twitter des vitraux, surtout de l’Arbre de Jesse, de la Basilique de Notre-Dame (1 étoile Michelin). Cette église de la Guerre de Cent Ans, récemment devenue basilique, est aussi remarquable pour ses reliquaires des 3 saints de la famille Martin, Louis, Zélie, et leur fille, Sainte-Thérèse de Lisieux. Avec une telle richesse spirituelle, on passe aussi par la maison natale de Sainte-Thérèse, de nos jours le Sanctuaire Louis et Zélie.

Au Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle (1 étoile), on arrête pour les deux collections nommées, dont des œuvres de Courbet et Watteau, ainsi que pour leur collection d’art cambodgien. Aux alentours de la ville, on visite Saint-Céneri-le-Gérei (1 étoile), l’un des Plus Beaux Villages de France, connu pour sa chapelle du XIVe siècle, ses ateliers d’artistes, et son ancienne auberge des sœurs Moisy, dont sa « salle de décapités ». Ce sont des dessins de profils, rien à voir avec Mme Guillotine. ([Dommage, j’avais envie d’en ajouter un. — Mon ex])

Notre prochain arrêt est Carrouges, pour son château (2 étoiles) très inhabituel en briques au lieu de pierres, avec un escalier d’honneur impressionnant, et le site du dernier duel judiciaire de l’histoire en 1386. Je vous conseille ces deux posts du Chat Voyageur pour explorer l’extérieur et l’intérieur en détail. Puis c’est la vieille ville (1 étoile) de Domfront, où on y trouve les ruines des vieux remparts, le donjon de l’ancien château et son jardin public (1 étoile), ainsi que l’Église Saint-Julien (1 étoile), une église en béton du XXe siècle. On part vers l’est, à Argentan, pour deux sites remarqués par Louloute au Chat Voyageur : le Musée Fernand Léger, consacré à l’artiste qui y est né, et le Mémorial de Montormel, (site officiel) où l’armée allemande a bien perdu la Bataille de Normandie en août 1944.

D’Argentan, on tourne un peu au sud-est pour Sées, à ne pas confondre avec See’s, le chocolatier californien célèbre. Mais en passant, on pourrait s’arrêter au Château de Sassy (site officiel), avec un spectaculaire jardin à la française selon les photos de Louloute. À Sées, on visite d’abord la Cathédrale (2 étoiles), érigée du XIIIe au XIVe siècle, avec encore plus de merveilleux vitraux et un autel en marbre du temps de Louis XVI. Puis on visite la Forêt d’Écouves (2 étoiles), pour faire de la randonnée parmi les « chênes, hêtres, sapins, pins sylvestres, et épicéas ».

Un peu à l’est de Sées, on va arrêter à un endroit très important à moi personnellement, l’Abbaye de La Trappe à Soligny-la-Trappe. Les Trappistes sont l’ordre du moine américain Thomas Merton, dont son autobiographie m’a mené aux pensées de Saint-John-Henry-Newman, le modèle pour toute ma personnalité (j’échoue, évidemment, n’étant pas saint).Le reste des américains veulent y passer car notre meilleur gâteau de fruits de Noël est fabriqué par les Trappistes. Si vous ne voulez pas m’accompagner par là, essayez le Musée de l’émigration française au Canada, très proche à Tourouvre-au-Perche. Nous n’avons que deux arrêts de plus. D’abord, le Haras national du Pin (2 étoiles), surnommé le « Versailles du cheval », où on peut assister à des spectacles de chevaux ou découvrir les écuries (ces deux derniers liens sont aussi au Chat Voyageur). On finit à Camembert, village de naissance du fromage célèbre, pour visiter la Maison du Camembert ou la fromagerie Durand, la seule qui reste dans le village lui-même.

Qui sont les personnages les plus connus de l’Orne ? Il y a l’écrivain célèbre, André Breton, né à Tinchebray malgré son nom de famille et fils d’un père des Vosges. Quelle famille perplexe sur la géographie ! Le philosophe et mouche du coche Michel Onfray (je le connais depuis les années 90) est né à Argentan, ainsi que le peintre Fernand Léger (consultez le Chat Voyageur pour plus d’infos) et le linguiste Paul Teyssier. Héroïne du blog et cauchemar des fabricants de baignoires Charlotte Corday est née à Ligneries. Sainte-Thérèse de Lisieux, de qui nous avons aussi parlé dans le Calvados, est née à Alençon, ainsi que le chanteur tragiquement décédé Daniel Balavoine. Marie Harel, inventrice du camembert — le fromage le plus important de la série Miraculous ! — est née à Crouttes.

Quoi manger dans l’Orne ? Est-ce une question ? Le camembert ! Il faut que nous distinguions entre le camembert AOP et le truc vendu aux États-Unis, même importé de la France. Disons-le ensemble : « fromage au lait cru ». Des plats locaux comprennent les tripes en brochette de La Ferté-Macé (à vous), le boudin blanc d’Essay, le boudin noir de Montagne, et la poule au blanc. En dessert, on y trouve la tarte normande, la crêpe à la normande et d’autres spécialités aux pommes. Pour boire, il y a du calvados et du cidre, comme partout en Normandie, ainsi que le poiré, un cidre à base de poires.

Je découvre l’Oise

On continue maintenant le Tour avec le 60, l’Oise. C’est le département le vingt-sixième plus peuplé et les habitants se nomment oiseaux oisiens. C’est notre troisième séjour dans les Hauts-de-France.

