Fabriqué en Lachine

Big Boy Caprice : Autour de moi, si une dame ne porte pas de vison, elle ne porte rien du tout.

Breathless Mahoney : Je me porte bien dans les deux sens.

Dialogue du film Dick Tracy, ma traduction

Nous avons commencé notre samedi à Montréal dans un endroit très inhabituel, le Lieu historique national du Commerce-de-la-Fourrure-à-Lachine. (Honnêtement, tous ces traits d’union, c’est un peu trop. En plus, merci de ne pas noter que mon gros-titre est un abus de la langue. C’est. Une. BLAGUE.)

C’est ce qui reste d’un ancien entrepôt du commerce de la fourrure au bord du fleuve Saint-Laurent, dans le quartier dit Lachine. Aux côtés de l’entrepôt, on trouve le canal de Lachine, construit pour passer au côté des rapides du fleuve. Le canal est toujours là, mais de nos jours, impossible à naviguer.

On était là pour le tout premier jour de la saison où le musée est ouvert. Alors, avec pas trop de monde là, on a eu le droit à un discours de l’une des gardes-forestiers (en anglais, oui, probablement encore plus d’une peine pour moi que pour elle). Elle a commencé par nous montrer les nombreuses fourrures prises et vendues à Lachine, dont les visons, ours, cerfs, et surtout les castors.

Une des choses les plus importantes à faire avec les fourrures, c’était les chapeaux. Mais être chapelier était dangereux, avec des produits chimiques qui rendaient les ouvriers plutôt fous, d’où l’expression en anglais « as mad as a hatter » (aussi dingue qu’un chapelier). Selon le panneau, on dit « travailler du chapeau » — est-ce que l’on comprend vraiment que c’est-à-dire dingue ?

Voici quelques des outils des chapeliers :

Quelque chose d’amusant le long du parcours, c’était des castors avec des panneaux amusants. Voici deux exemples :

On s’est promenés le long du canal, et j’ai remarqué un slogan qui m’a bien fait rire. Je n’ai pas réussi à expliquer la blague à La Fille ou à mon frère.

Le personnel nous a dit de visiter le Musée de Lachine, pas loin, mais c’était fermé — pour tout 2024. Je me demande si c’était fait exprès. Disons que quelqu’un de mon parti — je vous laisserai deviner qui — parlait trop fort et se faisait le centre de l’attention. Je crois que ses pitreries sont moins amusantes au reste du monde qu’il ne le pense.

Puis nous sommes allés à L’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, le Sacré-Cœur de Montréal — encore plus grand, mais également en haut d’une colline. Oui, j’ai pris les escaliers — mais il y a une navette pour ceux qui n’en ont pas envie.

Les vues de l’oratoire sur la ville valent la visite toutes seules :

Originalement, l’oratoire était une petite chapelle construite en 1904 pour soutenir les travaux du moine Frère André, mais avec sa renommée, l’Église a enfin construit une basilique sur le même endroit. En entrant, il y a une fresque de Saint-Joseph, à côté des escaliers mécaniques pour monter au sanctuaire :

Voici l’intérieur du sanctuaire :

Derrière l’entrée, il y a une GRANDE orgue :

Il y a aussi des vitraux tout le long des murs :

Vers l’avant, il y a des statues des 12 apôtres. Celle avec deux têtes est en fait Saints Pierre et Paul :

Derrière l’autel, il y a une petite chapelle consacrée aux reliques du Bienheureux Basile-Antoine Moreau :

En sortant sur le balcon de l’oratoire, il y a des vues encore plus spectaculaires :

En quittant l’oratoire, on passe par la chapelle des votives, où se trouve aussi le tombeau du Saint Frère André :

Après l’oratoire, on a déjeuné très proche dans le quartier, au Duc de Lorraine, une pâtisserie et bistro (le nord-américain pour bistrot) hyper-français. J’ai eu un « croque-poulet » avec des frites, et une mille-feuille. Les prix sont plus chers que ce à quoi je me serais attendu en France pour ce niveau de qualité — l’apparence est impeccable, mais on ne parle pas de Pierre Hermé ou Nina Métayer ici. Mais le service était excellent, et quand j’ai dit à la serveuse, « C’est mademoiselle qui paye », elle a laissé l’addition devant La Fille avec une sourire. BWAHAHAHAHA !

Notre dernier arrêt était le Forum de Montréal, l’ancienne arène des Canadiens, l’équipe de hockey sur glace de la ville. L’équipe a quitté cette arène, qui date de 1924, pour le Centre Bell, mais elle existe toujours en tant que cinéma à 22 écrans, ainsi qu’exposition sur les Canadiens. Malgré le fait que j’étais fan dédié des Red Wings de Detroit, presque tous les grands noms de l’histoire ont joué à Montréal — Maurice Richard, Jean Béliveau, Jacques Plante, Toe Blake, Ken Dryden. On en parlera plus une autre fois. (J’ai l’impression que la plupart d’entre vous n’ont aucune idée de qui je parle.)

Voici l’intérieur tel qu’il existe de nos jours :

Des vieux sièges de l’arène :

Un petit « temple de la renommée » :

J’ai prendre une photo de ce vieux numéro d’un journal local :

Quelques photos des équipes qui ont gagné la coupe Stanley, la plus vieille de toutes les trophées de sport aux Amériques, dont la toute première fois à gauche :

Après ça, nous sommes revenus à l’hôtel car seulement moi et La Fille voulions continuer d’explorer. Bof. Mais demain, je vais déjeuner avec la plus vieille amie du blog, et ce sera super.

8 réflexions au sujet de « Fabriqué en Lachine »

  1. Avatar de AnagrysAnagrys

    Bon sang, avec un nom pareil il y aurait de quoi faire de jolis jeux de mot 😊
    Le petit mot sur Lachine m’a rappelé un livre que je lisais dans ma jeunesse, qui parlait des « voyageurs », ces aventuriers qui remontaient le Saint Laurent pour chercher des fourrures en amont, et les amener vers les ports pour expédition vers l’Europe.
    J’ai de très bons souvenirs de la vue depuis le Mont Royal… et de ses écureuils pas farouches du tout, chose surprenante pour un Européen !
    Si je peux me permettre un détail de langue : le mot « orgue » est masculin au singulier et féminin au pluriel. À ma connaissance il partage le privilège de changer de genre avec le mot « amour », même si je pense que les poètes se permettent de faire un peu comme ils veulent avec ce mot-là. En tout cas, dans la mesure où c’est un point très spécifique et quelque-chose que j’aime beaucoup dans la langue française, je me permets de le signaler 😊

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  2. Ping : Saison 3, Épisode 14 — Séjour à Montréal | Un Coup de Foudre

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