En attendant Bojangles

On revient à nos films français avec l’un des deux films les plus tristes de ma liste, En attendant Bojangles. Week-end à Zuydcoote est l’autre. Il y a une raison pour laquelle je ne regarde que des comédies, et c’est que ma vie francophone est une évasion. Mais ce film était le choix de mon groupe chez l’Oramge County Accueil, et c’est vraiment important que je ne rate pas leurs événements. Voilà l’affiche au cinéma :

Le titre rappelle En attendant Godot, connu en anglais sous le nom « Waiting for Godot. » Mais ici, on attend pas au personnage mythique de la pièce de théâtre, mais plutôt le personnage d’une chanson des États-Unis des années soixante-dix. La version du film n’est pas authentique à l’époque mais vient plutôt d’un chanteur Néo-Zélandais. Si j’ai bien compris, elle a été faite exprès pour ce film :

Mais ce film a lieu pendant les années 50s et 60s en France, alors même la version originale ne serait pas authentique. Mais voici la version originale quand même :

Je ne veux pas trop dire car ce film vient de sortir ici, et 16 % de mes lecteurs sont aux États-Unis. Mais l’autre raison pour laquelle j’ai pas envie de trop dire, elle est parce que j’ai le cœur bien brisé après l’avoir vu. Il y a certains devoirs que tout le monde a quant à leurs enfants, et c’est finalement l’histoire de deux personnes qui ont bien échoué.

Notre histoire commence en France pendant les années 50s. Georges, un menteur façon « L’Incorrigible » de Belmondo, assiste à une fête et raconte de nombreux mensonges pour séduire les femmes. Il n’est pas en fait invité, mais il dit tous genres de n’importe quoi, comme qu’il est descendu de Dracula. La fête est d’un sénateur français, qui essaye de le sortir, mais il rencontre une femme, Camille, qui est son égale quant aux mensonges, et beaucoup plus.

Les acteurs dans ces rôles, Romain Duris et surtout Virginie Efira, sont des stars. Ils jouent leurs rôles avec passion et conviction. Et Solàn Machado-Graner, qui joue leur fils Gary, d’environ dix ans pendant la deuxième moitié du film, est superbe.

Georges et Camille se marient la même journée qu’ils se sont rencontrés. C’est peut-être le truc le moins fou qu’ils font. Mais pendant la première moitié, ils font un couple charmant, et drôle, et je voulais qu’ils trouvent un chemin — pas quelque chose de quotidien et ennuyeux, car c’est franchement pas eux, mais une façon de vivre qui leur convient.

Ça n’arrive jamais. Georges est un menteur, raconteur par excellence, et paresseux, mais au fond, il n’est vraiment pas fou. Camille, elle est toute autre chose. Je n’oserais jamais nommer le problème — et je dois ajouter qu’elle souffre dans l’hôpital psychiatrique où elle se trouve, avec des traitements heureusement abandonnés de nos jours. Mais il n’y a pas de question que ses démons la rendent inacceptable en tant que mère, parce qu’elle est vraiment un danger à elle-même et à ses proches.

Le sénateur, surnommé « L’ordure » devient ami de la famille. Il veut Camille pour lui-même mais accepte que ça n’arrivera jamais. Son rôle est de soutenir la famille, mais je ne suis pas sûr que c’était le bon choix à la fin. Grégory Gadebois est excellent dans ce rôle aussi.

J’ai franchement pas le cœur pour vous dire plus. J’ai rarement ri aussi fort dans ma vie que pendant les vingt premières minutes de ce film. Et je n’ai jamais hurlé contre un écran comme je l’ai fait dix minutes avant la fin. Si vous aimez les tragédies, ce film est bien ça.

8 réflexions au sujet de « En attendant Bojangles »

  1. Bernard Bel

    Je n’ai pas vu ce film mais lu le roman… Ce n’est pas gai en effet à la fin. Il y a probablement un message philosophique que j’ai oublié ou que je n’avais pas compris. Bref, on peut vivre sans l’avoir lu. 🙂
    En ce moment je lis « Les versets sataniques » (lecture commencée il y a très longtemps) qui me laisse le même goût bizarre !

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    1. jeliotb Auteur de l’article

      Quant aux Versets sataniques, il y a en fait un grain de vérité dans l’intrigue du livre. Même les musulmanes les plus orthodoxes croient que certains passages du Coran ont été dictés par le Diable, pas par Allah (ou plutôt l’ange Gabriel). Les conséquences de cette croyance faisaient partie de mon ancien travail en tant qu’entrepreneur de la défense.

      Alors, je crois que je passer par le livre sans le lire. C’est assez de tristesse pour l’année.

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  2. roselineenbikini

    Bonjour ! Je n’ai pas vu le film mais j’ai lu le roman, qui m’a profondément dérangée…la manipulation d’une pauvre femme malade mais qui amuse tout le monde, un enfant utilisé (maltraité serait même un meilleur terme) au milieu de toute cette folie, de tout ce danger…pour ces raisons j’avais trouvé ce roman d’unu violence inouïe et j’avoue ne pas en avoir saisi l’intérêt. Certains l’avaient jugé drôle, je n’y ai rien vu de drôle, bien au contraire, j’avais l’impression désagréable d’être témoin de personnes en danger sans pouvoir intervenir…bon dimanche !

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