L’Oise abrite un site extrêmement important dans l’histoire de ce blog, le Château de Chantilly. Peut-être que vous pensez que c’est à cause de son rôle dans le roman de Laura Rahme, The Secret of Chantilly. Peut-être à cause du Musée Condé, où se trouve Les Très Riches Heures du Duc de Berry, mon œuvre d’art préféré. Mais vous auriez TORT ! Le truc qui rend l’Oise aussi important, c’est son apparition dans le patrimoine des anglophones, la série de films James Bond — en ce cas, en tant que le repaire du méchant Max Zorin dans Dangereusement vôtre (la traduction insensée de « A View to a Kill »). N’imaginez jamais que mes priorités sont dans le désordre. ([Pas besoin d’imaginer ce que l’on sait. — M. Descarottes])

Commençons donc au Château de Chantilly (3 étoiles Michelin). Construit sous sa forme présente au XVIe siècle par Anne de Montmorency — qui ne ressemble vraiment pas aux autres Anne — le château a atteint son statut important sous les soins du duc d’Aumale, collectionneur d’art responsable de la restauration du château au XIXe siècle. Le musée Condé (2 étoiles) fait référence aux collections du duc, et est nommé à l’honneur de ses prédécesseurs, les princes de Condé. On y trouve de nombreux tableaux d’artistes comme Fra Angelico et Raphaël, ainsi que des manuscrits et objets d’art. À l’extérieur du château, il y a la Grandes Écuries (2 étoiles), dont le Musée du Cheval (2 étoiles), où on trouve des spectacles équestres et une collection d’équipements, des sculptures ou bien des chevaux de manège. Finalement, ne ratez pas les trois jardins au parc du château (2 étoiles) – à la française, à l’anglaise, et l’anglo-chinois, tous datant du XVIIe au XIXe siècle.

Quelques kilomètres à l’est, on trouve la ville de Senlis. et son joyau, la Cathédrale Notre-Dame (2 étoiles), construit à partir du XIIe siècle. Son portail de la Vierge est un incontournable de la sculpture gothique. Êtes-vous prêt pour quelque chose d’inhabituel pour ce blog ? On est très proche du Parc Astérix (2 étoiles), et moi, je suis horriblement curieux des gens qui montrent des dessins animés sur des bureaucrates aux enfants. ([Il veut dire vous, les amis. — M. Descarottes]) Il y a deux autres parcs d’attraction pas trop loin, La Mer de Sable et le Parc Saint-Paul, mais c’est Astérix qui « pue la France ». En route à Compiègne, on passe par Fontaine-Chaalis pour son Abbaye royale (2 étoiles), avec sa chapelle spectaculaire. Dès que l’on arrive à Compiègne, on visite son château (3 étoiles), avec quatre appartements pour l’Empereur, l’Impératrice, et des autres ; un théâtre d’opéra ; et l’escalier d’honneur, celui de mes rêves. (Je suis fou de grands escaliers, comme ceux-ci à Chicago.) Le château abrite deux musées exceptionnels, de la Voiture (1 étoile) et du Second Empire (2 étoiles).

Êtes-vous ennuyés de tout ce patrimoine 2 ou 3 fois étoilé ? Trop dur ; notre prochain arrêt est le la Clairière et mémorial de l’Armistice (2 étoiles), monument à la Première Guerre mondiale, avec une reconstitution du wagon du maréchal Foch où l’armistice a été signé (et dans lequel un certain leader allemand a convoqué un deuxième armistice). Envie d’une balade dans la nature ? On la prendra dans la Forêt de Compiègne (2 étoiles), avec 1 500 kilomètres de chemins ; consultez l’office de tourisme pour des idées. En quittant Compiègne, on passe au Château de Pierrefonds (2 étoiles), rue Viollet-le-Duc. Et maintenant vous savez qui a restauré ce château à huit tours du XIVe siècle. On finit dans la préfecture, Beauvais, pour visiter la Cathédrale Saint-Pierre (3 étoiles) pour son chœur avec « la voûte la plus élevée des chœurs gothiques : 46,7 m », ses nombreuses sculptures, et ses vitraux impressionnants.

Qui sont les personnages les plus connus de l’Oise ? Le théologien protestant Jean Calvin est né à Noyon. Le couturier Hubert de Givenchy, connu chez moi pour être apparu dans les paroles de la version anglaise de La Cage Aux Folles, est né à Beauvais, ainsi que le mathématicien Henri Lebesgue, l’industriel Jean-Claude Decaux (son nom est partout aux États-Unis), et le comédien Guy Grosso. La grande actrice Claude Gensac, l’une de deux personnes à apparaître ici dès le début, est née à Acy-en-Multien. Jean-Jacques Rousseau, pire père au monde, est décédé à Ermenonville. François Vatel, inventeur de la crème Chantilly, y est décédé. Marcel Dassault, ingénieur aéronautique, était député oisien pendant 28 ans.

Quoi manger dans l’Oise ? La chantilly, bien sûr, mais c’est vraiment pas un plat en soi. Cependant, on a deux traditions qui se relient dans l’Oise, la normande et la picarde (à ne pas confondre avec soit Picard soit Picard). C’est donc une cuisine riche en pommes — des crêpes à la normande, le flan normand, ou bien les aguignettes (fait ici l’année dernière pour l’Épiphanie). Mais c’est pas seulement des pommes normandes ! On est au pays des pommes picardes, avec des produits typiques comme le cidre briard et la rabote picarde (fait ici pour notre séjour dans l’Aisne). Autres produits typiques de l’Oise comprennent la moutarde picarde (parfumée au cidre, au miel, ou à la bière), et le fromage tomme (soit au cidre ou au foin). ([Au foin ? C’est pour moi ! — M. Descarottes]) Pour boire, on y trouve les bières et cidres de Milly-sur-Thérain, les bières Saint-Rieul de Trumilly, et la frënette, une boisson un peu comme un cidre parfumé à la chicorée.

Je découvre le Nord

On continue maintenant le Tour avec le 59, le Nord. C’est le département le plus peuplé, et les habitants se nomment nordistes. C’est notre deuxième séjour dans les Hauts-de-France, après l’Aisne (02), bien avant que j’ai même établi mon format.

