Archives mensuelles : octobre 2021

Mon dîner haut-garonnais

Pour ce dîner, j’ai un autre recette qui montre ce que l’on peut faire avec les produits du département. Mais on aura aussi un gâteau très traditionnel, surtout servi à Pâques. Voilà le souris d’agneau des Pyrénées confite au miel ; notre dessert suivra :

Je dois la recette de l’agneau au site départemental de la Haute-Garonne, et surtout à leur cuisinière, Nadine Barbottin (surnommée Mam’s Cook). Elle a fait une vidéo pour cette recette, et les instructions sont un peu différent que sur le site. J’ai suivi la vidéo, sauf pour la quantité d’échalotes et aussi de l’agneau.

Les ingrédients (pour 1-2 personnes) :

  • 1-2 souris d’agneau
  • 2-3 gousses d’ail
  • 2 échalotes
  • 2 carottes (ou une poignée de petites)
  • 50 ml de vin blanc
  • 1 branche de thym
  • 1 feuille de laurier
  • 1.5 cuillères à soupe de miel
  • 1.5 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
  • 1 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • Sel, poivre
  • Du bouillon de bœuf

Les instructions :

  1. Dans une cocotte, faites revenir les souris d’agneau dans l’huile d’olive. Retirez-les.
  1. Dans la même cocotte mettez les échalotes et laissez colorer.
  1. Déglacez avec le vin blanc.
  1. Remettez les souris dans la cocotte, puis ajoutez le miel, les gousses d’ail entières, et le vinaigre balsamique.
  1. Une différence entre la vidéo et la recette écrite — la vidéo dit d’utiliser du bouillon, pas juste de l’eau. Alors, j’ai fait 240 ml de bouillon de bœuf :
  1. Ajoutez le bouillon, puis de l’eau jusqu’à mi-hauteur, les carottes, le laurier, et le thym. Salez et poivrez.
  1. Portez à ébullition, puis baissez le feu. Couvrez la cocotte et laissez mijoter à feu doux jusqu’à ce que les souris soient tendres, soit 2 à 3 heures. Après 1 heure, j’ai ouvert la cocotte et tourné la souris. Pour moi, 2 heures de cuisson a suffit.
  2. Retirez les souris de la cocotte, conservez-les au chaud ; la dernière photo de cette étape vous montre la cocotte en enlevant le couvercle. Retirez la liquide, les gousses d’ail, et les échalotes. Mélangez-les tous avec un batteur plongeant. Dressez et servez.

On peut voir du riz sur mon plat. J’ai encore beaucoup de riz de Camargue. C’est au moins aussi du Sud, n’est-ce pas ?

Un vieux souvenir musical

Ce soir, j’ai trouvé mon plus vieux CD français. Non, je ne parle pas de quelque chose que j’ai acheté en 2020. Je parle d’un disque que j’ai reçu en cadeau d’anniversaire en 1997. Je doute que vous ne le connaissiez. Ça s’appelle « Digital Test », et c’est le résultat d’une collaboration entre un magazine qui n’existe plus et un label qui n’existe plus non plus. Voilà :

Cet album de deux disques a sorti en 1988, et il est rapidement devenu le premier choix pour les audiophiles qui voulaient tester leur équipement. Même aux États-Unis, c’était commun de lire dans nos magazines que les disques de Pierre Verany faisaient partie de leurs tests. En haut du boîtier, vous pouvez voir le nom « Compact : La revue du disque laser », un magazine qui n’existe pas depuis les années 90s.

