Archives mensuelles : septembre 2021

Le Paris-Brest

La Bretagne ne manque pas de desserts. Mais on est dans le Finistère, où on trouve Brest, qui est vraiment la maison de ce dessert célèbre, créé à l’honneur d’une course de vélo du même nom. Alors, il n’y avait vraiment pas de choix, non ?

Je dois cette recette à Cook and Record. Ça fait trop longtemps depuis la dernière fois où j’ai fait l’une de ses recettes ! Le seul changement, c’est que mon cercle de pâtisserie n’a que 16 cm, et le sien a 20. Alors quand j’ai poché ma pâte, j’ai mis mon premier cercle à l’extérieur au lieu de l’intérieur. C’est vraiment pas grand-chose. Aussi, c’est ma toute première fois, alors les fautes sont les miennes, pas les siennes.

Les ingrédients :

  • 250g d’eau
  • 5g de sel
  • 100g de beurre
  • 150g de farine
  • 200g à 250g d’oeufs
  • + 1 oeuf entier pour la dorure
  • + quelques amandes effilées
  • 125g de noisettes
  • 125g de sucre glace
  • 500g de lait
  • 1 gousse de vanille ou 1 cuillère à soupe de vanille liquide
  • 80g de jaunes d’oeufs
  • 90g de sucre
  • 60g de poudre à crème (Bird’s) ou maïzena
  • 250g de beurre pommade

Les instructions :

  1. Dans une casserole, porter à ébullition quelques secondes 250g d’eau, 100g de beurre et 5g de sel.
  1. Hors du feu, ajouter 150g de farine en une seule fois et remuer énergiquement jusqu’à l’obtention d’une pâte bien homogène qui se détache des parois. On dessèche la pâte.
  1. Faire descendre la température : Si vous travaillez avec un robot pâtissier, utiliser la feuille. Attendre que la pâte soit refroidie avant d’ajouter, un par un, les oeufs. Vous devez obtenir un ruban cassant, parfois il n’est pas nécessaire d’incorporer tous les oeufs, tout simplement car ils ne font pas la même taille. Pour plus de précision, fouetter les oeufs tous ensemble dans un bol et ajouter des petites quantités d’oeufs progressivement. — Moi, je fouette toujours 4 œufs quand je fait une pâte à choux, parce que j’attends que je les utiliserai tous. Si j’ai besoin de plus, le les craque un à la fois.
  1. Placer la pâte dans une poche à douille avec une douille lisse. Dessiner, au crayon à papier, à l’aide d’un cerclage, un cercle de 20cm de diamètre sur une feuille de papier cuisson placée sur une plaque micro perforée. Retourner la feuille pour que la pâte ne touche pas le tracé. Pocher d’abord un cercle de pâte en suivant le tracé, puis un second cercle à l’intérieur et pour finir un sur le dessus.
  1. Dorer la pâte avec un oeuf entier battu, puis parsemer d’amandes effilées.
  1. Enfourner 40mn à 180°. Attention à ne pas ouvrir le four pendant la cuisson ! Pensez également à bien vous adapter à votre four, si nécessaire réduire la température en fin de cuisson et laisser un peu plus longtemps afin d’être sûr que l’intérieur soit bien cuit et que les choux ne retombent pas.
  1. Mettre 125g de noisettes au four pendant 15mn à 160° afin de les torréfier.
  1. Mixer les noisettes avec 125g de sucre glace jusqu’à l’obtention d’une pâte bien lisse. Vous devriez obtenir 200g de pralin. — J’ai utilisé mon robot, et il a produit une poudre très fine, mais vraiment pas une pâte. Puis, j’ai utilisé un batteur plongeant, et j’ai obtenu de meilleurs résultats.
  1. Aplatir puis fendre 1 gousse de vanille pour récupérer les grains qu’on va ensuite ajouter à 500g de lait. Ou mélanger de la vanille liquide avec la même quantité de lait. En tout cas, faire chauffer mais pas bouillir.
  1. Dans un cul de poule, mélanger 90g de sucre avec 80g de jaunes d’oeufs jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Une fois le résultat obtenu ajouter 60g de poudre à crème (ou maïzena).
  1. Ajouter un peu de lait chaud, par petites quantités, pour éviter le choc thermique et la coagulation des oeufs, puis remettre la crème sur le feu et la fouetter à nouveau. La crème est prête dès l’apparition des premières bulles, on la cuit 2min supplémentaires pour détruire les bactéries : c’est la pasteurisation.
  1. Mettre du film fraîcheur sur une plaque de cuisson, y mettre la crème, puis filmer également au contact pour éviter la formation d’une croûte et l’oxydation, 1h au frais est suffisant
  1. Détendre la crème pâtissière : Lorsque la crème est bien rafraîchie (et compacte), on va la détendre à l’aide d’un fouet pour lui donner la texture lisse et brillante souhaitée. Réserver dans un cul de poule.
  1. Détendre le beurre : Détendre 250g de beurre pommade dans le cul de poule du robot avec la feuille à vitesse moyenne.
  1. Ajouter progressivement la crème pâtissière dans le beurre détendu. Incorporer ensuite 200g de pralin.
  1. Réserver au frais : Une fois la crème mousseline devenue homogène, filmer au contact et réserver au frais.
  2. Préparer la roue : Couper le Paris Brest en deux (le couteau doit se positionner un peu plus haut que la moitié. Pour être régulier, scier jusqu’au centre).
  1. Remplir la chambre à air : Remplir la base de crème mousseline pralinée en utilisant une douille cannelée. Garnir de 3 couches : 1 dans le fond en cercle, 1 en volutes pour faire des jolies formes visibles de l’extérieur, 1 sur le dessus pour garnir le chapeau. — J’ai utilisé une trop petite douille pour commencer. Ne pas faire ça ! Il n’a y a pas de prix pour les petites lignes. Utilisez-en une assez grosse.

