Archives mensuelles : octobre 2021

Adieu, M. Tapie

Cette semaine, je ne peux pas ignorer le plus grand thème du Canard enchaîné, même si je ne le comprends pas complètement. Le décès de Bernard Tapie est l’histoire dont ils parlent le plus. J’avoue que je ne connaissais pas ce monsieur, alors j’ai dû faire mes recherches.

Comme ce qui s’est passé avec M. le Président Giscard, on ne veut vraiment pas déranger le Canard, surtout si on a déjà fait faillite dans la vie :

Sérieusement, ne soyez jamais en faillite et un cible du Canard en même temps :

J’ai cherché, mais je ne suis pas sûr si ce dessin parle d’un scandale particulier, ou juste la faillite :

Mais ce dernier parle carrément de son temps comme propriétaire de l’équipe Olympique de Marseille.

Ici, j’ai appris quelque chose. Les canards ont aussi parlé d’OM :

J’ai tout de suite compris la blague sur « un grand OM », mais c’est mieux que ça. Le scandale où M. Tapie a perdu son équipe est appelé l’affaire VA-OM, parce que l’autre équipe est venue de Valenciennes-Anzin.

C’est pas la première fois où je dis ça, mais je ne suis pas toujours sûr — est-ce mieux apparaître dans Le Canard, ou ne jamais mériter l’honneur ?

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

Les baguettes

Je ne voulais pas faire ça. J’avais déjà TROP de plaques de cuisson. Mais quand mon amie rouennaise me donne une recette, je la fais. Quoi ? Vous ne croyez pas du tout que je ne veux pas faire des baguettes ? Mer…credi, je ne cache rien à personne !

En fait, je suis un gros menteur. Mais que ferai-je avec les autres trucs ? Vous verrez ! (Une astuce : ils ne sont pas liés.)

En tout cas, cette recette est en même temps très simple et très dangereuse. Pour la faire, il faut mettre de l’eau bouillante dans votre four pendant la cuisson. Dès que vous sortez les baguettes du four, votre alarme incendie SONNERA. Et si vous faites ça à minuit, comme moi, vos voisins VOUDRONT vous tuer. Voyez-vous ? Dangereuse ! (Comme dit « Q » dans les films James Bond, je ne plaisante pas dans le travail.)

Voilà l’originale. Elle fait 4 baguettes, mais ma nouvelle plaque n’a que trois créneaux, et en plus, notre levure boulangère est vendue dans des paquets de 7 grammes, pas dix. J’ai donc coupé la recette par 1/4.

Les ingrédients :

  • 300 ml d’eau tiède
  • 7 grammes de levure de boulangerie déshydratée
  • 375 grammes de farine
  • 6 grammes de sel

Les instructions :

  1. Délayer la levure sèche dans 300 millilitres d’eau tiède pendant 10 minutes. — J’ai chauffé l’eau dans une casserole jusqu’à 45 ºC.
  1. Mettre l’eau qui reste ensuite le sel tout en remuant, additionner la farine en une fois.
  1. Amalgamer le tout minutieusement puis couvrir le bol avec un torchon propre.
  2. Mettre de l’eau bouillante dans un bol dans le lèchefrite du four et poser le bol avec la pâte dans le four fermé. Laisser pousser votre pâte pendant 1 1/2 heures.
  1. Chauffer le four en avance à 240° C sans retirer l’eau dans la lèchefrite. — J’ai retiré la pâte pour cette étape, sinon, elle sera cuite ! Voilà, elle est bien poussée.
  1. Graisser les moules à baguette au beurre et les parsemer de farine. — Ma plaque étant déjà perforée, j’ai beurré la plaque, mais je ne l’ai pas parsemée de farine.
  2. Transvaser la pâte avec une maryse et faire des incisions sur la surface à la lame. — Ma pâte est devenue collante en poussant, alors, je l’ai roulé dans un peu de farine avant de la mettre sur la plaque.
  1. Cuire au four pendant 25 minutes.

Le Plan 9 du Moyen-Âge

Il y a un film très célèbre aux États-Unis que vous n’avez jamais entendu parler. Pourquoi ? Parce que tout le monde est d’accord que ce film-là, Le Plan 9 de l’Espace, est le pire film de tous les temps, donc inédit à l’étranger. (Au lien, en français, vous trouverez le titre « De nombreuses erreurs techniques ». C’est un petit goût de pourquoi il mérite sa réputation.) Je me sens comme je viens de voir le Plan 9 Français, vendu sous le nom « Les Visiteurs : La Révolution ».

C’est bien évident quel est le plus grand problème de ce film. Comme dit Yaourt dans La Folle Histoire de l’espace, « On se reverra dans la suite, la recherche de plus d’argent ». La seule raison de sortir ce film 18 ans après le précédent devait être l’espoir de l’argent, parce qu’ils ont eu une très bonne idée et n’ont rien fait !

Ce dernier film commence dans une magnifique église :

On aurait pu espérer que ce serait le début de quelque chose de merveilleux. Mais tout ce qui arrive, c’est que le roi menace un employé de Godefroy qu’il doit se produire ou il perdra son titre. Hélas pour Godefroy et Jacquoille, ils sont coincés dans le temps de la Révolution. Et c’est d’où vient notre prochain problème — le méchant est encore un descendant de Jacquoille, quelqu’un de stupide et de gourmand en même temps. Jacquoillet veut voler le château de Montmirail au nom de la Révolution :

Il y avait plus de blagues sur la langue :

Godefroy : C’est son « fillot ». Dis-leur andouille.

