Je découvre l’Allemagne

Je suis parfois très sévère avec les voisins du nord. Mais il me semble que je suis peut-être un peu trop obsédé par certaines histoires. Qu’est-ce qui dit le Joker, « Impossible de préparer une omelette sans casser des œufs » ? Et il n’y a pas de pensée plus française que celle-ci ! Alors, on va faire le tour de l’Allemagne pour voir si j’ai raté quelque chose.

On commence notre tour à Munich, pour visiter le Feldherrnhalle, où a eu lieu le Putsch de la Brasserie en 1923. Pour autant que nous aimons tous les brasseries, le résultat le plus important de ce jour-là a été qu’un jeune ancien caporal s’est retrouvé avec plein de temps pour penser et écrire. On y reviendra en bas. À ne pas rater non plus, c’est le Hofbräuhaus am Platzl — pas la même brasserie, mais aussi cher au jeune caporal, qui y tenait des « meetings » politiques (pour ce but, je permets l’anglicisme). On peut y dîner toujours — voici le site pour réserver une table.

Je remarque que ni le Hofbräuhaus ni la société Hofbräu n’offre de site en français. Curieusement.

Capture d’écran personnelle

On passe à Berlin, la capitale. Qui aimerait rater une visite au célèbre bâtiment du Reichstag, où il y avait une petite incendie en 1933 ? De nos jours, il abrite le Bundestag, le parlement allemand. Pendant que le pays était divisé en deux, les Communistes l’a laissé périmer. Mais dès que le pays s’est réunifié, le gouvernement de l’ouest — on dirait le Bonn côté — a décidé qu’une Allemagne réunifiée devait reprendre sa siège dans le même endroit que le gouvernement de l’ancien caporal. Ils y ont donc construit une nouvelle coupole en verre ; voici le lien pour réserver un tour. Les Allemands de 1933 ayant été de grands fans des feux, on veut aussi voir le Bebelplatz, anciennement l’Opernplatz ou le Kaiser-Franz-Joseph-Platz, où les citoyens se réchauffaient avec le chaleur des livres.

Même un leader a besoin de se ressourcer de temps en temps, alors on va quitter Berlin pour Berchtesgaden, près de l’Autriche. Ici, on trouvait le Berghof, ancien résidence de vacances. Il n’existe plus, mais il y a toujours le Kehlsteinhaus, construit exprès par son parti. Surnommé « Le Nid d’Aigle » par l’ambassadeur français à l’époque — je jure que je ne le connaissais pas avant ! — cet endroit est de nos jours un resto ouvert l’été (carte en allemand, anglais et italien). Les prix sont fortement raisonnables ! Pour ceux qui veulent une station balnéaire plutôt qu’un resto, le parti a construit Prora (mais ne l’a jamais utilisée pour son but original), toujours une destination pour les touristes avec des chambres à partir de 140 € le soir.

Parlons brièvement de leur politique. S’il y a quelque chose pour laquelle les Allemands sont justement renommés, ça doit être leur loi sur la pureté. Depuis 1516, ils ont la loi la plus stricte au monde pour garantir qu’aucune espèce inférieure ne se mélange avec le symbole du Vaterland. Naturellement, je parle de la bière. À quoi pensiez-vous ?

Quant aux affaires étrangères, pendant les années 30, ils ont signé leurs traités avec les russes en secret ; maintenant, ils le font à l’air libre. Chacun a fait sa propre contribution à la stabilité mondiale !

Les Allemands sont très bien cultivés, avec une longue tradition également littéraire que cinématographique. Par exemple, un certain chef d’État allemand a écrit un livre qui a vendu plus de 12 millions d’exemplaires, juste dans son propre pays. Ça ne comprend même pas les 100 000 exemplaires vendus en Inde ! Montrez-moi un autre chef d’État qui a connu un tel succès littéraire ! Obama ? Pas proche du tout ! Churchill, en 6 tomes ? Ne me faites pas rire, personne ne lit tout ça !

En fait, c’est leur Triomphe du ciné, qui est peut-être leur plus grande réussite artistique, suivi par Olympia. C’est à Mme Riefenstahl, réalisatrice des deux, que l’on doit la popularité des techniques de contre-plongée et contre-champs.

Il est hors question que les Allemands sont aussi les personnages les plus populaires dans le cinéma d’autres pays. Que ce soit les films Indiana Jones des États-Unis ; La Grande Vadrouille, Le Mur de l’Atlantique, ou L’As des As en France ; ou bien La Chute, une collaboration allemande-autrichienne-italienne, les Allemands inspirent le monde entier. J’oserais dire que cette scène de La Chute est le clip le plus bien aimé d’Internet !

Un exemple parmi des milliers

De nos jours, les Allemands sont un peu nostalgiques, et ont fait un film — Il est de retour — pour imaginer avoir encore une fois leur personnage cinématographique le plus populaire :

Finalement, on doit se rendre compte de leur tradition musicale. De toutes les compositions pour des quatuors à cordes au monde entier, ma préférée — sans blague ! — est le premier mouvement de celui en ut majeur op.76 no 3. Mais peut-être que vous reconnaîtrez le deuxième mouvement :

Oui, c’est « Deutschland uber alles », ou le Deutschlandlied. Hymne national de l’époque des Kaisers jusqu’à maintenant, seulement les Communistes l’ont abandonné. Pour être clair, les Allemands ne chantent plus — officiellement, ce n’est pas interdit — les parties effrayantes.

Après toutes ces recherches — où j’ai découvert quelques choses que je ne savais pas déjà ! — je me rends compte que j’avais tort. J’offre mes excuses aux voisins du nord.

Image par brgfx sur Freepik, colorée par moi avec Photoshop

POISSON D’AVRIL !

Une histoire vraie et personnelle à suivre la semaine prochaine…

3 réflexions au sujet de « Je découvre l’Allemagne »

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