Archives mensuelles : février 2023

Je découvre le Puy-de-Dôme

On continue maintenant le Tour avec le 63, le Puy-de-Dôme. C’est le département le trente-huitième plus peuplé et les habitants se nomment puydômois. C’est notre neuvième séjour en Auvergne-Rhône-Alpes, mais ça fait belle lurette depuis le dernier, la Haute-Loire (43) !

Pour moi, le nom Clermont-Ferrand a toujours été le plus séduisant en France — malgré le fait que je n’en savais rien jusqu’à ce moment ! Ça vient du latin « Clarus Mons », puis « clair mont ». Ai-je mentionné que ma fac était à Claremont, Californie, à côté de Montclair ? Je me sens comme toute ma vie m’amène à ce point. Quant au nom Puy-de-Dôme, merci de ne pas le confondre avec le Puy de Dôme, sans traits d’union, qui est un volcan. Dans la langue de clarté, même les traits d’union ont des significations ! (Je vis pour ces moments.)

Alors, commençons à Clermont-Ferrand, la préfecture. On va prendre la balade la plus étoilée du blog, à partir du Vieux Clermont (2 étoiles Michelin). Là, on passera par la Place de Jaude (1 étoile), la place centrale de la ville, et la Rue des Gras (1 étoile), où cette dernière nous amène jusqu’à la Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption (2 étoiles), du XIIIe siècle, construit en pierre noire de Volvic, avec de nombreux vitraux de l’époque.

On continue vers la Basilique Notre-Dame-du-Port (3 étoiles), qui fait partie des chemins de Saint-Jacques, avec un chœur et quatre chapelles décorés avec des chapiteaux extraordinaires, des tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles, et des vitraux du XIXe siècle. Finalement, on arrive à L’Aventure Michelin (2 étoiles) pour rendre hommage à notre ami Bibendum (bien moins effrayant de nos jours qu’au début) et faire le parcours d’un musée avec presque 140 ans de produits et de pubs Michelin, dont des avions. Il y a 29 restos à Clermont-Ferrand recommandés par leur guide. Si les enfants s’ennuient, amenez-les à l’Académie des Jedis Auvergnat — vous pensez que c’est une blague, mais voici la vidéo de l’INA. Je ne vous mens jamais sur la France, car la réalité est trop intéressante !

Puy Puis, on quitte Clermont-Ferrand pour le village d’Orcines, d’où on peut prendre le Panoramique des Dômes, un train au sommet du Puy de Dôme (3 étoiles), le plus grand volcan de la Chaîne des Puy (3 étoiles), 80 volcans éteints qui s’étirent sur environ 40 kilomètres. Très proche, on trouve le parc d’attractions Vulcania (2 étoiles), où il y a des spectacles et expositions scientifiques sur les volcans ainsi que des montagnes russes. Au village d’Orcival (2 étoiles), un peu au sud, on trouve sa Basilique Notre-Dame-des-Fers (2 étoiles), une basilique du XIIe siècle avec une statue de la Vierge du VIe siècle derrière l’autel. Plus au sud, à Issoire (2 étoiles), on trouve l’Abbatiale Saint-Austremoine (2 étoiles) pour sa fresque du Jugement dernier, et la Tour de l’Horloge (1 étoile), avec une vue panoramique sur la ville.

Au nord-est d’Issoire, on passe par Saint-Gervais-sous-Meymont et son parc naturel Livradois-Forez (1 étoile). Au bord de la Haute-Loire, il y a de belles vues panoramiques des volcans et les forêts qui y poussent. Le parc s’étend jusqu’aux Monts du Forez, que l’on a déjà visité en Loire.

Parc de Livradois-Forez, Photo par JulienChabal, CC BY-SA 3.0

De Saint-Gervais, au nord on trouve la statue la plus inhabituelle de France, mais malheureusement, il n’y a pas de photo gratuite en ligne — la statue de Goldorak à Thiers. Mais je peux lier cette vidéo de sa construction !

Notre prochain arrêt est à Riom, au nord de Clermont-Ferrand. Ici, on trouve le musée régional d’Auvergne (fermé l’hiver, 1 étoile), où « A travers plus de 4 000 objets, on découvre l’Auvergne rurale du XIXe siècle mais aussi un territoire et ses habitants aujourd’hui. » Les collections comprennent des instruments aratoires, des costumes et d’autres objets de la vie quotidienne auvergnate. On finit à Volvic pour visiter le parc de la source de la fameuse eau et aussi le château de Tournoël (juillet et août seulement, 2 étoiles), château-fort du Xe siècle. Maintenant ruiné, il reste un donjon carré et des vues exceptionnelles.

Qui sont les personnages les plus connus du Puy-de-Dôme ? En première place, je dois mettre le philosophe et mathématicien Blaise Pascal (on parlera de sa seule erreur plus tard), né à Clermont-Ferrand, ainsi que l’industriel avec le nom le plus cité sur ce blog, Édouard Michelin. Odile Deray Chantal Lauby y a grandi. Héros du blog pour son rôle de Slimane dans Les Aventures de Rabbi Jacob, Claude Giraud, est né à Chamalières, où le célèbre connaisseur de diamants, Valéry Giscard d’Estaing, était maire. Le prêtre et paléontologue Pierre Teilhard de Chardin est né à Orcines. L’actrice Audrey Tautou, connue mondialement pour avoir joué Amélie Poulain, est née à Beaumont.