Mon dîner finistérien

J’essaye de choisir une variété de nourritures pour ces dîners. D’ici la fin du tour, c’est mon but d’avoir des quantités égales de viandes, de poissons, etc. Mais quand on est sur la côte, et que les Saint-Jacques sont disponibles… c’est surprenant que ce blog ne s’appelle pas « Un coup de Saint-Jacques ». Je les adore. Et ce plat est excellent. Voilà, les noix de Saint-Jacques à la crème d’oignons de Roscoff. (Notre dessert arrivera demain.)

Pour être clair, les vrais oignons de Roscoff ne sont pas disponibles ici. Mais vous pouvez les trouver chez Carrefour, alors PAS D’EXCUSES. Ce plat est simple, délicieux, et coûte beaucoup moins cher en France qu’ici. C’est parce qu’il y a aussi du safran dans la sauce, et ça coûte 4-5x ce que vous payez en France aux États-Unis. Hâte de quitter ce pays de (Q-bert) où tous les bons ingrédients coûtent beaucoup trop !

Ce qui dit M. Q-bert, Capture d’écran personnelle

Comme d’habitude j’ai coupé les ingrédients, mais il vous faut couper encore plus les oignons. La recette originale dit 4 oignons pour 4 personnes. J’ai utilisé un seul oignon pour faire 1/2 la quantité de sauce, et c’était encore trop d’oignon. Vous verrez dans les photos. En tout cas, je dois cette recette à l’excellent site Recettes Bretonnes.

