Continuons maintenant notre récit de jouer à Final Fantasy V. C’est le bon moment vu que Langue de Molière pour cette semaine traitait d’une réplique du jeu.
Quand nous avions quitté le jeu la dernière fois, le méchant Exdeath s’est moqué des Guerriers de la Lumière (toujours le nom du parti du joueur dans les 6 premiers jeux) pour ne pas connaître son plan. Puis, les Guerriers se sont retrouvés devant le château des deux princesses qui faisaient parti de leur bande. Il s’avère que le but d’Exdeath était de fusionner les deux mondes d’où venaient les 4 Guerriers, car il y a longtemps, les deux n’étaient qu’un, et Exdeath était attrapé dans le néant entre les deux. Ayant enfin compris que les deux mondes sont fusionnés (mais toujours pas pourquoi), le parti rend visite à Ghido, une tortue parlante. Ghido s’énerve parce que Bartz, le leader du groupe, a tendance de répéter tout ce qu’il dit. Mais il explique ce dont le parti a besoin pour vaincre Exdeath.


Malheureusement, il s’avère qu’il y a un invité importun. Exdeath s’est transformé en écharde pour se cacher dans le groupe :

Comme tout bon méchant — une raison pour laquelle j’ai partagé les pages sur les clichés de ces jeux — il livre un discours magistral sur son plan :



Mais Ghido l’affronte. C’est un moment hilarant — je ne crois pas que la cuisine italienne existe autrement dans ce monde :


Ghido est tellement une pastiche de Yoda, c’est ridicule. Mais comme Yoda, il est assez fort pour se défendre, et Exdeath part. Alors, le parti et Ghido regroupent à la Bibliothèque des Anciens pour planifier la lutte contre le sorcier. J’ai profité énormément de ces dialogues :




Les armes légendaires — il y en a douze, au cas où ce ne serait pas clair — sont toutes gardées dans le château de Kuza, plein de pièges. Il y a même un système de sécurité magique : afin d’enlever les armes, trois à la fois, il faut présenter l’une des 4 tablettes magiques, gardées autour du monde. Chaque tablette est protégée par un monstre laissé par les Anciens afin de tester ceux qui veulent les armes.
Le parti se met à la tâche, mais il y a des quêtes secondaires à faire aussi. Par exemple, dans un village, on vous offre le choix entre deux armes (pas légendaires). L’une des deux devient de plus en plus puissante si vous ne fuyez pas de beaucoup de batailles. L’autre ? Ben, voyez pour vous-mêmes :

Ouais, j’ai choisi le « couteau couard ». Ce que tous les jeux Final Fantasy ont en commun, c’est qu’il y a beaucoup trop de batailles aléatoires, et je ne m’intéresse pas à les faire encore et encore. Mes statistiques pour le pourcentage de batailles auxquelles j’ai fui étaient assez nulles pour que ce couteau soit devenu plus puissant qu’Excalibur ! (Certaines épées légendaires apparaissent encore et encore dans ces jeux : Excalibur et Durandal autant que Masamune, nommée pour un forgeron japonais historique.)
Si je savais de quelle spécialité ce dialogue parlait, je la ferais pour le blog :


En même temps, Exdeath ne tarde pas à envoyer des serviteurs pour vous empêcher :



Je me souviens bien de mes tentatives précédentes pour jouer à ce jeu. Il m’étonne que certaines choses restent là-dedans, car j’aurais pensé que ces moments offensent les sensibilités américaines. Par exemple, ce personnage semble être une fille quand son dos est tourné, mais copie votre aspect une fois que vous lui parlez :

Et en trouvant une tablette, un monstre dit quelque chose de sexiste. L’horreur, qu’un méchant serait méchant !


Ça dit, il s’agit d’un serviteur d’Exdeath, non un gardien des Anciens (qui ne sont pas en fait présents à chaque tablette).
Après avoir battu cette créature, on peut monter la Tour fourchue pour chercher les deux meilleurs sorts du jeu. Cette tour se trouve à côté d’un village, et n’était pas là avant la fusion des deux mondes. Ça n’empêche pas les villageois d’en parler comme si c’était toujours là. Et en plus, comme s’il y avait des traditions liées à la tour. Comme disait la liste de clichés, toutes les rumeurs sont des faits et toutes les prophéties s’accompliront.




Vous souvenez-vous de notre mime ci-dessus ? Je l’ai trouvé et l’ai battu afin d’apprendre son boulot de mime. Il s’est avéré que c’était la clé à vaincre ce jeu, même si c’était censé être facultatif !


Une fois que l’on a appris sa compétence de mimer, un mage peut jeter un sort, et des autres dans le parti peuvent le copier — sans être des mages eux-mêmes. La prochaine fois, on verra comment j’ai enfin battu Twintania, le méchant qui m’a battu à chaque fois avant, et comment j’ai enfin terminé le jeu.

Quel suspens insoutenable !
(pour la petite histoire, il semblerait que « suspens » soit le terme canonique pour traduire l’anglicisme « cliffhanger », je trouve que cette proposition de traduction est bien trop générique, mais je m’incline devant la « sagesse » de la Commission d’enrichissement de la langue française, ses productions sont publiées au Journal Officiel, elles !)
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Et pourtant il me semble que « cliffhanger » concerne plus précisément la fin d’un épisode comme l’indique le dictionnaire « wordreference » que mes collègues d’anglais privilégiaient. ( https://www.wordreference.com/enfr/cliffhanger#:~:text=The%20show%20ended%20on%20a,fin%20avant%20la%20semaine%20prochaine.) alors que le suspens est une incertitude qui peut se trouver tout du long d’une action. (https://dictionnaire.lerobert.com/definition/suspens)
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Pour le suspense, C’est plutôt, pardon, ce lien-ci ( https://dictionnaire.lerobert.com/definition/suspense ) pardon !
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Tout à fait d’accord, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai dit que le mot est insuffisant…
Ma « source » est la page wikipédia traitant du mot « cliffhanger », il semble que ce choix de traduction ait été fait en 2011. Je ne sais pas trop comment on qualifiait les fins des épisodes des romans de monsieur Dumas (père ou fils) à l’époque où ils étaient publiés en feuilletons…
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Permets-moi de te proposer de plaisanter sur cette question de terminologie… en nous demandant ce qu’en pensent nos animaux familiers quand nous passons la porte pour aller travailler et qu’ils attendent notre retour ? Sont-ils en cliffhanger ou en attente toute… bête ?
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Pour nos animaux familiers, qui ont souvent une horloge dans la tête ou dans l’estomac, je dirai plutôt qu’ils sont en mélancolie d’attente ! Ils savent très bien à quelle heure les maîtres rentrent à la maison, mais parfois ils s’ennuient un peu, ce n’est pas un suspense pour moi.😉
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Tu n’as pas tort… Sauf si le maître déroge à ses habitudes ! La très belle husky de mes voisins se met à moduler son attente en sons à fendre l’âme et s’arrête à chaque arrivée d’auto dans la rue !
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On pouvait régler sa montre par l’heure précise où M. Descarottes se lançait à couiner pour ses carottes du soir, 21h.
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Cliffhanger serait horrible comme emprunt en soi, mais d’accord, « suspens » me semble trop générique aussi.
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Peut-être juste ajouter la précision : « final » ? Ou parler d’un « article suspendu », qui garde le lien sémantique avec le suspens… mais instaure une confusion possible avec les cafés, pains et repas suspendus qu’on trouve dans certains lieux ici… Bref, le francais, c’est pas simple 😁
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