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D’avoir et de tenir

Je pense parfois à ouvrir une pâtisserie, et de la nommer « J’ai torte ». Le problème, au-delà des limites de mon dos, qui ne supporterait pas rester debout autant, c’est que les clients anglophones ne comprendraient pas le « j’ai » et les francophones, le « torte ». En ce cas, torte est un mot qui veut dire un gâteau en anglais ainsi qu’en allemand. Une forêt-noire, par exemple, est nommé Schwarzwälder Kirschtorte en allemand ; la tarte Sacher s’appelle Sachertorte. Vous comprenez sûrement.

Mais c’est le « j’ai » qui provoque notre réflexion du jour. Quand je dis que les anglophones ne comprendraient « j’ai », c’est simplement que c’est dans une langue étrangère à eux. Mais il y a aussi un sens plus profond, parce que ça exprime un sens différent de sa traduction en anglais.

Avoir veut dire que son objet appartient au sujet ; la traduction habituelle en anglais est « havé ». Mais ce n’est pas le mot que l’on utilise en anglais pour exprimer beaucoup des mêmes idées. Pour un torte, un gâteau, on dirait en français « J’ai un torte », mais évidemment je voulais faire un calembour avec « j’ai tort ». Et pour ça, on dirait plutôt « be », traduit habituellement en français comme « être ». Comme l’anglais doit être déroutant à première rencontre — « I am hungry/hot/cold/wrong » — « Je suis faim/chaud/froid/tort/etc. ». ([Ne vous inquiétez pas. Vous aurez tort pour toujours chez moi. — Mon ex])

C’est exactement ici où l’espagnol m’a permis de sauter par-dessus de cette expérience. L’espagnol fait la même distinction que le français. Sauf que. (Phrase entière, comme dit notre ami Jours d’humeur.) Sauf qu’en espagnol, qui est trop riche en verbes — ayant ser et estar pour des sens différents d’être — c’est plutôt « tener » pour tous ces sens d’avoir, et tener veut vraiment dire « tenir ». Avoir, surtout en tant qu’auxiliaire, l’espagnol a « haber » pour ça.

J’étais récemment curieux sur les vœux de mariage en français. Oui, oui, je sais, on va à la mairie, il n’y a plus de mariage religieux en France, mais il y a toujours des églises, n’est-ce pas ? Et non, la question n’a aucun intérêt personnel ; en juillet, je « fêterai » un anniversaire honteux sur ce sujet, et non pas quant au divorce. Ce que je voulais savoir vraiment, c’était comment on traduisait « to have and to hold », littéralement « d’avoir et de tenir », mais peut-être tout autre chose vu la discussion en haut.

Aux églises américaines, également catholiques que protestantes, cette formule est plutôt archaïque, et n’est plus souvent utilisée.

(Name), do you take (name) for your lawful wife, to have and to hold, from this day forward, for better, for worse, for richer, for poorer, in sickness and in health, until death do you part?

Mais il reste une option chez les catholiques et les anglicans aussi. En français, cette paragraphe du « Livre de la prière commune » se rend littéralement :

(Nom), est-ce que vous prenez (nom) pour être votre femme légitime, d’avoir et de tenir à partir de ce jour, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse, dans la pauvreté, dans la maladie et dans la santé, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

(Adopté de ma part de la source la plus proche que j’ai pu trouver.)

La traduction officielle moderne des anglicanes remplace l’expression tout simplement par « garder » (pp. 388-391). Pour leur part, selon La Croix, l’expression est tout disparue chez les catholiques avec « l’aimer fidèlement » en préférence. Je remarque que la maladie et la santé sont également disparues ! Mais je ne suis pas expert. Si vous en savez plus, renseignez-moi dans les commentaires, s’il vous plait.

J’ai trouvé des preuves que l’expression ancienne est connue, mais rien pour dire qu’elle est courante.

Curieusement, on ne dit pas « Je suis envie » en anglais pour « J’ai envie ». Le motif a ses limites, et « envy » veut quand même dire tout autre chose, beaucoup plus proche de « j’envie ». C’est une autre histoire.

Langue de Molière se mettra en pause jusqu’après mes vacances, parce que je vais essayer d’avancer plus vite dans le Tour des Départements, comm je vous ai dit.

La boussole

Jeune, j’avais une croyance horriblement fausse quant aux directions. Je croyais que quelle que soit la direction devant moi, elle était toujours le nord. Plus tard, j’ai découvert les cartes des jeux vidéo, où « en haut » est toujours le nord. Mais tout ça, c’était avant de découvrir la boussole en français, et c’est ça le sujet de Langue de Molière.