Les ingrédients :

  • 4 noix de Saint-Jacques
  • 5 cl de crème fraîche liquide
  • 5 cl de vin blanc sec
  • 1 oignon
  • 1 tomate
  • 1/2 citron
  • 1 cuillère à soupe de persil haché et plus pour décoration
  • 1 pincée de safran
  • Quelques pincées de fleur de sel
  • De l’huile d’olive ou du beurre

Les instructions :

  1. Epluchez les oignons puis émincez-les finement : mettez les dans la casserole avec le vin blanc et un peu de safran.
  1. Versez ensuite la crème liquide, du persil haché et salez (avec du sel fin classique) à votre convenance.
  1. Une fois que la sauce commence à bouillir, réduisez à feu très doux et poursuivez la cuisson pendant environ 5 mn en mélangeant. — Voici des photos de la sauce au moment d’ébullition, après cette étape, et après que je l’ai tamisée. La sauce était bien parfumée à l’oignon, alors pas besoin de le retenir.
  1. Préchauffez le four à 270°C (thermostat 9). — Mon four ne peut pas arriver à cette température. 260°C est la limite. J’ai dû faire quelque chose de plus pour assurer une cuisson complète.
  2. Commencez par extraire le jus de citron.
  1. Ensuite, rincez les noix de St-Jacques, déposez-les dans un plat et ajoutez quelques gouttes de jus sur chaque noix. — Je vous promets, ce ne sont pas la même photo !
  1. Epluchez les tomates, retirez un maximum de pépins et découpez-les en petits cubes : déposez-en tout autour des noix de St-Jacques. — Je me demande s’il y avait trop de tomate et que les Saint-Jacques restait trop humides. Je les ai finis dans une poêle pour être sûr. Dans la troisième photo, la tomate à droite n’a plus de pépites ; la tomate à gauche les ont toujours. Vous pouvez les retirer facilement avec un couteau.
  1. Enfournez pendant environ 5/6 mn (en fonction de leur taille). — Voilà leur apparence après avoir été enfournés, puis après 2 minutes la côté dans une poêle avec de l’huile chaude.
  1. Déposez les noix dans chaque assiette, versez un peu de crème d’oignons et une pincée de fleur de sel. — Il faut loucher pour voir la fleur de sel, mais QUEL INGRÉDIENT ! N’oublie pas la fleur de sel !

Le robinet magique

Pendant les plusieurs derniers jours, j’espérais que Le Canard enchaîné ne raterait ma nouvelle préférée de la semaine. Il n’y avait pas d’article, mais vraiment pas besoin — le dessin explique presque tout !

Aux États-Unis, il y a un journal satirique appelé « The Onion » (L’Oignon). C’est vraiment pas comme Le Canard, parce que leurs histoires sont toujours fausses, même si elles ont un fondement dans la réalité. La nouvelle de McDo me rappelle une histoire dans The Onion, où Coca-Cola a payé la NASA pour faire appeler l’eau « Dasani », leur marque d’eau du robinet filtrée. En fait, il serait très difficile pour McDo de faire la même chose ici, parce qu’il y a beaucoup d’états avec une loi qui dit qu’aux restos, l’eau du robinet doit être offerte, gratuitement. (C’est le cas quand elle vient vraiment du robinet. L’eau embouteillée, c’est autre chose.)

Celui-ci m’a beaucoup amusé. Il traite de cette nouvelle, qu’il n’y aura plus d’impôts pour les pourboires :

Il ne faut pas diffuser les données du président. Sérieusement.

Et cette arnaque serait trop malin pour marcher. Même si l’on fait exactement ça, il faudra payer quand les exemples sont utilisés ! Mais bravo pour l’effort.

Il y avait aussi une citation très décevant du grand chef Alain Ducasse, mais on parlera de ça plus tard. Je veux faire plus de recherches avant de critiquer quelqu’un qui m’inspire depuis que j’ai 21 ans.

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

Je découvre Barbara

Après quelques mois sans leçons de musique mon chapitre local de l’Alliance Française a offert un nouveau cours cet après-midi. Cette fois, on a discuté la musique de Barbara.

Je ne la connaissais pas, sauf que la chanteuse Barbara Pravi a adopté son nom « in homage » à elle. (C’est une expression en anglais qui veut dire « en hommage ». Quand je veux préciser, j’ai parfois besoin d’anglais.) Nous avons écouté trois chansons, « Dis, quand reviendras-tu ? », « L’aigle noir », et « Göttingen ».