Je vous rappelle que dans le bilan de la première moitié, j’ai appelé Lille « la ville de mes rêves ». Pourquoi une si forte déclaration pour une ville que j’ai jamais visitée ? On est chez Laurène Lefèvre, Madame Cook&Record elle-même, mais merci de ne pas avoir de mauvaises pensées. Pendant le confinement, elle faisait des vidéos de sa ville sur Facebook, plutôt façon France with Véro. C’était la toute première fois où j’ai vu des choses comme les maisons à pans de bois, ou les bâtiments illuminés. Maintenant, je sais que l’on trouve tout ça ailleurs. Mais même à l’époque, j’ai découvert que Lille avait presque exactement la même taille que San Diego pendant mon enfance. Cette situation me semble idéale.

On commence donc à Lille, et rien de mieux pour me convaincre que j’ai raison que le Palais des Beaux-Arts de Lille (3 étoiles). Vous allez craquer pour leurs collections d’art d’antiquité (égyptien, romain et grec), du Moyen-Âge, et des sculptures (ne ratez pas Le chevalier errant !), et plus — tous ces liens ont plein de belles photos. D’ici, on se promène vers la Grand’Place de Lille (2 étoiles). Ici, on trouve de nombreuses attractions, dont la Vieille Bourse (2 étoiles), un centre commercial du XVIIe siècle avec ses frontons « ornés de cartouches, de guirlandes et de fruits charnus » et la Colonne de la Déesse, érigée en souvenir du siège de 1792. (Chantez avec moi : Pas d’oignon aux autrichiens…) Ne ratez pas le Furet du Nord, le fleuron de cette chaîne de librairies, avec 25 000 m2 de livres, dont un espace pour les mangas. (Ne ratez pas non plus les horoscopes du Gorafi qui a une signe de furet pour ceux comme moi, nés le jour du passage du Scorpion au Sagittaire.) On fait une pause à la Maison du Donut, recommandée par Laurène elle-même — il n’y a pas trop de donuts fait avec du chocolat Valrhona !

D’ici, on continue vers la Place du Lion d’Or, qui nous met au milieu du Vieux Lille (3 étoiles). Ses maisons viennent du XVIIe au CIXe siècles, et les meilleures préservées sont celles de la Place Louise-de-Bettignies. D’ici, on passe par la Cathédrale Notre-Dame de la Treille (1 étoile). Cette cathédrale d’extérieur ul-trop moderne, achevée en 1999, vaut la visite pour son Centre d’Art Sacré et sa collection d’œuvres sur la Passion. Puis, on fait un pèlerinage à la maison natale de Charles de Gaulle (1 étoile), de nos jours musée à l’enfance du général. On termine notre parcours de Lille lui-même à la Citadelle de Lille (1 étoile), construite sous les ordres de Vauban. Ce bâtiment en forme de pentagone est entouré par un parc, dont un monument aux martyres de la Première Guerre mondiale.

Avant de quitter Lille, faut mentionner un événement annuel. La Grande Braderie est un marché aux puces le premier week-end de septembre qui est aussi une grande fête, où les moules sont mangées par des millions. Des tas de coquillages sont partout !

Moules de la Grande Braderie, Photo par
Jiel Beaumadier
, CC BY-SA 3.0,

On part de Lille mais reste dans la Métropole pour visiter la Villa Cavrois (2 étoiles) à Croix, un grand exemple de l’architecture moderne, où le créateur, Robert Mallet-Stevens, était responsable de tout — l’architecture, les meubles, le jardin, etc. À Roubaix, on visite La Piscine (2 étoiles), un musée consacré à l’art et l’industrie dans une ancienne piscine municipale. Essayez leurs collections très inhabituelles de textiles et dessins industriels.

Au sud, on visite Douai, en passant par Wavrin, où les Silpats sont fabriqués (mais rien à visiter). Peut-être qu’il vous surprendra, mais Douai est bien connu chez les anglophones en tant que la source de la Bible de Douai, la traduction en anglais préférée des Catholiques pendant des siècles (sous le nom Douay-Rheims). De nos jours, le Collège anglais n’existe plus, mais il reste le Musée de la Chartreuse (2 étoiles), un musée de beaux-arts où il reste des anciens jardins monastiques. Très proche, il y a le Centre Historique Minier de Lewarde (2 étoiles), le plus grand musée de la mine en France, ancienne fosse de charbon où on peut vraiment descendre sous terre pour expérimenter la vie des mineurs.

On finit à Dunkerque, site d’une bataille héroïque de la Seconde Guerre mondiale et lieu de tournage d’un film traumatisant, Week-end à Zuydcoote, ce que je recommande fortement malgré son histoire sombre. Le Musée Portuaire (1 étoile) traite de l’histoire du port, avec trois bateaux importants, dont le trois-mâts Duchesse Anne, le plus grand voilier visitable de France. Le parcours d’Operation. Dynamo vaut le coup, dont le Musée Dunkerque 1940.

Qui sont les personnages les plus connus du Nord ? Bien sûr, il faut absolument commencer avec le général Charles de Gaulle, né à Lille, ainsi que le grand acteur Philippe Noiret. Le PDG de Louis Vuitton Moët Hennessy, Bernard Arnault, et né à Roubaix. L’évêque très controversé, Marcel Lefebvre, fondateur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, vient de Tourcoing. Ministre préféré des supporters de foot britanniques et vedette du Canard Gérald Darmanin, est né à Valenciennes, puis est député du Nord. Ne me demandez pas d’où vient l’ancienne star des Grosses Têtes, M. Schraen de Dunkerque. (Rien n’est trop obscure pour ce blog !) Plus surprenant, Charles de Batz, mieux connu en tant que le gascon D’Artagnan, était gouverneur de Lille pendant 8 mois vers la fin de sa vie. Louis Pasteur était professeur à l’Université de Lille pendant 3 ans.

