C’était pas Versailles là-bas

Avez-vous jamais vous demandé pourquoi la famille royale ne s’est pas échappée ? Bien sûr, après la fuite de Varennes, c’était impossible, mais si je vous disais qu’ils avaient peur de quelque chose de pire que la guillotine ? En fait, c’est vrai ! C’était…

LA PENNSYLVANIE !

Aujourd’hui, je vous raconte un petit chapitre tout inconnu de la Révolution, l’histoire du « French Azilum. » En ce qui suit, je suivrai principalement deux sources, cet article du magazine France-Amérique par Anthony Lacoudre, et cet article dans le Bay Journal de Pennsylvanie par Ad Crable.

Asylum Township, Pennsylvanie, Photo par Nicholas A. Tonelli, CC BY 2.0

En 1793, deux aristocrates français se sont trouvés en exil à Philadelphie, le vicomte de Noailles et le marquis Antoine Omer Talon. Moi, si je m’étais trouvé dans une telle situation, je me serais dit qu’il vaut mieux de perdre la tête que rester dans la soi-disant « Cité de l’Amour Fraternel ». Mais à l’époque, c’était toujours la ville de Benjamin Franklin et pas encore celle des gens qui hueront le Père Noël et jetteront des piles (liens en anglais).

Alors les aristocrates voulaient créer un refuge pour d’autres comme eux. On dirait en anglais « asylum, » comme « asile », et c’est exactement le nom qu’ils ont choisi pour leur projet, avec un petit changement d’orthographe. Avec l’aide de quelques hommes d’affaires, ils ont construit une cinquantaine de maisons dans un village tout neuf, French Azilum. Chacune était en bois et avait deux étages avec deux salons, deux chambres, un cave à vin, et une cuisine à l’extérieur de la maison.

Mais il y avait une maison spéciale, planifiée pour Marie-Antoinette elle-même. La Grande Maison a été construite avec trois étages et des sols en marbre. Elle a été guillotinée sans y avoir vécu, mais Louis-Philippe, le roi futur, y vivait de 1796 à 1798. Des noms connus comme Talleyrand et François XII de La Rochefoucauld ont aussi visité le French Azilum.

Mais dites donc, est-ce que des maisons en bois peuvent vraiment survivre une comparaison avec Valençay ? Ou La Rochefoucauld ? Demander est répondre en ce cas. Quand Napoléon a offert une amnistie aux nobles, toutes les familles sauf 4 sont revenues en France où parties pour la Nouvelle-Orléans. Selon le Bay Journal, les familles locales Homet, LaPorte, LeFevre et Brevost sont les descendants de ceux qui ont resté jusqu’à nos jours.

Presque tout le French Azilum a été détruit vers 1840 à cause d’avoir été abandonné. Mais il reste une maison, la Maison LaPorte, érigée em 1836 sur le site de La Grande Maison qui existe toujours, et qui sert comme musée avec des souvenirs de la vie des expatriés de l’époque. Si on veut y visiter maintenant, on commence sur le « Marie Antoinette Lookout » (Point Marie-Antoinette) pour surveiller le village dit maintenant « Asylum, » puis on descend dans le village, où on peut prendre un tour de ce qui reste.

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