Jacqouille : C’est mon fillot qui nous a arrestés !

Juge : Qu’est-ce que ça veut dire un fillot ?

Autre juge : C’est son filleul.

Avez-vous entendu que le révolutionnaire Marat a été tué dans sa baignoire ? Non, vous êtes le seul ? Eh bien, ce film va raconter une centaine de blagues à propos de ce sujet, jusqu’à ce que vous soyez prêt à devenir royaliste. Voilà ce qu’il dit à propos de la température : « Le bain est glacé, je vais attraper la mort. »

Depuis le premier film, c’est clair que Jacquoille aime l’idée de l’égalité. Godefroy est horrifié par la nouvelle de Robespierre, mais Jacquoille l’applaudît. On aurait pu écrire un film TRÈS intéressant sur ce sujet, mais tout ce qui fait Jacquoille est se moquer de Godefroy et faire semblant d’être un noble. Marie-Anne Chazel, qui joue dans un nouveau rôle, lui dit « On a de l’hygiène à Paris, on pisse dans la rue ! »

Quand ils rencontrent enfin Robespierre, l’homme célèbre est aussi terrifiant comme il devrait être, et il menace beaucoup de monde avec la guillotine. Mais il a mal au estomac à cause d’un mauvais boudin, et la scène devient stupide.

Il y avait une idée intéressante au début du film pour expliquer leurs âges — plus qu’ils évitent leur propre temps, plus qu’ils vieillissent vite. Mais au lieu de finir par retourner à leur propre temps, à la fin, les deux arrivent dans les années 40s. J’étais déjà bien prêt pour le film à finir, alors même le drapeau allemand et des soldats comiques ne m’intéressaient pas. En fait, après avoir vu quelques secondes plus tôt qu’ils mourraient sans retourner au Moyen-Âge tout de suite, cette scène est plus homicide que drôle.

Ce film n’est vraiment pas aussi mal que Plan 9. Ce film-là a été tourné pendant une semaine sans budget. Mais les premiers deux Visiteurs avaient 2 des personnages plus intéressantes du cinéma et beaucoup de moments drôles. Cette fois, c’est juste les mêmes gags encore et encore, et l’idée est toute épuisée.

Le nouveau projet de Laurence

C’est toujours un plaisir de partager les efforts de Laurence Manning, sans qui ce blog n’existerait pas. Je lui dois toute ma vie en tant que francophone. Ce matin, elle a lancé un nouveau project sur Kickstarter pour un album de musique des jeux vidéo « The Legend of Zelda ».

Cette fois, elle sera rejoint par deux autres musiciennes, Daphnée Sincennes Richard et Lou Dunand-Vincent. Voici un exemple de leur travail ensemble dans l’univers Zelda :

Je fais absolument confiance à Laurence et ses collaborateurs de livrer cet album. Ce sera son troisième projet Kickstarter, et elle a bien réussi les deux précédents. Moi, je l’ai déjà soutenu, et je suis fier de l’avoir fait.

Pour la politesse française

Ça fait deux mois depuis que je suis revenu aux États-Unis. Vous savez déjà beaucoup de choses qui me manquent — mes amis, les sites, la pâtisserie, la musique. Mais il y a quelque chose de fou qui me manque horriblement. C’est le vouvoiement !

Quand j’étais jeune, la culture aux États-Unis n’était pas si différente que la France de maintenant. Peut-être que vous pensez que je plaisante. Mais je suis complètement sérieux. Quand on s’adressait à un inconnu, c’était toujours « Madame » ou « Monsieur ». Quand j’allais dans un magasin où j’étais connu, c’était « Monsieur Busch » (eh bien, « Mister »), jamais « Justin. » Et dès qu’ils apprennent votre prénom, les dialogues écrits par leurs gérants disent qu’ils doivent utiliser ce mot dans chaque phrase. « Tu payes comment, Justin ? Tu aimerais avoir une carte de crédit avec nous, Justin ? Bonne journée, Justin ! »

C’est la même chose quand on entre dans un magasin. Les caissiers doivent interrompre leurs clients pour crier soit « Hello! » soit « Thank you! » à ceux qui entrent ou partent. C’est impoli. Si vous êtes en train de parler avec un client, servez ce client-là, pas quelqu’un d’autre ! Et il n’y a jamais de contact visuel, surtout avec les clients qui partent. On crie vers leurs dos ici. Je n’ai jamais vu ça en France, et croyez-moi — je cherchait.

Une autre chose qui me manque, c’est l’absence d’un mauvais comportement si bizarre que je dois vous le montrer en vidéo, parce que vous ne le croiriez jamais si je vous l’explique seulement en texte. Quand on est dans un resto — pas un McDo, un vrai resto avec des serveurs — ils essayent de vous convaincre de commander des trucs en les disant leeeeeeeentement, Je n’enregistrais jamais un serveur pour ça — ils n’apparaîtraient pas volontairement — je vais donc le faire moi-même :

Quand je vous dis que l’absence de ce comportement est l’un de mes plus précieux souvenirs du voyage, je ne mens pas.

Un renseignement qui m’amuse beaucoup — en anglais on dit « you » pour tous les deux, « tu » et « vous ». Mais lequel mot français est l’ancêtre de « you » ? C’est « vous » ! La version ancienne de « tu » en anglais était « thou, » et on peut le trouver jusqu’au XVIIIe siècle. Alors nous, les gens les plus décontractés du monde, nous vouvoyons tout le temps !