Quoi manger dans le Puy-de-Dôme ? Il y a 3 fromages AOP fabriqués là-bas : le Saint-Nectaire, le Bleu d’Auvergne, et la Fourme d’Ambert, Les plats principaux sont généralement partagés avec leurs voisins auvergnats, comme la truffade (des pommes de terre cuites avec du fromage tomme de Cantal), la pintade aux lentilles, et le coq au vin auvergnat. En dessert, on trouve les célèbres pâtes de fruit d’Auvergne, originalement de Clermont, et la pompe aux pommes, ce qu’on a déjà fait en Loire. Pour boire, il y a 5 vins reconnus AOC sous l’appellation Côtes d’Auvergne, ainsi que l’eau Volvic.

Épisode 50 — à la friterie avec les Grands Anciens

Tout d’abord, je dois vous dire que je m’inquiète pour la santé dentaire de la France. Après l’histoire de pourquoi j’ai fait le fondant baulois pour ma fille, j’ai reçu plus de plaintes de mal aux dents d’autres que jamais dans la vie ! Vu que les frais de livraison sont prohibitifs, consultez Docteur Péla, qui peut vous aider par Chronopost.

Aujourd’hui, cette balado a dépassé un jalon, juste deux semaines avant son anniversaire, 8 000 lectures !

Pourtant, j’ai toujours presque aucune idée de qui l’écoute et pourquoi ! (Sauf pour leur distribution géographique.) Si vous n’êtes pas un lecteur du blog régulier, merci de vous présenter dans les commentaires — j’aimerais tellement apprendre comment vous êtes arrivé chez moi. Et surtout si vous l’écoutez de Visalia — la curiosité sur les statistiques de cette ville californienne me tue. Après Los Angeles et Elbe-en-Irvine, il y a plus d’auditeurs américains là-bas que partout ailleurs !

Après deux ans de paresse, j’ai finalement complètement mis à jour mon compte Instagram. J’ai ajouté une belle soixantaine de photos, la moitié du Tour des départements ainsi que quelques autres desserts. Malheureusement, après 2 ans et demi, il y a 3 véritables abonnés et une douzaine d’arnaqueurs. Il faudrait désormais être plus facile à maintenir. Mais comment le grandir ? J’ai pas envie de produire des « stories » élaborées.

Je veux prendre l’opportunité à l’avance pour remercier une chère amie qui me connaît depuis presque 3 ans pour de l’aide avec le prochain « C’est le 1er ». Ma fille a préparé une surprise pour vous, et en est justement fière, mais je voulais vérifier que ses choix seraient reçus de la bonne façon. Nous étions nous deux d’accord de demander à F. son avis. Tout le monde devrait avoir une amie comme ça, quelqu’un de bon sens qui a toujours un bon jugement.

Notre blague de la semaine traite de deux anciens présidents de la République. J’ai un peu de peur que certains m’en voudront, parce que je reste étranger, alors j’ai hâte d’ajouter que je l’ai lu sur Quora, écrit par un citoyen. Nos articles sont :

Il y a aussi Mon dîner pas-de-calaisien, d’après le style d’une friterie calaisienne, avec le welsh, les frites, et la tarte à la bière, et Le fondant baulois de Péla, un excellent dessert selon une recette de l’une de nos pâtissières préférées.

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Le fondant baulois de Péla

Hier, ma fille se plaignait après un rendez-vous chez l’orthodontiste. « J’ai mal à la bouche à cause de mon appareil dentaire ». Je lui ai répondu « Alors, je te ferai un fondant ou un moelleux, et tu ne devras pas trop travailler, ma pauvre. » Et voilà, je connaissais juste la bonne chose grâce à Péla, le fondant baulois. Vous n’aurez pas besoin d’aller chez l’orthodontiste pour profiter de ce gâteau au chocolat et au caramel au beurre salé.

Il nous faudra d’abord préparer un caramel au beurre salé. Je ne garde pas de beurre salé à la maison, alors j’ai utilisé du beurre doux d’Isigny-Sainte-Mère, avec du sel de Camargue (vu ici). Voici le sien :

Les ingrédients pour le caramel au beurre salé :

  • 100 grammes de sucre en poudre
  • 40 grammes de beurre demi-sel
  • 20 cl de crème liquide entière

Les instructions du caramel au beurre salé :

  1. Mettre du sucre dans une casserole.
  1. Sur un feu doux, faire fondre le sucre. Ne le touchez pas. Ouais, ça va prendre du temps.
  1. Ajouter le beurre (et sel, si besoin) et mélanger bien.
  1. Ajouter aussi la crème liquide. Si le sucre et beurre se ramassent et deviennent dur, ne vous inquiétez pas, mais continuer de remuer sans cesse, pendant 5 minutes de plus.
  1. Si vous avez un pot en verre, y mettre le caramel. Sinon, choisissez un bol où le caramel ne collera pas trop. Croyez-moi, j’ai de l’expérience avec ça. J’ai séparé mon caramel dans deux bols : 30 grammes pour la suite, et le reste dans un autre bol.
  1. Laisser le reste refroidir au frigo. Gardez les 30 grammes à température ambiante.

