Le bilan de l’année 2025

C’est encore une fois le dernier jour de l’année, donc le temps pour revisiter le meilleur d’Un Coup de Foudre en 2025.

Bilan de 2025 : madeleines à l’orange et au chocolat, la boulangerie Boudin à San Francisco, le vignoble Guglielmo à Morgan Hill, la bûche truffe framboise, et le gâteau ardéchois de Millina

Comme d’habitude, on commence avec le trafic. Je vous ai dit à la fin de 2024 que j’ai toujours mon « but réaliste » et mon « but de rêve ». Je croyais qu’un but réaliste serait une croissance de 20 %, ou 60 000 vues, et de rêve serait 75 000 vues, une deuxième année de suite de croissance à 50 %. J’ai raté ça, mais j’ai quand même atteint 40 %, avec plus de 70 000 vues cette année de la part de plus de 44 000 visiteurs.

Capture d'écran des statistiques pour 2025 : 70 620 vues, 44 500 visiteurs, 7 746 mentions j'aime et 4 136 commentaires.

À noter, ça représente une augmentation entièrement de trafic venant des moteurs de recherche. La moitié de cette croissance est due à la star du blog, Les Blagues de la Semaine. Les autres chiffres qui témoignent à la taille de la communauté sont grosso modo pareils — 4 100 commentaires contre 3 900 ; 7 700 mentions j’aime contre 7 300. Je ne m’en plains pas, mais j’aimerais toujours que la communauté ici agrandisse. (C’est mon côté impérialiste, évidemment.)

Avant de continuer, je dois vous dire que 2025 se termine sur la meilleure nouvelle que j’aie eu cette année. Ça fait littéralement 10 ans depuis la dernière fois où j’ai accueilli des invités chez moi. Dimanche soir, deux couples de l’OCA viendront dîner chez moi. J’accepte depuis longtemps que les Américains ont fait leur choix sur moi, même si je crois qu’ils ont tort. Les Français, en revanche, m’ont accepté, autant dans le comte d’Orange que sur Internet, et je serai ravi de montrer enfin à quel point je l’apprécie. Le menu sera composé de deux des plats mentionnés dans le Grand Bilan du Tour ; le dessert sera la bûche truffe framboise, car je considère que j’ai appris des leçons en faisant la première, et elle sera améliorée. Je le dis souvent, c’est bon de me connaître.

Le grand projet de l’année, c’était d’écrire le livre du Tour, un projet qui a mangé grosso modo les 7 premiers mois de 2025. Je l’avais commencé en janvier 2023, mais c’était seulement avec les derniers mots du Tour que je me suis vraiment mis à la tâche. Je le considère à la fois une réussite et un échec à ce point. Côté réussite, j’aimerais bien voir le nombre de personnes qui écrivent un livre de 268 pages dans sa quatrième langue 5 ans après sa première leçon. Côté échec, il ne me reste pas beaucoup de maisons d’édition du premier groupe de tentatives. Il me reste certaines cartes à jouer à cet égard, et j’ai pris une décision de ne pas les tenter qu’en janvier, afin de ne pas être perdu à cause des fêtes de fin d’année. Ça dit, c’est évident que le livre ne sortira pas chez Les Arènes, ou chez Flammarion, ou chez Gallimard, mes éditions de rêve. Calmann-Lévy n’a jamais été qu’un coup de tête, même si à mon avis, certains livres montrent qu’en fait, mes contenus ne sont pas trop banaux pour l’éditeur de Proust. Et cet autre livre me laisse un peu douteux sur les priorités chez Fayard. D’accord, c’est les noms qui les vendent, et là, je n’ai rien par rapport aux hommes politiques les mieux connus du pays. Cependant, j’ai quelque chose à dire sur littéralement tous les Français, et toujours de façon positive, et c’est le manque d’accueil pour ça qui me rend un peu déçu.

Mais même là, ce dont je me souviendrai à jamais, c’est le nombre de personnes qui m’ont aidé à relire le livre. Quand j’écris que l’accueil des Français n’est rien d’autre que la meilleure expérience de ma vie, c’est la vérité. J’espérais trouver 5 ou 6 bénévoles, pas une quinzaine.

