Je sais, c’est très inhabituel pour moi de regarder la télé en milieu de semaine. Mais je n’avais rien prêt pour ce soir, et ce n’est pas difficile de me convaincre de regarder cette série.
On continue la série Astrid et Raphaëlle avec le quatrième épisode de la deuxième saison, Point d’orgue. J’étais bel et bien perplexe par ce nom malgré mes 10 ans en tant que saxophoniste ; il s’avère que vous voulez dire une « fermata » (on parle l’italien quand on parle de la musique en anglais). Pire, vous faites comme les allemands pour ça (lien en je-ne-le-crois-pas). Je ne sais même pas que dire.
L’épisode commence dans une grande salle à la Maison de la Radio. Je suis ravi que vous n’ayez pas pu voir ma réaction en apprenant l’existence de ce bâtiment. Le bon mot pour ce niveau de jalousie n’existe probablement pas en dehors de l’allemand (si vous connaissez les mots « schadenfreude » et « fremdschämen », vous savez qu’ils ont du talent à cet égard). Une organiste, Pauline, joue le seul morceau pour cet instrument qui existe dans la fiction, la Toccata et fugue en ré mineur (mieux connu en tant que partie du meilleur générique pour un méchant dans tous les jeux vidéo).
Elle n’aime pas le son et va chercher le technicien, Hugo. Elle le retrouve, mort :
On trouve Astrid en train de jouer à un jeu avec une Mme Nielsen, qui, malgré le partage d’un nom de famille, n’est apparemment pas sa mère. Je suis perplexe quant à la relation et ne m’en souviens pas. Elle dit de l’appeler si Astrid a jamais besoin de l’aide.
À la scène du crime, le docteur Fournier croit que c’était juste un accident où l’homme est mort en tombant, mais Astrid remarque qu’il saignait de ses oreilles avant de mourir. Quelque chose ne va pas.
L’aide de Pauline, responsable de l’orgue, Mme Grélin, dit à Astrid et Raphaëlle que l’ingénieur devait avoir entendu quelque chose car il enregistre tout. Les femmes lui rendent visite. Astrid entend quelque chose de bizarre et part convaincue que c’est lié à la mort :
Raphaëlle décide d’interroger le prof de Pauline, un M. Leibnitz. Il est, comme presque tous le profs de musique ou de gymnastique à haut niveau, profondément désagréable. Tant pis pour lui, la police a trouvé une vidéo où il semble avoir menacé Hugo. Mais il nie avoir tué n’importe qui.
Le docteur Fournier découvre qu’Hugo avait souffert un AVC, qui semble mettre fin à l’enquête. Mais Astrid reste certaine qu’il a tort.
On voit Leibnitz à la Maison de la Radio. Quelqu’un hors scène lance un enregistrement de la toccata. Leibnitz a une mauvaise réaction ; il sera retrouvé mort.
Astrid découvre enfin le problème. Elle entendait un module d’infrason, joué pendant la Toccata. Est-ce que ça pourrait tuer ? Le son peut interrompre la fonctionne d’une valvule cardiaque artificielle, et Leibnitz en avait une :
Astrid se retrouve avec William, son ami du groupe de soutien aux personnes autistiques. William lui donne des haricots afin de mesurer son niveau de stress. Elle doit en enlever un à chaque fois où elle se sent stressée. S’il n’y en a plus, elle sera à la fin des haricots. (J’ai dû, oui, désolé.)
Astrid et Raphaëlle apprennent qu’il faut retrouver le carnet de Leibnitz, afin de trouver le nom du bon suspect, et se rendent chez lui. Astrid se montre admirative des compétences organisatrices de Leibnitz, ce qui fait rire Raphaëlle.
Elles trouvent un K7, comme disait les jeunes, qui était important à Leibnitz, et tout le monde dans leur équipe a du mal à l’utiliser. Ce qui manque à la nouvelle génération, je vous dis. Au fait, où est donc passée ma bouillie d’avoine ?
L’équipe réussit à identifier le bon suspect, mais Astrid est bien traumatisée pendant l’arrestation. Je ne vous dirai pas qui est le bon suspect, ou comment finit l’épisode.
Encore une fois, Astrid se montre un peu trop omnisciente pour mes goûts. Qu’elle soit obsédée par tout ce à quoi elle s’intéresse, je comprends. Mais il n’y a pas assez de temps dans la vie, surtout à son âge, pour s’obséder de tout. (Croyez-moi, en tant qu’écrivain sur une obsession, je sais de quoi je parle.) En revanche, vers la fin, elle arrive vraiment au bout du rouleau et a une crise. C’était bien le temps pour voir ce côté vulnérable.
Mais il est également le cas que tout ce que j’aime chez cette série dépasse mes objections. Je continue d’avoir hâte de voir mon prochain épisode !