De toute façon, qu’est-ce que l’on y trouve ? Dans le premier disque, il y a des extraits musicaux :

J’adore surtout « Dear Old Dixie, » une chanson de notre genre de « bluegrass, » mais jouée par des musiciens français. Je l’ai trouvé sur Internet, de son disque original (la vidéo devrait commencer à 4:22) :

Le deuxième disque est intéressant, mais quelque chose que je vous conseille fortement de ne pas utiliser à moins que vous sachez l’utiliser. On pourrait abîmer votre équipement avec certaines choses sur ce disque — tout ce qui dit « 0 dB » :

Pierre Verany n’existe plus — le label a été acheté par Arion, un autre label français. Mais vous pouvez trouver la grande majorité de leur musique dans le catalogue d’Arion. Et il existe encore un disque de tests vendu par Arion (avec de la musique, comme le mien) que l’on peut acheter chez eux. C’est moins dangereux, mais il faut quand même faire attention à ne pas jouer de bruits roses ou blancs à des niveaux élevés. Moi, j’utilise d’autres choses pour tester mon équipement maintenant. Mais je voulais partager ce disque pour que vous soyez fiers de savoir que c’était un label français qui a vaincu le monde des audiophiles.

Mon livre jamais utilisé

Peut-être le meilleur pâtissier français dont vous n’avez jamais entendu parler est François Payatd. Il vient de Nice, et il a été stagiaire à Paris, mais ça fait déjà 31 ans depuis qu’il est venu à New York. Toute sa carrière a déroulé aux États-Unis. Moi, je le connais grâce à son ancienne pâtisserie à Las Vegas. (Hélas, elle est disparue en 2017.) En tout cas, ce soir j’ai redécouvert l’un de ses livres, que j’ai acheté il y a des années, et gardé au cas où j’apprendrais à utiliser une poche à douille. Voilà :

Ce livre a été écrit en 1999, mais il y a des trucs au-dedans qui semblent venir d’un autre monde. Par exemple, il y a une douzaine de soupes à dessert dans le livre, et je sais qu’il était une fois, ce genre de dessert était très populaire. Il y en avait plusieurs dans mon livre de Pierre Hermé au même époque. Mais je n’ai vu aucune soupe comme ça nulle part en France ; ce n’est plus à la mode. Voilà sa soupe à la mangue :

Ma fille adore la mangue ; peut-être que l’on la goûtera.

Il y a des changements nécessaires à l’époque. Vous reconnaîtrez sûrement ce gâteau, mais M. Payatd nous dit d’utiliser de la crème liquide, pas de yaourt. En 1999, il n’était pas encore possible de trouver le bon yaourt aux États-Unis.

Il y a aussi des changements surprenants dans ce livre. Par exemple, sa recette de frangipane : du sucre, des amandes, du beurre, des œufs, de la farine. La vraie recette, selon beaucoup de sources, c’est la moitié cette crème et la moitié de la crème pâtissière.

C’est un livre un peu ambitieux pour le cuisinier à foyer :

Mais il s’avère que ce livre a rentré dans ma vie au bon moment. En trois semaines, j’aurai besoin d’un gâteau pour un événement spécial. J’ai trouvé exactement le bon gâteau dans ce livre. (Ce n’est pas celui en haut.) Vous saurez quand vous le verrez !

Je découvre la Haute-Garonne

On reste en Occitanie pour le prochain arrêt de notre tour, le 31, la Haute-Garonne. C’est le département le onzième plus peuplé et les habitants se nomment Haut-Garonnais. (Il n’y avait jamais une Basse-Garonne, alors pourquoi la Haute ? Personne ne me dit rien.) C’est notre cinquième tour en Occitanie.

La préfecture de la Haute-Garonne est Toulouse, bien connue pour son port sur la Méditerranée, le Terminal Maritime de Toulouse. Qu’est-ce que vous dites ? Que Toulouse est à 150 km de la mer ? Ben, le lien est bien réel, c’est donc pas la seule fois où on trouvera de la confusion géographique en France. En fait, c’est le résultat d’un accord entre Toulouse et Barcelone, et les services du « Terminal Matitime » sont en fait par chemin de fer.

Mais sérieusement, si vous pensiez que Nîmes était deja impressionnant, Toulouse est un autre régal. On commence à la Place du Capitole (2 étoiles Michelin), avec sa grande croix occitane et les signes du zodiaque dessinés en face du Capitole. Puisqu’on est là, prenez un tour du Capitole lui-même (1 étoile), si vous voulez. Mais on est là pour le Vieux Toulouse (3 étoiles), plein du grand patrimoine de la Haute-Garonne. On y trouve le Couvent des Jacobins (2 étoiles), avec son église en brique, la maison des reliques de Saint-Thomas-d’Aquin. Puis on continue au Musée des Augustins (2 étoiles), dans un ancien couvent, avec plus de 4 000 œuvres du Moyen-Âge au présent.