Encore une fois, pour le gáteau, au lieu de beurre salé, j’ai utilisé du beurre doux avec du sel de Camargue. Les barres de chocolat Ghirardelli pèsent 113 grammes alors que celles de Lindt ne pèsent que 100 grammes, alors il y a un peu plus de chocolat noir qu’au lait dans mon gâteau.

Les ingrédients pour le gâteau :

  • 200 grammes de beurre demi-sel
  • 100 grammes de chocolat au lait pâtissier
  • 100 grammes de chocolat noir 66% pâtissier
  • 5 œufs 
  • 180 grammes de cassonade
  • 30 grammes de caramel beurre salé
  • 20 grammes de farine

Les instructions du gâteau :

  1. Préchauffer le four à 210°C.
  2. Couper le beurre et le chocolat en morceaux.
  1. Dans un bain-marie, faire fondre le beurre (et sel si besoin) avec les deux chocolats.
  1. Verser le caramel au beurre salé dans le mélange et remuer bien.
  1. Dans le bol d’un robot, fouetter la cassonade avec les œufs. Le volume devrait doubler.
  1. Verser le beurre et chocolat dans les œufs et mélanger bien.
  1. Verser la farine et répéter.
  1. Recouvrir l’intérieur d’un moule à charnière de parchemin. Le mien fait 22 cm de large, plus grand que le 20 cm de celui de Péla, alors mon gâteau est plus fin. Y verser la pâte.
  1. Enfourner et cuire pour 5 minutes à 210°C. Après ce temps, baisser le feu jusqu’à 120°C. Continuer de faire cuire pendant 35 minutes de plus.
  2. Laisser refroidir sur le comptoir pendant 20 minutes, puis laisser reposer au frigo pendant 2 heures. Démouler va être marrant, car le gâteau est délicat. J’ai fini par retirer les bords du parchemin, verser le gâteau à l’envers sur une assiette, enlever le parchemin, et finalement, verser le gâteau à l’envers une fois de plus avec l’aide d’une deuxième assiette.
  1. Servir finalement. C’est un TLBM après tout ce travail ! (Tu L’as Bien Mérité) Ces deux photos sont à haute résolution.

Les pertes folles

Si vous vous souvenez de mon article sur La banque de l’Inspecteur Gadget, vous savez que je ne suis pas grand fan des crypto-monnaies. N’importe qui peut contrôler des milliards et beaucoup de monde le font. Et j’ai écrit ça avant Three Arrows, Genesis, et le pire de tous, FTX et Sam Bankman-Fried. Cette semaine, c’est devenu beaucoup plus personnel pour moi, parce que mon meilleur ami — que je connais depuis presque trois décennies — a été cambriolé. Il n’aimerait pas que je partage l’histoire, mais je suis en colère contre ce monde d’arnaqueurs.

Combinaison de : Logo d’Ethereum, Photo par GitR0n1n, Domaine public et Panneau interdit, Photo par Copyleft, Domaine public

Avant d’écrire cet article, j’ai recherché les chèques français pour être sûr que nos systèmes bancaires n’ont pas de différences importantes. Les seules différences que j’ai trouvées ? Vous utilisez 12 chiffres pour les codes interbancaires contre nos 9, et vous utilisez jusqu’à 7 chiffres pour le numéro — on voit souvent seulement 3-4 chiffres ici. Il me semble que c’est tout. Je doute que vous ayez peur que si vous écrivez un chèque, le destinataire puisse vider votre compte avec seulement ces infos.

Je mentionne les chèques parce que cette histoire est un bel exemple de comment la cryptographie n’a rien à voir avec la sécurité. Le grand mensonge est que c’est en quelque sorte différente et plus sûr que ce qui fait votre banque. D’accord, c’est différent, mais c’est pas sécurisé du tout. J’explique :

Quand vous voulez vendre un « NFT » (les images bêtes de singes), il arrive souvent que vous le vend directement à l’acheteur, sans un échange ou une banque entre vous. Après tout, c’est pour ça que les fans veulent un système « décentralisé », étant des je-sais-touts qui savent que les banques ne font rien que vous facturer des frais inutiles. Mais ce qui n’arrive jamais chez les banques, c’est qu’il faut donner des droits d’accès à votre « portefeuille numérique » à l’autre personne pour l’échange et lui faire confiance pour ne pas être voleur. Et chez les banques, on peut facilement annuler une transaction si quelque chose ne va pas. Tout la conception des crypto-monnaies est de rendre les transactions définitives et impossible d’annuler à moins que les deux parties ne soient d’accord.

