Cent mille dollars au soleil

Ce soir, j’ai regardé un autre film de Belmondo, « 100 000 dollars au soleil », signé Henri Verneuil (qui nous avons déjà rencontré avec Un singe en hiver, Peur sur la ville et Week-end à Zuydcoote), avec des dialogues d’Audiard. Je n’entendais pas parler du film avant de le trouver chez FNAC — ça suffisait d’avoir Belmondo. Cette fois-ci, j’ai regardé la bande-annonce sur le disque avant de commencer, et ça m’a donné des questions :

Ouais, je le vois.

Ah bon ? Je n’avais aucune idée. C’est peut-être Daniel et Valérie ici ?

Ohhhhh. Je me suis complètement trompé. Je vais en profiter !

Puis j’ai eu d’autres surprises ! C’est Gert Fröbe, connu chez moi pour Goldfinger et mon film préféré de tous les temps, Le troisième homme, qui joue aussi dans ce film. Et Lino Ventura, et Bernard Blier ! Quel casting !

On commence au Maroc. Le début n’a rien à voir avec ce qui suit, mais ça dit forcément, « On est au Maroc ».

Puis on fait la connaissance d’une entreprise de livraisons. Le patron, un Monsieur Castagliano (les gros, joué par Fröbe), peut travailler à Silicon Valley avec son attitude :

Chez le père Casta y a pas de chauffeurs et y a pas de patron. Y a une grande famille. Chez nous, jamais d’histoires, jamais de grèves…Quand un chauffeur veut un congé ou de l’augmentation, il vient me trouver, je l’écoute et je le vire. Avec les mirontons que j’emploie…

Je ne connaissais pas le mot « mirontons ». Mon dictionnaire dit que c’est en anglais « beef stew » (ragoût de bœuf). L’intention est assez claire. Je connais trop bien cette attitude — n’acceptez aucune position avec un patron qui parle de « être une famille » ici, surtout dans les entreprises de logiciels. Croyez-moi, je sais de quoi je parle. Mais peu importe en ce moment. L’homme à droit, Steiner, est censé être un chauffeur plus capable que les mirlontons. Il va quand même dans un bar pour faire la connaissance de ses nouveaux collègues.

Le lendemain, on voit qu’un camion part. Ça doit être Steiner. Mais quelques heures plus tard, on le voit chez Castagliano, à la recherche du camion. M. Casta n’est pas content.

Il s’avère que c’est l’un des mirontons, Rocco (Belmondo) qui l’a pris, et Steiner est viré. Il dit que Casta « aurait pu être poli, salope ». Casta donne un ordre à ses employés — sortez ce type !

Casta demande à Marec (Ventura) de poursuivre Rocco et le rattraper. Marec demande s’il existe d’assurance pour le camion et la cargaison. Casta dit oui, et que la cargaison n’est que du ciment, mais on sait déjà — il doit être des raisons pour ne pas vouloir porter plainte à la police.

Marec part et rencontre un type qui fait du stop. Il s’avère qu’il veut aussi trouver Rocco. C’est Steiner.

Marec va dans un bar où Rocco est déjà passé et demande des nouvelles de lui. Il apprend qu’il y a une femme avec lui, dit Pepa, mais les clients ne l’aime pas trop. (Ne vous inquiétez pas — je vous montre le sous-titre, mais je ne me plains pas. Cette fois. Après tout, ce mot est au féminin et je suis un homme. 😉)

Les patrons du bar se foutent de la gueule de Marec et Steiner, et ils finissent par détruire le bar. Mauvaise idée, les gars.

Plus tard, on revoit enfin Rocco et Pepa. Il s’avère que le complot est à elle — Rocco dit qu’elle lui a « amené une affaire de 100 000 dollars » (la première fois où nous entendons parler de ça). Mais Rocco veut dormir — on sait donc que ça aidera Marec à l’attraper.

Et c’est exactement ce qui se passe. Marec et Steiner font une pause quand ils voient Rocco les passer. Ils sautent dans leur camion, et la chasse commence.

Rocco est le meilleur chauffeur et fait s’écraser Marec. Mais leur camion n’est pas gravement abîmé, alors Marec et Steiner reprennent la chasse.

Mais autour d’un coin, Rocco s’arrête, et cette fois-ci, l’accident gâche suffisamment le camion de Marec. Rocco et Pepa s’échappent.

La chasse n’est pas encore fini, parce que dès que Rocco arrive au prochain village, une fuite empêche son camion et doit être réparé. Pendant ce temps-là, Steiner affronte Marec parce qu’il n’arrive plus à croire qu’ils prennent tous ces risques pour du ciment. Marec lui répond que c’est pas ses oignons, qu’il ne sait pas non plus qu’elle est la cargaison, et qu’il n’est plus important — il veut se venger de Rocco.

Un peu plus tard, un autre camion arrive et les amène au même village pour faire réparer leur camion. Le même mécanicien qui a aidé Rocco leur dit où va Rocco et la chasse reprend à nouveau.

Mais cette fois, Rocco a un plan pour tout finir. Pepa et lui tendent une piège — ils laissent le camion à côté de la route et attendent l’arrivée de Marec et Steiner sur une colline, avec une carabine :

Rocco les font prisonniers et après un déjeuner fou — où Rocco pointe son arme sur eux — il leur fait charger leur camion avec le chargement de son camion (qui est tombé en panne).

Rocco et Pepa conduisent à leur destination, à Moussorah. Marec et Steiner font du stop et les suivent.

À Moussorah, Marec trouve Rocco dans un club. Ils luttent à coups de poing, mais après qu’ils sont tombés dans une fontaine, Rocco dit la vérité à Marec — Pepa a volé le camion et la cargaison. Les deux s’excusent, et c’est la fin.

Ce film est plein d’argot — selon mon dictionnaire, j’ai cherché tous ces mots pendant le film : houblon, chouïa, mironton, cerceau, crac, semi-remorque, bringue, intendance, bahut, plumard, burlingue, faucher, bousiller, gronder, veinard, bretelle, borné, et fourguer. La moitié de ces mots disent « argot » ou « informel » dans leurs entrées. Sans sous-titres, j’aurais été bien perdu !

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