Quoi manger dans le Nord ? On se régalera. La cuisine nordiste partage de nombreux plats avec les voisins belges, dont les moules-frites, exactement ce que le nom dit, la carbonade flamande, du bœuf mijoté en bière avec du pain d’épices et de la moutarde, et le potjevleesch, qui veut dire « pot de viande » en flamand, des viandes froides en gelée. D’autres plats locaux comprennent la flamiche au Maroilles, une tarte aux poireaux ou aux oignons avec le fromage de son nom, et les chicons gratinés, dont vous ne devez pas vous soucier de voir ici car ma mère ne peut plus me faire manger des endives.

Il y a de nombreux fromages locaux, dont le Maroilles AOP, le Mont des Cats, la Tome de Cambrai, et le Vieux-Lille pour les amants de fromages forts. En dessert, il y a les merveilleux, des meringues recouvertes de chocolat ; la tarte au sucre, plutôt comme la galette à suc ardennais ; la tarte à la rhubarbe (jamais sans des fraises aux États-Unis), et de nombreuses confiseries, dont les célèbres bêtises de Cambrai et les sottises de Valenciennes. Le Nord est aussi la maison du Carambar, un genre de blague pourrie emballée autour d’un caramel trop dur, parfois parfumé aux goûts de fruits (ce que j’ai acheté). Pour boire, il y a de nombreuses bières locales, dont la Grain d’Orge, la Ch’ti, la Jenlain, la Cambier, et la 3 Monts.

Je ne finis jamais ces colonnes avec une note personnelle, mais je suis dépassé par le Nord. Désolé pour le longueur de cet article, mais il aurait pu avoir deux fois les contenus. J’ai même pas touché l’industrie de dentelles à Caudry et les randonnées sur la Côte d’Opale. Je suis juste absolument bouleversé, car je rêvais d’écrire cet article depuis le moment où j’ai créé ce blog, et j’ai du mal à arrêter !

Je découvre la Nièvre

On continue maintenant le Tour avec le 58, la Nièvre. C’est le département le douzième moins peuplé et les habitants se nomment nivernais. C’est notre quatrième séjour en Bourgogne-Franche-Comté, et ça fait 19 départements depuis la dernière fois !

La Nièvre fait des problèmes pour les anglophones comme moi, avec sa préfecture de Jamaiss. Vous ne comprenez pas ? Bon, ma carte en anglais dit « Nevers », évidemment le pluriel de « Never, » et ça veut dire « Jamais ». C’est vraiment pas compliqué, et pourquoi est-ce que vous appelez tous le 15 en même temps ? ([Vous n’avez même pas commencé à grogner, les amis. J’ai déjà entendu ses autres. — M. Descarottes.])

On commence à la préfecture, Nevers. C’est de loin la ville la plus grande du département avec plus de 30 000 habitants. Au centre historique de la ville, on visite d’abord la Cathédrale Saint-Cyr et Sainte-Julitte (2 étoiles Michelin). Parmi les raisons de visiter est la tour Bohier, de 52 mètres de hauteur, avec de nombreuses statues géantes de personnages de la Sainte-Bible. Après 285 marches, vous aurez une vue spectaculaire de la Loire. Seulement 2 minutes plus loin, on y trouve le Palais ducal (1 étoile), château du XVe siècle devenu Palais de Justice puis de nos jours espace culturel et salle de mariages. Le Musée de la Faïence et des Beaux-Arts (1 étoile) est fermé jusqu’en avril 2023, mais quand il rouvrira, vous y trouverez la plus grande collection de verre émaillé de l’Europe, tout made in fabriqué à Nevers. (Sérieusement, qu’est-ce qu’il y a ?) Finalement, juste au coin de la rue, on trouve la Porte du Croux (1 étoile), ancienne fortification du XIVe siècle, maintenant la maison du Musée archéologique du Nivernais. Pour les croyants, ne ratez pas non plus le Sanctuaire Sainte-Bernardette de Nevers. On parlera plus d’elle à Lourdes, mais son corps préservé se trouve ici ; c’est donc un site de pèlerinage.

Pour plus d’infos sur Nevers, je vous recommande fortement ce post du Chat Voyageur, surtout pour son explication détaillée de la Cathédrale.

Juste au nord de Nevers, on trouve La Charité-sur-Loire, et surtout son Église prieurale Notre-Dame (2 étoiles). La prieuré était anciennement l’un des monastères les plus riches de la France, et on le voit toujours dans ses 5 nefs et capacité d’accueillir 5 000 personnes malgré son origine du XIIe siècle. De nos jours, elle abrite la Cité du Mot — attention, les blogueurs littéraires ! — membre de l’Association de Centres culturels de rencontre, qui abrite de son tour un festival annuel, Aux Quatre Coins du Mot, consacré aux livres, avec des lectures, des concerts, et de nombreuses autres activités. Partout dans la ville, on trouvera des citations sur les murs, comme en bas.

On continue vers le nord, à Saint-Amand-en-Puisaye. Ici, on trouve un beau château de la Renaissance, le château de Saint-Amand, qui abrite le Musée du Grès, consacré à quatre siècles de cet art dans le village. Mais en plus des vaisseaux eux-mêmes, on peut visiter — avec le même billet ! — la Maison de la Mémoire Potière, une ancienne poterie du XIXe siècle où les équipements restent presque complètement intacts. On tourne vers l’est pour découvrir le Canal du Nivernais, creusé du XVIIIe au XIXe siècles, qui relie Nevers et la Loire avec Auxerre et l’Yonne. Il y a de nombreuses opportunités pour faire de la randonnée ou prendre un bateau le long du Canal ; consultez le site de tourisme pour des idées.

Très proche du Canal, on trouve notre dernier arrêt, le Parc Naturel Régional du Morvan. Ici on trouve le Lac de Pannecière (1 étoile) et le Lac des Settons (1 étoile), deux endroits plein de belles vues et d’opportunités pour la randonnée et la pêche.