Alors, mon ami a vendu un NFT à un inconnu, et ce type a utilisé le droit d’accès au portefeuille numérique de mon ami pour le vider complètement. Le FBI ne s’intéresse pas au problème car il n’y a pas de vraies infos sur l’autre partie, et la police n’a aucun droit de la poursuivre car c’est presque certainement un arnaqueur à l’étranger. C’est un crime parfait, presque sans risque, car les forces de l’ordre s’en fichent. Faites comme vous voulez.

La pire chose ? Mon ami se blâme, car il croit aux propos de cette communauté, que les pertes sont toujours la faute de l’utilisateur, que c’est toujours à cause de son propre manque de recherche. C’est une philosophie très commode, car elle excuse non pas seulement les criminels, mais aussi la conception toute pourrie du système, qui rend les contrôles des banques impossibles.

Personne n’est grand fan des banquiers, et au-delà de mon rêve bizarre d’avoir un compte chez Monte dei Paschi de Siena (la plus vieille banque au monde), ça me comprend. Mais en fait, cette situation est exactement celle contre laquelle elles prémunissent. Si vous ne retenez qu’une chose de ce blog, que ce soit comment faire des religieuses, car elles sont délicieuses. Mais si vous retenez deux choses, merci de vous souvenir de ce qui est arrivé à mon ami avant de prendre un tel risque.

Mon dîner pas-de-calaisien

Vous deviez savoir que j’allais faire quelque chose à l’honneur des friteries après en avoir parlé pendant notre exploration du Pas-de-Calais. Mais je dois vous dire, j’ai cherché le menu de la Friterie hersinoise, et j’ai eu peur. Il n’y aura JAMAIS un hamburger sur la carte ici (je les aime, mais c’est pas français). Puis j’ai fait mes devoirs sur le « welsh », et voilà — je vous présente le welsh complet aux frites et la tarte à la bière.

J’avoue que je suis toujours perplexe. Le welsh est connu chez moi, au point où on pouvait trouver une version surgelée dans nos supermarchés (je viens d’apprendre que c’est discontinué après des décennies). C’est surprenant de trouver un si britannique plat devenu typiquement français. Mais il me semble que la cuisine des friteries est le bon choix pour ce département, exactement comme la cuisine des kiosques de l’Estaque pour les Bouches-du-Rhône.

On va commencer avec les frites, parce que on peut préparer le welsh pendant que les frites baignent dans de la graisse chaude. Je dois la recette des frites façon belge (car on est en Flandre française) au blog Papilles et Pupilles. À son tour, elle la doit au Musée des Frites à Bruxelles. Mes pommes de terre sont des Russet, mieux pour cuire dans un four que frire, mais il n’y a plus un grand choix de variétés ici. Vous devriez utiliser des Caesar ou des Bintje.

Au fait, c’est la seule fois où je préparerai cette recette des frites aux États-Unis. La graisse m’a coûté autant que le reste de ce repas. C’est moins authentique, mais de l’huile de cacahuète pour moi au futur.

Les ingrédients pour les frites (2 personnes) :

  • Environ 300 grammes de graisse de bœuf
  • 350-400 grammes de pommes de terre

Les instructions pour les frites :

  1. Mettre « Ça plane pour moi » et « The Sound of C » à la radio, car on va cuisiner à la belge. Si vous avez mes voisins, appuyer sur le bouton de répétition, hausser le volume et vous mettre des boules Quies.
  2. Mettre la graisse de bœuf dans une grande casserole. Chauffer à 130-140°C.
  1. Pendant ce temps-là, éplucher et couper les pommes de terre, puis laver, égoutter et sécher les frites.
  1. Faire cuire dans la graisse pendant 6 minutes. Attention : la température baissera dès que les frites sont mises dans la casserole. J’ai utilisé des pinces pour les retirer de l’huile.
  1. Laisser reposer les frites pendant 10 minutes. Augmenter la température pour qu’elle hausse jusqu’à 165°C-170°C.
  2. Faire cuire une deuxième fois, 1 1/2 – 3 minutes, jusqu’à ce que les frites soient dorées.
  1. Sécher avec une serviette en papier, saler, et réserver au chaud jusqu’à ce que le welsh soit prêt.

Je dois la recette du welsh complet au site Cuisine AZ. Mon fromage, le cheddar Tillamook, est la meilleure marque que vous allez trouver dans le rayon moins cher de fromages. (Les fromages chers sont typiquement ailleurs dans nos marchés.) La bière est Hoegaarden, car il m’en reste plusieurs. Quant au pain…([Dites-leur !])…euh…([DITES-LEUR !])…c’est-de-la-brioche-de-chez-Walmart-OK !?!

Les ingrédients pour le welsh complet (2 personnes) :

  • 200 grammes de cheddar
  • 2 œufs
  • 2 tranches de pain (pain de campagne ou pain de mie)
  • 2 tranches de jambon blanc
  • 1 cuillère à soupe de moutarde forte ou moutarde à l’ancienne
  • 5 cl de bière blonde
  • Du poivre

Les ingrédients pour le welsh complet :

  1. Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). Dans un plat rectangulaire, déposer les tranches de pain. Mettre une tranche de jambon au-dessus de chacune.
  1. Râper le cheddar dans un robot puis le faire fondre dans une casserole sur un feu très doux.
  1. Remuer avec une cuillère en bois. Quand le fromage fondu est bien liquide, ajouter la bière blonde.
  1. Mélanger jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Ajouter la moutarde puis mélanger encore une fois. Verser le tout sur les tranches de pain couvertes de jambon.
  1. Enfourner le welsh complet pendant 10 minutes. Pendant ce temps, faire cuire les œufs au plat — je le fais avec un peu d’huile d’olive et un ramequin pour transférer l’œuf dans la poêle.
  1. Retirer les welsh du four. Avec une spatule, déposer un œuf au-dessus de chaque welsh. Poivrer et servir avec des frites.