En anglais, les directions sont des adjectifs quand elles font partie de noms. Par exemple, le nom de la partie de l’état où j’habite est « Southern California », c’est-à-dire la partie la plus au sud de l’état. Mais en français, on dit plutôt Californie du Sud. Comme ça fait mal aux oreilles anglophones ! Tout en moi veut dire « le sud de la Californie ». Y a-t-il un endroit nommé Sud, dont la Californie en fait partie ? Ben non ! Même si j’aimerais croire qu’il y a un Nord dont la Californie du Nord et la Corée du Nord en font également partie, il n’y en a pas un non plus. Bien sûr, si ça voulait dire que le Nord avec Lille était plus proche, je ne me plaindrais pas de cette règle.

Mais vous n’êtes même pas cohérents quant à ces règles. « North Dakota » et « South Dakota » deviennent le Dakota du Nord et le Dakota du Sud. Alors, « West Virginia » devrait se rendre comme « la Virginie de l’Ouest », n’est-ce pas ? En fait, ce n’est pas, étant plutôt la Virginie-Occidentale. Donc pourquoi pas « Californie-Sudiste » ? Bon, selon mon dictionnaire Oxford, « sudiste » est réservé aux anciens États confédérés d’Amérique. Mais exactement comme ces états-là, la Californie a adopté l’idée qu’elle peut tout simplement ignorer les lois du gouvernement fédéral qu’elle n’aime pas, surtout quant au cannabis (lien en français !). D’autre part, c’est tout l’État, dont le Nord aussi.

Mais vous devriez savoir que j’essaye d’être toujours juste dans de telles situations. Si vous donnez des noms géographiques que je trouve bizarres, nous en avons fait notre meilleur pour vous rendre perplexes. Considérez ce qui est « l’Est » selon la NFL :

Données de la carte ©️Google, Logos des équipes sont domaine public ou « fair use »

Trois équipes sur la Côte Est, et une au plein milieu du pays. Et avant 1995, voici l’ancien « Ouest » du baseball :

Données de la carte ©️Google

Évidemment, on s’en fout de la signification des directions. Faites comme vous voulez.

Langue de Molière sera de retour la semaine prochaine pour faire l’enquête sur avoir, être, et tenir.

Des histoires françaises derrière les jeux vidéo

Plus tard aujourd’hui, La Fille rentrera enfin, et déballera la copie de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom qui l’attend depuis vendredi. J’ai aussi un t-shirt en cadeau pour elle, et aussi une surprise pour vous. Bon, c’est nous qui allons la manger, mais ce ne sera pas une surprise pour elle, car c’était son idée. Puisque c’est La Semaine de Zelda ici, aujourd’hui Langue de Molière parlera des faits peu connus dans la langue des jeux vidéo. Quand on joue à Zelda ou à Castlevania, on joue en français sans le savoir.

Savez-vous quel est cet animal ?

Non, vous avez tort. Ce n’est pas un poulet, c’est un Cucco. La différence, c’est que les Cuccos sont invincibles, et si vous êtes assez bête pour les attaquer, c’est vous qui allez payer cher :

Mais comme vous pouvez entendre, les Cuccos font les mêmes bruits que les poulets. Et ça, c’est notre point de départ pour une petite histoire inconnue.

La série Zelda est tout fabriquée au Japon. Le créateur, Shigeru Miyamoto, est japonais. Le réalisateur, Eiji Aonuma, est japonais. Le compositeur, Koji Kondo, est hongrois. Non, je plaisante, il est aussi japonais. Si l’un d’entre eux parle le français, je ne le sais pas. Depuis le troisième jeu de la série, il y a souvent un village dit « Kakariko » dans les jeux. En anglais, en japonais, en espagnol, en allemand, même en russe. Mais dans les versions françaises, ce village s’appelle « Cocorico ».

« Eh bien, Justin », vous me dites. « C’est le mot pour le bruit des poulets. Partout, évidemment. » Mais le mot en anglais, c’est « cock-a-doodle-doo ». En espagnol, c’est « quiquiriquí ». En allemand, c’est Sieg Heil « kikeriki ». En russe, « koo-ka-re-koo ». Et en japonais ?

コケコッコー

« Justin », vous dites, « quel diable ? » ([Lui, les amis. C’est lui le diable. — Mon ex]) Bon, ça se prononce « kokekokkō ». Vous comprenez maintenant, sûrement. Les développeurs japonais ont choisi le mot français pour le nom du village le plus important de l’histoire de la série. Ça fait presque 35 ans que je joue à cette série, mais je n’en ai jamais entendu parler jusqu’à cette année. Personne ne parle de ce fait.

Notre autre histoire est mieux connue parmi les joueurs, et je le connais depuis deux décennies, mais je doute que ça comprenne le public typique ici. La série Castlevania est connue pour sa famille de chasseurs de vampires, les Belmont. Mais dans les crédits du premier jeu, il apparaît sous quel nom ?