Qui sont les personnages les plus connus de la Nièvre ? De nos jours, l’ancienne Ministre de la Culture et Grosse Tête actuelle Roselyne Bachelot vient de Nevers, ainsi que le célèbre chef Guy Savoy (qui a un resto prestigieux à Las Vegas). Sainte-Bernadette Soubirous, témoin des apparitions mariales à Lourdes, y est décédée, ainsi que l’acteur Paul Frankeur, connu chez moi pour Un singe en hiver, Touchez pas au grisbi, et Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. Romain Rolland, lauréat du prix Nobel littéraire, est né à Clamecy.

Quoi manger en Nièvre ? Le département est au carrefour de plusieurs que nous avons déjà visités — le Cher, l’Allier, le Loiret, la Côte-d’Or — et certaines choses nous sont familières. On y trouve le bœuf charolais, le bœuf bourguignon, et les escargots de Bourgogne (à vous !). Il y a de plats locaux, surtout du Morvan, comme le crêpiau (soit salé soit sucré), la râpée du Morvan (une galette de pommes de terre ; ça me rappelle la crique ardéchoise), et les œufs en Meurette. En dessert il y a la flamusse aux pommes, un gâteau un peu comme un clafoutis ou une flognarde, et le piquenchâgne, une tourte garnie de « fruits macérés dans un appareil de sucre, de crème, d’alcool) posés debout sur le fond ». Pour boire, il y a le Pouilly-Fumé AOC, un vin blanc, les vins Coteaux-du-giennois AOC et AOP, de plusieurs cépages blancs et rouges, et les Côtes de la Charité, avec de nombreux cépages, dont des vins mousseux.

Je découvre la Moselle

On continue maintenant le Tour avec le 57, la Moselle. C’est le département le vingt-troisième plus peuplé, et les habitants se nomment mosellans. C’est notre septième séjour dans le Grand Est (et cinquième depuis le 51 !). La Moselle est distinguée en étant le seul « Eurodépartement », qui vient d’une idée, pas complètement réalisée, de partager certaines compétences gouvernementales entre Metz et la commune allemande de Sarrebruck.

On commence à la préfecture, Metz (3 étoiles Michelin). Comme beaucoup de l’ancienne région d’Alsace-Lorraine, cette ville a connu des périodes sous les Allemands et comme partie de France. Donc, quand on parle du Quartier impérial (1 étoile), c’est l’Empire allemand du Kaiser Wilhelm II, qui a construit des bâtiments en granit et en basalte à partir de 1870. De nos jours, on voit ces bâtiments autour de la gare (1 étoile) érigée par les allemands en 1908, avec une tour d’horloge impressionnante. Tout ça fait partie de la « nouvelle ville », où on trouve aussi le Centre Pompidou-Metz (3 étoiles), qui abrite des collections d’art moderne. (Est-ce que le Centre vous rappelle aussi le célèbre quartier général des méchants d’un certain dessin animé ?)

D’ici, on marche vers la vieille ville, et son plus grand trésor, la Cathédrale Saint-Étienne (3 étoiles). C’est une cathédrale gothique du XIIIe siècle, mais il y a 6 500 m2 de vitraux, du XIVe siècle jusqu’à Marc Chagall pendant le XXe siècle. Puis on traverse la rivière Moselle par le Moyen Pont, avec sa vue spectaculaire du Temple Neuf, un temple protestant construit par les Allemands en 1904. Une fois atteint, on retourne vers le quartier de la cathédrale pour aller au Musée de la Cour d’Or (2 étoiles), avec des collections Gallo-Romaines, Médiévales et de Beaux-Arts.

On suit la Moselle vers le nord-est, à Thionville. La suite de notre visite à Verdun, on visitera une partie de la Ligne Maginot, le Gros ouvrage du Hackenberg (1 étoile). N’ayez pas peur, mais on descend au sous-terrain. Il y a des tunnels partout, des casernes, et des casemates, ainsi qu’un musée avec des uniformes et des armes de l’époque. Mais je jure, je ne suis pas seulement votre guide aux boucheries, alors ensuite on visite le Château de Lagrange et ses jardins « Prairiales » (1 étoile). Les jardins doivent leur nom « aux larges bandes de prairies semées de fleurs de tous pays ».

Après ça, on va traverser vers l’Est. On est très proches de Sarrebruck, et le Guide Michelin vous conseillerez de visiter de nombreux sites là-bas. Mais c’est une frontière que je ne franchirai pas. Moi, j’irai plutôt à Saint-Avold où on trouve le plus grand cimetière américain de la SGM. On se retrouvera à Bliesbruck, pour le Parc archéologique européen (1 étoile), consacré à des ruines celtes ainsi qu’à des gallo-romains. Après, on continue à la Citadelle de Bitche (2 étoiles), une énorme forteresse sur une colline érigée par Vauban au XVIIe siècle (de ses travaux originaux, il ne reste qu’une chapelle). De nos jours, la citadelle abrite le Musée des Hommes dans la Guerre de 1870, dédié à la guerre franco-allemande de l’époque. Finalement, au sud-est, on va visiter deux centres de l’industrie du soufflage de verre : Saint-Louis pour la Cristallerie du même nom et son musée (dont une visite guidée des ateliers), et Meisenthal pour le Site Verrier Meisenthal, maison natale des boules de Noël depuis 1858 (c’est l’Alsace-Lorraine, après tout).

Qui sont les personnages les plus connus de la Moselle ? Le célèbre cardinal Mazarin était évêque de Metz de 1652 à 1658, et le maréchal Michel Ney, l’un de mes héros, a reçu sa formation militaire à Metz. Le mathématicien Charles Hermite, découvreur de nombreux résultats quant aux matrices, est né à Dieuze. Joachim von Ribbentrop…euh, pas français mais l’un des plus gros salopards de l’Histoire, il était lycéen à Metz lors de l’occupation de la Moselle par les voisins au nord.

