L’un des plus gros mensonges du monde, c’est que les suisses sont les meilleurs horlogers. Ils fabriquent presque toutes les meilleures montres maintenant, c’est vrai, mais ils ne font que des copies des œuvres du vrai maître de l’horlogerie, Abraham-Louis Breguet. On parlera plusieurs fois de ce grand homme, mais puisqu’on visitera bientôt la Corse, on parle aujourd’hui de ses travails pour ses clients les plus célèbres, Napoléon et Joséphine Bonaparte.
Abraham-Louis Breguet est né en 1747 à Neuchâtel, de parents français. Il a grandi en Suisse, mais quand il avait 18 ans, il a commencé ses études à Versailles, pas en Suisse. En 1775, il a ouvert son atelier à Paris. Des choses qu’il a inventé : la montre-bracelet lui-même (au lieu de montre de poche), la remontage automatique, le pare-chute , le quantième perpétuel, et la plus difficile complication de toutes, le tourbillon.

M. Breguet a fait des horloges pour la famille royale avant la Révolution ; on parlera une autre fois de ses œuvres pour la Reine Marie-Antoinette. En tant que général, Napoléon a acheté trois montres Breguet avant de partir pour l’Egypte. Voici sa première horloge pour Napoléon :

Et pour Joséphine, il a créé une montre de poche qu’on peut lire sans voir — juste en la touchant !

Il faut admettre que M. Breguet a aussi vendu des montres à des clients moins réputés, comme le duc de Wellington. Mais on fait tous parfois des erreurs. Ce qui compte ici, c’est qu’au zénith de ses pouvoirs, le grand conquérant corse n’a choisi qu’un seul horloger, Abraham-Louis Breguet.
Il a fait mieux que Vasco de Gama qui n’aurait pas pu atteindre la côte de l’Inde sans l’assistance d’un navigateur indien, faute d’instruments et de méthodes de navigation fiables !
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