Capture d’écran des crédits

En japonais, on écrirait ベルモンド (Berumondo) soit pour « Belmont » soit pour « Belmondo ». Mais en lisant les autres crédits, tous des hommages vers des acteurs connus pour l’horreur (Christopher Lee, Bela Lugosi, etc.), il est bien clair qu’ils voulaient rendre hommage à Jean-Paul Belmondo. (Ça malgré le fait que Simon ressemble beaucoup plus fortement à Arnold Schwarzenegger, mieux connu en tant que mon ancien gouverneur).

Mais revenons à nos Cuccos. Il y a d’autres références françaises dans la série Zelda. Dans « Link’s Awakening » (L’éveil de Link), il y a un personnage, Richard, qui parle en français — brièvement :

Capture d’écran de cette vidéo, image ©️Nintendo

Dans Ocarina of Time, on trouve en version française un fantôme appelé Igor. Mais quel est son nom presque partout ailleurs ? Dampé, et oui, avec l’accent. Je suppose que les développeurs ne voulaient pas que vous vous moquiez de « faux français ».

Mais le truc peut-être le plus français de tout Zelda ? Vous pouvez bien imaginer que l’on est interdit de mentionner l’alcool dans les jeux Nintendo, car ils doivent être jugé « tous publics ». Alors dans Zelda également que Mario, s’il y a un bar, le bar sert toujours du lait. Mais on veut quand même distinguer plusieurs niveaux de qualité, n’est-ce pas ? Dans Majora’s Mask, le 6e jeu de la série, il y a un lait avec des propriétés plus fortes que le lait ordinaire. Ce lait s’appelle quoi ? Château Romani.

Château Romani, Source, ©️Nintendo

Qu’est-ce qui me prend ?

La semaine dernière, juste après avoir publié la dernière Langue de Molière, j’ai reçu la solution à mon puzzle le plus vieux dans la langue française. Ça vient d’un article publié sur Light&Smell, « Throwback Thursday Livresque #265 : trope Boss/Employé ». Ce n’est pas évident du titre. Mais on y trouve dans l’extrait d’un livre :

Alors quand sa secrétaire, Kim Mi So, lui annonce qu’elle veut démissionner pour trouver un petit ami, c’est la douche froide ! Qu’est-ce qui lui prend ? Pour la garder auprès de lui il est prêt à tout…

J’ai lu la phrase en gras, et c’était comme une ampoule s’était allumée sur la tête. Je connais exactement les deux autres fois où j’ai entendu cette expression pendant les trois dernières années.

La première vient d’une chanson d’Indochine, « Françoise (Qu’est-ce qui t’a pris ?) ». À cause du fait que cette chanson fait partie de L’Aventurier, je l’ai écoutée des douzaines de fois. Mais à vrai dire, je n’ai jamais compris le sens de cette parole. Il faut comprendre — je ne me soucie pas de chercher des explications pour des choses que j’aime depuis le début.

L’autre vient de la scène du Gendarme se marie pour laquelle ce blog est nommé. Quand Louis de Funès hurle sur Claude Gensac, elle lui demande, « Mais qu’est-ce qui vous prend ? » :

Je connais tout ce clip par cœur. Par. CŒUR. (Au point où je dis à mon four à chaque fois en l’ouvrant « Alors, ma toute belle ! ». [Je suis témoin, les amis. Il dit la vérité. Malheureusement. — M. Descarottes]) Au fait, je l’ai récité de mémoire pour quelqu’un nommé Françoise, mais laissez tomber. Ce qui compte, c’est que je n’ai jamais compris cette réplique. Vu qu’elle vient juste avant la réplique la plus drôle de tous les temps ? (« Et de quelqu’un d’autre que je ne nommerai pas ! » Faut suivre le regard de M. Galabru.) Bon, je rate quelque chose. La scène reste drôle.

Alors, comment est-ce que je ne les ai pas compris ? Pour une chose, les paroles en ligne ont souvent tort — voici les trois premiers résultats (pour moi) en cherchant « Indochine Françoise paroles » :

Deux des trois sont d’accord bien qu’ils aient tort — mais qu’est-ce qu’en pensera un débutant ? Ouais, d’accord. J’ai donc pensé que ça voulait dire que la nommée Françoise avait pris quelque chose, quand elle était en fait l’objet de prendre. OUPS. Pour autre chose, avez-vous vu le nombre de sens de prendre ?

C’est dingue, ça ! On dit que c’est à chercher une aiguille dans une botte de foin ! (C’est la même soit en anglais soit en français.) Alors il me fallait 3 ans pour trouver le bon contexte afin de décrypter une seule expression ! (Pour info, en anglais je dirais maintenant « What’s gotten into you? »)

Je suis plus pressé que cela pour tout comprendre, c’est ce qui me prend !

Par manque d’un mot

Il y a une comptine en anglais que tous les enfants connaissent, qu’ils soient britanniques, américains, ou bien australiens (ça date des siècles). J’imagine qu’il y a une version française mais d’abord, voici la version originale :

For want of a nail the shoe was lost.
For want of a shoe the horse was lost.
For want of a horse the rider was lost.
For want of a rider the message was lost.
For want of a message the battle was lost.
For want of a battle the kingdom was lost.
And all for the want of a horseshoe nail.