Faut soupire. C’est toujours Paris. Je veux juste une fois écouter une chanson qui parle de l’amour à Aix-en-Provence ou Clermont-Ferrand. Est-ce que plus personne ne tombe amoureux dès qu’il commence à habiter dans une ville avec un trait d’union dans le nom ? C’est le message de trop de la musique française.

J’étais plutôt étonné par la relation entre les paroles et sa vraie vie. Elle chante :

Si tu ne comprends pas qu’il te faut revenir,

Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs,

Je reprendrai la route, le monde m’émerveille,

J’irai me réchauffer à un autre soleil,

Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin,

Je n’ai pas la vertu des femmes de marins,

Paroles sur LyricsTranslate

Elle avait un petit ami, Hubert Ballay, qui s’est expatrié en Côte d’Ivoire, et elle a écrit cette chanson pour lui. Dès son retour en France, elle l’a quitté pour un autre homme !

Selon une citation de notre prof, Göttingen « a fait plus pour les relations franco-allemandes qu’un discours de de Gaulle ». (Voilà l’article derrière ce sentiment.) Et oui, je peux voir comment des paroles comme celles-ci auraient pu aider les allemands à se sentir moins gênés :

Quand ils ne savent rien nous dire

Ils restent là à nous sourire

Mais nous, nous les comprenons quand même

Les enfants blonds de Göttingen

Paroles

Mais c’était exactement l’idée des enfants blonds qui était le problème chez les Allemands ! D’une chanteuse d’origine juive, je trouve ce sentiment plutôt bizarre.

Je me suis enfin souvenu d’où j’avais entendu parler de L’aigle noir. C’est #4 des 1 000 chansons préférées des Français, un livre que j’ai mentionné au début du blog. Des trois chansons que j’ai écoutées aujourd’hui, c’était aussi ma préférée.

Je ne suis pas sûr toujours que penser de Barbara. Ses chansons sont plutôt tristes, mais elle a évidemment un grand talent. Avez-vous d’autres suggestions de quoi écouter de ses œuvres ?

Les mentions légales

Je déteste que je dois écrire ce post.

Plus tôt aujourd’hui, j’ai découvert par hasard que certaines de mes photos de cuisine sont sur Pinterest, avec de mauvaises traductions. Voici des exemples :

Tout ça est À MOI !
En anglais, on peut traduire « coup de foudre » comme « lightning, » « thunderbolt, » ou « love at first sight. » Ici, ce devrait être le dernier.

J’avoue qu’au début, je n’étais pas toujours propre en utilisant des photos qui venaient de Wikipedia. Je n’ai pas copié les crédits ni les licences. Un jour, j’ai vu que mon blog avait des références d’un site pour chercher des photos sans licence. Et j’ai tout à coup compris que j’ai dû régler mon comportement. Vous pouvez voir dans tous les « Je découvre » qu’il y a des liens pour TOUT. (Il reste quelques posts à régler.) Mais chacune des photos dans mes recettes sont à moi, et c’est le cas depuis le début.

Il faut donc que je crée une politique pour les droits d’auteur. Il semble que mon travail est à l’autre personne sur Pinterest, et ça, c’est absolument inacceptable pour moi.

Un ami m’a suggéré que je mets le nom du blog dans les photos. Il n’a pas tort — ce sera une jolie preuve qu’elles sont à moi. Mais je n’ai vraiment pas envie de mettre des graffitis sur mes photos.

Je suis donc curieux. Pour ceux qui sont aussi blogueurs, à quoi pensiez-vous en faisant vos propres règles ? Si vous n’avez pas de mentions légales sur votre site, pourquoi pas ? Je ne veux pas perdre beaucoup de temps sur ce sujet, j’aurai alors quelque chose en plusieurs jours. Mais je sais déjà une chose — toute reproduction sur Pinterest sera interdite.

