Ce soir, mon film était La Vache et le Prisonnier, avec Marguerite, une vache. Fernandel y joue aussi. C’est considéré un classique du cinéma français et devait faire partie de mon classement de 100 films. Je vais vous donner le résumé, puis on en parlera.
Le film commence dans une ferme quelque part dans le pays préféré du blog, l’Allemagne. Il faut que j’avoue que je n’ai pas bien compris la situation. Il y a quatre hommes qui vivent et travaillent dans la ferme avec une allemande. Ils sont prisonniers de guerre. Pourquoi est-ce qu’ils mangent assez bien et n’ont qu’une civile pour les surveiller ? De toute façon, ils mangent tous à la même table avec l’allemande. À la radio, de la propagande se joue en promettant que Churchill et de Gaulle seront écrasés par l’armée de la liberté.


Charles Bailly, joué par Fernandel, a une idée de bête. Littéralement. Il va essayer de s’échapper avec une vache. Il restera habillé en tant que « KG » (Kriegsgefangener, ou prisonnier de guerre), et pense qu’avoir une vache avec veut dire que tout le monde le foutra la paix. J’ai assez bien compris la langue. C’est l’idée que je trouve trop stupide pour la croire.

Il entend des sifflets sur la route, et plutôt que de les évader, il les suit et est rattrapé par les fridolins. Ne vous plaignez pas de moi, j’ai appris le mot du film. Après un moment bizarre où les allemands s’inquiètent d’avoir trop de prisonniers, Bailly explique au commandant qu’il appartient à une ferme — et le monsieur le permet de s’en aller. Les allemands étaient légendaires pour croire tout simplement les paroles de prisonniers et ne jamais les tuer sous la moindre excuse.



Pendant ce temps-là, Marguerite se retrouve avec un troupeau, mais Bailly la trouve, et le trajet continue.

Malheureusement pour lui, les deux sont retrouvés par un voisin de la ferme, qui les y ramène. Là, il voit que l’armée allemande est prête à punir les autres à cause de son évasion.

Après avoir offert ses excuses, il s’en va et est trouvé par des prisonniers russes. Il essaye d’expliquer qu’il va prendre un train vers Paris, mais ils veulent Marguerite en échange, et il ne veut pas la rendre.


Prochainement, il espionne tout un convoi de camions allemands et se cache dans des buissons. Il doit y rester jusqu’à ce qu’ils partent le lendemain. Après, il se retrouve avec Marguerite.


Son prochaine étape est involontaire, quand Marguerite tombe amoureuse d’un taureau. Bailly passe plusieurs heures dans la ferme et déjeune avec la famille. Il fait des frites à la française pour eux. Ils savent qu’il est évadé mais ne disent rien au Gestapo. Je ne le crois pas.


Finalement, la scène la plus émouvante pour moi arrive. Il se trouve aux bords de Danube, et les Alliés bombardent le pont. Comme ça fait chaud au cœur de voir une sortie aussi réussite ! Mais il pense que ça veut dire qu’il lui faudra quitter Marguerite.


Heureusement pour lui, les allemands construisent vite un nouveau pont. Moins heureusement, Marguerite refuse de bouger quand ils arrivent. Mais contre tout ce dont on sait de leur comportement habituel pendant la SGM, encore une fois ils voient qu’il est prisonnier mais le laisse partir sans problème. Non, mais sérieusement ?


Finalement, après encore un autre moment dans un village dit Esslingen, où les allemands le laissent passer sans papiers, il arrive près de la gare de Stuttgart et dit adieu à Marguerite. Il lui fait une promesse de ne plus manger de veau. Quelle sacrifice en temps de guerre !

À la gare, il se faufile dans un train parti en direction « Frankreich ». Je sais, comme moi, vous dites, « Mais Frank Reich est entraîneur de football américain ! » Je sais, je sais. Mais si je n’en ai pas tiré cette blague, d’où l’humour dans ce film ?


Finalement, le train arrive en France. Mais on lui demande ses papiers et il s’échappe dans un autre train — qui le ramène en Allemagne. Tout ça pour ça.


Je ne vais pas vous mentir. Je n’aime pas du tout Fernandel. Je n’aime pas sa voix, je n’aime pas sa gueule, rien. J’ai assez profité de La Cuisine au beurre parce que Bourvil rend presque tout supportable. Mais ce film m’a ennuyé du début jusqu’à la fin, avec son scénario ridicule et manque total d’humour. Et des Nazis qui haussent les épaules encore et encore.
Je sais que c’était le plus grand succès de son année. Peut-être que sa génération l’a trouvé plus reliable. Mais à moins que vous veniez de découvrir ce blog, vous savez que j’ai un appétit sans limite pour des contes de la SGM. J’adore même des films où la réception en France était très mitigée, comme L’As des as. Et avec celui-ci, je ne trouve absolument rien d’attachant, au point où je vais l’offrir gratuit dans le groupe privé de l’OCA. Je ne me suis jamais débarrassé d’un disque jusqu’à maintenant. Je préfère avoir l’espace sur mon étagère. (Avant que vous ne me demandiez, les troisième Visiteurs en aurait été le premier s’il ne faisait pas partie d’un coffret.)

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