For Want of A Nail

Les deux premières lignes se traduisent comme ça, à moins selon moi :

Par manque d’un clou, le fer à cheval a été perdu,
Par manque d’un fer à cheval, le cheval a été perdu

Ça continue avec un cavalier, un message, une bataille, enfin un royaume — tous perdus par manque d’un clou. (Voilà, c’est pourquoi Cartier veut vous vendre « Juste un clou ». On sait jamais quand on en aura besoin.)

Je me sens souvent comme si je vis cette comptine en cherchant certains mots en français. L’exemple le plus récent vient de mon post, Mon vieux village — et oui, je suis bien au courant que j’aurais dû écrire ancien, pas vieux, c’était juste ce genre de semaine. Je voulais exprimer en tant que verbe ce que l’on fait aux États-Unis quand nos études à la fac sont finies. En anglais, on dit « graduation » — ça comprend plusieurs sens, dont le fait d’avoir reçu le diplôme, la cérémonie, et la fête qui va souvent avec. J’ai eu du mal à trouver la bonne expression. Mon dictionnaire Oxford rend le fait « être diplômé », la cérémonie « la remise du diplôme », et n’a rien pour la fête. Google m’a donné « l’obtention du diplôme ». Dans les commentaires, on trouve :

Les bilingues sont d’accord — il n’y a vraiment pas de bon mot en français pour ce que l’on dit en anglais. Et cela malgré le fait qu’il y a plein d’écoles en France — à tous les niveaux ! — plus vieux que mon pays.

J’ai eu ce problème depuis le début avec un autre mot, « cheap » — et ceci me manque presque plus que n’importe quel autre mot, parce qu’il veut dire beaucoup de choses ! Le sens le plus fréquent est simplement « pas cher », et cette expression suffit souvent. Mais on l’utilise aussi pour des personnes — elles n’ont pas de prix, évidemment, mais ça décrit plutôt l’attitude, comme « avare », mais moins fort. Avare, c’est Oncle Picsou ; « cheap, » c’est quelqu’un que vous invitez à la Tour d’Argent et qui vous rend la faveur par vous inviter chez McDo.

Un « cheap shot » est « coup bas » selon mon dictionnaire, et il y a une traduction exacte en anglais, « low blow ». Mais ça veut dire vraiment un coup hors les règles d’un sport ; « cheap » ici veut dire aussi inattendu. Il vous semble que l’on va se serrer les mains, puis je vous donne un coup de poing à la tête — ça, c’est « cheap ». Vous voyez sûrement pourquoi « cheap » me manque en français.

Un dernier exemple ? Pourquoi pas ? « Fun ». Expliquer ce qui veut dire « fun » en français, c’est comme expliquer « s’agir » en anglais. J’ai su que j’allais « avoir du fun » avec ce mot dès que j’ai entendu parler de « Fun Radio ». Si « Radio Marrant » servait la même fonction, ce nom n’aurait jamais existé. Voici l’entrée dans mon dictionnaire Oxford :

Il y a deux traductions en tant que nom au début — pourtant, aucun exemple qui suit n’utilise ces mots ! On penserait peut-être que les Français ne connaissent pas cette idée, mais en fait, je ne connais aucun peuple au monde entier qui la comprennent mieux. Les russes, peut-être. (Je plaisante.) Pourquoi il faut donc parler autour de cela, sans avoir un bon équivalent, je ne le comprendrai jamais.

Bon, Langue de Molière a eu assez de fun, et on va graduate à un autre sujet la prochaine fois. Vous voyez ce que vous m’avez fait faire ? Des anglicismes. Réglez cette situation, les amis !

La prononciation de noms étrangers

Cette semaine étant dingue, les articles seront courts. Cette fois, Langue de Molière va donc vous parler d’une question qui le tracasse depuis 3 ans.

Je crois que ce type, Dilbert, est mondialement connu ; Wikipédia me dit qu’une vingtaine de ses livres ont été publiés en français :

Dilbert, Photo par The Conmunity – Pop Culture Geek, CC BY 2.0

Mais si vous le connaissez, vous savez qu’en anglais, on ne prononce pas son nom de même façon que, disons, Robert. Google Traduction, que dites-vous ?

Alors, peut-être que M. Dilbert est assez bien connu pour que vous prononcez son nom comme nous. Mais il a des amis, tous nommés selon un jeu de mots : Dogbert, Ratbert, Catbert, etc. (Je sais, « amis » n’est peut-être pas le bon mot pour ces relations.) Est-ce que la distribution est aussi également connue ? Après tout, tous ces noms riment en anglais.

Évidemment, M. Dogbert n’est pas aussi connu que Dilbert, ou n’a peut-être pas reçu le même niveau d’attention chez Google. Mais après ces infos contradictoires, je n’ai aucune idée à quoi je peux faire confiance en ce qui concerne Dilbert.

