Archives mensuelles : février 2022

Je découvre Renaud

Aujourd’hui, j’ai suivi encore un autre cours de musique avec l’Alliance Française. Cette fois-ci, nous avons parlé de Renaud, et surtout de sa chanson « Mistral gagnant » :

J’étais heureux que la prof nous a donné une liste de vocabulaire, parce que sinon j’aurais été bien perdu. Il y a certains mots qu’aucun logiciel n’enseigne, et les journaux non plus.

Mais je connaissais au moins la plupart des bonbons ! Les Carambar, je les a déjà achetés l’été dernier. J’ai lu sur les Cocos Boer grâce à Génération 80s. Et les roudoudous, je viens de les trouver à myPanier. Franchement, autant que je vous adore…êtes-vous sérieux ? Les roudoudous sont dangereux !

Mais je n’avais aucune chance de connaître les Mistrals gagnants. Ils n’existent pas depuis des décennies. Haribo existe ici, mais le Car en Sac n’est pas vendu. Nous avons un bonbon assez similaire, le Good&Plenty. Je me demande pourquoi il est un si grand fan de la réglisse. Je l’aime, mais pas comme ce monsieur !

De toute façon, quand ses enfants ne sont plus des bébés, on commence à comprendre pourquoi cette chanson reste si populaire. Bien que je n’aie pas grandi avec les mêmes références, la nostalgie, c’est logique. Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est comment une telle voix est devenue aussi populaire. J’adore écouter presque n’importe qui quand on parle français, mais… Nous n’avons pas écouté Molly Malone pendant le cours, mais je l’ai fait après, et j’étais…surpris. Je comprends que c’était plutôt vers la fin de sa carrière, mais surpris quand même.

Mais nous avons écouté deux autres chansons, Fatigué et Amoureux de Paname. J’ai bien aimé cette dernière.

Un ami m’a envoyé celle-ci avant. Avouez-le, vous étiez en train d’écrire un commentaire pour la mentionner vous-mêmes.

D’habitude, j’achète quelque chose des chanteurs que je rencontre grâce à ces cours. Cette fois, je doute que je fasse ça. Mais il reste le cas qu’il faut connaître Renaud pour comprendre la culture française.

Je découvre le Jura

On continue le Tour maintenant avec le 39, le Jura. C’est le département le dix-neuvième moins peuplé, et les habitants se nomment jurassiens. Rien à voir avec Jurassic Park, j’espère. C’est notre troisième séjour en Bourgogne-Franche-Comté.

L’une de leurs deux plus grandes villes s’appelle Dole, ce qui me rend bien confus. La France est la mauvaise place pour pousser les ananas et les bananes (sauf dans l’Outre-mer, bien sûr). Quoi, le nom Dole ne vous parle pas des fruits tropicaux ? Voilà, le plus grand producteur de ces fruits aux États-Unis :

Dole Plantation, Photo par
Robert Linsdell
, CC BY 2.0

Je ne pouvais pas trouver un lien entre James Dole, le fondateur, et la ville française.

De toute façon, on commence à Dole en suivant le circuit du Chat Perché qui nous amène le long du Vieux Dole (2 étoiles Michelin). On est là surtout pour deux choses, la Maison Pasteur, maison natale du Français peut-être le plus connu mondialement, et la Collégiale Notre-Dame (1 étoile). On continue le tour de Louis Pasteur, dans un musée à Arbois, à 34 km de Dole, où il avait son laboratoire. Puis on visite le Musée de la Vigne et du Vin du Jura, dans le Château Pécauld.

On arrive maintenant à la préfecture, Lons-le-Saunier. Cette ville est connue pour deux choses : son spa thermal, et le fromage le plus connu au monde entier, La Vache Qui Rit. Ça fait déjà 39 départements sans même avoir mentionné un bain, alors on visite le spa Lédonia. Après nous avoir rendu présentables, on visite La Maison de La Vache Qui Rit pour suivre lait-volution de la vache. (C’est pas ma blague, mais si j’ai dû la lire, vous ne vous échappez pas non plus.) À l’extérieur de la ville on trouve les deux grands trésors du département. D’abord, le Cirque de Baume (3 étoiles), une reculée près de l’un des Plus Beaux Villages de France, Baume-les-Messieurs. L’autre, c’est les Cascades du Hérisson (3 étoiles), avec trois cascades étoilés eux-mêmes.

L’autre chose que je dois mentionner, c’est qu’il y a beaucoup de stations de ski et « Villages de Neige » dans le Jura. Je ne suis pas le bon guide pour ces activités, mais si vous êtes intéressé par le ski, veuillez consulter les liens ici.

Qui sont les jurassiens les plus connus ? Sans doute, la tête de la liste est Louis Pasteur. On l’adore tellement aux États-Unis qu’on refuse d’importer n’importe quel fromage sans pasteurisation. Peut-être que vous avez entendu parler d’un malletier né à Lavans-sur-Valouse, un certain Louis Vuitton. Les jurassiens sont aussi des skieurs exceptionnels — par conséquent, de nombreux champions olympiques dont Jason Lamy-Chappuis, Anaïs Bescond et Vincent Gauthier-Manuel y sont issus.

