Mon dîner varois

Il y a une chose que je savais dès le départ du blog — pour Saint-Tropez, il me fallait faire une tarte tropézienne. Un dessert lié à’histoire de l’industrie cinématographique, nommé par Brigitte Bardot elle-même pendant le tournage d’Et Dieu créa…la femme, créé par un pâtissier d’origine polonaise (alors on a quelque chose en commun). Il ne me restait qu’à choisir un classique de la cuisine provençale pour aller avec. Voici la soupe au pistou et la tarte tropézienne :

Malheureusement, il vous faudra attendre jusqu’à demain pour la recette de la tropézienne. C’est un monstre et elle mérite son propre post. Mais je voulais tellement les montrer ensemble. Alors, allons préparer la soupe au pistou !

Notre recette vient du livre « Cuisine Nissarde », offert par l’Office de Tourisme Métropolitain Nice Côte d’Azur. J’ai mentionné ce livre pour la première fois avec mon dîner maralpin — je payerais 20 € pour un livre de ce niveau de qualité, pourtant, c’est gratuit. (Je vous encourage à le télécharger — ça fait plusieurs ans qu’il est disponible, et j’imagine qu’un de ces quatre, le plan du site changera, et hop ! Pas plus de livre.)

Le mot « pistou » est clairement le niçois pour « pesto ». Dans ce cas, j’ai exactement suivi les quantités de la recette, et à mon avis, la quantité de fromage parmesan est trop (je la garde quand même en bas). Le pesto devrait être plus vert. Peu importe. Le goût est bon, et je crois que la soupe elle-même est une réussite. Au fait, les courgettes de Nice n’étant pas disponibles chez moi, je les ai remplacées par une grosse courgette ordinaire. Cette soupe est très similaire au minestrone, où on utilise des courgettes. Dernière astuce — la recette se plainte « Il est bien sûr hors de question de préparer cette sauce [le pistou] ailleurs que dans le mortier ». Mon œil. Utilisez un mixeur. Ce n’est pas la cuisine des yaks et personne n’est obligé d’acheter un mortier pour une seule recette.

Les ingrédients pour la soupe au pistou :

Pour la soupe :

  • 1 pomme de terre
  • 1 petit navet
  • 1 poignée de petites carottes
  • 150 grammes de cocos rouges ou blancs
  • 100 grammes de haricots verts
  • 1 branche de céleri
  • 1 courgette
  • 2 poireaux
  • 1 oignon
  • 1 gousse d’ail
  • 1,4 L d’eau
  • Du sel et du poivre

Pour le pistou :

  • 20 feuilles de basilic
  • 3 gousses d’ail
  • 100 grammes de fromage parmesan râpé
  • 7-8 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • Du sel et du poivre

Les instructions pour la soupe au pistou :

Pour la soupe :

  1. Si vous utilisez des haricots secs, les tremper dans de l’eau froide, pendant au moins 2 heures.
  1. Laver et peler les carottes, le navet et la pomme de terre. Les couper soit en dès soit en rondelles. Laver et couper aussi la branche de céleri et la courgette. Réserver le tout dans un saladier.
  1. Couper les blancs de poireaux en rondelles et émincer l’oignon. Écraser la gousse d’ail. Chauffer de l’huile d’olive dans une grosse cocotte et y faire cuire ces trois.
  1. Laver les haricots verts. Ajouter tous les légumes coupés et les haricots verts à la cocotte. Laisser faire cuire pendant 5 minutes en remuant avec une cuillère en bois.
  1. Ajouter l’eau et saler bien. Égoutter les cocos et les ajouter aussi. Porter la soupe à ébullition, puis couvrir et baisser le feu. On va laisser la soupe cuire pendant 1 heure.
  1. Peler et épépiner les tomates, puis les couper en gros morceaux. Ajouter les tomates à la soupe 15 minutes avant la fin de cuisson. Passer au pistou, afin de le servir avec la soupe à la fin de cuisson.

Pour le pistou :

  1. Écraser 3 gousses d’ail et les mettre dans un gros saladier. Ajouter les feuilles de basilic. Mixer bien avec un mixeur plongeant. (On peut faire ça aussi dans le pot d’un mixeur, ou avec un mortier si on est obsédé comme ça.)
  1. Ajouter l’huile d’olive et le fromage parmesan. Bien mélanger. Saler et poivrer selon vos goûts. Il y a une photo très proche afin de vous montrer le poivre.
  2. Réserver le pistou dans un bol.

Pour servir :

  1. Mettre la soupe dans des bols. Verser un filet d’huile d’olive sur chaque bol de soupe.
  1. Ajouter du pistou puis déguster !

Les photos suivantes sont disponibles à haute résolution en cliquant :

16 réflexions au sujet de « Mon dîner varois »

  1. Bernard Bel

    Un délice, tout y est ! 🙂

    Mes grand-tantes et grand-mères [aïe, le ‘s’ ?] prétendaient toutes faire la « vraie » soupe de pistou. Ma mère aussi. Et ça discutait ferme ! Mais toutes étaient différentes et délicieuses. Cela dit, elles avaient des mortiers. N’ayant pas de mixeur, nous utilisons un mortier acheté à… Bénarès 😉

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  2. juliette

    Bravissimo !!!
    En été , quand c’est la saison des bons petits légumes frais je mijote des minestrone ( la différence avec la soupe au pistou est que l’on ne fait pas de pesto mais que l’on y met l’ail, le basilic sans trop les triturer ! ) sont flemmards ces italiens 😀
    Tu m’as donné envie d’en manger tiens !

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    1. Justin Busch Auteur de l’article

      J’ai expliqué cette soupe à un ami américain en disant que c’était un minestrone sans pâtes (sans mentionner le pesto). C’est sans doute la soupe italienne la plus connue aux États-Unis — en partie parce qu’elle est servie à notre plus grande chaîne de restos italiens, Olive Garden.

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      1. Bernard Bel

        Une de mes grand-tantes (à Montélimar) mettait des pâtes dans sa soupe de pistou. Mais elle avait une employée de maison (dans sa ferme) qui se prénommait « Italie ». Donc peut-être l’influence italienne ? Elle nous parlait en provençal. 😉

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