On continue maintenant vers un bâtiment extraordinaire, l’Hôtel d’Assézat (3 étoiles), de 1555. De même taille que le Louvre, on y trouve un autre musée extraordinaire, la Fondation Bemberg (3 étoiles), avec des collections de la Renaissance, et de peintures françaises des XIXe et XXe siècles. Êtes-vous épuisés après toutes ces merveilles ? Mauvaise chance, les amis, parce que l’on marche maintenant à la Basilique Saint-Sernin (3 étoiles), l’une des étapes du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et, selon le Guide Michelin, « [la] plus grande et la plus belle église romane du Midi, élevée du 11e au 14e s., est aussi la plus riche de France en reliques ». Il y a 3 autres musées étoilés 2 fois à Toulouse, mais moi, je vous conseille de vous balader au long du Canal de Garonne (1 étoile). Si vous profitez des canaux, visitez aussi la péniche Maison Nougaro, consacré au chanteur Claude Nougaro, qui a chanté « Ô Toulouse ».

On quitte Toulouse maintenant et conduit vers le sud-ouest du département, près de la frontière espagnole, pour le village de Saint-Bertrand-de-Comminges. On y trouve la Cathédrale Sainte-Marie (1 étoile) et son cloître (2 étoiles). Les trésors du cloître valent la peine ; selon le Guide Michelin, ils comprennent « des tapisseries de Tournai du 16e s., des chapes brodées datant de 1309, des ornements épiscopaux et la crosse de saint Bertrand, prélat français mort en 1123 ». À côté à Valcabrère, on trouve la Basilique Saint-Just (1 étoile), du XIe siècle. Finalement, parce que l’on est si proche aux Pyrénées, pensez à faire de la randonnée dans les montagnes — le Comité du Tourisme vous propose de nombreuses idées.

Qui sont les personnages bien connus de la Haute-Garonne ? Nous avons déjà mentionné le chanteur Claude Nougaro, mais il y a aussi le philosophe thomasien Jacques Maritain, le chimiste Paul Sabatier (gagnant du Prix Nobel), le sculpteur Augustus Saint-Gaudens, et l’actrice Patricia Karim, qui a joué l’épouse de Pierre Mondy dans le dernier 7e Compagnie. Et au cas où elle lirait cet article, mon coup de cœur Émilie Mazoyer y étudiait.

Quoi manger en Haute-Garonne ? Nous sommes encore dans le Sud, alors le cassoulet, bien sûr. Il y a la saucisse de Toulouse, bien connue comme ingrédient principal dans le plat célèbre, le gloubi-boulga. On y trouve aussi le mounjetado, un plat comme le cassoulet qui vient de leurs voisins ariégeois. En dessert, il y a une croustade aux pommes, très similaire au plus célèbre dessert de ce blog, et la pescajoune, une sorte de crêpe aux pommes. Il y a 4 produits protégés du département, l’ail violet de Cadours (AOC), l’agneau des Pyrénées (IGP), le porc noir de Bigorre (AOC), et les vignerons du Frontonnais (AOP).

Une question de confession

Je ne peux pas éviter le scandale de la semaine dans ce numéro du Canard enchaîné, le rapport Sauvé et l’abus dans l’Église. C’est l’un de leurs thèmes principaux, et c’est un sujet qui continue de recevoir beaucoup d’attention ici aussi. Mais il y a certaines blagues que je ne publierais jamais même s’il n’y a pas d’enfants qui lisent ce blog. Alors :

Un sujet plus proche au sein du blog, c’est le Nutri-Score, et le combat des producteurs traditionnels contre ce qu’ils croient est de la discrimination. Selon cet article :

« Des produits industriels ultra-transformés avec des conservateurs peuvent avoir A ou B alors que nos produits du terroir très naturels sont stigmatisés », a regretté ce lundi 11 octobre Sébastien Vignette, qui s’exprimait depuis le siège de la confédération, à Millau.