Quoi manger dans le Jura ? Il y a de nombreux produits locaux, dont la volaille de Bresse AOC, la saucisse de Morteau IGP, la Cancoillotte, la raclette (bien qu’elle vienne de nombreux lieux), et le Comté (il y a 49 producteurs dans le Jura). Pour des plats principaux, il y a la tourte d’escargot au Comté (merci, mais non), le coq au vin jaune et aux morilles, le soufflé au Comté, et le poulet de Bresse aux écrevisses. En dessert, on y trouve les beignets de fleurs d’acacias, les gaudrioles (un genre de biscuit à la farine de maïs grillé), et la tarte au quemeau, fourrée avec un genre de fromage blanc). Pour boire, il y a 7 vins AOC du Jura, dont le Crémant du Jura, qui est disponible chez moi.

Mon dîner isérois

Pour ce dîner, une amie m’avait dit qu’il fallait que j’aie fait un gratin dauphinois. C’est pas un plat principal, et ça voulait dire que j’ai dû faire 3 choses. J’ai donc choisi un plat principal plutôt simple, la truite grenobloise. Faites-la 30 minutes avant votre gratin est prêt à sortir du four. Quant au dessert, le pain de Modane, j’ai dû le refaire à cause d’une traduction ambiguë. Je suis heureux que je l’ai refait. La première fois n’a pas été un échec, mais il m’a semblé qu’elle manquait assez de structure. La deuxième fois ? C’est devenu l’une des stars du blog !

Je dois cette recette de gratin dauphinois à Isère Attractivité.

Les ingrédients pour le gratin dauphinois :

  • 800 grammes de pommes de terre
  • 25 cl de crème liquide entière
  • 50 cl de lait entier
  • Du sel et du poivre
  • 1 noix de muscade
  • 1 gousse d’ail

Les instructions pour le gratin dauphinois :

  1. Préchauffez votre four à 150°C.
  2. Épluchez et lavez les pommes de terre, puis coupez-les en fines lamelles (ne pas relaver les pommes de terres une fois coupées !)
  1. Faîtes bouillir le lait ; en même temps, frotter le plat énergiquement avec la gousse d’ail puis le beurrer.
  1. Disposez les pommes de terre en étage et égalisez.
  1. Versez le lait et la crème liquide jusqu’à recouvrir les pommes de terres. Assaisonnez à votre convenance.
  1. Enfournez pour une cuisson lente pendant 1 h 30 à 2 h.
  2. L’intérieur doit rester très moelleux (vérifiez de temps en temps avec la pointe du couteau) et la présentation uniformément lisse et dorée. — Le mien était bien moelleux, mais vous pouvez voir — malgré 2 heures au four, il reste des lieux pas dorées. À mon avis, il restait un peu plus liquide que j’aurais préféré.

Je dois aussi la recette de truite grenobloise. J’ai dû couper la recette pour 1 personne — l’originale veut 8. Vous noterez que le citron est coupé en tranches au lieu de dès. J’ai suivi la photo de la recette. Je suis satisfait que c’est quand même bon.

Les ingrédients de la truite grenobloise :

  • 1 truites de 250 grammes
  • De l’huile d’olive
  • 30 grammes de beurre
  • 1 citron, sel, poivre
  • 1 tranches de pain de mie
  • 15 grammes de câpres
  • 10 g de farine
  • Du persil haché

Les instructions de la truite grenobloise :

  1. Peler les citrons à vif puis les tailler en petits dés.
  1. Couper le pain de mie en petits dés. Les faire revenir rapidement dans l‘huile.
  1. Préparer les truites : les fariner et les assaisonner. Les cuire à la poêle avec l‘huile et le beurre — environ 2 minutes le côté avec un si fin filet. Les poser dans le plat de service. Recouvrir avec le pain, le citron et les câpres. Retirer la matière grasse de la poêle.
  1. Mettre le reste de beurre, attendre qu‘il soit mousseux. Le verser sur les truites. — J’étais pas sûr si je devrais mélanger la matière grasse de la poêle avec ce beurre ; j’ai donc choisi de faire fondre du beurre au micro-ondes et le verser sur ma truite.
  1. Saupoudrer de persil haché et servir.

Je dois la recette du pain de Modane à L’Académie du Goût. Je l’ai fait deux fois — la première avec de la farine de ce qu’on appelle « oats » en anglais. C’est l’une de plusieurs significations possibles de « gruau » (ce qui dit la recette originale). La deuxième fois, avec de la farine T65. J’ai fait ça parce que j’ai trouvé que les pains étaient trop fragiles la première fois. Je vous montrerai les photos de la première fois jusqu’au moment où la pâte repose ; c’est pourquoi les couleurs changeront un peu. UTILISEZ la T65. C’est beaucoup mieux !

