Aujourd’hui, vous aurez une histoire complètement inattendue, et certains d’entre vous diront que celle-ci me montre menteur. Car s’il y a une chose qui est le fondement de ce blog, c’est mon affirmation que je ne suis jamais allé en France avant mes 44 ans et un an et demi d’études frénétiques. La vérité, c’est à la fois plus compliquée et plus bête que ça, et après 20 ans de l’avoir crue perdue, j’ai récemment trouvée la preuve.
En 1993, pendant l’été entre mes 1ère et terminale années au lycée (on dirait plutôt 11e et 12e), je suis allé en Espagne avec six autres élèves de mon lycée, et notre prof de la langue, Señora Zabaleta. (Malgré le nom, elle est aussi américaine que moi — elle s’est mariée avec un espagnol.) Au fait, Sra et moi sommes récemment retrouvés à ce même lycée en août quand j’y ai visité. Elle était un peu déçue que j’avais changé d’équipe, mais pas du tout surprise par tout ce que j’ai fait, car j’ai été son élève pendant 3 ans, et elle me connaît bien. De toute façon, notre voyage.
Voici l’itinéraire. C’est en anglais, mais je fais confiance que vous savez tous ce qui veut dire « Madrid » :

Ça vient d’un album de photos que j’ai fait après le voyage. Voyez-vous les mots Paris ou France quelque part dans cette photo ? Indice : Ô hell no. United, une de nos pires compagnies aériennes (je mens — elles sont toutes parmi nos pires), a vraiment mis le bordel dans un état de désordre et a annulé notre vol à Madrid de Los Angeles. En récompense, ils nous ont mis dans un vol à Paris, et de là à Madrid — dans la meilleure classe de ma vie. Ça s’appelait « Classe Connaisseur » — pas exactement 1ère, mais avec la même nourriture et de meilleurs sièges que nous avons payés. Puis, c’était Air France qui nous a apporté à Madrid. Ne me croyez pas sur parole — j’ai les preuves ! D’abord, le menu et un formulaire que j’ai gardé plutôt que leur envoyer :

J’ai pris des photos dans l’aéroport Charles-de-Gaulle. Oui, avec des pellicules de 36 photos, c’était mon idée de ce qui était important :


Secrètement — pas à vous, mais à mes compagnons et ma prof — c’était où j’avais toujours voulu aller, et voilà, j’étais si proche. On a dû attendre 6 heures avant notre prochain vol, et on a voté sur la question de quitter l’aéroport ou pas. Je faisais partie de l’équipe « Allons voir la Tout Eiffel », mais on a perdu, et je sais maintenant que les autres avaient raison. Le plus loin que nous aurions pu possiblement aller serait de prendre le RER B jusqu’à Notre-Dame, prendre des photos, puis retourner tout de suite. Même ça aurait été un risque et personne du groupe ne parlait un mot de français.
Tout à coup, un voyage d’un seul jour en France vous semble beaucoup plus logique, n’est-ce pas ? J’ai l’habitude.
Vu que mon passeport n’a jamais été tamponné (demandez à vos parents, tout n’était toujours pas numérique), et je n’étais donc jamais admis en France, je ne considère pas que j’ai menti. Mais j’étais sur le sol français pendant 6 heures, entouré par tout ce que je rêvais que la France pourrait être — toutes les boutiques des créateurs étaient là, même à l’époque.
On n’a pas encore fini. J’ai gardé une copie du magazine « Approche » dans mon album. Tout ce temps, j’avais peur que j’aurais l’air idiot ou dingue si je vous disais « Je me souviens d’exactement un gros-titre, « Six ans pour un ‘oui' », à propos de la nouvelle princesse japonaise. » Mais voilà, enfin :

Le magazine fait environ 80 pages, et je ne vais pas essayer de vous montrer le tout cette fois, mais pour Agathe, voici un peu de son article sur le Lot :

Et un peu de l’article sur la princesse Masako :

Je crois que l’on lira ce numéro ensemble dans un autre billet. Si vous aimeriez que l’on fasse ça, dites-le-moi dans les commentaires.
Je vous laisserai avec une question pour réfléchir. Vous savez maintenant que j’ai passé un quart de siècle en croyant que c’était la seule et unique fois de ma vie où j’irais en France. Et que la dernière décennie de ça, c’était car mon ex profitait de me barrer de quitter les États-Unis. Comprenez-vous maintenant l’urgence derrière tout ce que je fais ici ?

C’était écrit quelque part que tu reviendrais en France !
Je comprends ta joie, à ce moment-là, d’être sur notre territoire, mais aussi coincé à l’aéroport.
Et ton rêve s’est finalement réalisé.
Je veux bien que tu nous racontes l’intérieur du magazine Approche.
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Merci Justin, nous avons là, à peu près la même vue sur la rivière que chez moi depuis le bout du pont, mais je ne reconnais pas du tout la Cale ! 😉
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C’est finalement grâce à une des pires compagnies aériennes que tu as mis les pieds en France pour la première fois. 😉
En janvier 2000, j’ai fait une escale imprévue à Charlotte alors que je devais atterrir à Miami. Heureusement, ça na pas duré 6 heures.
Pourquoi pas découvrir ce que contient ce magazine vieux d’une trentaine d’années ?…
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C’est fou que tu es gardé tout ces papiers, photos etc… bravo!
Pour ma part, je n’ai aucun doute sur tes propos ici 😅
Franchement, viens vivre en France ? Et si c’était le cas, dans quel département aimerais tu vivre ?
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Tu auras la réponse à cette dernière question à la fin de la Grande Fête du Tour !
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Ok 😁
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