Bonjour, les amis, c’est encore une fois M. Descarottes avec vous. Aujourd’hui est l’anniversaire du gros — 46 ans — mais c’est lui enfermé à clé dans ma cage. Comme Maurice, il a poussé le bouchon trop loin.

Qu’est-ce que le type a fait ? Voilà, son gâteau d’anniversaire — c’est plusieurs crimes dans une seule photo !

Peut-être que vous vous souvenez du fait qu’il partage son anniversaire avec le général de Gaulle. Je lui ai donc ordonné de chercher le dessert préféré du général, et de vous le présenter. Il s’est avéré qu’un grand amour des desserts n’était pas parmi les qualités du général — on a trouvé des preuves qu’il y avait des fraises melba, le Parfait (ou Coupe) Viviane, et le vacherin glacé. Mais il y a quand même des choix.

Puis le gros a dit « Je n’en veux pas », et pire « Je vais faire quelque chose d’américain. » Et encore pire, « Je vais faire cuire DES CAROTTES ! » C’est horrifiant, mais quand il m’a apporté un bout du gâteau, je lui ai attrapé dans ma cage ! Vous pouvez voir qu’il a du foin pour manger.

Comme dans Alice au pays des merveilles, « La sentence d’abord ! On vous jugera après, effrontée ! » Alors, on va chanter tous une petite chanson qui convient parfaitement aux anniversaires, Ça ira. Non, pas la bêtise de Vitaa et Slimane, la version traditionnelle. C’est ce qu’il adore, la tradition, n’est-ce pas ?

Les détails suivent :

De toute façon, sa recette vient d’un livre, Southern Cakes (lien vers Amazon.fr, mais livre en anglais ; rappelez-vous qu’il n’y a pas de liens d’affiliation ici). C’est l’un des meilleurs livres sur le sujet, avec une bibliographie énorme. Les mesures originales étaient toutes en volume, selon la façon américaine ; Justin les a converties toutes en tout pesant après avoir fait les mesures en volume. Mais c’est bien moi qui l’ai réécrite pour mieux refléter à quel point c’est un crime !

Les ingrédients pour le gâteau aux carottes :

• 300 grammes de farine
• 2 cuillères à café de cannelle
• 1 1/2 cuillères à café de bicarbonate de soude
• 1 cuillère à café de sel
• 220 grammes de sucre en poudre
• 220 grammes de sucre roux
• 205 grammes de huile végétale
• 4 œufs, légèrement battus
• 320 grammes de carottes râpées (poids après épluchage et râpage)
• Des raisins secs et/ou des noix concassées
• 225 grammes de fromage Philadelphia
• 40 grammes beurre
• 450 grammes de sucre glace
• 1 cuillère à soupe de vanille
• Du lait (facultatif)

Les instructions pour le gâteau aux carottes :

1. Arrêtez tout de suite. Vous n’êtes pas obligés de partager son jugement nul.
2. Préchauffer le four à 180°C si vous allez vraiment continuer.
3. Vous êtes toujours là ? Bon, commencez avec les ingrédients secs : tamiser la farine dans un saladier, puis ajouter la cannelle, le bicarbonate de soude, et le sel. Mélanger bien.

4. Laver et éplucher les carottes. Puis les donner à manger à votre cobaye préféré, M. Descarottes. Surtout ne les mettez pas dans un robot culinaire équipé du disque pour râper fin. QU’EST-CE QUE VOUS FAITES ? NON !

5. Allez, après avoir fait le bordel comme ça, vous devriez finir ce que vous avez commencé. Dans le bot d’un robot équipé du fouet, craquer les œufs. Battre légèrement. Puis ajouter le sucre en poudre, le sucre roux, et l’huile végétale, et mélanger avec une cuillère en bois. Monstre.

6. Puis ajouter les ingrédients secs au bol avec les œufs en trois fois. Mélanger juste assez pour tout incorporer à chaque fois.

7. C’est pas trop tard pour éviter la honte. Je mangerais même les carottes râpées, vous savez. Mais vous allez quand même les renverser dans la pâte ?!? NON, PAS ENCORE ! Elles sont toutes gaspillées ! Fallait tout mélanger après ça. Oh, mais ça fait mal aux yeux.
   
   À cette étape, on ajoute souvent des raisins secs et/ou des noix concassées. Sa fille n’aime pas les raisins secs et a un appareil dentaire, alors pas de noix ici. Certains ajoutent aussi de l’ananas écrasé. C’est à vos goûts.

8. Beurrer bien deux moules à gâteau de 23 cm. Ne faites pas d’erreurs ici ; je ne veux pas que vous gaspilliez plus de carottes. Justin a dû faire ça deux fois car il n’a qu’un tel moule, ayant abîmé l’autre. Et vous allez voir comment m’a presque donné une crise cardiaque.

9. Verser la pâte dans les moules et enfourner pendant 30-35 minutes. Les gâteaux sont prêts quand ils rebondissent quand vous appuyez au centre. Voyez-vous comment il a brisé le premier des deux ? Il est craqué en deux ! Ils pourraient être difficile de retirer même quand les moules sont bien beurrés ! Laissez-les refroidir sur des grilles.

10. On passe au glaçage. Vous avez déjà ruiné les carottes, alors ça ne devrait même pas me déranger plus, mais je ne peux pas digérer le fromage. Allez, faire ramollir le beurre et le fromage Philadelphia, puis les mettre dans le bol d’un robot équipé de la feuille. Les rendre moelleux. Ils doivent être bien ramollis, où vous allez avoir des petits morceaux de beurrer dans votre glaçage, comme lui.

11. Ajouter le sucre glace en six fois, et mélanger bien à chaque fois. Racler les bords souvent avec une maryse.

12. Ajouter la vanille liquide et mélanger plus.

13. Maintenant, c’est une question de texture. Si vous trouvez le glaçage trop sec ou dur, ajouter du lait, une cuillère à soupe à la fois. Mélanger et tester après chacune. Justin en a utilisé seulement une.

Montage :

C’est vraiment pas compliqué. On met une couche de gâteau sur une assiette, on y étale du glaçage, et on répète. Mais attention : il est bien possible que ce ne sera pas assez pour couvrir les bords, bien que ce soit la promesse de la recette originale.

Le prisonnier veut que vous voyiez exactement comment apparaît l’intérieur :

À son avis, cette recette est l’un des deux meilleurs gâteaux aux carottes qu’il ait goûtés. L’autre était dans une pâtisserie à San Diego qui n’existe plus.

Oh, une note de plus. Sa fille et moi, nous sommes d’accord. Il a un peu triché avec la photo au début, en utilisant Photoshop pour supprimer quelques miettes dans le glaçage. C’est seulement la deuxième fois où il a fait une telle chose, mais nous ne le laisserons jamais vous tricher. Voilà la vérité à droite :

Alors, que dites-vous ? Devrais-je le laisser sortir de la cage ?