Les ingrédients du pain de Modane :

Pour la veille :

  • 260g de farine T65
  • 40g de sucre
  • 6g de sel
  • 10g de levure biologique
  • 15g de lait
  • 150g d’œufs
  • 210g de beurre

Pour le jour de fabrication :

  • 50 grammes d’écorces d‘oranges confites
  • 100 grammes de dés de melon confit
  • 20 grammes de zestes de citrons confits

OU

  • 170 grammes de fruits confits mélangés
  • 20 grammes de confiture d’abricots
  • 75 grammes de beurre pommade
  • 75 grammes de sucre semoule
  • 75 grammes de poudre d’amande
  • 75 grammes d’œuf
  • 10 grammes de maïzena
  • 5 grammes de rhum
  • 50 grammes de poudre de noisettes
  • 50 grammes de sucre glace
  • 1 blanc d’œuf

Les instructions du pain de Modane :

La veille :

  1. Mélanger farine, sucre et sel et la levure émiettée dans la cuve du robot avec le lait, et faire tourner, avec le crochet, à basse vitesse.
  1. Battre rapidement les œufs puis en ajouter les deux tiers au mélange. Pétrir deux minutes, toujours à petite vitesse. — Après deux minutes j’ai utilisé une cuillère pour enlever la farine des côtés du bol. Vous pouvez voir dans la 4e photo que c’est pas encore bien mélangé.
  1. Ajouter progressivement le reste des œufs une fois que la pâte se décolle un peu. Augmenter légèrement la vitesse.
  1. Couper le beurre en petits cubes, à incorporer petit à petit. Pétrir encore sept minutes à vitesse moyenne. La pâte doit encore se décoller. — J’ai pétri la pâte à la main pendant 2 minutes à la fin, parce que le crochet rate toujours les côtés du bol.
  1. Transposer alors dans un saladier fariné, filmer au contact et laisser « pousser » deux heures à température ambiante.
  1. Lorsque le pâton a doublé de volume, le dégazer et le rabattre en l’étalant à plat sur une plaque à pâtisserie que vous avez recouverte de papier cuisine ou un tapis en silicone. Filmer au contact, puis réserver une nuit au réfrigérateur.
  1. Mélanger l’ensemble des zestes et écorces à la confiture dans la cuve du robot pendant une trentaine de secondes. — J’ai utilisé le même mélange de fruits confits que dans le fénétra. Souvenez-vous que le mien ne contient pas de pastèque !
  1. Crémer le beurre pommade et le sucre puis ajouter le reste des poudres. Mélanger et incorporer l’œuf et l’alcool. Bien lisser. Mélanger farce et crème d’amande.
  1. Fariner le plan de travail et façonner la pâte sortie du frigo. Former plusieurs boules de forme ovoïde (entre six et dix) pour former les pains. Cette pâte est collante, donc roulez-la dans de la farine avant de l’étaler.
  1. Mettre la farce au milieu, recouvrir de confiture d’abricot et refermer comme un chausson, en faisant une soudure en dessous. Réserver pour laisser pousser.
  1. Mélanger le blanc d’œuf et les poudres jusqu’à obtenir un appareil plutôt épais. — J’ai écrasé les noisettes dans un sac en plastique.
  1. Dorer les pains, puis déposer à leur surface une mince couche de masse aux noisettes. — Je n’ai utilisé que le mélange de noisettes en poudre, sucre glace et blanc d’œuf. Il me semble que les pains ont l’air bon. Pas besoin de les dorer avec un jaune d’œuf.
  1. Faire cuire 30 minutes dans un four à 165°C. Poudrer de sucre glace avant de déguster.

Je vais vous montrer les résultats de la première fois. Je sais que vous serez d’accord que la deuxième est meilleure. Je ne suis pas le meilleur styliste, mais il est important que je fasse toujours mon meilleur effort. Faire moins ne serait pas français.

Les Grosses Têtes à la radio

Je ne suis pas con ([Menteur ! — M. Descarottes ]) et je sais ce qui se passe en Ukraine. Mais une connaissance m’a récemment dit que ce blog est rafraîchissant parce qu’il est optimiste. C’est une lourde responsabilité ! À mon avis, la meilleure chose que je puisse faire en ce moment est de continuer à vous livrer des pépites françaises. Mais permettez-moi une vieille blague soviétique.

C’est M. Abramovitch, un vieux à la retraite qui sort tous les matins dans son café préféré à Moscou pour une tasse et le journal officiel, la Pravda.

Un jour, il demande à la serveuse ses trucs habituels, et elle lui répond, « Désolé, mais le gouvernement est tombé, l’URSS n’existe plus et la Pravda n’est plus publiée. » M. Abramovitch part.

Le lendemain, il demande encore une fois son journal et la serveuse lui répond « Désolé, mais le gouvernement est tombé, l’URSS n’existe plus et la Pravda n’est plus publiée. »

Le troisième jour, il le répète, mais cette fois-ci la serveuse lui dit « Monsieur, je vous connais depuis des années. Vous n’êtes ni stupide ni sourd. Pourquoi me demandez-vous toujours une copie de Pravda ? »

Et M. Abramovitch lui répond « C’est vrai, je vous ai bien compris. Je sais. J’aime juste l’entendre. »

C’est plutôt impressionnant qu’ils passent toute la conversation en français ! (C’est mon côté OSS 117.)