Quoi manger en Moselle ? Encore une fois, c’est de la cuisine lorraine : les produits de mirabelles, la quiche lorraine, les spritz. Il y a aussi des confiseries comme les boulets de Metz (des boulets de canon de chocolat !) et la wagotine (des mini-wagons en nougatine récouverts de mirabelles et d’autres spécialités locales). Il y a un macaron local, celui de Boulay, avec seulement un producteur (hmmm, qu’est-ce qui se passe ici quand j’entends de telles choses ?). Pour boire, il y a la limonade Lorina, qui vient du Saulnois, et des vins AOC Moselle dont les cépages sont « l’auxerrois, le müller-thurgau, le pinot gris et le pinot noir ».

Je découvre le Morbihan

On continue maintenant le Tour avec le 56, le Morbihan. C’est le département le trente-est-unième plus peuplé, et les habitants se nomment morbihannais. C’est notre quatrième, et final, séjour en Bretagne.

C’est plutôt étonnant — tous les endroits dans le Morbihan sont deux fois étoilés par le Guide Vert ! Et c’est plus proche de moi que le reste de la France, Bretagne-en-Outre-Mer, je suppose :

En fait, ce Morbihan est en Louisiane, à l’ouest de la Nouvelle-Orléans. Non, je ne le connaissais pas avant de faire mes recherches, mais en fait il me semble que ce serait un endroit très agréable à visiter. Mais revenons à nos moutons.

On va commencer dans la préfecture, Vannes (2 étoiles). Il nous faudra absolument une voiture cette fois, parce que nos destinations sont pas proches les unes des autres. Au début, on visite la Vieille ville (2 étoiles Michelin) — c’est tout ce que j’aime en France, avec les maisons à pans de bois partout, une cathédrale (1 étoile) et des remparts du XIIIe siècle (2 étoiles). Puis on part à 8 km pour la Golfe du Morbihan (3 étoiles) — RÉGARDEZ CETTE PHOTO — avec soixante îles et îlots, le Château de Suscinio (1 étoile, du XIIIe siècle), de l’ostréiculture, et des sentiers pour faire du vélo et de la randonnée. De l’autre côté de la Golfe, on trouve quelque chose d’étonnant, l’Ensemble mégalithique de Locmariaquer (seulement 2 étoiles car le Guide Vert est bon pour la camisole de force, comme dirait Cruchot). Ce Stonehenge breton, construit il y a 4500 ans, comprend de nombreux dolmens, menhirs et le tombeau surnommé la Table des Marchand.

Pouvez-vous voir à quel point je profite d’écrire cet article ? Ça continue !

On continue vers Carnac, où on peut passer par le Musée de Préhistoire (2 étoiles) ou continuer directement à un vrai site de la préhistoire, les Alignements de Kermario (2 étoiles), un autre site de menhirs — un millier en des lignes parallèles ! (Il n’y a pas de Kerluigi, les fans de Nintendo.) C’est le plus spectaculaire de trois alignements, un circuit qui nous occupera pendant 2 heures. Puis on conduit à la Côte Sauvage de la Presqu’île de Quiberon (2 étoiles), pour faire une jolie balade parmi les falaises et les roches. De Quiberon (1 étoile) on prend un bateau vers la Belle-Île (3 étoiles) et sa propre Côte Sauvage (3 étoiles), dont les rochers dits les Aiguilles de Port Coton (2 étoiles), la plage de Port Donnant (2 étoiles) et dans le village de Sauzon, le Musée Sarah-Bernhardt (2 étoiles), consacré à l’actrice et abrité dans d’un ancien fort militaire.

On retourne vers le continent et conduit vers Lorient. Juste avant d’arriver, on passe par la Citadelle de Port-Louis (2 étoiles), érigée par les Espagnols au XVIe siècle, et maison de nos jours du musée de la Compagnie des Indes (2 étoiles). Quant à Lorient, souvenez-vous de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique (bien sûr, car vous ne risqueriez de rien rater ici) ? Encore une fois, la star est une base de sous-marins, Lorient La Base (2 étoiles). Mais une base de qui, la Marine française ? Euh, non. Pensez plutôt à la Kriegsmarine. Je sais, je sais. Heureusement, c’est bien repris, alors on visite en gloussant « Reich de mille ans, mon pied ! » Nos sites d’intérêt sont la Cité de la Voile (2 étoiles), où on visite les voiliers exceptionnels d’Éric Tabarly et son musée de la voile, et la base de sous-marins de Keroman (1 étoile), où le sous-marin qu’on visitera est bien français, pas australien. Ou allemand. Après, on part pour l’Île de Groix (1 étoile) parce que je veux visiter l’atelier de production de Groix et Nature, qui produit les meilleures rillettes de poisson que j’ai eues. Finalement, au nord de Lorient, on visite l’Église Notre-Dame à Kernascléden (2 étoiles) pour ses arcades recouvertes de fresques du XVe siècle et ses murailles de l’enfer pour encourager les autres.

Qui sont les personnages les plus connus du Morbihan ? René Descartes, le célèbre philosophe, vivait à Saint-Avé pendant son enfance. Jean-Yves Le Drian, ministre sous plusieurs présidents, est né à Lorient, et y était maire. Bruno Cremer, l’interprète du commissaire Maigret, avait une maison à Hennebont.

Quoi manger dans le Morbihan ? On est en Bretagne ! C’est donc très similaire à l’Ille-et/-Vilaine ou la Finistère, avec les crêpes bretonnes, les galettes de blé noir, du beurre demi-sel partout (surtout dans le caramel au beurre salé). En produits locaux, on trouve les fromages trappiste de Campénéac et trappe de timadeuc, l’andouille de Guémené, les artichauts Camus, et une mélange d’épices, le kari gosse. Peut-être que vous souvenez-vous de notre visite à Americannery et leurs rillettes de poisson ? Tout ça vient de Morbihan ! D’autres plats bretons, il y a le kig-ha-farz (le pot-au-feu breton) et son pain le fars pod, le kouign patatez (un gâteau de pommes de terre), et les moules marinières. Les desserts sont typiquement bretons : le kouign-amann, le quatre-quarts, le far breton, les sablés bretons, etc. Pour boire, il y a une spécialité locale, le cervoise, une sorte de bière aromatisée avec des plantes comme la menthe et le genévrier.