Même chose quant à un autre type de ma connaissance. Google — et mon amie rouennaise — sont d’accord sur le prénom de ce monsieur (ce qui n’est vraiment pas étranger, mais très rare en France) :

Mais plein d’autres m’appellent par la prononciation que j’utilise sur la balado, comme « in » au début de « insensible » ([Bon choix — Mon ex]). Et franchement, je m’en fiche si j’ai tort ; la prononciation de Google me rappelle tous les blagues pourries en anglais dont je veux m’échapper (« just in time », « just in case »). De toute façon, appelez-moi ce que vous voulez, mais ne m’appelez pas en retard pour le dîner. (Désolé, c’est la traduction littérale d’une autre blague pourrie anglophone. « Call me what you want, but don’t call me late for dinner. » Une traduction plus fidèle mais sans calembour serait « Appelez-moi ce que vous voulez, mais ne dites pas que je suis en retard pour le dîner ».)

Au fait, je suis apparu dans Dilbert tout au début de ma carrière, après l’université. Ne me croyez jamais sur parole, voici la preuve :

©️Scott Adams & United Features Syndicate

C’est le Dilbert de 13/12/1998 (le lien vers les archives ne marche plus, mais j’ai sauvé l’image). Ma traduction :

Dilbert : Alors, Justin, dites-moi pourquoi vous voulez travailler ici.

Justin : Je veux trouver un remède contre l’asthme.

Dilbert : Nous ne cherchons pas en médecine ici.

Justin : Puis veux construire le plus grand barrage hydroélectrique au monde !

Dilbert : Nous ne faisons pas ça non plus.

Justin : Que faites-vous ?

Dilbert : Nous nous asseyons dans des boîtes emballées de tissu.

<bruits d’éclats>

Dilbert : C’était le son de la mort de votre idéalisme.

Justin : Amenez-moi dans ma boîte.

L’« Engrish » français

Auparavant, je vous ai mentionné l’« Engrish » sans vraiment l’expliquer. Ce n’est pas le mot le plus gentil, mais l’idée est bien connue. En japonais, il n’y a aucune distinction entre « r » et « l ». On peut prononcer les lettres comme ら, り, etc. soit comme « ra, ri,… » soit « la, li,… ». Ça leur est égal. (Dans la bouche, ces sons sont très proche — la langue reste dans la même place, et c’est une question de comment l’air circule.) Alors, quand on parle de « Engrish », ça veut dire des choses dites en anglais mais avec les fautes que l’on attend d’un locuteur asiatique natif.

Mais attention, parce que ce n’est pas pour être méchant. Ça ne parle pas des niveaux des gens que l’on rencontre dans le coin. Ce mot est réservé à des textes « décoratifs », des slogans que l’on trouve sur une canne de café, ou des descriptions de produits que l’on trouve sur leurs boîtes. L’« Engrish » n’est donc pas comment les asiatiques (étrangers ; je ne parle pas de ceux qui sont anglophones de naissance) parlent l’anglais aux anglophones — c’est comment ils parlent l’anglais entre eux. Avant de continuer, j’ai pris quelques photos dans mon supermarché japonais local, Mitsuwa ; d’autres exemples se trouvent à Engrish.com. Je mets des explications sous chaque photo ; les erreurs de français sont les meilleures que je puisse faire pour vous donner une idée des problèmes :

« Chef-d’œuvre de sucreries parfum né à Kobe »
« La technologie traditionnelle pour mélanger… est vivante ici »
« Le goût délicieux pour tous gens qui pensent à goûter heureux »
« Pour des amants épicés »

Il y a même un exemple de quelque chose de bien rare en français ; disons qu’il y a 72x fois plus d’exemples de « pâtisseries sucrées » que « douces pâtisseries » sur Google :

Dans le cercle bleu, « Douce pâtisserie » ! Ce sont des choux, alors « Pâtisserie sucrée » serait bon.

Il y a une telle chose qu’existe en France, et je collecte des exemples depuis longtemps. Je ne parle pas du franglais traditionnel, même si ce que vous voulez dire par « jogging » pique les oreilles. Oh nononon ! Commençons avec l’exemple qui m’a lancé dans cet article, un clip que j’ai récemment trouvé avec Gilbert Montagné et une chanson de mon deuxième film français moins préféré (juste derrière son prédécesseur) :

Je sais que critiquer les deux premiers Bronzés provoque souvent des réponses fortes. Mais même si vous ne détestez pas Jean-Claude Dusse autant que moi, cette chanson fait mal à la tête pour un anglophone. J’avoue tout d’abord que certaines versions des paroles en ligne ont probablement tort, mais il y a plein d’erreurs sans ambiguïté. On utiliserait la version trouvé chez Le Monde.