De toute façon, aujourd’hui je n’en pouvais plus en écoutant Cauet à la radio (avec l’aide du streaming, bien sûr). Je l’adore, mais il jouait du rap et je l’écoute pour lui pas pour la musique. J’ai demandé à quelques amis s’ils pouvaient me recommander une chaîne sans musique, pour écouter parler. Et l’une d’entre eux m’a dit de télécharger l’appli RTL.

J’ai déjà écrit des Grosses Têtes, mais je n’avais aucune idée que c’était diffusé à la radio ! En fait, ça existe :

QUELLE CHANCE !

C’est un vrai défi, d’écouter 5-6 personnes qui vous ne reconnaissez pas, parlant en même temps de trucs que vous ne connaissez pas. En effet, exactement ce que je cherchais. Si c’était comme Jeopardy!, où je connais la moitié des bonnes réponses, j’essayerais de jouer au lieu d’écouter. Je partagerai quelques bons moments.

Il y avait une question sur un poète célèbre qui était actif pendant là Seconde Guerre Mondiale. Il y avait des suggestions, certaines meilleures que d’autres : Céline ou Théophile Gautier. La bonne réponse était Paul Valéry. Mais d’abord, une femme a répondu Jean-Jacques Rousseau, et ça a tout arrêté. L’animateur lui a demandé à quoi elle pensait, et elle a répondu ; « Il était célèbre et il était poète. »

Il y avait une question sur la doyenne de la France, une Sœur André (je ne la connaissais pas du tout). Ce clip n’est pas le bon, mais il vient du même esprit, au même sujet. L’animateur a mentionné que la personne était religieuse, et quelqu’un a répondu « Pieuse ou défroquée ? »

J’espère que vous me comprendrez quand je dis à quel point c’est un plaisir de trouver une émission humoristique où un philosophe connu peut être mentionné. Elle vient d’un vrai pays des merveilles.

Bons baisers de Prague

Je comprends enfin pourquoi les Russes agressent tellement l’Ukraine. C’est que M. le Président Poutine avait envie d’être mis en vedette au Canard enchaîné !

Chaque semaine, je commence par lire le numéro en prenant des captures d’écran, et à la fin, je choisis mes préférés. Cette fois-ci, j’ai eu 10, et la moitié traitait de M. Poutine. Je garde strictement ma limite de 4, je dois donc vous conseiller de passer par votre bureau de tabac ou kiosque et lire en quoi la table de Poutine se ressemble à Pinocchio, les prix des carburants, le scandale chez Crédit Suisse de l’argent sale (j’ai DES AVIS chez les Suisses et leurs banques), et l’appli SNCF Connect. On commence avec une belle blague qui relie la France et l’Ukraine :

Je ne savais pas que l’Alsace avait eu une élection sur cette question, et 92 % des votants étaient d’accord. Mais seulement 12 % des alsaciens y ont participé. Et alors ? Créeraient-ils une nouvelle région ? Je ne comprends toujours pas le but. Peut-être que la Corse est le modèle.

Notre deuxième sujet traite de l’un de mes sujets préférés, vos noms. L’un de mes plus grands plaisirs, c’est juste de lire des groupes sur Facebook et de découvrir de nouveaux noms (à moi). Peut-être que ce n’est pas la meilleure façon, mais si vous êtes un Jean-Kevin, il y a toujours ce site pour vous aider. (Moi, je me demande parfois si je devrais utiliser mon deuxième nom, Eliot, avec vous.) En tout cas, c’est ça l’histoire de laquelle ce dessin parle.

Quand j’étais jeune, ma grand-mère paternelle lisait des nouvelles de Maigret (en traduction, bien sûr). J’ai un livre de la collection Tout Maigret, mais il reste un peu trop difficile pour moi. Je comprends que Gérard Depardieu joue dans le rôle maintenant, mais il me semble que c’est mieux accueilli que ce qui dit Le Canard :

Finalement, je n’ai PAS DU TOUT pu résister à cette histoire — je ne le voulais pas ! Il s’avère que dans les années 50s, un journaliste du Canard, Jean Clémentin était aussi espion pour les Tchèques. Ils ont publié un article avec le sous-titre « Bons baisers de Prague ». Comme j’adore la réf !

On finit avec la conversation des canards en haut de la dernière page. C’est un bon calembour !

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

Le Beverly Hills français

Pendant que j’étais toujours au musée, j’ai reçu un SMS d’une amie. Oui, une Française. Je lui ai dit que j’étais à LA et elle m’a répondu que ça la fait rêver. Moi, je pensais au temps où j’y ai été agressé à couteau, et à 3 ans dans le pire appartement de ma vie (avec mon ex futur en plus), et j’ai dit le mauvais truc en réponse. J’ai dit une fois que votre quotidien est mon Disneyland — j’oublie souvent que l’envers est aussi vrai pour beaucoup de monde. Mais moi, je suis aussi grand spécialiste de mettre la pied dans la bouche, comme on dit en anglais (c’est-à-dire « dire le mauvais truc »).

De toute façon, après être sorti du musée, je me suis dit « Qu’est-ce qu’elle aimerait voir ici ? Toi con, tu dois vraiment demander ? Qu’est-ce que TOUT le monde veut voir à LA ? » Alors, je me suis conduit à Beverly Hills, anciennement mon lieu préféré pour passer un bon moment quand j’y habitais.

