C’est toujours un plaisir de partager les efforts de Laurence Manning, sans qui ce blog n’existerait pas. Je lui dois toute ma vie en tant que francophone. Ce matin, elle a lancé un nouveau project sur Kickstarter pour un album de musique des jeux vidéo « The Legend of Zelda ».
Cette fois, elle sera rejoint par deux autres musiciennes, Daphnée Sincennes Richard et Lou Dunand-Vincent. Voici un exemple de leur travail ensemble dans l’univers Zelda :
Je fais absolument confiance à Laurence et ses collaborateurs de livrer cet album. Ce sera son troisième projet Kickstarter, et elle a bien réussi les deux précédents. Moi, je l’ai déjà soutenu, et je suis fier de l’avoir fait.
Après quelques mois sans leçons de musique mon chapitre local de l’Alliance Française a offert un nouveau cours cet après-midi. Cette fois, on a discuté la musique de Barbara.
Je ne la connaissais pas, sauf que la chanteuse Barbara Pravi a adopté son nom « in homage » à elle. (C’est une expression en anglais qui veut dire « en hommage ». Quand je veux préciser, j’ai parfois besoin d’anglais.) Nous avons écouté trois chansons, « Dis, quand reviendras-tu ? », « L’aigle noir », et « Göttingen ».
Faut soupire. C’est toujours Paris. Je veux juste une fois écouter une chanson qui parle de l’amour à Aix-en-Provence ou Clermont-Ferrand. Est-ce que plus personne ne tombe amoureux dès qu’il commence à habiter dans une ville avec un trait d’union dans le nom ? C’est le message de trop de la musique française.
J’étais plutôt étonné par la relation entre les paroles et sa vraie vie. Elle chante :
Elle avait un petit ami, Hubert Ballay, qui s’est expatrié en Côte d’Ivoire, et elle a écrit cette chanson pour lui. Dès son retour en France, elle l’a quitté pour un autre homme !
Selon une citation de notre prof, Göttingen « a fait plus pour les relations franco-allemandes qu’un discours de de Gaulle ». (Voilà l’article derrière ce sentiment.) Et oui, je peux voir comment des paroles comme celles-ci auraient pu aider les allemands à se sentir moins gênés :
Mais c’était exactement l’idée des enfants blonds qui était le problème chez les Allemands ! D’une chanteuse d’origine juive, je trouve ce sentiment plutôt bizarre.
Je me suis enfin souvenu d’où j’avais entendu parler de L’aigle noir. C’est #4 des 1 000 chansons préférées des Français, un livre que j’ai mentionné au début du blog. Des trois chansons que j’ai écoutées aujourd’hui, c’était aussi ma préférée.
Je ne suis pas sûr toujours que penser de Barbara. Ses chansons sont plutôt tristes, mais elle a évidemment un grand talent. Avez-vous d’autres suggestions de quoi écouter de ses œuvres ?
Pendant que j’étais en France, j’ai dû poursuivre autant de mes influences que possible. Alors, j’étais certain d’acheter un livre d’histoires de Bob Morane, dont j’ai déjà tant entendu grâce à Indochine.
Mon plus cher rêve est de faire partie d’une foule comme celle-ci de leur film de concert, Putain de Stade (la musique commence à 4:10) :
La foule entière connaît toutes les paroles sur Bob Morane. Je n’ai jamais vu rien comme ça dans ma vie ! Mais bonne chance si vous voulez lire n’importe quel de ces livres ici. En tout cas, mon livre est le premier tome de l’intégrale de la bande-dessinée. Il commence avec une rédaction sur l’origine du personnage. Voilà, sa première aventure est aussi le début de la chanson. Égaré dans la vallée infernale…
On apprend du livre d’où vient son nom. J’avoue que ça m’a confus parce que le seul aventurier français que je connaissais s’appelait aussi Bob — le mercenaire Bob Denard. Il s’avère qu’ils n’ont rien en commun sauf leur surnom. Selon le livre :
Il [Henri Vernes, l’auteur] le baptise Robert Ujac, avant de changer d’avis. Il trouve que « Morane » sonnera mieux. De plus, ce nom symbolise parfaitement le courage du héros : c’est ainsi que l’on appelle en Afrique le guerrier Masaï qui a tué son premier lion. Enfin, la mode étant aux prénoms anglo-saxons, Robert devient « Bob ».
Rédaction de Jacques Pessis
Il y a aussi un nom de famille irlandais, Moran, et je pensais qu’il était possible que le personnage soit irlandais. Après tout, son ami Bill porte un nom bien écossais, Ballantine.