La Dépêche

Il y a encore un conflit sur les droits de pêcher entre la France et le Royaume-Uni. Voilà le résultat inévitable :

Et finalement, j’ai essayé de rechercher ce dessin avec plusieurs moteurs de recherche, mais je crois je c’est juste une blague sur Mme. le Maire Hidalgo :

Bien sûr, il y avait ce monument à Johnny, mais je ne pouvais rien trouver d’une statue neuve pour Belmondo.

Comme d’habitude, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

Le Gabin que vous ne connaissez pas (2 de 2)

On a déjà rencontré les personnages de Moontide, Bobo (Gabin), son ami Tiny, et sa nouvelle amie Anna. Maintenant, on continue avec l’histoire.

Anna n’est pas du tout heureuse que Bobo l’a empêché de se noyer. Pour sa part, Bobo aurait apprécié un peu de gratitude :

Le lendemain, Bobo aide un docteur dont son bateau a tombé en panne.

Pendant ce temps-là, Anna range la péniche où Bobo travail et prépare du petit-déjeuner.

Maintenant, Tiny retourne en cherchant Bobo. Il veut toujours que Bobo quitte la ville avec lui pout aller à San Francisco, et il critique Anna comme quelqu’un sans valeur.

Tiny menace Bobo, parce qu’il sait son secret — quand Bobo est saoul, il se met facilement en colère, et a même étranglé quelqu’un comme ça.

Mais après cette conversation, Bobo parle avec Nutsy, un autre ami (joué par Claude Rains). Nutsy vole un chapeau, qu’il croit est une preuve que Tiny a raison. Bobo décide de quitter Anna, qui n’arrive pas à y croire :

Bobo revient au bar du début du film, où il se retrouve avec la femme qui était là avant. Mais elle lui dit quelque chose qui lui rappelle Anna.

Bobo revient à Anna, et ils décident de vivre ensemble. MAIS Bobo explique à Anna qu’il veut se marier avec elle, et tout doit être « parfait ». À cause de son caractère ou pour faire satisfait les censeurs ? C’est à vous de décider.

Quand Henry revient, Bobo lui dit qu’il ne veut plus être payé avec de l’alcool, juste de l’argent. Bobo et Anna font des plans pour leur mariage :

Mais pendant que Bobo est parti, Tiny retourne, et il menace Anna. Il lui parle de la mort de Papa Kelly, dont il dit que Bobo a tué pendant qu’il était saoul. C’est le chapeau de M. Kelly que Nutsy a brûlé. Mais Tiny ne sait pas encore qui Bobo et Anna se marieront.

Tiny revient au bar, où tout le monde boit pour célébrer les bonnes nouvelles de Bobo et Anna. Alors il découvre ce qui arrivera, et Nutsy lui conseille de quitter Bobo — il parle du poisson pilote, qui se colle aux requins pour voler leur nourriture, ce que Tiny fait avec Bobo.

Puis, c’est le jour du mariage (peut-être une semaine après leur rencontre !) Nutsy parle à Bobo de la tradition que le marié ne voit pas la mariée avant la cérémonie.

Et on voit la cérémonie :

Le docteur qui avait le bateau en panne parle à Bobo, et lui demande de régler encore son bateau. Ils partent, ensuite ils restent coincés longtemps en mer parce que le bateau a beaucoup de problèmes. Pendant qu’ils sont partis, ils parlent de l’amour et comment on sait que c’est réel.

En même temps, Tiny retourne chez Bobo et Anna. Il est bien ivre, et il menace encore Anna. Mais Anna se rend enfin compte que c’est en fait Tiny qui a tué Papa Kelly, et Tiny l’attaque.