(Je dois écrire LA. Regardez ce qui se passe à chaque fois où j’écris « Los ». C’est vraiment nul avec tous ces noms espagnols ici.)

J’habitais à LA entre 2005 et 2008. Beaucoup de choses ont changé depuis ce temps-là, mais Rodeo Drive à Beverly Hills reste plus ou moins comme je m’en souviens.

On commencera avec, à mon avis, le carrefour le plus glamour de Californie. Peut-être des États-Unis. C’est Rodeo Drive et Dayton Way. Sur trois des 4 coins, il y a des boutiques françaises — Bréguet, Louis Vuitton, et Van Cleef & Arpels. Comme d’hab, c’est les britanniques qui gâchent une belle chose française — c’est Burberry sur le quatrième coin, avec leur motif de vache rose.

Pensez-vous que l’on marche maintenant le long de la rue ? Non, on tourne le dos pour entrer dans — encore à mon avis — le bâtiment le plus classe de tout Beverly Hills, 2 Rodeo Drive. Je n’ai pas pris photos de toutes les boutiques, mais on va en profiter quand même. Le coin avec Bréguet est l’entrée dans ce bâtiment.

Je voulais vous mener le long de ce chemin parce qu’ici, on peut juste apercevoir à gauche de Tiffany qu’il y a un resto. 208 Rodeo. La nourriture n’est pas la meilleure, mais déjeuner sur leur terrasse, c’est l’une des meilleures choses au monde entier. Pourquoi ? Parce que l’on est en face de l’Hôtel Beverly Wilshire, l’un des meilleurs hôtels à LA. Voulez-vous faire partie des « cool kids » ? C’est l’endroit !

À côté de 208 Rodeo, il y a une parfumerie française, Henry Jacques, pour ceux qui trouvent que Cartier a trop l’air Leclerc. Rien n’est disponible chez eux pour moins qu’environ 600 € la bouteille — de 15 ml. Ne me croyez pas sur parole — voilà leur liste de prix !

Moi, je ne porte que Déclaration de Cartier depuis 2012, 1/10 le prix pour deux fois la quantité.

On descend l’escalier vers Wilshire Boulevard et fait un demi-tour sur Rodeo pour passer Burberry et voir le reste de la rue. Le voisin à côté de Burberry, c’est Dior. En face de Dior, il y a Harry Winston, la bijouterie pour ceux qui trouvent que Tiffany a trop l’air Walmart. On marche sur la rue et passe par Yves Saint-Laurent — l’un de 3 à Beverly Hills — et Moncler.

On n’est pas du tout fini. Un bus à ciel ouvert nous passe en même temps que l’on arrive chez Cartier. Il y a 20 ans, j’espérais que mon ex futur me donnerait cette alliance de Cartier pour notre mariage. Pensez-vous que c’est trop ? C’était beaucoup moins cher à l’époque — mais la sienne ? J’ai des larmes aux yeux en pensant au prix. En face de Cartier, il y a Chanel…

…mais aussi le magasin pour ceux qui trouvent que Louis Vuitton a trop l’air Franprix — Goyard. Ils font les meilleures écuelles pour les animaux de compagnie au monde — mais aussi plein d’autres choses pour les êtres humains.

Il n’y a qu’un magasin de plus que je veux vous montrer sur Rodeo. Je pense à une amie à chaque fois où je passe par l’une de ces boutiques. Vous pouvez deviner pourquoi.

On est maintenant sur Santa Monica Boulevard. Il y a une boulangerie ici, Sprinkles, qui ne fait que des cupcakes. Ils ont peut-être le truc le plus américain pour les vendre (on peut aussi enter dans le magasin, mais vous ne verrez aucun cupcake — tout est caché depuis le début de Covid). C’est une chaîne maintenant, mais cette boulangerie était la première.

On tourne à droite deux fois pour marcher le long Beverly Boulevard. On est presque finis, mais j’ai quelque chose de choquant pour vous montrer. D’abord, si vous avez jamais visité les États-Unis, The Cheesecake Factory vient de Beverly Hills. J’y déjeunais souvent — c’est plein de types qui sont juste serveurs, mais disent qu’ils sont acteurs. C’est pas le truc choquant.

Voilà notre dernier arrêt — « Ladurée by Matthew Kenney ». Voici leur carte. C’est sous licence, mais…beaucoup de la carte est vegan. J’ai commandé deux choses à emporter — un macaron Ispahan, et une pâtisserie Élysée. Je ne veux plus jamais entendre dans une telle boutique « C’est pas vegan. Est-ce OK ? » (En parlant de l’Élysée.) Non, c’est pas « OK » — c’est attendu. Je ne veux pas finir avec une plainte, alors je dirais juste que ça fait semblant d’être Ladurée sans y arriver.

Mais vous pouvez le voir — sans la France, Rodeo Drive ne serait rien !

L’exposition de cinéma

Je vous ai promis un régal, et voilà — aujourd’hui on parlera d’une exposition au Musée d’Art du Comté de Los Angeles (appelé LACMA en anglais). Ça traite de l’histoire du cinéma à Paris de 1850 à 1907 ! Pour ce qui suit, les photos sont de plus haute résolution que normale pour ce blog. Alors, je vous invite à les cliquer pour les examiner de plus près.

