Mon dîner deux-sévrien

J’ai dû penser à que faire pour ce dîner. La cuisine deux-sévrienne est pleine de choses qui n’existent pas chez moi, telles que l’oseille et l’angélique. Mais après avoir consulté le site de tourisme des Deux-Sèvres, avec des idées de leurs producteurs, je l’ai eu. Voici les Saint-Jacques et fondue de poireaux façon Sèvre & Belle (servis avec mon riz de Camargue bien-aimé), et les macarons de Montmorillon :

Notre plat principal est plus un hommage aux producteurs locaux qu’un plat local, mais le dessert est bien traditionnel au département. Allons les faire :

Pour commencer, j’ai trouvé notre plat principal dans une liste de recettes de Noël de l’office de tourisme des Deux-Sèvres. Il a été proposé par la laiterie Sèvre & Belle, anciennement ma marque préférée pour le beurre de Charentes-Poitou. (Elle n’est plus disponible, et Échiré coûte beaucoup trop.) Les fromages de la marque Sèvre & Belle ne sont pas disponibles chez moi, mais je crois que j’ai trouvé le bon remplaçant, un fromage de chèvre d’ici. Les poireaux sont un produit local, alors il y a au moins un lien aux produits typiques.

Au fait, 4 Saint-Jacques fait assez pour une personne, mais cette recette fait assez de sauce pour deux personnes. Alors pas besoin de doubler les autres quantités si vous faites cette recette. J’étais horrifié à découvrir que vous pouvez acheter une version surgelée de ce plat chez Carrefour pour un peu moins que le prix de mes Saint-Jacques tous seuls, sans compter le fromage et les légumes. Vous n’avez aucune idée savent exactement à quel point je suis jaloux.

Les ingrédients pour les Saint-Jacques et fondue de poireaux (1 personne) :

  • 4 noix de Saint-Jacques
  • 2 petits poireaux ou 1 gros
  • 1 crottin de chèvre de 60 grammes
  • 1 échalote
  • 2 cuillères à soupe de persil haché
  • 50 ml de vin blanc
  • 40 grammes de beurre
  • 150 ml de crème liquide
  • Du sel et du poivre

Les instructions pour les Saint-Jacques et fondue de poireaux :

  1. Rincer et couper en petites rondelles les blancs de poireaux. ([Ne donnez pas les verts aux cobayes, les amis. Ça peut nous empoisonner. — M. Descarottes]) Émincer l’échalote.
  2. Préchauffer votre four à 180°C.
  3. Dans une grande poêle, faire fondre la moitié du beurre (20 grammes). Y faire cuire les poireaux pendant 5 minutes.
  1. Poivrer et saler les poireaux, et les retirer de la poêle.
  1. Dans la poêle, faire fondre le reste du beurre, puis y faire revenir chaque côté des Saint-Jacques, 1 minute chacun. Saler, poivrer et retirer aussi.
  1. Baisser le feu et y faire revenir l’échalote émincée. Ajoutez le vin, laisser évaporer un peu, puis ajouter la crème liquide et le fromage en morceaux. Remuer jusqu’à ce que la sauce devienne plus épaisse.
  1. Enfourner les noix de Saint-Jacques pendant 1 minute maximum.
  1. Déposer les Saint-Jacques et les poireaux sur une assiette et napper avec de la sauce. J’ai tamisé la mienne pour retirer les échalotes. J’ai servi mes Saint-Jacques avec du riz de Camargue et un petit pain brioché de Whole Foods.

Les deux images suivantes sont disponibles à haute résolution en cliquant :

Les macarons de Montmorillon ont plusieurs versions. Avec de l’angélique, ce sont les macarons de Niort ; avec de la frangipane, de Thouars. Certaines recettes exigent des amandes entières, sans préciser qu’il faut les réduire en poudre, mais leurs photos suggèrent que ça arrive quand même. J’ai donc choisi une recette à base de poudre d’amande, du Journal des Femmes. C’est facile. Je l’ai coupée par deux, et ai eu 7 macarons en résultat. (Ils sont censés être plus gros que les macarons parisiens ; ce n’est pas une erreur.)

