Je découvre la Guadeloupe

On continue maintenant le Tour avec le 971, la Guadeloupe. C’est le département le trente-huitième moins peuplé et les habitants se nomment guadeloupéens. C’est notre premier séjour dans l’Outre-mer, où chaque département est aussi sa propre région.

Comment est-ce que la Guadeloupe est devenue une partie de la France ? C’est Christophe Colomb qui a découvert l’île nommée Basse-Terre en 1493, pendant son deuxième voyage. Il l’a nommée « Santa María de Guadalupe de Extremadura », d’après un monastère en Espagne. En 1635, la Compagnie des Îles d’Amérique, fondée par le cardinal Richelieu, a établi la colonie française. Pendant les deux siècles à venir, la Guadeloupe passera entre les mains des britanniques et des suédois, mais sera définitivement rattachée à la France à partir du deuxième traité de Paris, la fin des guerres napoléoniennes.

Il y a cinq régions de la Guadeloupe : la Basse-Terre, la plus grande île de l’archipel ; la Grande-Terre, son voisin assez proche pour les connecter par deux autoroutes ; la Désirade, une île-commune de 1 500 personnes juste à l’est de la Grande-Terre ; la Marie-Galante, 3e plus grande île des Antilles françaises ; et Les Saintes, deux petites îles au sud de la Basse-Terre, avec des villages pêcheurs. Il y a beaucoup plus que ce que je peux couvrir ici ; consultez le site officiel de tourisme, mais pas ce lien nauséabond.

On commence sur la Basse-Terre, au Jardin botanique de Deshaies (3 étoiles Michelin), plein d’espèces locales — nénuphars, orchidées, flamants et perroquets, même des cactées (je me sens sur terre-bien-connue, tout à coup). La plage de Grande-Anse (2 étoiles) est le plus long de l’archipel et tout ce que vous imaginez des tropiques. Le Grand Cul-de-sac marin (2 étoiles) à Sainte-Rose est un parc naturel plein de forêts marécageuses et plus de 250 espèces de poissons, de coquillages et d’autres animaux protégés. À Pointe-Noire, on visite le Saut d’Acomat (1 étoile), une chute à la fin d’une belle randonnée.

Il faut absolument monter sur le volcan de La Soufrière (3 étoiles), plus haut sommet des Antilles, pour ses vues panoramiques. On finit sur la Basse-Terre devant les Chutes du Carbet (2 étoiles), 3 cascades exceptionnelles aux bouts de 3 sentiers plein de vues. L’autoroute N1 nous amène sur Grande-Terre et la ville de Pointe-à-Pitre. Ici, on visite le Marché Saint-Antoine (1 étoile), où on trouve tout genre d’épice et produits artisanaux. L’un de seulement deux musées de la visite, le Mémorial ACTe (2 étoiles) est consacré à l’histoire de l’esclavage.

On prend maintenant un bateau du port de Saint-François pour aller sur La Désirade, très petite île avec de nombreux trésors naturels. La plage de Beauséjour est notre point de départ pour découvrir la phare, les cactus « tête d’anglais », et les iguanes de l’île. Puis on prend un autre bateau pour visiter les Îles de la Petite-Terre (2 étoiles), joignables uniquement de Saint-François. L’îlet Terre-de-Bas est parsemé d’agaves et de reptiles ; une croisière autour du lagon en bateau au fond de verre permet aussi la découverte des tortues et des coraux.

Notre prochain arrêt est l’île de Marie-Galante. L’Habitation Murat (1 étoile), anciennement une plantation de canne de sucre, abrite l’écomusée des arts et traditions de l’île. La maison du maître abrite l’exposition en permanence, mais on peut aussi visiter les cuisines, les moulins, et la sucrerie. On va aussi faire une balade près de l’océan dans le village de Capesterre-de-Marie-Galante, peut-être en passant par le moulin Bézard, monument historique de l’industrie du sucre.