Mais avant l’exposition, je déjeunai dans leur resto, Ray’s and Stark Bar, créé par un chef allemand, Joachim Splichal (maintenant à la retraite en France, mais pendant 40 ans aux États-Unis, l’un des meilleurs chefs du pays — et ses meilleurs restos étaient presque tous à la française). Le décor est très années 60s ! Remarquez la façon curieuse de trouver vos ustensiles — il y a un petit tiroir à chaque place. Les pâtes au homard étaient excellentes si un peu trop épicées, mais le pain perdu aux croissants n’était rien de spécial. Si cet article était une « Je critique », je dirais que c’est un « J’y retournerai », mais le rapport qualité prix n’est pas bon.

Avant de passer à l’exposition elle-même, je veux vous montrer un truc fameux à l’extérieur du musée. C’est une « mise en place » appelée « Urban Lights » (Lumières urbaines). Tout le monde qui habite à LA ou ses alentours a une photo de lui-même devant cet œuvre quelque part dans leurs profils de réseaux sociaux. Pas moi avant, mais maintenant, moi aussi (je ne le publierai qu’ici — à mon avis, je ressemble à un Conehead).

On arrive enfin dans l’exposition. « City of Cinema: Paris 1850–1907 » (Cité du cinéma : Paris 1850-1907). Peut-être que vous voudrez écouter la bande-sonore de l’exposition pendant que vous lisez. Et on commence avec le premier clip qu’on voit en entrant dans l’exposition, l’Exposition universelle de Paris de 1900, tourné par Gaumont :

Mais après ça, on rembobine l’horloge quelques décennies pour voir le Paris avant le cinéma. Voilà des tableaux de Mary Cassatt, Berthe Morisot et Gustave Caillebotte :

C’était l’âge des chemins de fer, où personne ne se plaignait de SNCF Connect. J’ai eu des larmes aux yeux parce que moi, je suis parti de Paris à Rouen à la Gare Saint-Lazare. Comme j’aurais aimé y revenir aujourd’hui !

Des affiches pour les performances d’une danseuse américaine, Loïe Fuller, aux Folies Bergère — avant le cinéma, tout le monde assistait aux théâtres :

Peut-être que vous avez entendu parler des colonnes Morris, et que Mme le Maire Hidalgo veut les supprimer de Paris. Voici une photo qui date de 1865 à 1870 (personne n’est sûre) quand elles étaient neuves :

Avenue de l’Observatoire, Charles Marville

Avant le cinéma, il y avait de nombreux trucs pour faire des illusions optiques :

Tout commença à changer avec l’Exposition universelle de 1889 :

Le dôme central de la Galerie des machines, L’Exposition universelle de 1889, Louis Béroud

Vous avez sûrement entendu parler du Musée Grévin. Cette affiche est d’une « exposition de l’exposition » :

Affiche pour le Musée Grévin (1890), Jules Chéret

Savez-vous quel monument a été construit pour cette exposition ? Si vous avez dit « La Dame de Fer », arrêtez de jouer au jeu vidéo Bloodmasque. (Mais dites-moi où vous trouvâtes une copie qui marche toujours.) Si vous avez dit « La Tour Eiffel », veuillez accepter un Bon Point ! La tour est vite devenue le sujet des artistes :

Après l’exposition, les inventions nécessaires pour le développement du cinéma commencèrent à apparaître. Voici une affiche pour la « Théâtre optique » d’Émile Reynaud en 1892 au Musée Grévin :

Affiche du Musée Grévin (1892), Jules Chéret

Et voilà, un clip de l’une de ces « pantomimes lumineuses » :

Un magicien, Georges Meliès, était propriétaire de la théâtre Robert-Houdin.

Meliès vit une démonstration des inventions des frétés Lumière en 1895, surtout la cinématographe :

Cinématographe Lumière de 1895

Meliès s’est rendu compte qu’il pouvait utiliser les mêmes techniques de la scène pour les films, alors il est devenu réalisateur. Ici, on le voit dans son studio à Montreuil en 1897 avec son équipe, en train de peintre un arrière-plam :

Meliès et son équipe, 1897

Voici l’un de ses efforts, Pygmalion et Galatea :

C’est peut-être d’après une nouvelle statue d’Auguste Rodin à l’époque sur le même thème :

Pygmalion et Galatea (1889), Auguste Rodin

C’est avec l’Exposition universelle de 1900 que les films deviennent un grand succès public, parce que l’Ecposition est tournée en même temps que des films jouent dans les salles de l’Exposition. Voilà un clip de l’Exposition, tourné par Gaumont :

C’était peut-être difficile pour les gens de l’époque d’imaginer ce qui arriverait dans l’avenir. Voici des dessins à propos de la vie en 2000, dessinés en 1899 :

Les cinémas remplaçaient vite les vielles théâtres. En 1906, on pourrait aller aux cinémas pour voir beaucoup de nouveaux films :

Et les cinémas eux-mêmes étaient de grands bâtiments :

On finit l’exposition avec un dernier clip de Pathé, aux Halles de Paris en 1913 :

Mais on n’est pas complètement fini. Après l’exposition, je suis allé dans le magasin du musée. Il y avait quelques livres sur la Tour Eiffel et la France de l’époque :

Le livre sur la Tour Eiffel est une reproduction de celui de Gustave Eiffel lui/-meme. L’autre coûte 200 $, et j’ai pris une photo pour que vous puissiez voir sa taille !