Just because of you
I’m beging on you
You know it’s for you
I’m feeling for you
Good morning my love

« beging » s’écrit « begging », mais laissez tomber — « begging on you » n’a aucun sens. « I’m begging you » est « Je t’en supplie ». « On » en anglais veut dire « sur ».

I’m always say
You come laughing in my life
Night and day, my love, is for you
I love you, I’m beeing a fool by you

Prof. Justin donne un 0/20 à « I’m always say. » Il faut utiliser « -ing » après le verbe « be » (dans I’m). C’est pourtant une erreur hyper-française ; j’écoute « Je dis toujours » dans la tête en lisant cela. Le bon anglais, « I’m always saying » serait plus littéralement « Je suis toujours disant ». C’est de mauvais français, mais cette chanson est censée être en anglais. « I’m being a fool by you » est aussi nul ; ça se traduit littéralement « Je suis en train d’être un fou à côté de toi ».

Come on my love
Let’s going on
I know you know
I’ll never let you go

« Let’s going on » est la pire erreur de la chanson — SI elle est vraiment là. La bonne expression est « What’s going on? » (Que se passe-t-il ?) mais je n’arrive pas à décider laquelle chante soit M. Montagné soit Pierre Bachelet.

Love for evermore
I very feel you
Love for you my love

Et la deuxième pire erreur, qui existe sans doute, est « I very feel you ». « Je te sens très ? » Il est impossible que je devine la pensée originale derrière cette phrase.

Il y en a d’autres. Pour autant qu’Indochine soit la grande passion de ma vie, les fautes d’anglais dans certaines chansons sont horribles.

Dans « Black City Parade », que j’adore, on trouve :

I’ve got a way to see
I’ve got a way to me

Le Monde

Je peux accepter une traduction de la première phrase comme « J’ai une façon de voir ». Mais au-delà de la rime, « I’ve got a way to me » n’a aucun sens. Il faut absolument avoir un verbe, pas un pronom, après « to ».

Dans « Paradize », que je n’aime pas, Nico chante :

So far a wheel

Le Monde

À ce point, une roue ?!?

Je ne veux même pas critiquer leur chanson « Belfast ». Il me faudrait traduire un paragraphe entier de n’importe quoi de la première classe ; pourtant, j’aime bien la chanson. Mais c’est peut-être le meilleur exemple de ce que j’ai dit au début en parlant de texte « décoratif ». C’est là pour la sonorité, peut-être pour une signification hyper-personnelle à l’auteur, mais ce n’est absolument pas là pour communiquer une pensée.

Je ne veux jamais finir un article en critiquant Indochine, alors j’ajouterai que l’anglais sert parfois le même but dans les textes des Rita Mitsouko. (Mais Catherine Ringer parle anglais mieux que Nico, je crois. Aussi, ils travaillaient avec Tony Visconti, un producteur américain, et je ne sais pas quelles contributions sont les siennes.) Il n’y a aucune question de leur pire invention en anglais, « Gripshitrider in Paris« . Ça, c’est un « gripshift » :

Gripshift, Photo par Armchair, CC BY-SA 3.0

J’aurais aimé croire que le manque de la lettre « f » était une faute de frappe. Mais Mme Ringer le chante avec passion, puis les paroles parlent de crottes dans la rue, exactement comme le mot « shit » en anglais. C’est absolument fait exprès, mais c’est un jeu de mots pas du tout aussi malin qu’ils n’en pensent.

Langue de Molière doit vous quitter pour prendre une douche après avoir même pensé à Jean-Claude Dusse.

Les dicos

Je dois avouer que ce n’est pas la Langue de Molière planifiée. J’avais eu une anecdote sur comment le français commençait à changer comment je parle anglais, mais je ne l’ai pas mise dans mes notes, et ce que je mérite m’est arrivé — je l’ai oubliée. Il y a en fait de nombreuses anecdotes sur ce sujet-là, mais celle-là avait été particulièrement drôle. Ça, je me souviens. Au lieu de cet article, voilà un qui restait dans mes brouillons, à partir d’une conversation avec la blogueuse les2olibrius.

C’est rarement le cas que je peux lire les articles d’autres blogueurs sans un dictionnaire sous la main, et encore plus avec mes livres. Mais après quelques années, j’ai un bonne idée de mon processus pour trouver les traductions. Je commence presque toujours avec Google Traduction. Si ça me donne une réponse assez logique, on est fini. Mais souvent, Google me donne des réponses…moins utiles :

Capture d’écran personnelle

Pour ces moments, j’ai le dictionnaire pour lequel j’ai payé cher :

C’est souvent utile exactement où Google ne l’est pas :

Capture d’écran

Mais ce dictionnaire a aussi ses problèmes pour moi. Étant le dictionnaire Oxford, il a un sens de l’anglais comme il est utilisé sur une petite île par 68 M des (environ) 400 M anglophones natifs dans le monde. Il arrive parfois des moments comme celui-ci, où la « traduction » est aussi inconnue chez moi que le mot français. Quel que « yomp » veuille dire, je ne le connais pas du tout :

Si vous avez l’impression que je suis plus impérialiste quant aux autres anglophones qu’aux francophones, vous n’avez pas tort. (Et merci de vous rappeler la première règle ici.) Au fait, Wikipedia en anglais dit que « yomp » est de l’argot des Royal Marines.