Quand Bobo et le docteur arrivent, ils trouvent Anna, qui est gravement blessée. On voit Anna à l’hôpital, où Bobo attend avec Nutsy. Après une chirurgie, le chirurgien (pas le même docteur) dit à Bobo que c’est grave, et qu’Anna a seulement dit le mot « Tiny ». Bobo part pour le chercher.

Bobo et Tiny se retrouvent à l’extérieur de la maison. Tiny nie qu’il a blessé Anna, mais Bobo le poursuit jusqu’au bout de la jetée. Bobo ne touche pas Tiny, mais Tiny glisse et se noie.

Bobo revient à l’hôpital, où Nutsy lui dit qu’Anna survivra. Il s’avère qu’elle est devenue paralysée, mais à la fin, on découvre que Bobo a tout planifié, et le couple vivra heureux pour toujours.

Alors, quoi penser de tout ça ? Franchement, je n’aime pas trop l’accent de Gabin en anglais, et souvent pendant le film, il me semblait qu’il a dû apprendre ses paroles phonétiquement. Mais les dix dernières minutes du film sont parmi les meilleures œuvres de Gabin, égales avec ses rôles dans La traversée de Paris ou Un singe en hiver. Si vous pouvez trouver « La péniche de l’amour » en français, ça vaut la peine. Sinon, j’ai fait ce post si détaillé pour que vous compreniez exactement ce qui s’est passé dans ce film presque perdu.

Le Gabin que vous ne connaissez pas (1 de 2)

En 1942, notre héros Jean Gabin a pris une décision très inhabituelle. Il a joué en anglais à Hollywood, dans un film appelé « Moontide. » Il est sorti plus tard en français sous le titre « La Péniche de l’amour ». C’est quand même presque tout inconnu dans les pays francophones. J’ai trouvé une copie de ce film en version originale, et après avoir vu la première demi-heure, j’ai décidé de faire quelque chose de différent. Au lieu de le regarder sur ma télé, je l’ai regardé sur mon ordinateur pour que je puisse vous donner un clip et des photos à meilleure qualité, ainsi que vous donner une description plus détaillée. Alors, cette fois, j’écris en deux parts.

Pour résumer, Gabin joue un débardeur, Bobo, qui voyage haut et bas à travers de Californie avec son ami, Tiny. Bobo est toujours complètement saoul. Voici le moment où il entre dans le film. Je vous donne une minute avec lui pour mieux comprendre son personnage.

Au début, on trouve Tiny dans un bar, où il cherche Bobo :

Quelques secondes plus tard, Bobo arrive. Il est déjà saoul, mais il va au bar pour plus d’alcool :

Après avoir bu du whisky, Bobo voit une femme et il sort le type qui la drague.

Mais son copain retourne et lui et Bobo se battent. Bobo le met KO :

Après le combat, il y a une séquence comme un rêve. Bobo boit de plus en plus avec la femme, et on lui voit passer dans un resto chinois. « Chop Suey » est un plat tout inconnu en Chine ; c’est un plat des immigrants chinois aux États-Unis :

Quand Bobo se réveille plus tard, il est devant un petit magasin qui vend des appâts pour la pêche :

Un type chinois, Henry, lui explique qu’ils buvait ensemble, et qu’il a offert un boulot à Bobo. Il répète son offre :

Bobo retourne à Tiny qui le convainc de partir à San Francisco :

Mais avant de partir, il se promène sur la plage avec un autre ami, et ils empêchent une nouvelle femme, Anna, de se noyer.

Maintenant, on a tous nos personnages importants. Demain, le reste du film.

Mon dîner gardois

Le Gard est l’un des départements où il y a plus de produits de terroir que de recettes locaux. Heureusement pour nous, ils ont un excellent site officiel pour on suggérer que faire avec tous ces produits, Militant du Goût. J’ai donc choisi une recette où leurs oignons, huile d’olive, et le célèbre riz de Camargue sont les stars, les boulettes de boeuf, oignon doux, et coriandre. (Et puisque l’on parle de Camargue, ne ratez pas ce post de Flanel avec de belles photos d’un olivier ancien en Camargue, et le Pont-du-Gard.) En dessert, nous avons les croquignoles d’Uzès, un biscuit également chinois que français — je vous expliquerai tout !