En dessert, nous avons la tarte à la bière, un régal inattendu. J’ai trouvé cette recette il y a longtemps, mais j’ai tout de suite su qu’elle serait mon dessert, car elle est inhabituelle. L’alcool disparaîtra pendant la cuisson, et le goût et la texture sont comme rien d’autre. Je la dois à The Good Life France, blogueuse britannique qui habite dans le Pas-de-Calais. Elle la doit à une voisine âgée qui l’a reçue de sa grand-mère, et il n’y a aucune origine plus Coup de Foudre que ça. Vive les mamies !

Sauf pour la pâte sucrée. Utilisez ce qui marche pour vous. Chez moi, c’est la pâte sucrée de Pierre Hermé.

Les ingrédients pour la tarte à bière, moule à tarte de 23 cm :

  • 1/3 recette de pâte sucrée de Pierre Hermé (environ 340 grammes)
  • 250 ml de bière blonde (encore une fois Hoegaarden chez moi)
  • 200 grammes de sucre roux ou vergeoise
  • 3 œufs
  • 35 grammes de beurre doux
  • De la cannelle (facultatif)

Les instructions pour la tarte à la bière :

  1. Étaler votre pâte, la mettre dans le moule à tarte, réparer si besoin, et piquer avec une fourchette. Parsemer avec un peu de sucre roux.
  1. Préchauffer le four à 210°C.
  2. Dans un saladier, mélanger les œufs et le reste du sucre roux. Ajouter la bière en mélangeant. Ajouter la cannelle si désiré. (Ce l’était.)
  1. Verser l’appareil dans le moule à tarte. Couper le beurre en petits dès et les parsemer au-dessus de l’appareil. Ne soyez pas con qui doit ouvrir le four pour ajouter le beurre après avoir oublié cette étape.
  1. Faire cuire pendant 35 minutes ou jusqu’à ce que l’appareil soit ferme.
  2. On peut la servir tiède, mais la tarte sera chaude. Laissez refroidir environ 20 minutes avant de démouler.

J’étais CHOQUÉ quand ma fille m’a demandé si elle pouvait goûter la tarte, la petite prohibitionniste. Mais elle l’adore. Moi aussi. C’est l’un des moments pour lesquels il faut rechercher toute la France !

L’Ombre de Nyarlathotep

Ça fait assez longtemps depuis la dernière fois où on a parlé des Chroniques Occultes de Guy-Roger Duvert. Rappelez-vous de L’Appel d’Am-Heh et Les Disparus d’Arkham si besoin.

D’abord, je vous dirai que je suis largement d’accord avec les avis de Light&Smell et Les Crins du Barde. J’ai énormément profité de ce livre et je le recommande sans hésitation. Mais cette fois, j’ai quelques plaintes ainsi que mes louanges habituelles. Néanmoins, commençons avec les points forts.

L’une des choses que j’adore la plus chez M. Duvert, c’est qu’il y a de la réalité dans ses contes. Au début, on entend parler d’un certain Bhagwant Das, ancien roi du Rajasthan au XVIe siècle. Il était réel, ainsi que le village de Canning, d’où nos héros se lancent dans une expédition. Hew Draper, accusé d’être sorcier à Londres, a vraiment laissé des graffitis bizarres dans la Tour de Londres, puis est disparu sans explication. On devrait toujours lire M. Duvert en jetant un œil sur Wikipedia (ou une souce mieux réputée !), parce qu’il y a plein de faits divers à apprendre dans ses livres.

Une autre chose que je vous ai déjà dit, mais qui reste aussi vraie que jamais cette fois, c’est qu’il a bien maîtrisé le Mythe de Cthulhu. Encore une fois, le lecteur qui a déjà lu Les montagnes hallucinées tirera plus de ce livre que les autres, avec ses références au plateau de Leng. Cette fois, il faut mentionner aussi La Quête onirique de Kadath l’inconnue et Le Cauchemar d’Innsmouth, ainsi que L’Appel de Cthulhu et les histoires appelées Nyarlathotep et Le Chaos rampant. Je ne veux rien divulgâcher en expliquant pourquoi tous ces livres et nouvelles sont importants, mais disons que M. Duvert fait toujours ses devoirs. Et cette fois, il nous présente un monstre bien de sa propre invention, qui convient parfaitement au Mythe. Ceux des Profondeurs approuveraient.

Au fait, quand ma fille n’avait que 9 mois, et avait commencé à marcher à quatre pattes (on dit « crawl » en anglais), je l’ai surnommée « Chaos Rampant » (The Crawling Chaos) d’après le surnom de Nyarlathotep.

