La Saône-et-Loire m’a posé un petit problème, car leur cuisine partage beaucoup avec leurs voisins, et je veux toujours choisir quelque chose. Mais j’ai fini par trouver deux recettes que j’adore, et qui feront partie de ma quotidienne dans l’avenir. Voici le poulet à la comtoise et le cacou :

Ce qui rend ce dîner aussi « Coup de Foudre » que possible, c’est que le poulet met en vedette deux produits typiques du département : le vin Mâcon-Villages AOP, et le fromage Comté. Oui, mon cher riz de Camargue en accompagnement n’est même pas de la région, mais ce plat principal est super pour les diabétiques — une glycémie de 143 après ! (Le dessert ne fait pas partie de ce taux.) Pour sa part, le cacou est hyper-local à Paray-le-Monial. Voyons comment tout faire.

Voici ma bouteille de vin. Étant de Louis Jadot, on ne connaît pas le producteur, mais on peut faire confiance que c’est le bon vin. À 15 $ la bouteille, c’était un excellent rapport qualité prix, et j’étais heureux de boire un verre avec le plat principal. Il me semble que ça coûte à une vache charolaise près le même chez moi qu’en France (15 $/13 €). Attention, Louis Jadot vend plusieurs bouteilles Mâcon-Villages — c’est n’est pas la plus chère « Grange-Magnien ».

J’ai trouvé la recette du poulet à la comtoise chez Cuisine AZ. J’ai utilisé juste une suprême de volaille pour moi-même, mais pour avoir assez de sauce, j’ai coupé cette partie de la recette seulement par deux. Je ne recommanderais pas la couper par 4.

Au fait, j’ai payé cher pour 150 grammes d’un bon Comté de 18 mois — 8 $. Chez Carrefour, ça coûterait 27,50 € le kilo, alors 4,1 € (peut-être 4,5 $). « L’impôt import » est nul, mais en France, ce plat est assez bon marché.

Les ingrédients pour le poulet à la comtoise (2 personnes) :

• 1/2 poulet
• 100 grammes de Comté
• 300 ml de vin blanc
• 5 cl de crème fraîche ou liquide
• 1 jaune d’œuf
• 30 grammes de farine
• 15 grammes de beurre
• De l’huile d’olive
• Des noix de muscade
• Du sel et du poivre

Les instructions pour le poulet à la comtoise :

1. Couper le poulet en morceaux si besoin. Laver et sécher le poulet, puis le rouler dans la moitié de la farine.

2. Dans une cocotte, faire chauffer l’huile, puis ajouter les morceaux de poulet.

3. Faire dorer uniformément sur chaque face — 3 minutes le côté pour moi — puis verser le vin blanc, saler et poivrer et râper la noix de muscade au-dessus.

4. Couvrez et laissez cuire 30 min à feu moyen. Je l’ai retourné à 15 minutes pour avoir une cuisson homogène.

5. Pendant ce temps, râper le comté, puis préparez un roux blanc — faire fondre le beurre dans une casserole, ajouter le reste de la farine, mouiller avec un peu de jus de cuisson du poulet (j’ai utilisé 1 cuillère à soupe, tiré de la cocotte après 15 minutes de cuisson) et laisser mijoter 10 minutes à feu doux.

6. Ajouter au roux la crème fraîche ou liquide, le jaune d’œuf et la moitié du comté râpé. Mélanger bien avec une cuillère en bois. Saler et poivrer selon vos goûts.

7. Préchauffez le four à 180 °C.
8. Mettre les morceaux de poulet dans un plat rectangulaire. Napper avec la sauce, puis déposer le reste du Comté râpé au-dessus pour faire un gratin.

9. Enfourner pendant 5 minutes.

10. Servir avec soit des pâtes, soit du riz, soit des pommes de terre. Ici, c’est du riz de Camargue.

Mon dessert est le cacou, une spécialité locale très similaire au clafoutis, mais plus facile à démouler. Il y a exactement une différence entre ma recette et celle de la Confrérie des Francs-Cacous de Paray-le-Monial — je refuse absolument de mettre des cerises entières dans n’importe quel plat ou dessert. Il faut les dénoyauter tant que c’est moi qui paye le dentiste. La Fille a un appareil dentaire, et elle a partagé ce dessert. Je ne vais jamais lui donner des cerises entières. Les Francs-Cacous peuvent discuter avec sa mère s’ils ont envie de s’en plaindre. De toute façon, voici la version officielle — on trouvera exactement les mêmes ingrédients partout sur Internet. Mon moule fait 23 cm de largeur.

Les ingrédients pour le cacou :

• 500 grammes de cerises noires entières
• 150 grammes de sucre en poudre
• 100 grammes de farine
• 3 œufs
• 20 cl de lait
• Une pincée de sel
• Du sucre glace

Les instructions pour le cacou :

1. Dénoyauter les cerises à moins que vous soyez aventurier ou mannequin embauché par un dentiste. Je croyais 500 grammes un peu trop pour mon moule ; il s’est avéré que c’était faux, mais voici ce que j’ai coupé et ce qui me restait après.

2. Préchauffer le four à 180 °C.
3. Dans un saladier, déposer la farine, le sucre, le sel puis les œufs. Mélanger avec une cuillère en bois.

4. Ajouter ensuite le lait en deux fois et mélanger après chacune. Remuer bien pour une pâte homogène et sans grumeaux.

5. Bien beurrer et fariner le moule. Secouer pour enlever la farine qui ne colle pas. Déposer les cerises dans le moule. C’est ici où j’ai décidé d’ajouter toutes les cerises.

6. Verser la pâte au-dessus des cerises. Enfourner pendant 45 minutes.

7. Laisser reposer au moins 15 minutes avant de démouler le cacou. Je l’ai démoulé, puis décidé que le côté avec les cerises serait plus joli en haut, alors je l’ai renversé une deuxième fois avec une autre assiette. Saupoudrer avec un peu de sucre glace et un tamis, puis servir soit tiède soit froid.

Ces deux dernières photos sont disponibles en haute résolution en cliquant :