Les couloirs du temps

Ce soir, j’ai regardé la suite des Visiteurs, Les couloirs du temps. C’était drôle, mais c’est un film qui aurait été encore plus drôle s’il avait duré 15 minutes plus court.

On commence avec nos héros être revenus dans le Moyen-Âge. Dès le départ, on reçoit une autre leçon de vocabulaire ancien :

L’accent circonflexe, comme en « août » veut dire qu’il y avait anciennement un « s », alors « aoust ». Ouais, je suis si malin pour savoir ça ! Ou pas. Franchement, ça rend le mot plus proche à sa signification en anglais, « August, » de sorte qu’il n’y a pas besoin d’explication.

Peut-être que vous vous souvenez que la mauvaise personne est revenue en place de Jacqouille, et il a vite des problèmes :

L’intrigue est donc que Godefroy doit retourner au présent, retrouver Jacqouille, et revenir des joyaux volés à son beau-père. Pas trop compliqué — est c’est d’où qui viennent les problèmes du film.

Encore et encore, on voit Jacqouille en train de faire des bêtises, surtout en bouffant. C’est clair que le réalisateur s’attendait que c’est ce qui voulait le public :

Il y a toujours des moments drôles qui viennent de la décalage du temps. Béa appelle la télévision la « boîte à troubadours » en parlant à Ginette, parce qu’elle croit que Ginette vient du Moyen-Âge. Et quand Jacqouille entend un pompier qui crie « Coupez l’eau », il fait ça — littéralement :

Un renseignement sur la relation entre l’anglais et le français. Jacquoille dit « Je n’ouïs plus ! » après avoir détruit la boîte à troubadours. Je n’ai jamais entendu le verbe ouïr, mais je savais tout de suite que ça voulait dire « entendre » parce que c’est « oir » en espagnol, lequel je parle déjà. Mais on dit aussi « Oyez » en anglais ! C’est pour annoncer le début d’un procès dans certains de nos tribunaux. (Le lien est en anglais.) J’avais toujours pensé que ça venait du latin, mais en fait, ça date à Guillaume le Conquérant, selon l’article.

Le moment de la destruction de la télé, et le feu qui suit, sont quand même drôles :

Et il y a un moment qui n’a rien à voir avec l’intrigue, ou Godefroy et Jacquoille font peur à un jeune qui ne fait que jouer aux jeux vidéo :

Mais des moments comme celui-ci n’avance pas l’histoire, et il y a trop de ces détours. Après une heure et demie, j’étais tout prêt pour la fin du film, mais je ne m’attendais pas du tout ce qui s’est actuellement déroulé. Ils arrivent au temps de la Révolution !

Et ça, c’est enfin quelque chose de nouveau, alors j’ai hâte de regarder le dernier film de la série. Ça arrivera donc la semaine prochaine.

Je découvre le Finistère

On continue maintenant avec le 29, le Finistère. Il faut que je fasse un maximum d’efforts, parce que c’est la maison de l’un de mes blogueurs préférés — si vous ne connaissez pas Jours d’humeur, visitez-le. Non, mais sérieusement — tout de suite ! En tout cas, le Finistère est le département le vingt-quatrième plus peuplé, et les habitants s’appellent finistériens. C’est notre deuxième séjour en Bretagne.

Le nom Finistère vient de « fin de la terre », et c’est carrément le cas vers l’Atlantique. Pour l’Hexagone. Tant que la Guadeloupe et la Martinique existent, c’est pas la longitude la plus à l’ouest, n’est-ce pas ?

