Week-end à Zuydcoote

Je viens de regarder le film peut-être le plus difficile à regarder de tous mes films jusqu’à maintenant. La langue, c’était difficile, et j’avais besoin fréquemment du Trésor de la Langue Français, parce que les mots n’existent ni dans mon dictionnaire ni dans Google Traduction. Mais c’est pas la vraie raison pourquoi ce film est si difficile.

Week-end à Zuydcoote n’est pas du tout une comédie. C’est un examen très sérieux de la Bataille de Dunkerque, et quelque chose de gravement déprimant. Il n’y a pas de héros dans ce film, juste de survivants. Ça me rappelle fortement le roman « Catch-22 » de Joseph Heller, mais pas si burlesque. C’est juste qu’en tous les deux, rien de bon ne se passe pour les personnages. Chaque fois qu’on pense qu’enfin, il y aura un moment de repos, il y a plus d’avions allemands, et quelqu’un d’autre finit par mourir.

Il y a un moment où deux soldats allemands se déguisent comme des religieuses, mais ce qui est un moment de comédie dans « Le Gendarme en Balade » n’est que de la lâcheté des allemands. Ils essaient de tirer sur des soldats français pendant qu’ils restent déguisés, mais les français les tuent.

Les soldats britanniques ne sont pas du tout des héros dans ce film, et il y a un moment que je suis sûr reflète les sentiments des Français vers les choix de l’armée britannique :

Richardson : « Cet embarquement pour nous, c’est une grande victoire stratégique. »

Maillat : Encore une ou deux victoires de ce genre-là, et vous allez finir tous en Norvège. 

Je doute que j’aie besoin de vous rappeler que Dunkerque n’était pas du tout un moment glorieux pour l’armée britannique. Pourtant ce film ne fait semblant que ce temps-là était une grande réussite pour les français. Maillat, le soldat joué par Belmondo, tue deux civils en train de violer son amie. Un autre soldat, joué par Pierre Mondy, parle de collaborer avec les allemands.

Des exemples des mots authentiques de l’époque : Belmondo appelle les allemands des fridolins. Une autre fois, un soldat se plaint de Maillat qu’il se baguenaude. Des soldats parlent d’un chandail au lieu d’un pull ou un sweat-shirt. Et un soldat n’a pas une blessure, mais une égratignure.

On trouve également de la musique de l’époque. Au début du film, on écoute une chanson intitulée J’attendrai, par une chanteuse appelée Rina Ketty. Cette chanson est sortie en 1938, et elle était populaire dans toute l’Europe.

Je ne m’attendais pas à regarder un film aussi lourd, si plein de tristesse. Mais je vous conseille fortement de le regarder. Ce que j’admire chez les films français c’est qu’ils parlent honnêtement de tous les côtés. On trouve rarement, même dans des parodies comme La 7e Compagnie, que les français ne font que se moquer ou critiquer les autres. Celui-ci parle franchement de Dunkerque et c’est une histoire puissante, qui mérite bien votre attention.

4 réflexions au sujet de « Week-end à Zuydcoote »

  1. Ping : L’autre côté du Jour J | Un Coup de Foudre

  2. Ping : Adieu, Bebel | Un Coup de Foudre

  3. Ping : En attendant Bojamgles | Un Coup de Foudre

  4. Ping : Je découvre le Nord | Un Coup de Foudre

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