Les macarons d’adieu

Il est 0h50 quand je commence à écrire ce billet. Je viens de rentrer de San Diego, à 115 km de chez moi, où j’ai assisté à la réunion de 30 ans de ma classe au lycée. En 2023, je vous ai parlé des 25 ans de ma classe à l’université. Je sais que cette tradition n’existe pas en France, mais comme vous pouvez voir, elle existe à plusieurs niveaux de l’éducation ici. (Pour autant que je sache, aucune maternelle ne fait ça.)

Mes raisons pour être là sont compliquées. D’une part, j’ai de mauvais souvenirs de mes années lycéennes. D’autre part, si je réussis mon rêve de déménager une fois La Fille part pour la fac, cette fois aura été mon adieu à toutes ces personnes.

J’ai donc préparé une surprise pour le groupe :

Il y avait 3 boîtes identiques — je m’attendais à une trentaine de personnes.

Voici le type qui est allé avec les macarons :

Beurk, je ne peux guère le regarder. Il manque presque complètement de cheveux, le vieillard.

J’espérais que l’ancienne prof de français serait là, car elle se souvenait de moi la dernière fois bien que je n’aie jamais été un de ses élèves. Mon ancienne prof d’espagnol était là, et je lui ai montré le blog. Je veux être bien clair — ma prof d’espagnol était ma préférée au lycée, même si je voulais suivre plutôt le cours de français.

La première partie de la réunion a eu lieu au lycée lui-même. Voici deux photos :

La cour du bâtiment à droite était le lieu, et il y avait environ deux centaines de personnes, car tous les 5 ans ont eu leurs réunions — 1994, 1999, 2004, etc. Après, ma classe est partie pour le bar d’un hôtel pas loin du lycée, afin de continuer entre nous seuls. C’était au bar que j’ai sorti les macarons.

Je dois vous dire, ils ont été très bien reçus. Beaucoup de monde ont déjà vu certaines de mes pâtisseries sur Facebook, mais personne ne s’attendait à ce que j’en apporte ! Peut-être que je l’ai fait juste pour leur rendre jaloux. À vous de décider.

J’étais ravi d’y voir la tante de Sadie, la jeune fille qui a inspiré les collectes de plaquettes du blog (2022 et 2023, 2024). Je ne savais pas jusqu’à ce soir qu’elle lit parfois le blog ! Je la soutiens, alors elle me soutient. J’aurais dû le deviner — elle est l’une des meilleures personnes que je connaisse.

Je ne vais pas vous dire laquelle, mais je n’ai écouté qu’une chanson en boucle pendant tout l’aller-retour. C’était en français. On va la discuter plus tard.

Il me reste la prochaine réunion de ma fac en 2028. J’y irai, enfin, je crois. Mais je me sens enfin prêt à mettre le passé derrière moi.

13 réflexions au sujet de « Les macarons d’adieu »

  1. Avatar de C'est en lisant...les2olibrius

    De telles réunions n’existent chez nous que pour les très « grandes écoles ». A ma connaissance, on n’en fait pas pour les lycées publics… Peut-être en existe-t-il dans les établissements privés mais je n’en ai jamais fréquenté. Ces réunions doivent permettre de se constituer un réseau de relations… Je suppose.

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  2. Avatar de NáriëlNáriël

    Comment il faudrait trop me payer pour me rendre à une réunion d’anciens élèves 😅 Et pourtant, mes années lycée n’ont pas été si catastrophiques que cela. Je suis bien contente que cette tradition n’existe pas en France… En tout cas, je suis admirative que tu te sois rendu à cette réunion.
    Même sur Facebook, mes amis datant de cette époque se compte sur les doigts d’une seule main 😁
    Tes macarons sont très beaux, ils donnent envie 🙂

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    1. Avatar de Agatheb2kAgatheb2k

      L’administration des lycées ne s’oppose pas aux bonnes volontés qui veulent se mesurer à l’organisation de telles festivités, ils mettent leurs registres à disposition et proposent la visite des lieux pour les nostalgiques, et peuvent même partager le repas hors les murs.

      Cela s’est produit dans mon ancien lycée où quelques anciens ont organisé le cinquantenaire de notre promotion du baccalauréat (ils se sont même revus l’année suivante). Ils avaient même réussi à me retrouver ! Par chance, entre les complications du Covid (je n’avais pas de pass sanitaire) et mon éloignement, j’ai pu décliner l’invitation sans froisser personne ! D’ailleurs aucun de mes camarades de classe de l’époque ne m’a appelée depuis (et le jour où, 6 mois plus tard, j’ai appelé une des organisatrices, qui se souvenait parfaitement de moi quand elle m’avait contactée, et bien, elle ne m’a pas reconnue, et mon envie de papoter a tourné court !).

      Il y avait déjà eu une manifestation similaire, je ne sais plus pour quel anniversaire, pendant ma vie parisienne, on m’avait fait passer le message par mon frère resté dans le coin, mais sans prendre la peine de me contacter directement… Alors, pourquoi se revoir, si, pendant toutes ces années, le contact n’existait pas ? Pour humilier ceux qui auraient moins bien réussi ou pris des chemins de traverse ?

      On m’a envoyé les photos de la sauterie et je peux dire qu’à part 2 ou 3 personnes que je pourrai peut-être encore reconnaître si je les croisais par hasard dans la rue, pour la grande majorité j’ai oublié et les noms et les trombines surtout de ceux qui étaient dans une autre terminale que la mienne…

      Cette année, le collège (où j’étais avant le lycée) a organisé une sauterie similaire avec je ne sais quelle promotion d’élèves de 3ème, mais… il fallait être né dans la ville, ce qui excluait ma sœur, pourtant cordialement invitée de vive voix ! Mieux vaut en rire n’est-il pas ? 😉

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