Je découvre la Meuse

On continue maintenant le Tour avec le 55, la Meuse. C’est le département le dixième moins peuplé, et les habitants se nomment meusiens. C’est notre sixième séjour dans le Grand Est.

Ce post marque un retour au début du blog, et mon post le plus recherché qui ne se traite pas de recettes ni de brouteurs, La confiture la plus chère du monde. Cette confiture de groseilles vient de la Maison Dutriez à la préfecture, Bar-le-Duc. Un pot de 100 grammes me coûterait 71 € après le frais de livraison Pour vous — pas les Québécois, qui vont payer aussi cher — c’est « juste » 33 €. Je ne doute pas que c’est la meilleure confiture au monde, mais malgré ce qu’en pense mon ex, je ne suis pas Caligula, ni son cheval non plus.

Ce post marque aussi le retour du Guide Vert en ligne ! Après ce que j’appelle « La Catastrophe », mes recherches sont devenues beaucoup plus difficiles. Mais en cherchant Bar-le-Duc, j’ai découvert qu’il est réapparu. Je ne demande rien, mais merci de ne pas refaire ça, Bibendum.

On commence notre tour à Commercy, la maison d’une spécialité bien aimée partout en France, les madeleines de Commercy. Il faut absolument que l’on commence au Château Stanislas, l’une des résidences du duc Stanislas Leszczynski, et où (selon la légende) les madeleines ont reçu leur nom d’une servante, Madeleine Paulmier. On visite aussi le Musée de la Céramique et de l’Ivoire, pour sa collection « de la production des grands centres européens et chinois du 17ème au 20ème siècle », ainsi que des objets en ivoire de la même période. Aux alentours de Commercy, en tant que fans des Combattantes, il nous faut visiter Sampigny pour le Musée Raymond Poincaré, ancienne maison du président, et consacré à sa carrière. Il y a aussi le Château de Gombervaux, avec des histoires de fantômes et une herse mobile, la seule et unique en France (selon eux ; je ne peux pas le vérifier).

On continue vers Bar-le-Duc (1 étoile Michelin). Puisqu’il n’y a pas de frais de livraison, tout d’abord on passe par la Maison Dutriez pour acheter de la confiture. Mais de peur qu’il n’expire sans frigo, nous l’envoyons à notre ami aux États-Unis pour le sauvegarder. Désolé, mais j’ai dû essayer. En fait, on est là pour le Quartier Renaissance, aussi dit la Ville Haute (2 étoiles), avec de nombreuses maisons du XVIe siècle et l’Église Saint-Étienne. Au-dedans de l’église, on trouve une statue de la Renaissance qui vaut la visite toute seule, Le Transi de René de Chalon (2 étoiles).

De Bar-le-Duc, on va vers le nord, et Verdun (2 étoiles). Verdun entre l’Histoire-en-majuscule avec le traité de Verdun en 843, qui a divisé l’empire de Charlemagne en trois parties. C’est le royaume de l’ouest, Francie occidentale, qui donnera son nom à notre pays préféré. Mais de nos jours, Verdun est mieux connue pour être le site d’une bataille en 1916, gagné par un certain général Pétain. On n’est pas obligé d’utiliser son titre à cause de l’indignité nationale. Mais ce sera un quart de siècle au futur. Plus important, à cause de cette bataille, Verdun est la ville la plus décorée de la France, avec 26 médailles, dont la Légion d’honneur et deux Croix de guerre.

On commence par payer nos respects au Champs de bataille de Verdun (3 étoiles), où on trouve le cimetière des soldats (2 étoiles), un Mémorial (2 étoiles), et les forts de Douaumont (1 étoile) et de Vaux (1 étoile). De ce dernier, on dit :

Dès le début de la bataille de Verdun, le fort de Vaux est l’un des objectifs prioritaires de l’armée allemande. Bombardé par près de 8 000 obus par jour entre mars et juin 1916, sa garnison, isolée, sans soutien extérieur résiste et mène des combats héroïques à l’intérieur avant de se rendre, vaincue par l’épuisement et la soif. Ce fort devient alors le symbole de la résistance du soldat de Verdun.

Site du Mémorial

En ville, on visite aussi la Citadelle souterraine (1 étoile), construite originalement par le roi Henri II, et caserne importante pendant la Première Guerre mondiale. On finit à Verdun avec une visite au Centre mondial de la paix, des libertés et des droits de l’Homme, qui abrite de nombreuses expositions sur les conflits autour du monde. Le Centre lui-même occupe l’ancien Palais épiscopal (1 étoile),

On conduit au nord, jusqu’à Montmédy, por sa citadelle et ses musées, l’un de la fortification de la Meuse, et l’autre consacré à l’artiste Jules Bastien-Lepage. Finalement, un peu plus au nord, il y a la Basilique d’Avioth (2 étoiles). La Recevresse, où les pèlerins lassaient leurs offrandes, est un chef d’œuvre de l’architecture gothique.

Qui sont les personnages les plus connus de la Meuse ? Raymond Poincaré, ancien président de la République pendant l’époque des Combattantes (et qui est apparu dans le cinquième épisode), est né à Bar-le-Duc. André Maginot, son ministre des Colonies, plus tard de la Guerre, et architecte de l’infâme ligne Maginot, y vivait. Robert de Baudricourt, compagnon de Jeanne d’Arc, était gouverneur de Vaucouleurs. Le gendarme et héros de notre époque Arnaud Beltrame était officier militaire à Commercy.