J’ai trouvé deux produits locaux pour ce dîner, du riz de Camargue et du vin Costières de Nîmes. Le vin est surtout un bon marché — environ 12 € la bouteille ici, et très bon. Le riz est arrivé grâce à myPanier, et m’a coûté environ le même prix que ce que vous payeriez en France.

Comme d’habitude, j’ai coupé les quantités de cette recette — par 1/2 pour la sauce, et 3/4 pour les boulettes. J’ai quand même assez pour deux personnes avec 1/2 tasse de riz. Voici la recette originale.

Les ingrédients :

  • 1/4 kilogramme de viande de boeuf haché
  • 1 oignon doux
  • 1 oeuf
  • 1/2 cuillère à café de cannelle
  • 1 cuillère à soupe de chapelure
  • Sel, poivre
  • 1 belle poignée de coriandre fraîche taillée menu (qui peut être remplacé par du basilic, de la menthe, persil…)
  • 10 cl de vin blanc
  • 1/2 petite boite de concentré de tomate
  • 1 grosse boite sauce tomate au basilic
  • 1/2 tasse de riz de Camargue
  • De la farine

Pour être clair, voici mon concentré de tomate. 1/2 ce tube = environ 60 grammes.

Les instructions :

  1. Mixez les oignons ; les presser à cru dans une passoire, pour enlever leur eau.
  1. Ajoutez 1 oeuf entier, la cannelle, la chapelure, la viande hachée, la coriandre, et les oignons. Mélanger. — J’ai oublié les oignons avant de prendre les photos. Je vous rassure que je les ai utilisés, mais seulement la moitié. Je n’aime pas trop d’oignons dans mes boulettes.
  1. Formez des boulettes de la grosseur d’une noix.
  2. Passez les dans la farine et les faire frire. Réservez les boulettes.
  1. Faite revenir un oignon dans un peu d’huile d’olive.
  1. Ajoutez un petite boite de concentré de tomate ; bien rissoler.
  1. Mouillez le fond de sauce avec le vin blanc.
  1. Laisser s’évaporer l’alcool, ajouter la sauce tomate au basilic et faire mijoter à feu trés doux les boulettes dedans au moins une vingtaine de minutes.
  1. Pendant que vos boulettes mijotent, faire bouillir 1/2 tasse de riz avec 1 tasse d’eau et une pincée de sel. Quand vous avez de grosses bulles, baisser le feu, couvrir la casserole et laisser cuire pour 15 minutes. Laisser reposer pendant 5 minutes avant de servir.

Maintenant, les croquignoles d’Uzès. Selon Keldelice :

On doit sa naissance à un boulanger du milieu du XVIIIe siècle, Vincent Pellecuer (qui habitait au mas des Librottes, à Blauzac), qui en avait rapporté la technique d’un voyage en Chine. Une dizaine d’années plus tard, il s’installa, à Nîmes et créa, route d’Uzès, une biscuiterie, et, rue Nationale, un magasin où ses “pralines et biscuits chinois” connurent un vif succès. Sans descendant, il prit pour successeur son neveu Justin, qui acheta, en 1909, une maison à Uzès, rue Benoit, et y fit construire un four de sa conception lui permettant d’enfourner une vingtaine de sortes de biscuits dont les fameuses “pralines chinoises”, rebaptisées “croquignoles d’Uzès”.

La croquignole d’Uzès

Pensiez-vous qu’après avoir lu cette histoire je pouvais faire rien d’autre ? Je dois ajouter que aussi selon Keldelice, les vraies sont faites à machine avec une noisette ou une amande au centre. J’ai donc ajouté une noisette à chacune. J’ai suivi cette recette, qui vient d’un vieux journal (lisez le lien).

Les ingrédients :

  • 2 blancs d’œufs
  • 4 cuillerées à soupe, ou 50 grammes, de sucre
  • même poids de farine que de sucre, aussi 50 grammes
  • 2 cuillerées à café d’eau de fleur d’oranger
  • 1 pincée de sel

J’ai mesuré le sucre par cuillère sur une balance, puis ajouté le même poids de farine, comme ça. 50 grammes de chacun.