Parfois, je résoudre ces problèmes avec le Trésor de la Langue française ; après tout, c’est mieux d’avoir une explication détaillée :

Capture d’écran

Mais il y a des fois où je sais tout de suite que toutes ces ressources ne serviront à rien. C’est d’où ma conversation avec les2olibrius. Elle est dernièrement tombée amoureuse d’un néologisme, « copinaute » et son synonyme « aminaute ». Je sais au premier regard que je ne vais pas les trouver dans n’importe quel des dictionnaires en haut. Pour ceux-ci, j’ai besoin de spécialistes. Et j’ai deux à recommander.

D’abord, il y a Wiktionary. Quiconque peut l’éditer, et ça peut être un problème. Mais quand on veut chercher un mou à travers de nombreuses langues en même temps, il n’y a rien de mieux, peut-être rien d’autre. Voici un exemple. Light&Smell a parlé d’un « malandrin » dans une chronique. Google m’a donné « malandrine » en anglais. Super-utile, merci les gars. Mais Wiktionary ? Ça me dit qu’il vient de l’italien, puis me donne une explication de l’italien en français. Super-efficace !

Mais pour un néologisme comme « aminaute », Wiktionary n’est pas utile non plus. En ces cas, j’ai le dictionnaire du dernier recours — L’Internaute. Ils ont des collections remarquables d’argot et d’expressions. Mais cette fois, même L’Internaute nous échoue — j’ai dit à les2olibrius que j’y ai trouvé aminaute, et maintenant, ce n’est plus là ! Je suis 100 % certain que c’était là ; je n’aurais pas dit une telle chose sans raison. Bon, c’est pourquoi il faut chercher de nouvelles sources pour les néologismes — même les dictionnaires risquent de changer !

Deux ans d’une erreur

La dernière fois, Langue de Molière a eu l’impression d’avoir énervé beaucoup de monde, parce que ce qu’il a raconté était difficile à croire. Cette semaine, vous pouvez plutôt vous moquer de l’histoire de comment il s’est réveillé un bon jour et a remarqué qu’il avait complètement raté certaines choses bien évidentes.

Commençons avec certains noms d’origine française que l’on peut trouver aux États-Unis. Je connaissais un garçon à l’école, un certain M. Lheureux. Il y avait une manufacture d’équipements pour l’enregistrement de son, Langevin — de nos jours une marque d’une autre manufacture très proche de chez moi, Manley. Il y a un palais de justice dans mon comté dit Lamoreaux. (Palais n’est pas le mot que j’aurais choisi, vu que c’est le tribunal d’affaires familiales, mais laissez tomber.) Ils ne m’ont jamais laissé aucune impression, étant juste des noms étrangers.

Puis après des études, j’ai commencé à remarquer d’autres noms qui avaient tous une curieuse propriété. Dhéry, Lhermitte, Lamoureux. Évidemment, ce sont tous arrivés chez moi à cause des films. Mais pendant 2 ans je pensais qu’il y avait quelque chose qui je ratais. Vous auriez déjà dû le deviner.

Il y a quelques semaines, je me suis réveillé en disant : « Les apostrophes ! Ils ont tous laissé tomber leurs apostrophes ! ». Et hop ! Je me suis tout à coup rendu compte que j’avais des erreurs de prononciation. ([« Beaucoup de » ne s’écrit pas comme « des » — M. Descarottes])

« Mais Justin », vous dites — avec raison, pour être clair — « qui s’en fiche ? Les prononciations ne changent pas ! » Et là, c’est exactement où j’avais tort, en venant de l’anglais.

Chez les linguistes, on parle d’un phénomène dit « reanalysis » (analyser à nouveau). Ça se passe — sans pensée volontaire — quand quelqu’un tout à coup perçoit un mot de façon différente qu’avant, et la prononciation change. C’est comment les anglophones ont fini par changer « comfortable », qui sonnait presque exactement comme le français « confortable » en quelque chose comme « comf-tor-ble ». D’abord, la voyelle au milieu est devenue lâche ; après ça, c’était donc plus facile de laisser tomber une syllable et inverser l’ordre des consonnes pour une prononciation plus facile.

C’est exactement ce qui m’est arrivé, sauf que je l’ai reconnu. Les apostrophes ne sont pas toujours prononcés en anglais, mais quand c’est le cas, il y a une brève pause. Pour ma part, j’ai tendance d’insérer une courte voyelle moyenne centrale où je vois les apostrophes pour « l’ ». C’est la voyelle la plus « neutre ».