Un dernier renseignement. Il y avait un tableau célèbre dans ce musée. Rien à voir avec l’exposition, mais je voulais vous le montrer, avec une preuve que la photo est la mienne :

Le film raté

Ce soir, j’allais voir mon film habituel, mais mes voisins méchants avaient une surprise. Ils faisaient la fête toute la nuit à fort volume. Et les cris étaient pleins de vulgarité. Je ne porte plainte contre un voisin aux propriétaires à cause de son depuis dix ans. Mais moi, j’en avais eu marre, et j’ai tourné une petite vidéo devant leur porte. On peut voir leur numéro et l’heure, et entendre autant de gros mots que l’enfant bâtard de Jul et de Maître Gims. Alors, pas de film cette semaine. MAIS…

Demain j’aurai un régal pour vous à propos du cinéma français. Ce sera l’un des trucs les plus spectaculaires que j’ai trouvé, et j’ai dû patienter pour avoir le droit de le partager. Je le dois au groupe privé de France with Véro sur Facebook.

Au fait, à propos du mot bâtard, saviez-vous qu’il y a un animateur sur la radio aux États-Unis, où son vrai nom est Dan Le Batard ? Il le porte fièrement et travaille dur pour le mériter. Mais sa famille est d’origine cubaine. (Au fait)2, il y a une relation curieuse entre la communauté cubaine ici et la France. Il y a une petite chaîne de restos à Los Angeles appelée Versailles, et un autre resto, pas lié à ceux de LA, à Miami. Je crois que ceux proche de chez moi ont copié celui de Miami, mais je ne sais pas pourquoi les cubains sont de si grands fans du nom Versailles. C’est juste un petit renseignement intéressant. De toute façon, à demain !

Je découvre l’Isère

On continue maintenant avec le 38, l’Isère. C’est le département le seizième plus peuplé, et les habitants se nomment isérois. C’est notre sixième séjour en Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour vous livrer la meilleure expérience, j’ai dû acheter quelque chose. De rien.

L’Isère fait partie de l’ancienne région du Dauphiné, nommé pour les comtes d’Albon, appelés les dauphins d’après leurs armoiries héraldiques. Aujourd’hui, la préfecture de Grenoble est la siège d’un journal régional, Le Dauphiné libéré. Le reste du monde connaît le Dauphiné pour deux choses — Les Aventures de Huckleberry Finn, parce que même en anglais, on connaît les princes français sous le nom de dauphin, et le gratin dauphinois, un plat mondialement connu.

On commence à la ville de Vienne, à l’ouest du département. Souvenez-vous de notre dîner calvadosien, avec le gâteau Marjolaine ? On est chez Fernand Point ici, et son ancien restaurant, La Pyramide (2 étoiles Michelin) ! Pas de question où on va dîner ! Peut-être qu’on veut voir aussi la pyramide elle-même, un truc romain qui a duré jusqu’à nos jours. Mais avant, on visitera la Cathédrale Saint-Maurice (2 étoiles), construit du XIIe à XVIe siècle, où on trouve de nombreuses sculptures romanes et gothiques. Puis on visite le Temple d’Augustine et de Livie (2 étoiles), un temple romain érigé au propos que les hommes politiques sont en fait des dieux. Rien n’a changé en 2000 ans, même si ma petite chapelle Saint-Castex est décorée avec des fresques du Canard enchaîné. On finit avec le Jardin archéologique de Cybèle, les restes de l’ancienne ville gallo-romaine. Finalement, à table !

On passe maintenant dans les Alpes. Je trouve la géographie de cette région passionnante — tout ce que l’on va voir est dans une grande vallée qui relie la Métropole de Lyon à l’Isère, puis la Savoie. C’est facile à voir comme c’est difficile à envahir la France à travers des Alpes.

Capture d’écran de Google Maps, ©️Google

Mais avant d’entrer dans la vallée, on visitera le village de Pont-en-Royans et le Parc régional naturel du Vercors (3 étoiles). Les « maisons suspendues » doivent être vues pour y croire. (C’est difficile à écrire ça en sachant que je n’ai aucune idée si ça m’arrivera.) Peut-être que l’on peut faire une comparaison avec Positano en Italie. Au-dessus du village, il y a le Massif du Vercors (3 étoiles), un plateau plein de gorges, de forêts et de pâturages. Le Massif a aussi une histoire tragique — en juillet 1944, les Allemands (et leurs collabos honteux) y ont massacré 201 civils en se battant contre le Maquis.