Alors, l’histoire elle-même. Comme dans les deux premiers tomes, M. Duvert nous régale avec des lieux exotiques, une intrigue pleine de complots et rebondissements, des pièges effrayants pour nos héros, et cette fois plus que jamais, un sens que l’on pourrait vraiment finir par dire adieu à des personnages bien aimés. Vu que j’ai cru Howard mort à la fin du premier livre, ne comptez pas sur moi pour des prédictions.

C’est donc quoi ma plainte ? À mon avis, quand nos aventuriers se séparent en deux groupes, la partie qui met Milton et Kristen en vedette leur fait subir un trop grand échec pour les sacrifices qu’ils font. Cette partie peut bien être justifiée en tant qu’opportunité pour développer le personnage de Milton en particulier et je n’ai pas de plainte sur ça. Au fur et à mesure de ce genre d’enquête, il serait bien étrange si chacun ne commence pas à perdre la tête de sa propre façon. À cet égard, cette partie du livre est une réussite. Mais il se déroule pendant presque 140 pages. Il me semble que Milton a de meilleur sens que ce qu’il montre pendant ce temps, et on le voit encore une fois vers la fin de cette partie. Vu ce qu’il arrive aux deux dès qu’ils reviennent à leur base d’opérations, qui sent un peu le Deus Ex Machina, il me semble que Milton n’a pas payé assez cher pour ses décisions ici. Et je dis ça avec toute l’affection au monde pour Milton.

Mon autre plainte concerne la fin. Ce serait trop facile et pas dans l’esprit du genre si les aventuriers finissent à chaque fois en rencontrant les Grands Anciens en direct. Et franchement, ils mourraient tous si une telle chose arrivait. Mais pour autant que je l’assume, il m’a semblé que nos héros ont fini par résoudre un puzzle très différent de celui qu’ils poursuivaient.

Ce n’est pas du tout à dire que j’ai rien d’autre que hâte pour lire la suite — et j’espère qu’il y en aura une ! Je crois depuis le dernier tome que Kristen n’est pas en fait folle, même pas un peu, et rien dans ce livre ne m’a fait changer d’avis. J’ai envie de savoir si j’ai raison. (S’il s’avère dans le futur que j’ai tort, je vous le dirai.) Je crois qu’il y aura une sacrée finale qui vaudra le coup d’avoir lu toute la série, et M. Duvert a bien gagné ma confiance. Je souhaite juste qu’il soit un peu plus efficace en nous livrant à ce point.

Les faux amis, 3e partie

Ça fait deux mois depuis notre dernier séjour au pays des faux amis, et je me sens un peu coupable pour y revenir, car c’est le cadeau qui continue à donner. Je soupçonne que le total se compte à des milliers.

On commence cette fois à partir du dauphin effrayant, Flipper :

Affiche du film Flipper par Reynold Brown, Domaine public

En français argotique de nos jours, « flipper » veut dire « être perturbé », selon mon dictionnaire Oxford. Mais en anglais, au-delà du nom du dauphin, c’est juste un nom pour les nageoires pectorales, ainsi que pour les trucs que l’on contrôle dans un jeu de…euh… flipper :

Jeu de flipper, Photo par Wayne Patrick Finn, Domaine public

Mais quant au participe présent, « flippant », on va encore plus loin. En anglais, un commentaire « flippant » n’est qu’ironique — aucune question de faire peur ! ([Moi, j’aime être flippant dans les deux sens. — M. Descarottes])

En lisant Prospérine Virgule-Point, j’ai croisé le mot « bribe » plusieurs fois, comme celle-ci :

C’est bien évident du contexte que ça ne veut dire rien d’autre qu’un morceau, un bout de quelque chose, ici une image. Mais en anglais, « bribe » veut dire « pot-de-vin ». Encore une fois, vu le contexte, c’est plus déroutant que perplexe. Mais oh là là, j’ai des questions sur le nom de famille de l’ancienne star de hockey canadienne, Félix Potvin !

Je crois que j’ai mal utilisé achever au passé ici. Ça ressemble tellement au verbe « achieve, » qui veut dire « réaliser » ou encore « réussir ». Mais en fait, si je dis que j’ai achevé mon dîner pas-de-calaisien, ça veut dire seulement que c’est terminé. Et quant au dessert, c’est peut-être exactement ce que je veux dire moi-même. Vous jugerez pour moi.

Au fait, j’ai presque achevé ma lecture du troisième tome des Chroniques Occultes de Guy-Roger Duvert, et il me rend fou avec « se douter », ce qu’il utilise beaucoup dans ce livre. Sans le pronom réflexif, douter veut dire exactement la même chose que « doubt » en anglais. Mais « se douter » veut dire presque l’opposé ! « Je doute que je gagne la loterie » veut dire que je ne sais pas que ce propos est faux, mais je ne le crois pas. « Je me doute que je gagne la loterie » veut dire plutôt « Je ne le sais pas, mais je crois que c’est au moins possible. » Non, je ne vous raconte pas des nouvelles — j’ai gagné juste 4 $ la dernière fois où j’ai acheté un billet.