En tout cas, on commence dans la préfecture, Quimper. Quelle chance pour nous — Quimper et ses alentours sont également intéressants ! D’abord, on visite la Cathédrale de Saint-Corentin (2 étoiles Michelin) dont je suis complètement bouleversé par leur collection de vitraux. Visitez Wikimedia pour en voir beaucoup plus que je peux vous montrer ici — c’est dingue ! Après, on visite le Musée de Beaux-Arts (2 étoiles) pour leurs collections d’art italien, espagnol, et flamand, et plus récemment, des décors des cafés bretons. Avant de partir, faites une balade le long des vire-court de l’Odet (2 étoiles, mais pas de photos sans droites). Au sud, on trouve la ville close de Concarmeau (2 étoiles), avec ses remparts du XIVe siècle. Au nord de Quimper, on trouve le beau village de Locronan, son église Saint-Ronan (2 étoiles) et la place en face de l’église (aussi 2 étoiles) , pleine de maisons de granit de la Renaissance.

On conduit maintenant vers le nord-ouest, jusqu’à la plus grande ville du Finistère, Brest. Mais avant d’y arriver, on arrêt à Crozon pour visiter le Pointe de Dinan (2 étoiles, à ne pas le confondre avec le Dinan dans les Côtes-d’Armor), avec son arche naturelle. On peut aussi visiter la presqu’île de Crozon (3 étoiles), mais à mon avis l’arche naturelle est plus intéressante. Nous sommes maintenant très proche à l’une des meilleures vues du Finistère, le Pointe de Penhir (3 étoiles). Ne ratez pas les trois rochers dans la baie.

Peut-être que l’on arrêt à Landerneau, pour visiter une exposition d’art contemporain au Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture (2 étoiles) — vérifie leur site pour l’horaire. On arrêt sans question au Calvaire de Plougastel (2 étoiles), une sculpture impressionnante du XVIIe siècle avec environ 180 personnages. À Plougastel, il y a aussi le Pointe de Kerdéniel (2 étoiles), mais j’ai envie de continuer à Brest. On y trouve un aquarium exceptionnel (3 étoiles) et un conservatoire botanique (2 étoiles) plein de plantes rares. On passe par le Château de Brest (0 étoiles), tout ce qui rest de la ville d’avant-guerre, à cause de nos amis allemands, et on conduit sur le Pont de Recouvrance (0 étoiles) avant de visiter le Musée national de la Marine (1 étoile) dans une part du château.

On suit la côte nord pour finir en visitant Roscoff et Morlaix. Roscoff est célèbre pour ses oignons AOP, et Morlaix est une commune qui date du temps romain. On visite la Maison des Johnnies à Roscoff pour apprendre l’histoire des fermiers qui voyageaient en Angleterre tous les ans pour vendre leurs oignons. À Plouezoc’h, on prend un bateau pour visiter le Château du Taureau (2 étoiles), située au milieu de la belle Baie de Morlaix (2 étoiles). Je suis toujours un corniaud pour tout ce qui concerne les viaducs, alors on finit à Morlaix avec une visite à leur viaduc du XIX siècle (1 étoile).

Qui sont les personnages les plus connus du Finistère ? Il y a le réalisateur Alain Robbe-Grillet, le footballeur Gonzalo Higuain, l’ancien Ministre de la Défense Charles Hernu (qui a coulé le bateau Rainbow Warrior de Greenpeace), et le fondateur d’E. Leclerc Édouard Leclerc.

Quoi manger dans le Finistère ? On se régale ! La Bretagne est très bien connue pour tous genres de crêpes, de blé noir ou de froment, ou même sucrées. En viandes, il y a le kig-ha-farz, un peu comme un pot-au-feu, et le ragoût bigouden, plein de lard, de saucisses, de chou, et de carottes. (M. Descarottes veut que je fasse ce plat, mais comme les cassoulets, il y a trop de viandes pour une personne.) En tant que département côtier, on y trouve tous genres de fruits de mer et de poissons, comme les cassolettes de Saint-Jacques et crevettes ou la soupe à la tête de congre (c’est pour vous). Mais les desserts — oh, je suis à la maison ! — le farz buan (comme le far breton), le gâteau breton, le kouign-amann, les palets bretons au caramel au beurre salé, les crêpes dentelles… punaise, j’ai un rendez-vous chez le médecin la semaine prochaine. Mais après les tests sanguins, on mange !