Il n’y a que trois histoires dans ce livre, et malgré être le premier tome, La vallée infernale n’apparaît pas. Je suppose que la bande-dessinée ne suit pas le même ordre que les livres originaux. Les méchants qui apparaissent dans la chanson n’y sont pas non plus, l’Ombre Jaune et Miss Ylang-Ylang. C’est pas clair s’il existe un méchant appelé « Kali Jones » dans les livres, mais il y a une histoire, La marque de Kali.
J’ai découvert qu’il y avait aussi un dessin animé dans les années 90s, sur Canal+. La générique est parfaite :
Je ne sais pas encore si je poursuivrai plus d’histoires de Bob Morane. Ces livres sont lourds, alors chers à livrer. Mais c’était au moins important de le trouver, et je suis heureux de l’avoir fait.
Quand on passe dix heures dans un avion, on a assez de temps pour écouter TOUTE la musique offerte. Il y avait plein de choses inconnues pour moi, mais ce dont j’ai le plus profité, c’était « Chanson sur ma drôle de vie » par Véronique Sanson. C’est pas disponible aux États-Unis, mais comme d’habitude, la FNAC m’a sauvé. (C’est la chose qui n’est pas arrivée avec le reste de ma dernière commande.)
Elle me rappelle Carly Simon, mais peut-être que c’est plus précis de dire que Carly Simon me rappelle Véronique Sanson ! En attendant ce disque, j’ai découvert quelque chose d’incroyable. (Pour vous, c’est de vieilles nouvelles, bien sûr.) Dans les années 70s, elle a vécu aux États-Unis après s’être mariée à un musicien américain, Stephen Stills. Ce n’est pas la chose incroyable. C’est ce qu’elle a fait pendant ce temps-là. Voilà une chanson en anglais, « Full-Tilt Frog » :
Son accent est impeccable. Je ne veux pas dire « pour une Française ». Je veux dire que j’aurais pu croire que c’était soit Mme. Simon soit Dolly Parton qui chantait. Je n’ai jamais entendu rien comme ça. Bien sûr, c’est une chanson qui traite d’être une expatriée qui habite aux États-Unis, mais en dehors du sujet, n’importe quelle chanteuse américaine aurait chanté celle-ci.
C’est pas à dire que je m’intéresse à elle pour sa musique en anglais. Ce qui m’a attiré au début est « Chanson sur ma drôle de vie », et je l’ai écouté en boucle toute la journée depuis son arrivée. Elle a un style très différent que celui de Catherine Ringer, ma chanteuse préférée, mais je ne peux pas arrêter de l’écouter. Elle a du TALENT !
Chaque année, il y a un congrès pour les fans de la culture japonaise à Montréal, appelé Otakuthon. Pendant ces dernières deux années, tout se passe en ligne à cause de Covid. Je ne connaissais pas Otakuthon jusqu’au moment où j’ai découvert Laurence Manning. Elle y joue un concert chaque année, et c’est mon rêve d’y assister dans la vraie vie. Ce week-end est le deuxième Otakuthon « à la maison ».
C’est un événement bien bilingue — TOUT est également disponible en anglais et en français :
Il y a des événements culturels sponsorisés par le Consulat Général du Japon. Par exemple, ce cours sur la soupe ramen :
Il y a aussi des concours — celui-ci est pour reconnaître des extraits de bandes sonores :
Mais j’étais là principalement pour regarder Laurence. J’ai commencé à apprendre le français exactement pour des moments comme celui-ci :
Pour être clair, Laurence parle aussi l’anglais. Je voulais aussi faire partie de conversations comme celle-ci (pendant le concert) :
C’était, comme toujours, un vrai régal. Laurence a joué 15 chansons, dont une nouvelle qui apparaîtra dans son prochain album. Je suis heureux de partager quelques photos :
La grande majorité de ses chansons sont des reprises de bandes sonores de jeux vidéos. Mais de plus en plus, elle joue ses propres compositions. Je ne peux partager rien de son concert aujourd’hui, mais je vous laisserai deux clips de chansons qu’elle a joué aujourd’hui. La première, « Water Spirit » (L’esprit de l’eau) est une chanson originale, et la deuxième, « Inside the Castle Walls » (Dans les murs du château) vient du jeu « Super Mario 64 ». J’ai choisi cette dernière, parce que vous pouvez vraiment voir la joie derrière de tout son travail.
Il restait 4 albums des Rita Mitsouko que je n’avais pas encore dans ma collection. Plus maintenant — merci FNAC !