Et en parlant de trucs qui me rendent fou, Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine pour se plaindre de son plus ancien problème. Ou est-ce son problème le plus ancien ? C’est ça le problème.

Des histoires de graisse

J’espérais vous présenter mon dîner pas-de-calaisien aujourd’hui. Mais évidemment, il n’y en a pas. Complètement par hasard, le problème est arrivé en même temps qu’une histoire aussi stupide, je ne la croirais de nulle part ailleurs. Les deux ont un lien curieux — notre relation malsaine avec la graisse.

Pour mon pauvre dîner, j’ai eu besoin de graisse de bœuf. Je suis allé chez Ralphs, mon « pas super »-marché, comme dit Agathe, où j’ai trouvé toutes mes ingrédients. Sauf la graisse de bœuf. Et en ce cas, c’est vraiment important de ne pas faire des changements ; sinon, j’en ENTENDRAI PARLER de certains qui habitent au nord et en Belgique. (J’ai 2 amis dans l’esprit.) Alors, je me suis rendu chez Walmart. Pas là non plus.

Le « choix » de marchés est plutôt illusoire ici : il y a des chaînes appelées Albertson’s, Vons, et Pavilions ici, toutes censées être concurrents de Ralphs, mais toutes font partie de la même entreprise, Albertsons Companies. (Notez la différence avec et sans apostrophe dans le mot Albertson’s — c’est en fait comment ils font ce truc.) Et bientôt, l’entreprise à laquelle Ralphs appartient, Kroger, finira son achat d’Albertsons Companies. Il n’y aura plus de concurrence du tout à l’ouest des États-Unis. (C’est différent sur la Côte Est.)

Alors, j’ai décidé de faire des appels et chercher leurs sites plutôt que me rendre à des marchés tous stockés du même entrepôt. Et j’avais raison — aucun marché ne stocke plus de graisse de bœuf. Au moins pas dans mon quartier. On a évidemment fait le calcul que mes voisins ne l’achètent pas.

Mais ce que j’ai enfin trouvé était un produit coûteux chez Whole Foods, qui appartient à Amazon. 14,29 $ pour 312 grammes, ou 42 €/kg ! Chez Carrefour, c’est moins que 5 € le kg !

C’est le seul produit de son genre disponible aux supermarchés — où les autres stockent quelque chose, c’est toujours celui-ci. Il coche toutes les cases pour les snobs : « des vaches nourries à l’herbe », « pour les régimes « keto » ». Pourtant, si on cherche en ligne, c’est toujours facile de trouver des produits qui coûtent la moitié ou moins le kilo (voilà, voilà, et voilà). Il y a deux ans, c’était disponible dans n’importe quel supermarché. Qu’est-ce qui est arrivé ?

Ma théorie, c’est que c’est trop quotidien, trop lié à la cuisine de notre Midwest. Il y a des douzaines de marques d’huile de coco, même de l’huile d’avocat sur les étagères. Ce qui compte, c’est être bizarre, débranché de la cuisine traditionnelle. Ces huiles côtoient des sacs de faux sucre à base de fruits du moine. Vous ne trouverez pas ce truc chez Carrefour ! (Je l’ai vérifié ; vous avez juste du sucralose et de la stévia.) Je n’irai plus loin avec cette pensée, mais disons que je soupçonne que j’aurais du mal à trouver l’huile d’avocat dans le Kansas, pas la graisse de bœuf.

L’autre histoire vient de Los Angeles, où « Super Nintendo World » vient d’ouvrir à Universal Studios. Croiriez-vous que les critiques disent que c’est de la « grossophobie » ? Ne me croyez pas sur parole : voilà, voilà, voilà, voilà, et voilà (tous en anglais). Comment ? Il s’avère que le parc déconseille l’attraction à ceux avec un tour de taille de plus de 100 cm, censé être la taille moyenne des hommes américains. Moi, je suis choqué par ça ; personne ne m’a jamais appelé « mince », pourtant ma taille est de 86 cm. Bien sûr, c’est donné en pouces ici — 100 cm égale 40 pouces, la plus grande taille disponible chez Le Temps des Cerises ! (Ils utilisent les tailles américaines.) Mes jeans de chez eux font 34 pouces ! Au fait, très peu d’entre vous étaient ici à l’époque, mais je me suis trompé sur leurs tailles — je les ai crues métrique. Oh là là, ça me faisait peur !

Qu’est-ce que l’un a à voir avec l’autre ? J’ai fait une expérience hier : j’ai demandé à mes amis anglophones sur Facebook s’ils trouvaient ça de la discrimination. Absolument personne ne m’a répondu. D’une part, nous sommes devenus fanatiques quant à la cuisine, et font semblant de ne plus vouloir manger ni du sucre ni de graisse. D’autre part, nous sommes trop timides pour dire qu’il y a une telle chose qu’être trop gros.

Et il y a des conséquences pour ça. En juin dernier, un ado de 14 ans est tombé à sa mort dans des montagnes russes en Floride. Il pesait 172 kg, 40 kg de plus que le maximum autorisé. Mais au lieu de le refuser, le parc a choisi de le laisser faire un tour sans ceinture de sécurité. Bienvenue chez WALL-E, les amis.