Les mentchikoffs

Voici le dessert qui prend le plus de temps du blog, jusqu’à maintenant. Les mentchikoffs sont des bonbons chartrains. Le nom vient d’un prince russe, et les bonbons sont crées à l’honneur d’une alliance entre les français et les russes en 1893. Je suis bien satisfait du goût de ce dessert, mais la technique est difficile à maîtriser. La coque est de « meringue suisse » — facile à faire, mais un cauchemar à utiliser !

La recette veut du pralin, mais bonne chance à trouver ça dans des magasins aux États-Unis. Puisque la recette veut aussi 3 autres genres de chocolat, j’ai décidé de remplacer le pralin en augmentant les 3 autres. Il y a du gianduja et de la praliné dans cette recette, alors il y a toujours assez de noisette dans mes mentchikoffs. Je vous donnerai la recette avec mes ingrédients, mais vous pouvez trouver l’originale ici

Voilà les chocolats que j’ai utilisés. Le gianduja et le praliné viennent de Cacao Barry et sont disponibles en France. Les Ghirardelli sont nos meilleurs chocolats de supermarché, mas pas de la qualité de Valrhona. En tout cas, je vous conseille d’utiliser quelque chose de meilleur que Nestle.

J’ai fait quelques expériences au cours de faire ces bonbons, et je les décrirai dans les instructions.

Les ingrédients pour les mentchikoffs :

  • 170 grammes de praliné noisette
  • 250 grammes de gianduja
  • 200 grammes de chocolat noir
  • 180 grammes de chocolat au lait
  • 250 g de sucre glace
  • 4 blancs d’œufs

Les instructions pour les mentchikoffs :

  1. Au bain-Marie, faites fondre le chocolat noir et le chocolat au lait. Ajoutez le gianduja et le praliné noisette. Mélangez jusqu’à obtenir une pâte bien homogène.
  1. Sur une plaque recouverte de papier cuisson, étalez la pâte de façon à réaliser un rectangle d’1 cm d’épaisseur. Laissez croûter pendant 24 heures. — Ici, vous pouvez gagner du temps. J’ai mis le chocolat dans le frigo pendant la nuit, environ 12 hours. Après, je l’ai enlevé du frigo puis l’ai mis au comptoir pendant 2 heures. Le chocolat est devenu mou, pas liquide, et je crois qu’il a obtenu la bonne cohérence.
  1. Pour l’enrobage des mentchikoff : le lendemain, mélangez au bain-Marie les blancs d’œufs avec le sucre glace, et fouettez le tout jusqu’à ce que le mélange atteigne les 50°C. — L’enrobage est le truc difficile de cette recette. Pas cette étape, mais ce qui suit. Les photos ici montrent le progrès à 30, 40, et 50 ºC. Les différences ne sont pas grandes.
  1. Quand les 50°C sont atteints, retirez le saladier du bain-Marie et continuez de fouetter pour faire revenir les blancs d’œufs à température ambiante.
  1. Pour le montage : découpez la plaque de bonbon en carrés de 3cm x 2cm. — J’ai dû séparer le chocolat en deux plaques. Je crois que c’était un peu trop épais, mais c’était vraiment pas le problème avec la meringue. Le chocolat absorbera de la meringue !
  1. Avec un pinceau, badigeonnez la moitié supérieure de chaque bonbon avec la meringue suisse et disposez-les à nouveau sur la plaque de papier sulfurisé. Laissez les bonbons sécher pendant 24 heures. — La meringue n’a vraiment pas besoin de 24 heures de sécher. 6-8 heures à température ambiante suffira. J’ai mis une plaque dans le frigo. Après deux heures, c’était bien clair que ça a retardé le sèchement de la meringue, alors j’ai retiré cette plaque-là du frigo. Il n’y avait aucune différence à la fin.
  1. Le lendemain, renouvelez l’opération mais cette fois en recouvrant l’autre moitié des bonbons. Laissez sécher à nouveau pendant 24 heures. — Voilà ma dernière expérience. Vous pouvez voir que la meringue ne s’est pas étalé également le long du chocolat. Alors j’ai suivi cette instruction pour une plaque. Pour l’autre, j’ai fait plus de meringue, puis j’ai utilisé une pince pour tremper les chocolats dans la meringue. Franchement, il n’y avait aucune différence réelle.