Alors, dans ces cas — et sans avoir vraiment entendu les bonnes prononciations — j’avais deviné des prononciations selon les règles anglaises. Chez nous, on a tendance de construire des syllabes plus longues qu’en français, parce que l’on prononce les derniers consonnes. Ignorez ce que Google Traduction vous dira ; beaucoup d’entre nous, dont moi, prononcent « Langevin » en anglais comme s’il y a deux syllabes, « Lange-vin », avec une voyelle qui n’existe pas en français. Presque la même chose avec « Lamoureux », qui est devenu dans ma tête quelque chose comme « LaMOUR-eux ». Le pauvre M. Lhermitte avait reçu un accent où il n’y en avait un, sur la dernière voyelle.

Je ne sais pas pourquoi j’ai tardé aussi longtemps, mais j’ai enfin cherché des exemples sûrs :

C’est pas grand-chose à la fin ; personne ne s’est jamais plaint de moi à cause de ma prononciation d’un tel nom. ([Ils ont plein de meilleures raisons, croyez-moi. — M. Descarottes]) Mais c’est un bon rappel qu’il y a des limites à ce que l’on peut apprendre seulement en lisant.

Un jour, il me faudra vous raconter l’histoire de ma copine de classe au lycée qui a trop bien prononcé un nom. Celle-là n’est vraiment pas assez de matériel pour un article en soi. Mais avant ça, Langue de Molière vous reverra avec une mise à jour sur son niveau en franglais. Ça commence à faire des problèmes !

Les conjugaisons gratuites

Cette semaine, Langue de Molière va probablement emmerder certains lecteurs. Ce n’est vraiment pas mon intention. Disons donc d’abord qu’il y a une différence entre apprendre une chose pour la toute première fois, et apprendre une chose en traduction, où on comprend déjà le sens. Et si cette histoire semble un peu trop fanfaron, sachez au début que j’ai payé cher.

Très peu de monde ne le saviez, mais j’étais gravement malade début 2021, de façon encore pire que ce que je vous ai dit quant à la colonne vertébrale ou le diabète. Je ne veux pas vous faire vomir — disons juste que manger est devenu impossible pour moi sans cachets qui me coûtaient 500 $ le mois. Rien à voir avec le Covid si vous vous le demandiez. Mais à cause de cette maladie, c’était encore plus difficile pour moi à dormir que d’habitude. Alors je me suis mis à la tâche de finir au plus vite mes leçons de Kwiziq (à l’époque plus avancé que Duolingo).

Et il me semblait que vous aviez gardé les trucs les plus faciles jusqu’à la fin ! Qu’il soit dans Duolingo soit dans Kwiziq, on suit des centaines de leçons pour apprendre conjuguer des verbes au présent, au passé composé, et à l’imparfait. Mais voici toutes les leçons pour apprendre le plus-que-parfait :

Ne me croyez pas sur parole qu’elles sont courtes. Voici des liens en direct vers la première et la deuxième — pas besoin d’être abonné. De toute façon, j’ai fini toutes les exercices liées aux deux pendant une nuit.

Mais cette nuit était plus productive que ça. Il n’y a pas beaucoup plus de leçons pour apprendre le conditionnel passé :

J’ai tout fini dans la même nuit. Mais comme je vous ai dit, j’étais malade et c’est à dire dans la douleur. Allez, il n’y a pas trop de leçons pour ce « futur antérieur », hein :

Ouaip, même nuit. Des 100 % pour tous.

Mais je ne veux pas vous donner la mauvaise idée ! ([Beaucoup trop tard, M. Ringard — M. Descarottes]) Je ne suis pas aussi malin que ça. ([D’ACCORD ! J’ai des larmes aux yeux, on est tellement d’accord ! — Mon ex]) C’est plutôt que si on a déjà fait le travail pour apprendre les autres formes, ce ne sont que de nouvelles combinaisons. Où on a un avantage en tant qu’élève d’une deuxième langue, c’est qu’il suffit de dire « le plus-que-parfait veut dire « had » + verbe », « le conditionnel passé est « would have » », et « le futur antérieur est « will have » », et le tour est joué ! Pas besoin de plus d’explications ; j’ai déjà fait le travail, mais ailleurs, en anglais, beaucoup plus tôt.

Par contre, si j’ai dû expliquer en français ce qui signifient ces choses, sans les utiliser, et surtout à un enfant de 5-6 ans…bonne chance ! Je n’arrive même pas à l’imaginer. En plus, je suis sûr que l’enfant moyen n’a autant de mal aux intestins qu’il aimerait mourir. ([Agissez selon vos souhaits la prochaine fois ; je vous soutiendrai ! — Mon ex]) J’ai appris quelque chose, mais disons que je suis ravi que ce soit la seule et unique fois où une telle chose m’est arrivé !

Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine, avec son épiphanie la moins maline possible.