Y a-t-il une leçon ici ? Je ne sais pas. C’est peut-être juste que la contradiction devient trop lourde pour moi. Mais je pense au fait que la graisse coûte 8 fois son prix en France, pendant que vous avez les plus petits jeans, et je me demande vraiment comment nous y sommes arrivés.

Épisode 49 — du Pas-de-Calais et des livres

On arrive à un moment bizarre aux États-Unis. C’est trop tôt pour la Saint-Patrick et Pâques, trop tôt pour le baseball, mais il n’y a plus de football (le nôtre, ne faites pas ça)… il y a une vide dans les nouvelles. Heureusement pour les Français, il y a les ballons espions (je soupçonne qu’il y en avait juste un), et vous n’avez TOUJOURS PAS arrêté de faire des blagues sur eux. Par exemple :

Je les ai toutes vues pendant les 6 derniers jours. Franchement, c’est ce que nos amis chez Vie de Merde appellent un TLBM — Tu L’as Bien Mérité. Dès que l’on parle des OVNIs, il faut s’attendre à être moqué.

Vous n’avez AUCUNE IDÉE à quel point j’utilise l’expression « TLBM » dans la vraie vie, non pas seulement sur Internet. C’est l’une de mes essentielles.

Au fait, j’ai eu du mal à enregistrer cet épisode. Entre du mal à la gorge et des noms difficiles dans le Pas-de-Calais, il y avait beaucoup de répétitions, et il me semble que j’ai quand même raté Lens, qui ressemble au mot anglais pour une lentille (celle des lunettes, pas le légume). Mes excuses aux pas-de-calaisiens.

Notre blague de la semaine traite du ballon espion chinois, et l’aide offerte par les Français. (À mon tour, j’ai eu de l’aide de Rire et Chansons.) Nos articles sont :

Il y a aussi Les cœurs guimauves, mon bonbon pour la Saint-Valentin, Les religieuses, peut-être la plus grande réussite technique de pâtisserie du blog, et Les génériques, un post avec trop de chansons pour lesquelles j’ai pas le droit de les rediffuser. (Mais je peux republier toutes leurs clips sur YouTube sans problème. Quel monde bizarre.)

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Les génériques

Maman Lyonnaise vient de publier une photo d’un puzzle de Fraggle Rock, une émission des années 80 par la même équipe derrière Les Muppets. Ça m’a rappelé que je vous dois une discussion des génériques, surtout des émissions de DIC.

Nous partageons beaucoup d’émissions de l’époque, quelque chose qui m’a aidé à vite trouver un rapport avec vous. Par exemple, les enfants français des années 80 regardaient l’Inspecteur Gadget :

Moi aussi ! Mais il y avait une grande différence entre les génériques. Vous le remarquerez rapidement :

Mais où sont donc passées les paroles ? Il n’y en a pas, sauf pour le nom du personnage. En fait, l’une des choses les plus intéressantes, au moins pour moi, c’était découvrir qu’il y avait souvent des paroles en français, mais pas en anglais. J’ai raté mon enfance ! Voici votre Pac-Man, en forme étendue :

Et voici mon Pac-Man ; il n’y a que quelques répliques des personnages :

Parfois, il y avait des paroles pour les deux, mais l’une n’a eu rien à voir avec l’autre. C’était le cas chez Les Entrechats, parce que cette série procédait d’une bande-dessinée américaine, Heathcliff, et c’était donc logique d’écrire une chanson sur ce personnage pour le marché américain. Encore une fois, la version française :

Puis la version anglaise, où vous pouvez entendre le nom « Heathcliff » encore et encore :

Revenons vers les Fraggle. Voici d’abord la version française :

Mais voici la version anglaise. Les deux ont des significations tres similaires. J’étais tellement surpris de découvrir que le nom français n’a pas changé le mot « Fraggle », qui est loin de naturel à prononcer.

J’ai essayé une fois à trouver une version française du meilleur générique de tous les temps, pour les Transformers, connu en France parfois sous le nom La Guerre des Robots. C’est impossible de trouver une version hexagonale, mais cette version a été produit pour les québécois :

Ce n’est qu’une copie de la sainte originale, la seule où je dirais que j’ai eu la meilleure version :

Mais j’ai gardé votre meilleur pour le dernier. Il y avait une série produite par DIC, mais avec des collaborateurs japonais plutôt que des américains comme d’habitude. Elle est sortie aux États-Unis sous le nom « The Mysterious Cities of Gold. » Peut-être que vous le reconnaîtrez tout de suite à cause des images, même si les mots n’ont aucun sens :

L’un des plus grands chocs de ma vie m’est arrivé en écoutant la vraie version originale pour la première fois en 2020. Les deux sont les plus proches de tout ce que l’on a regardé cette fois. Il m’est impossible d’expliquer exactement le sens d’être à la maison sans rien comprendre (c’était seulement deux mois après avoir commencé !), mais celui-ci reste un souvenir très précieux à moi :