Ne préchauffez pas le four avant de vous lancer dans la recette. La pâte va reposer une heure sur la plaque de cuisson. Préchauffer vers la fin de cette heure-là.

Les ingrédients pour les macarons de Montmorillon :

  • 125 grammes de poudre d’amande
  • 125 grammes de sucre en poudre
  • 60 grammes de blancs d’œuf (2 gros œufs)
  • Quelques gouttes d’extrait d’amande amère

Les instructions pour les macarons de Montmorillon :

  1. Mélanger la poudre d’amande avec le sucre — ne les tamisez pas. On veut l’apparence paysanne.
  1. Montez les blancs en neige très ferme.
  1. Mélanger les poudres avec les blancs à l’aide d’une maryse. Ajouter l’extrait d’amande.
  1. Mettre la pâte dans une poche à douille équipée d’une grosse douille étoilée. Pocher sur un tapis en silicone en forme spirale — on veut qu’il y a un pic plus haut que le reste.
  1. Laisser assécher à température ambiante pendant une heure pour croûter.
  1. Préchauffer votre four à 190°C.
  2. Enfourner pendant 20-25 minutes.

Les deux dernières images sont disponibles à haute résolution en cliquant :

17 réflexions au sujet de « Mon dîner deux-sévrien »

  1. Avatar de Agatheb2kAgatheb2k

    Chouette ! Des St Jacques au petit déjeuner, je ne dis pas non ! 😉
    L’oseille peut se cultiver dans son jardin… mais pour l’angélique nécessaire à une recette de gâteau typique de chez eux, je la commande directement sur Internet, ils ont un site et ce qu’ils te vendent est vraiment au-dessus de ce que l’on trouve même sur des sites culinaires professionnels (où cela n’a pas le goût de l’angélique, les tiges sont trop filandreuses et colorées artificiellement), par contre, ce n’est pas donné ! 😉

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    1. Avatar de Justin BuschJustin Busch Auteur de l’article

      J’entends parler que l’angélique existe quelque part en Amérique du Nord, mais au-delà du foie gras UNE FOIS, je n’ai pas trop envie de commander des ingrédients exotiques sur Internet. Conduire à Los Angeles pour des ingrédients, par contre, c’est une excuse pour aller au resto persan qui me manque !

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      1. Avatar de Agatheb2kAgatheb2k

        C’est tout à fait possible, mais… dans cette famille (les Apiacées) de plantes il en existe de fortement toxiques et même si l’angélique est une grande en taille par rapport à la ciguë, il est aussi très facile de la confondre avec la berce, invasive et fortement allergisante…
        J’avais essayé de confire les tiges d’une plante culinaire de la même famille très parfumée qui pousse dans mon jardin (la livèche ou âche des montagnes), mais si elle était intéressante pour parfumer des crèmes et desserts, c’est fastidieux à faire et cela n’avait pas le vrai goût de l’angélique.
        Si aller faire tes courses est une occasion d’aller au restaurant, il ne faut pas t’en priver ! 😉

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  2. Avatar de LadyButterflyLadyButterfly

    Les noix de St Jacques, c’est délicieux mais un peu cher, même si on en trouve facilement au rayon surgelés, en effet. J’en prends parfois quand il y a des promotions. Pour l’angélique, on en trouve pas mal par chez moi (région humide) mais j’ai toujours du mal à la reconnaître.
    Un bon petit repas !

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  3. Avatar de C'est en lisant...les2olibrius

    Dans ma famille, les St Jacques se cuisinent avec leur corail ou pas du tout. Quant à l’angélique… Cela reste un magnifique prénom ! ( Que veux-tu, la grande cuisine et moi… Ça fait 10!) Passe un excellent mercredi !🌈☀️

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  4. Avatar de vanadze17vanadze17

    Jolie recette de coquilles Saint-Jacques. Comme je suis dans un département où la pêche des coquilles est autorisée (juste un mois cette année, il y a beaucoup de mortalité, et il faut protéger l’espèce, taille réglementaire 10,5 cm), je confirme la cuisson des coquilles uniquement dans du beurre (demi-sel, de préférence) et surtout pas dans l’huile d’olive !
    On peut effectivement faire une petite sauce avec les coraux.
    Celle de chef.simon.com est plutôt recommandable.

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