Les instructions :

  1. Dans un récipient, mélangez intimement le sucre et la farine.
  1. Dans un autre récipient, battez les blancs en neige bien ferme avec la pincée de sel.
  1. Incorporez délicatement l’eau de fleur d’oranger puis les blancs en neige au mélange sucre/farine. — En fait, j’ai utilisé 1/2 fleur d’oranger, 1/2 vanille liquide. Les photos ici sont après 1/2, puis tout, le mélange.
  1. Déposez des petits tas de pâte sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé, en les espaçant suffisamment car ils vont s’étaler. Cuire environ 15 minutes à 180° et laissez refroidir à température ambiante avant de déguster. — Comme j’ai dit, j’ai ajouté des noisettes. Une seule suffit.

Je découvre le Gard

On continue maintenant avec le 30, le Gard. C’est le département le trente-et-unième plus peuplé, et les habitants se nomment gardois. C’est notre quatrième séjour en Occitanie. Il y a des fois où je dois travailler dur pour trouver assez de trucs à faire. Pas cette fois-ci. Préparez-vous, ce voyage sera extraordinaire !

On commence dans la préfecture, Nîmes, pleine d’antiquités. Et les plus grandes antiquités sont les Arènes (3 étoiles Michelin). Si vous connaissez déjà le Colisée à Rome, vous avez une idée de ce que vous trouverez ici. Les arènes fonctionnent toujours pour certains spectacles, surtout une reconstitution historique appelée Les Grands Jeux Romains — au moins quand il n’y a pas de Covid. (Avec une capacité de 20 000 spectateurs anciennement, c’est plus grand que leur stade actuel, avec 15 000.) Face aux Arènes, on y trouve le Musée de la Romanité (2 étoiles), consacré aux temps romains et l’histoire de Nîmes. On continue à la Maison Carrée (3 étoiles), le temple romain le mieux conservé du monde, qui date au Ier siècle avant J.-C. Puis on visite les Jardins de la Fontaine (2 étoiles), érigés à l’ordre de Louis XV par son ingénieur royal, Jacques Philippe Mareschal.

Au sud de Nîmes, à Saint-Gilles, on arrête pour visiter l’abbatiale, et surtout sa célèbre façade (2 étoiles) du XIIe siècle. Encore plus au sud, on y trouve Camargue (3 étoiles) — une grande territoire pleine de marais, partagée entre le Gard et les Bouches-du-Rhône. De la partie gardoise, on trouve le célèbre riz de Camargue et la station balnéaire de Port Camargue. Il y a aussi la ville d’Aigues-Mortes, avec leurs remparts (2 étoiles) et la Tour de Constance (2 étoiles), les restes d’une grande forteresse construite par Louis IX. Au nord de Nîmes, on trouve l’un des plus grands trésors du Gard, le Pont du Gard (3 étoiles). J’y visiterais juste pour voir cet aqueduc du Ier siècle. Après le Pont du Gard, on conduit vers l’ouest à Uzès pour passer une journée au Vieil Uzès (3 étoiles). Ceux qui aiment les bonbons Haribo voudront visiter le musée Haribo (les propriétaires Allemands ont acheté une ancienne entreprise locale, Zan). Pour ma part, je vous conseille de ne pas rater cette histoire ridicule qui parle de la Police de Paris et les fraises Tagada.

Avant de partir d’Uzès, on visite la Tour Fenestrelle (2 étoiles), le seul et unique clocher de plan circulaire en France. Puis on conduit vers l’ouest pour visiter l’un des sites les plus inhabituels, la Bambouseraie à Générargues (2 étoiles). C’est un parc exotique avec plus de 200 variétés de bambous. On finit en conduisant quelques minutes de plus vers le nord-ouest, à Mialet, et on y trouve la Grotte de Trabuc (2 étoiles), où les camisards (des Huguenots locaux) se cachaient.