L’originale :

Avec la pince :

Dans les photos de la recette originale, on voit une coque qui ressemble à une coque en chocolat. Dans cet autre exemple, la meringue est carrément beaucoup plus épaisse. À mon avis, on a besoin de plus de meringue, mais je ne suis pas sûr de la quantité ou de la bonne technique. Je crois que le pinceau n’est pas la meilleure chose, mais j’ai vérifié une douzaine de recettes sur Internet, et elles venaient évidemment toutes de la même source. J’ai hâte d’ajouter que le goût n’est pas un problème. Ce bonbon vaut le coup et je ferai plus d’expériences pour vous livrer une recette avec une meilleure apparence.

Des sous pour les marins

Je commence à comprendre l’expérience d’être Jean Castex. Toutes les semaines j’ai peur de ce qui dise le Canard enchaîné, même si c’est pas ma faute ! C’est juste ce qui m’arrive encore et encore ce mois en tant que lecteur américain.

Au cas où vous auriez passé la semaine dernière au lit, je parle de l’affaire des sous-marins, le grand thème du Canard :

Pensiez-vous que je plaisantais de M. Castex ? C’était pas non plus sa faute ! (Quelle coïncidence malheureuse.) Sérieusement, je n’ai vraiment pas d’avis sur ce monsieur, mais je ne l’envie pas.

Il y a plus de dessins sur ce sujet, mais je veux en passer à deux autres. D’abord, il y a un nouveau monument en l’honneur de Johnny Hallyday qui a reçu beaucoup de critiques, toutes bien méritées. J’ai vu ailleurs une blague dégoûtante que je ne reproduirai pas ici avec la même chose pour Claude François et une baignoire.

Finalement, il y aura bientôt un débat entre Messrs. Mélenchon et Zemmour. Il y a plusieurs dessins sur ce sujet dans le numéro, mais celui-ci m’a fait rire plus que les autres. J’ai dû rechercher ça — aucun article dans le Canard ne le mentionne — et il s’avère que c’est bien passé ! Ce que je trouve encore plus drôle — les journalistes ne pouvaient pas distinguer Ricky Martin (36 ans à l’époque) et Dick Rivers (63 ans en même temps). Je suis complètement nul avec les visages, mais moi, je n’aurais pas fait cette erreur-là !

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

Un message du propriétaire

Bonjour, les amis. J’espère que vous profitez bien des posts ici. Mais pendant que vous attendez le prochain dessert du gros con, moi, le vrai chef de son appartement, veux me présenter. Moi, je suis M. Descarottes, et je suis chargé de ses affaires.

Pensiez-vous qu’un seul homme peut manger tous ces légumes ? Non, et en fait, c’est à cause de moi qu’il n’achète jamais de grosses carottes. C’est parce que l’on partage les petites carottes qu’il achète dans des gros sacs. Quand il vous dit d’utiliser 1/2 d’un chou, qui mange l’autre moitié ? Exact.

Peut-être que vous ne l’avez pas deviné, mais c’est en fait aussi moi que lui a appris l’impératif, dont le subjonctif. Tous les jours, je lui donne des instructions :

  • Il faut me donner à manger.
  • Il faut que vous nettoyiez ma cage.
  • Il vous faut remplir ma bouteille.

Voyez-vous ? Mon français est parfait, mais d’habitude, je ne parle jamais sauf quand on est seuls ensemble. Sinon, il voudrait me mettre à la télévision pour gagner de l’argent, et c’est lui qui bosse pour moi, pas l’envers.

Moi et sa fille, nous l’avons complètement sous notre emprise.