Aujourd’hui était censé être le retour de Dimanche avec Marcel. Mais je n’avais rien lu jusqu’à samedi soir ; puis, quelque chose s’est passé. D’abord, sachez que personne n’est mort. Bon ? Je vais vous raconter le pire secret du blog, puis les événements d’hier soir.

On est en 1971. Ma mère vient d’être diplômée à la fac et ses parents lui payent un voyage en Europe pour la féliciter. Elle avait appris le français au lycée, mais n’a pas exactement profité de l’expérience (si j’ai un don pour les langues, ça vient uniquement du côté paternel — mon arrière-grand-père a appris 6 langues pour son pressing à New York City).
Le jour de son arrivée à Paris, elle ne sait rien, mais son père a mal à l’épaule gauche. Il appelle son frère, un docteur, qui lui dit que c’est probablement rien de grave. Le lendemain, il est mort d’une crise cardiaque — saviez-vous que le mal à l’épaule gauche est un signe d’une crise cardiaque ? Ma grand-mère l’appelle à Paris pour lui dire de rentrer tout de suite.
Et maintenant, vous savez la vérité sur pourquoi elle luttait pour m’empêcher d’apprendre le français jeune. En quelque sorte, son mauvais souvenir était mon problème. C’est ça la raison pour laquelle j’ai caché toute connaissance même de mes activités avec Duolingo à ma famille jusqu’en 2023.
Samedi soir, ma mère a commencé de se plaindre de mal à… son épaule gauche ! Mais dès qu’elle a dit ça, elle a commencé à tout minimiser, à proposer des raisons pourquoi il n’y a eu aucune raison pour aller aux urgences. Cependant, en même temps, elle continuait de poser tout genre de questions à moi et à mon père afin de se diagnostiquer. Nope.
Je ne suis pas docteur, et mon père non plus. C’est la même chose avec vos proches. Et même si j’ai tort et l’un de vos proches est médecin, il n’est pas votre médecin. En fait, aux États-Unis, c’est une violation éthique de soigner sa propre famille. Il y a beaucoup de bonnes raisons pour ça. Peut-être que vous écrirez de fausses ordonnances pour des opioïdes. Ou peut-être que vous êtes en train d’intenter un procès en divorce, et vous abusez de votre diplôme de médecine pour dire au juge que votre ancien chéri est en fait autiste, et il doit payer 5 000 $ à des spécialistes pour prouver que c’est faux. Je vous rassure, cette dernière situation est certainement hypothétique et n’a rien à voir avec mon histoire. J’ai payé plus cher que ça ! J’imagine que la situation est similaire en France, et pour les mêmes raisons.
Tout ça, c’est-à-dire que si vous croyez que vous faites une crise cardiaque, ne faites pas d’excuses pour ne pas voir un médecin. Si vous avez raison, votre petit-fils risque d’être interdit d’étudier le français, et il finira par voler à travers l’Atlantique juste pour une nuit. Pire, peut-être que vous ne serez pas là pour le voir. Faites pas ça, d’accord ?

Alors, médecin ou pas médecin ? Verdict, problème ou fausse alerte ?
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Fausse alerte selon les urgences — franchement, comme je l’ai prédit, mais si on pense que l’on fait une crise, pas d’excuses !
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Nous sommes d’accord… dans tous les cas c’est un symptôme à ne pas prendre à la légère, rares sont les négligents qui ont ressuscité ! 😉
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D’abord, tous mes vœux de santé à votre mère ! Il est toujours prudent de consulter en cas de doute, le diagnostic est rapide. Mais il est vrai que du stress, un faux mouvement ou plein d’autres raisons peuvent provoquer une douleur à l’épaule. Et certaines personnes sont abonnées aux urgences…
Chez nous (dans un village) les pompiers interviennent très vite, mais souvent quand is arrivent la personne a déjà retrouvé la santé.
J’étais prêt à témoigner que vous n’êtes pas autiste, mais je ne suis pas qualifié pour cela… 😦
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Heureusement, il s’est avéré d’être rien qu’une élongation, mais le problème chez elle, c’est qu’elle est tout SAUF abonnée aux urgences, et un jour, le refus de faire quelque chose pour ses plaintes aura des conséquences graves.
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Est-ce que ta maman est allée aux urgences finalement ? J’espère qu’elle va bien.
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Oui, elle y est allée, et ce n’était qu’une élongation après tout.
