Je découvre les Hautes-Pyrénées

On continue maintenant le Tour avec le 65, les Hautes-Pyrénées. C’est le département le quinzième moins peuplé, et les habitants se nomment haut-pyrénéens. C’est notre dixième séjour en Occitanie, mais premier depuis le 48, la Lozère.

On commence à Tarbes, la préfecture, connue pour les haricots tarbais, un ingrédient essentiel du véritable cassoulet. On a déjà visité le tombeau du maréchal Foch, mais aujourd’hui, on visite sa statue, érigée trois ans après sa mort, puis sa maison natale. Puis on continue vers le Jardin Massey (1 étoile Michelin), un parc au centre de la ville créé par Placide Massey, directeur du potager à Versailles pendant 30 ans. L’ancienne maison de M. Massey abrite un musée avec sa collection d’équipements de Hussards.

De Tarbes, on passe à Lourdes. Mon renseignement préféré de toute la France vient de cette ville. Elle a 144 hôtels avec 22 000 lits — mais il n’y a que 13 000 habitants ! Naturellement, il y a une excellente raison pour cette quantité de tourisme — c’est le site d’une série d’apparitions de la Sainte-Vierge jugées véritables par la Sainte-Église (pas toujours le cas). En résultat, il y a de nombreux pèlerinages pour voir la Grotte de Massabielle, où les apparitions ont eu lieu. En haut de la Grotte, on trouve la Basilique du Rosaire et basilique de l’Immaculée Conception, construit au XIXe siècle à l’honneur des apparitions. Il me semble que le Guide Michelin se trompe gravement en ne donnant pas d’étoiles à ces sites ; je suis allé à des sites musulmans à Istanbul et Jérusalem, juifs à Jérusalem et Venise, et catholiques partout, dont le Vatican. Évidemment, impossible de croire à tous en même temps, mais reconnaître leur pouvoir, c’est bien possible. De toute façon, si j’y priais la Sainte-Vierge, je suis sûr qu’elle me dirait qu’elle ne fait que des miracles, et le Seigneur n’a toujours pas inventé le bon mot pour ce dont j’ai besoin.

Il y a d’autres sites pour les croyants à Lourdes, dont la maison natale de Sainte-Bernadette et le Chemin de croix, mais on finira à Lourdes avec deux autres sites. Le Château fort de Lourdes (1 étoile), construit au XIe siècle, abrite de nos jours le Musée pyrénéen, consacré aux arts et traditions de la région. Ensuite, on prend le funiculaire au Pic du Jer (1 étoile), pour des vues panoramiques de la ville.

Très peu au sud, on trouve la Réserve naturelle régionale du Massif du Pibeste-Aoulhet (3 étoiles). (Une bonne bouchée, ce nom !) Avec plus de 5 100 ha d’espace, de nombreux sentiers, et 3 sommets de plus de 3 000 m, consultez leur site pour des idées ! Près de la frontière espagnole, on trouve la Vallée de Cauterets (2 étoiles), dont le Pont d’Espagne, exactement ce que le nom promet. Au nord-est, on arrive au Pic du Midi (3 étoiles) et prend la téléphérique jusqu’au sommet et son observatoire. Plus au nord-est, on arrive au Gouffre d’Esparros (2 étoiles), pour voir l’aragonite, qui rappelle des cristaux de neige.

Notre dernier arrêt est à Aventignan, pour les Grottes de Gargas (2 étoiles), Dans ces grottes, on trouve des empreintes de mains laissées par des hommes de Cro-Magnon il y a 25 000 ans, ainsi que des peintures animales de même époque. On y trouve aussi Nestploria, un musée consacré aux découvertes de Gargas.

Qui sont les personnages les plus connus des Hautes-Pyrénées ? Est-ce possible de ne pas commencer avec Sainte Bernadette-Soubirous, la visionnaire de Lourdes ? Absolument pas ; personne n’a plus marqué l’histoire du département. L’écrivain Théophile Gaultier est né à Tarbes, ainsi que le maréchal Ferdinand Foch ; la chanteuse Barbara y vivait. Marguerite de Navarre, reine de ce royaume et mère d’Henri IV, est décédée à Odos.

Quoi manger dans les Hautes-Pyrénées ? Les produits locaux de qualité comprennent le porc noir de Bigorre AOP et le mouton de Barèges AOP, ainsi que les haricots tarbais IGP et Label Rouge et de nombreux fromages. En plats principaux, il y a la garbure et le cassoulet (comme leurs voisins du sud-ouest). En dessert, on trouve un gâteau unique, le gâteau à la broche, cuit sur un feu, autour d’un moule conique. C’est un dessert absolument Coup de Foudre, mais je manque de tout l’équipement. Il y a aussi la tourte des Pyrénées, soit nature soit aux myrtilles, un peu comme une brioche levée avec de la levure chimique au lieu de boulangère. Pour boire, il y a les vins de Madiran AOC.

7 réflexions au sujet de « Je découvre les Hautes-Pyrénées »

  1. Náriël

    Tu as oublié de parler du Cirque de Gavarnie, haut lieu touristique autant en été qu’en hiver 🙂 Je le préfère dans sa version hivernal avec les raquettes aux pieds.
    Le gâteau à la broche, c’est une tuerie 😋❤ Tout comme la tourte aux myrtilles… C’est malin, j’ai faim maintenant 😂

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  2. Agatheb2k

    Le gâteau à la broche, j’en salive rien que d’y penser, le fait-maison est nettement meilleur que l’industriel (souvent en provenance de l’Aveyron) que l’on peut parfois trouver au supermarché ! Mais s’il est typique des Hautes Pyrénées, il est aussi revendiqué par les Aveyronnais, mais… en réalité il aurait été importé d’Europe centrale par les soldats de Napoléon => https://agatheb2k.wordpress.com/2013/10/19/tradition-2/
    On pourrait le réaliser en cuisson à la poêle, mais n’aurait jamais la hauteur du vrai sur son cône métallique et si j’ai la recette depuis près de 30 ans, je ne m’y suis jamais essayée ! 😉

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  3. Ping : Saison 2, Épisode 3 — Anne-Marie et Hautes-Pyrénées | Un Coup de Foudre

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