Qui sont les personnages les plus connus du Gard ? Il y avait le pape Clément IV, Louis Perrier, un médécin connu pour son eau, le Général Montcalm (connu aux États-Unis pour son rôle dans la Guerre de Sept Ans), le chanteur Julien Doré, très populaire avec les jeunes, le rabbin et scientifique Levi ben Gershom, dit Ralbag, l’écrivain Jean Racine vivait à Uzès pendant plusieurs ans, et l’acteur Jean-Louis Trintignant y vit maintenant.

Quoi manger dans le Gard ? C’est un département très riche en produits de terroir, moins en plats originaux. Il y a 5 « Sites Remarquables du Goût » du Gard : les figues de Vézénobres, les oignons doux des Cévennes, l’olive et huile d’olive de Nîmes, les Taureaux de Camargue AOP, et les truffes noires du Pays d’Uzès. En plus à Camargue, on y trouve le fleur de sel (le mien est de Camargue, pas de Guérande) et le riz de Camargue IGP. Il y a aussi la fraise de Nîmes IGP, le fromage Pélardon AOP, et bien sûr, des vins. On y trouve l’AOC Costières de Nîmes et l’AOP Côtes du Rhône. Selon Keldelice, leurs plats typiques sont l’agrillade saint-gilloise, le manoul, et la pouteille. En dessert, il y a les croquignoles d’Uzès et la minerve. Heureusement, le département a un site excellent, Militant du Goût, qui propose beaucoup de bonnes idées pour utiliser tous ces produits.

La Ligue Magnus

Mon amie rouennaise a posté une vidéo aujourd’hui pour son équipe locale de hockey, les Dragons de Rouen. Je ne connaissais ni l’équipe ni la ligue, j’ai donc fait des recherches. Ça m’intéresse parce que, malgré avoir grandi dans un désert, le hockey est mon deuxième sport préféré après le baseball. Mais j’ai aussi découvert quelque chose qui m’intéresse beaucoup plus que le sport !

Les arènes de hockey en France sont beaucoup plus petites que les nôtres. La plus grande arène est à Grenoble, et sa patinoire a une capacité de 4 208 spectateurs. Où j’ai grandi, à San Diego, il y a une équipe du deuxième niveau (il n’y a pas de rétrogradations aux États-Unis), et leur arène a une capacité de 14 600. Au plus haut niveau, les Ducks d’Anaheim jouent très proche de chez moi, et leur arène a une capacité de 17 174 pour le hockey, et plus de 18 000 pour les concerts.

Quand on assiste à un jeu de hockey en France, on voit d’abord des français qui jouent. Selon les règles, une équipe peut utiliser un maximum de dix joueurs étrangers, de vingt joueurs en total. Et en fait, environ 55 % sont nés en France — mais c’était 63 % en 2013. Par rapport, la Ligue « Nationale » des États-Unis et du Canada (c’est plutôt international, non ?), est 43 % canadien, 29 % européen, et 28 % américain, en jouant principalement aux États-Unis pour un trophée donné par un Britannique.

Mais ce n’est pas le fait qui m’intéresse le plus. C’est que les équipes restent où elles ont été fondées. J’ai cherché toutes les pages de la Ligue Magnus sur Wikipédia, mais je n’ai trouvé aucun exemple d’une équipe qui a déménagé. Je déteste l’équipe de football de mon enfance, et je ne regarde plus notre NFL, parce que cette équipe-là, les Chargers, ont déménagé de San Diego à Los Angeles. Il me semble que c’est quelque chose qui ne se passe pas en France. Je ne regarde pas non plus la NBA parce que deux équipes ont quitté ma ville.

Peut-être qu’il vous semble que c’est fou d’être si étonné par un fait quotidien comme ça. Mais j’avais des billets de saison pendant 17 ans pour les Chargers, et à la fin, il n’a sert à rien. Que pensez-vous — préférais-je soutenir une équipe loyale qui joue dans un petit stade, ou une équipe qui ne se soucie pas de ses fans ?