Nos derniers arrêts sont au sud de la Basse-Terre, sur l’île des Saintes dite Terre-de-Haut. Faut pas rater la plage Pain de Sucre (2 étoiles), avec un rocher de 52 mètres duquel on peut surveiller les sables et les vagues. On finit dans un autre monument historique, le Fort Napoléon (3 étoiles), où en plus d’expositions sur l’histoire des Saintes, il y a un jardin botaniques et les meilleures vues panoramiques de l’île.

Qui sont les personnages les plus connus de la Guadeloupe ? Le footballeur Lilian Thuram est né à Pointe-à-Pitre. Arthur Apatout, fondateur de La Compagnie créole, est aussi né à Pointe-à-Pitre alors que Guy Bevert, batteur du même groupe, est né à Basse-Terre. Le général Charles Bégin, grand-croix de la Légion d’honneur, est né à Marie-Galante. Le général révolutionnaire Claude Aubert est mort en service (le terme « pour la France » ne s’appliquait pas à l’époque) aux Îles Sous-le-Vent.

Que manger en Guadeloupe ? Il faut dire qu’il serait plus logique de parler d’une cuisine antillaise — certains plats et accompagnements se trouvent partout entre la Guadeloupe, la Martinique, et un peu la Guyane. Des sites de référence — Tatie Maryse, Je cuisine créole, Mamie Simone — partent de ce point de vue. C’est une cuisine qui tire des inspirations de la française, de l’indienne, de l’amérindienne, et de l’Afrique — je ne pourrai pas épuiser le sujet dans mon format.

Les ingrédients phares de cette cuisine sont le bois d’Inde (nom antillais du piment de Jamaïque), la poudre à Colombo, la goyave, la noix de coco, et la banane plantain. (C’est très similaire à la cuisine cubaine — j’adore !) Le piment antillais aussi, duquel je suis terrifié moins fan. En plats principaux, on y trouve le bokit, sandwich phare de Guadeloupe pour son pain frit, souvent garni de morue, de poulet ou de jambon ; le colombo, une sorte de curry antillais ; les accras, des beignets remplis de morue et de légumes ; la fricassée de lambi, un coquillage local ; et le bébélé, une soupe à base de tripes et de fruit à pain. En dessert, il y a le flan coco, un flan fabriqué avec soit du lait de coco soit de la noix de coco râpée ; le tourment d’amour, une tarte avec un fond de pâte brisée, garnie de confiture et d’une génoise ; la cassave, une galette à base de farine de manioc ; et le caca de bœuf, une pâtisserie de Marie-Galante en forme de vous-savez-quoi, avec un cœur de coco, et fait avec du sirop de batterie (faut cliquer pour en savoir plus !). Pour boire, il y a le ti-punch, trouvé partout aux Antilles, un cocktail à base de rhum blanc et de jus de citron vert, et huit marques de rhum fabriquées sur l’archipel.

9 réflexions au sujet de « Je découvre la Guadeloupe »

  1. Avatar de Agatheb2kAgatheb2k

    J’allais te proposer la recette de notre inimitable Mercotte => https://www.mercotte.fr/2016/10/26/le-tourment-damour-3e-epreuve-technique-le-meilleur-patissier-saison-5-aie-dur-dur-du-coco/

    Une astuce pour les âmes sensibles au piment, avant de se régaler avec un féroce, il conviendra d’enrober préventivement ses papilles à l’aide d’un ti-punch, et si cette précaution essentielle n’était pas suffisante, surtout pas d’eau, juste un peu de pain ! 😉

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    1. Avatar de Justin BuschJustin Busch Auteur de l’article

      Hihihi, j’ai déjà fait tout mon dîner, qui sera publié demain ! (En fait, c’est déjà prêt à publier ; l’article est terminé, les photos sont prêtes — j’ai un HORAIRE pour finir le Tour !) J’ajouterai juste que ce sera l’une des GRANDES réussites du blog, même si c’est moi qui le dit !

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