Quoi manger en Meuse ? On est au milieu des Ardennes d’un côté, et la Meurthe-et-Moselle de l’autre, alors pas surprenant qu’ils mangent un mélange des deux. On y trouve également la cacasse à cul nu (notre plat ardennais) et la quiche lorraine (notre plat meurthois). Les mirabelles sont en vedette ici aussi — voici une tarte aux mirabelles sur leur site officiel. L’ambroisie des dieux, les Savaroises de St-Michel, est fabriquée à Commercy — je les ai goûtés pour la première fois à l’aéroport en quittant la France en mai, et il me tue tous les jours qu’il y ait plein de biscuits de St-Michel disponibles ici, mais pas ceux-ci. Les dragées, l’une des confiseries les plus importantes au monde entier (car je les adore), ont été créées à Verdun au XIIIe siècle.

Je découvre la Meurthe-et-Moselle

On continue maintenant le Tour avec le 54, la Meurthe-et-Moselle. C’est le département le trente-troisième plus peuplé et les habitants se nomment meurthois. C’est notre cinquième séjour dans le Grand Est, et notre première visite dans la région dite Lorraine, un mot lié fortement dans l’esprit américain avec une certaine quiche, au point où ça doit être mon dîner meurthois.

La Meurthe-et-Moselle a une forme très curieuse, due au passage du territoire entre la France et l’Allemagne.

Image par Marmelad, CC BY-SA 2.5

On doit commencer dans une ville très inhabituelle par comparaison avec nos autres points de départ, Baccarat. Pourquoi ? Parce que la cristallerie Baccarat est ici, et ça fait partie de la trinité de mes marques de luxe préférées (avec Christofle et Louis Vuitton). Quand ma fille n’avait que deux ans, je lui ai acheté un papillon en cristal. Il y a une chose d’autre venue de chez Baccarat dans mon appartement, mais cela restera un secret.

On peut pas visiter la manufacture elle-même, mais elle abrite le Musée Baccarat, avec une collection qui couvre l’histoire de plus de 250 ans. (Je leur ai demandé une meilleure photo, mais pas de réponse.) De Baccarat, on part pour Lunéville pour son château, « le petit Versailles Lorrain », avec une histoire comme rien d’autre. L’un des ducs, Stanislas Leszczynski, était anciennement Stanislas Ier, roi de Pologne. Son beau-fils, Louis XV, l’a choisi pour devenir duc après qu’il avait perdu la couronne polonaise.

On continue à la préfecture, Nancy (3 étoiles Michelin). Il faut absolument visiter la Place Stanislas (3 étoiles), construit au XVIIIe siècle, avec des fontaines impressionnantes ainsi que l’hôtel de ville et le Musée des Beaux-Arts (2 étoiles). Autour de la Place, on trouve aussi l’Arc Héré (1 étoile), un Arc de Triomphe érigé à l’honneur de Louis XV. Très proche, on trouve aussi la Place de la Carrière (1 étoile), renouvelée par Stanislas, avec le Palais du Gouvernement (1 étoile), où habitait le représentant du roi.

Avant de quitter Nancy, on a deux musées exceptionnels à visiter. Le Musée Lorrain (3 étoiles) abrite des collections historiques et archéologiques. Malheureusement, il est fermé depuis 2018 pour des travaux publics, mais n’étant pas une autoroute californienne, je refuse de croire que ça durera jusqu’à 20 ans. Pendant ce temps-là, on pourrait visiter l’Église des Cordeliers (1 étoile), liée au Musée Lorrain. L’autre musée est le Musée de l’École de Nancy (2 étoiles), consacré aux arts décoratifs liés à Nancy, ainsi que des artistes de la ville au début du XXe siècle.

On continue maintenant à l’ouest, vers Toul (1 étoile). Ici, on trouve la Cathédrale Saint-Étienne (2 étoiles), qui date au XIIIe siècle, avec de nombreuses gargouilles à l’extérieur et un chœur impressionnant. On visite aussi le Musée d’Art et d’Histoire (1 étoile), qui trace l’histoire de Toul dans un bâtiment anciennement un hôpital médiéval. Au nord, à Pont-à-Mousson, on visite une collection unique en France, d’objets laqués en papier mâché, au Musée au Fil du Papier. Finalement, au « cou d’oie » (rappelez-vous la forme du département), à Longwy, on visite le Musée des Emaux et Faïences de Longwy, avec une collection de ces arts produits pendant les trois derniers siècles dans la ville. On peut toujours y trouver de nombreux artisans.

Qui sont les personnages les plus connus de la Meurthe-et-Moselle ? René Duchez, le peintre et résistant qui a inspiré Le Mur de l’Atlantique, est né à Nancy. Le maréchal Hubert Lyautey, dont j’ai vu le tombeau aux Invalides, et le grand mathématicien Henri Poincaré, sont aussi nés à Nancy, et de nos jours il y a Yaël Braun-Pivet, cible occasionnel du Canard enchaîné et première femme présidente de l’Assemblée Nationale. L’ancien roi de Pologne, Stanislas Leszczynski, devenu duc de Lorraine, a régné à Lunéville jusqu’à sa mort. La princesse Marguerite d’Anjou, plus tard reine consort d’Angleterre, est née à Pont-à-Mousson.

Quoi manger en Meurthe-et-Moselle ? Surtout, les mirabelles ! On les trouve dans des spiritueux comme l’eau de vie de mirabelle et la liqueur de mirabelle, en confiture, et en dessert dans la crème aux mirabelles. D’autres produits locaux comprennent le miel de sapin des Vosges AOP et les abricots dits « pêche de Nancy ». En plats principaux, on trouve la quiche lorraine, mondialement connue, et l’omelette lorraine, presque la même chose sans croûte. En dessert, il y a les macarons de Nancy, fabriqués uniquement à la Maison des Sœurs depuis la Révolution, les bergamotes IGP (la première confiserie IGP de France), et le spritz, un biscuit fabriqué pour Noël.