Je les écouterai dans leur ordre chronologique, alors, j’ai commencé avec l’album « Rita Mitsouko » de 1982. C’est évident qu’à l’époque, ils n’étaient pas encore les grands génies qu’ils allaient devenir. Par exemple, il y a plusieurs chansons en anglais sur « The No Comprendo », comme Stupid Anyway et (là moitié de) Someone to Love. Je n’ai pas encore écouté « Marc et Robert », mais on y trouve Singing in the Shower. Toutes les paroles de ces chansons sont logiques pour un anglophone. Mais les paroles de celle-ci sont du vrai n’importe quoi :
J’aime bien celle-ci en tant que musique, mais elle est encore n’importe quoi en anglais :
Mais je n’écoute pas Les Rita Mitsouko pour l’anglais. Pour moi, ils sont les immortels de C’est Comme Ça et Y’a D’la Haine. Il y a beaucoup de monde qui diraient que Marcia Baila est dans le même rang :
Je ne l’entends pas. À mon avis, Amnésie est la plus proche chanson sur cet album à ce qu’ils devront, mais c’est pas encore là.
Mon but n’est pas de me plaindre. C’est leur tout premier album ! C’est juste que d’ici, on peut voir qu’ils avaient encore besoin de plus de pratique et d’un bon producteur. Ils lui ont trouvé sous la forme de Tony Visconti. J’ai hâte d’écouter « Marc et Robert », leur deuxième album avec lui, parce que « The No Comprendo » reste l’un de mes albums préférés en n’importe quelle langue.
Il y a quelques semaines, quelqu’un a posté l’adresse pour les demandes d’autographe dans un de mes groupes de fans d’Indochine. Il faut que vous leur envoyiez une enveloppe timbrée, et pour moi, c’est un problème. Mais plus maintenant ! Quand je serai en France, j’achèterai des timbres, et je leur enverrai ma lettre. C’est la première fois dans ma vie entière — je n’ai jamais écrit à Rush ou Queensrÿche. (Oui, ce dernier nom n’est pas une blague.) Voici la lettre que j’ai écrit :
J’ai inclus une photo qui signifie quelque chose de spécial pour moi. Si quelqu’un du groupe la signe et que je la reçois, je la posterai ici. Certains fans m’ont suggéré de dire de quel membre du groupe j’aimerais un autographe. On penserait que je dirais Nico. Mais honnêtement, je m’en fiche — je les adore tous, et si je reçois une réponse, ça suffira. Je ne veux pas dire « n’importe qui » dans ma lettre pour ne pas les insulter.
J’entends parler qu’il faut parfois un an pour recevoir une réponse. Je ne serai pas déçu si je ne reçois rien. Je suis sûr qu’ils reçoivent déjà trop de courriers. Hmm… peut-être que je devrais aussi envoyer une lettre à Catherine Ringer ?
Connaissez-vous l’app Shazam ? Elle vous permet d’enregistrer des chansons avec votre portable, puis chercher leurs noms. Pendant le concert, j’ai essayé de l’utiliser. Voici la preuve (et n’oubliez pas le décalage horaire ) :
C’était bête, parce qu’ils ont montré les titres dans la vidéo — et parce que ça ne marche qu’avec les enregistrements, rien de live ! C’était un petit miracle qu’elle ait même reconnu une seule chanson !
J’étais si heureux de l’avoir écouté que j’ai enregistré le concert sur mon ordinateur, et l’ai joué pendant que j’attendais la livraison de leurs albums. Suis-je un peu accro ? Euh…on dirait « Indoxiqué » !
Je ne sais pas pourquoi j’ai tellement de mal à finir mon article sur la Corse-du-Sud. Mais je vous promets qu’il apparaîtra demain. Pendant ce temps-là, profitez de mon enregistrement préféré de n’importe quelle œuvre française, la Danse Macabre de Camille Saint-Saëns. Celui-ci vient de la meilleure marque américaine pour les enregistrements, Reference Recordings, et la performance reste la meilleure que je connaisse de cette magnifique œuvre. Je vous recommande fortement l’album entier, non compressé si possible, Mephisto & Co.
Une petite histoire amusante : j’ai trouvé cet album en 2003, en assistant à une exposition de produits audio à San Francisco. J’ai déjà très bien connu cette œuvre à cause de mes études musicales à l’université, mais cet enregistrement était si parfait que j’ai fermé les yeux pour l’écouter — et quand il s’est terminé, tout le monde se moquait de moi ! Pourquoi ? Parce que j’avais commencé à diriger et je ne le savais pas !
J’espérais que cet été, j’achèterais des t-shirts concert d’Indochine au Stade de France. Bien qu’il n’arrive plus, deux nouveautés vient d’arriver chez moi !
Franchement, je m’attends des regards bizarres parce que l’art de ces albums est tout inconnu ici. Et surtout pour celui d’Alice et June. Si ça arrive, je vous dirai, bien sûr !