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J’en reste au « personne n’est mort ». Pour le médecin de famille membre de la famille, un de mes oncles avait, du temps de son activité, plus ou moins ce rôle. Ça présentait un avantage considérable : il a une connaissance parfaite des différentes pathologies familiales. Après, il était radiologue donc on venait le voir dans ces cas particuliers.
Anecdote : en 1998 j’avais eu un problème de santé qui, selon le médecin qui m’avait soigné, justifiait une radio. Je suis allez chez mon oncle muni de ma prescription, il a bien sûr fait la radio demandée, mais il en a ajouté en précisant que, dans le cas de cette maladie, il convenait de vérifier aussi ces endroits. Le résultat a été négatif partout.
Après, quand on consultait cet oncle dans un cadre médical, on parlait réellement au médecin, pas au membre de la famille. Tout le monde n’a pas forcément la capacité à séparer les choses aussi strictement…
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Bien sûr, dans le cas de mon ex, qui est aussi un docteur, on parle de quelqu’un qui ne VEUT pas séparer les deux. Juste hier, quand je l’ai vue le matin pour l’échange de garde, elle m’a « diagnostiqué » avec un cancer de la peau (j’ai toujours un coup de soleil de notre voyage). C’est un loisir habituel pour elle, et de la méchanceté, pas un avis sincère. Alors je ne fais jamais rien sur sa parole !
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Dans ce cas précis, vous avez tout à fait raison de ne pas la prendre au sérieux. Certains humains sont capables de placer le serment d’Hippocrate avant tout le reste, d’autres non…
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Bonjour Justin, si si un médecin français a le droit de soigner sa famille en étant le médecin traitant s’il est généraliste. S’il est retraité et cotise encore à l’ordre des médecins il a le droit de soigner ses proches (il peut encore être le médecin traitant de son conjoint et/ou de ses enfants ; très exceptionnellement (si leur médecin est absent) il peut soigner ses parents ou beaux parents, ses frères et sœurs). S’il fait une prescription il écrit « Acte gratuit » et les médicaments seront remboursés. C’est très pratique pour la famille car obtenir rapidement un RV en France avec un médecin est souvent très compliqué. Et en plus avec l’acte gratuit la sécurité sociale économise une consultation à rembourser au patient.
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C’est intéressant de lire tout ça ! J’imagine qu’avec un système très différent de remboursements, les questions éthiques ne sont pas pareilles. Mais pour ce qu’il vaut, et c’est ma seule expérience du système français, Doctolib était très facile à utiliser pour chercher un centre de dépistage de Covid en 2021 et 2022. Je ne sais pas si c’est aussi utile quand on a besoin d’un vrai médecin.
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Pas vraiment non ! La plupart des généralistes ne prennent pas de nouveaux patients ! Donc vous vous retrouvez le bec dans l’eau. Soit aller très loin de chez vous soit faire une téléconsultation où il n’y aura aucun examen clinique véritable… (personne ne vous palpera le ventre etc…)
Et le bouquet je trouve en ce moment ce sont les généralistes qui affichent dans leur salle d’attente : un seul problème abordé par consultation !!! Oui vous avez bien lu… Madame vient pour son diabète mais on ne s’occupera pas de son reflux gastro œsophagien. L’IA multi tâches risque de bientôt les remplacer et ils l’auront bien cherché ! 😉
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Un soir d’été il y a une dizaine d’années, je suis allé aux urgences de l’hôpital de Blois accompagné par ma conductrice Bien accueilli par les personnels soignants pas par ceux qui attendaient depuis de longues minutes Me voyant passer avant eux .Le soignant en chef leur a dit pour les calmer : soit vous passez avant il meurt ce qui a fini la contestation motif dans mon pichet de vin rouge de chez moi guêpe eut soif , moi aussi avalant la bestiole mâchée se rebiffa avant de mourir quelques piqures et la gorge se mit à enfler C’était avant .
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Quelle histoire ! Ravi que tout soit bien allé à la fin !
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Comme je le disais : « Un seul motif par consultation »
Même si ce serait une attitude plutôt marginale, elle existe…
https://www.macsf.fr/responsabilite-professionnelle/cadre-juridique/une-consultation-un-motif-quels-risques
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Ne pas oublier non plus que si on a les compétences (Médicales ou paramédicales ou même ne serait-ce que le brevet de secourisme) selon la loi on se doit d’intervenir pour aider ou sauver quelqu’un. En cas de procès on risque beaucoup plus (Non assistance à personne en danger. article 223-6 alinéa 2) qu’un quidam moyen qui n’interviendrait pas.
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