Grenoble et ses alentours sont spectaculaires. On commence par prendre le téléphérique vers le Fort de la Bastille (3 étoiles) — rien à voir avec la Révolution, il date du XIXe siècle — où on trouve un musée militaire, un centre d’art, et LA meilleure vue de toute l’Isère. Puis on descend de la montagne pour visiter le Musée de Grenoble (3 étoiles), avec des collections d’art ancien, moderne, graphique, et de l’Antiquité. On est passés par Le Vercors sans visiter les villages détruits, parce qu’ils sont en Drôme, mais on ne ratera pas le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère (1 étoile). Ne vous plaignez pas de moi — c’est gratuit et c’est important. Puis, on sort aux alentours de Grenoble pour visiter le Domaine de Vizille (pas mentionné dans le Guide Vert ?!?), un ancien château devenu un musée de la Révolution avec un parc de 100 hectares.

On est presque finis. Au nord de Grenoble, on trouve Saint-Pierre-de-Chartreuse et la Monastère de la Grande Chartreuse. On n’a pas le droit d’entrer dans la monastère, qui fonctionne toujours, mais on peut se balader au long des bâtiments et visiter leur musée. Le film « Les Justin font du ski » ne sera jamais tourné, mais pour ceux qui aiment skier, il faut absolument visiter l’Alpe d’Huez et sa station de ski. (Moi, j’y serai juste pour le chocolat chaud.) FINALEMENT (désolé), on visite un autre grand parc, le Parc national des Écrins. Ce dernier est ÉNORME et comprend une quarantaine de communes et plus de 740 km de sentiers — je vous conseille de rechercher des sites selon vos goûts.

Qui sont les isérois les plus connus ? Il faut commencer avec l’écrivain Stendhal (j’ai lu Le Rouge et le Noir à l’université, en traduction, bien sûr). Il y a aussi Michel Fugain, la star de mon premier cours de musique avec l’Alliance Française, l’égyptologue Jean-François Champollion, mon cauchemar à l’université le mathématicien Joseph Fourier, le pire père de l’histoire française Jean-Jacques Rousseau, le grand chef Fernand Point, la star dans un second rôle du Canard enchaîné Olivier Véran, et le compositeur Olivier Messaien y grandi.

Quoi manger en Isère ? On a déjà mentionné le gratin dauphinois. Il y a d’autres plats traditionnels, comme les ravioles du Dauphin (surnommés le plat national dauphinois) et la tourte de la Matheysine, une tourte à la viande. L’un des livres les plus importants dans l’histoire de la cuisine française, Ma gastronomie, est l’œuvre de Fernand Point. La liqueur Chartreuse vient de la monastère, parmi d’autres produits locaux comme les noix de Grenoble AOC et le fromage Saint-Marcellin. En dessert, on y trouve le gâteau aux noix, la bugne, et la pogne de Saint-Genix, fait avec les pralines roses de leurs voisins lyonnais. Je note que leur site de tourisme a une collection impressionnante de recettes modernes — c’est en dehors de notre mission, mais c’est intéressant quand même. Tout ça, c’est-à-dire que l’on mangera bien en Isère !

Je perds mon meilleur outil

J’ai du mal avec le prochain « Je découvre », je vais donc vous dire ce qui se passe. Vous allez remarquer que quelque chose disparaît. Le site ViaMichelin a enlevé les recommandations du Guide Vert. Sacré Bibendum ! Alors, plus d’étoiles, hélas.

Mais c’est pire que juste des centaines de liens qui ne fonctionnent plus sur ce site (une amie me l’a mentionné). Quand on ne connaît pas trop la géographie, on a besoin des sources pour s’orienter. Sinon, ce que j’ai écrit (et déjà supprimé) arrive :

Moi : En Isère, il y a une ville appelée Vienne. Et le site principal du département n’est pas organisé par ville. Je chercherai donc « Vienne tourisme ».

Site web de tourisme en Vienne : Moi, voilà !

Moi, pas trop malin : Ah-ha ! On commence donc avec l’Abbaye de Saint-Savin et ses fresques du Moyen-Âge. (C’est dans le 86, pas le 38.)

En fait, je me suis rendu compte que je me suis trompé de Vienne quand j’ai commencé à planifier l’itinéraire. C’est un aperçu de ma méthode : je commence par chercher les plus grandes communes sur Wikipédia, je cherche les sites touristiques et ViaMichelin pour des idées, puis j’en mets toutes sur une carte pour trouver le bon ordre. Et cette fois, quand j’ai vu qu’il y avait plusieurs sites trop près de la Normandie… c’était gênant. Mais aussi drôle. Mais gênant.

C’est moins drôle que ViaMichelin est maintenant plein de liens brisés. Anciennement — c’est-à-dire jusqu’à la semaine dernière — on pouvait chercher le Guide Vert avec le petit château :

Ne me croyez pas sur parole : cliquez-le vous-même. Voici ce qui arrive :

C’était TRÈS utile d’avoir un site qui me disait exactement où j’étais. Sinon, je me trompais comme avec Valrhona. Hélas, c’est pas ma seule erreur avec l’Isère, et je sais maintenant qu’il y avait au moins une chose en Savoie dans mon article. Je dois tout revérifier, et c’est pourquoi vous ne lisez pas « Je découvre l’Isère » en ce moment.

J’ajouterais juste que le Guide Rouge reste disponible gratuit en ligne. Si c’est une question d’argent, la différence n’a aucun sens.