À vrai dire, je suis un peu déçu par le nombre faible de films vus et l’absence complète de livres terminés cette année (au-delà du premier tome de La Recherche). Ce n’était pas complètement exprès — le médicament qui vient d’être réduit avait des conséquences plus graves que vous ne le savez, et entre le livre et le déménagement, il y avait moins de temps que d’habitude. Mais trois films, après l’année où j’ai fêté mes 100 films, ce n’était pas planifié du tout. Heureusement, ils étaient tous de qualité : Le Comte de Monte-Cristo, Le Clan des Siciliens et Monsieur Aznavour. Je croyais que je terminerais au moins deux tomes de Guy-Roger Duvert cette année — il y en a plus que ça sur mon appli Kindle qui m’attendent, et j’aimerais vous rassurer que je n’ai pas changé d’avis sur lui du tout. Il en reste d’autres qui m’attendent aussi. J’espère que 2026 verra un retour aux sources ici, parce qu’atteindre un niveau suffisant pour lire des romans entiers pour adultes, c’était l’un des plus grands plaisirs de ma vie.

Mais même ici, il faut ajouter que le projet Dimanche avec Marcel est devenu un grand succès, et plus que ça, quelque chose d’important, de façon inattendue. Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre en plongeant dans cet univers pour la deuxième fois de ma vie. J’essaie toujours de me comporter de façon respectueuse en tout ce qui concerne la France, mais ici, j’ai laissé mon côté râleur prend la parole, et je crois que c’était en fait le bon choix. Je ne me considère pas du tout béotien — je suis la même personne qui a lu Hegel et Machiavel pendant un mois de vacances d’hiver à la fac, sans aucun rapport avec un cours à venir. Cependant, il y a plein d’études sérieuses de Proust pour ceux qui en ont envie, et le monde peut supporter une analyse qui jette un œil exaspéré sur les bêtises du narrateur et les prétentions de sa société. Je dis partout que ce blog est sur ma France, et ça veut dire une bonne dose de ma personnalité un peu inhabituelle.

Au fait, savez-vous pourquoi c’est Dimanche avec Marcel ? Il y avait une comédie musicale américaine, Sunday in the Park with George (Dimanche au parc avec George), inspiré par la vie de Georges Seurat. Le lien est en français et explique tout. J’ai toujours adoré le titre, d’où ce choix.

Il n’y avait pas de voyage important cette année, mais je crois que les récits de San Francisco et les producteurs du centre californien étaient bien appréciées.

Il y avait beaucoup moins de recettes que d’habitude, aussi une conséquence de mes préoccupations littéraires. Sur le tableau de bord du blog, je peux voir qu’il n’y a qu’une page et demi d’entrées dans la catégorie de recettes, où il y en avait 2 1/2 – 3 pour chacune des années précedentes. En partie, c’est parce qu’avec la fin du Tour, il y a moins de pression à cuisiner. Il y aussi des demandes pour revisiter certains desserts bien-aimés pour l’OCA. Mais j’ai raté mon but de cuisiner des plats de la francophonie. Il y a un plat en particulier dont j’ai envie de le faire pour vous depuis trois ans déjà, car c’est l’un de mes préférés au monde entier, mais aussi parce qu’il fera plaisir à l’une des personnes les plus importantes pour moi.

Je mentionnerai quand même quelques points forts. Le macaron Saint-Valentin, un classique du blog depuis 4 années, est devenu un gâteau, l’un des produits phares de ma cuisine. Les madeleines à l’orange et au chocolat conçues pour Dimanche avec Marcel sont bien élégantes. J’ai fait le vrai king cake de la Nouvelle-Orléans, un moment important pour les copains de classe de La Fille. Le gâteau ardéchois de Millina était une réussite énorme parmi mes amis expatriés. Et même si je crois qu’il restait des choses à améliorer chez la bûche Truffe framboise, la vérité est que je sais qu’elle prendra sa place aux côtés de l’autre grande bûche du blog, la Riviera.

On finit toujours avec un œil jeté sur les chemins des internautes vers ce blog. Selon Google, les internautes ont vu des liens vers ici 2,26 millions de fois — mais n’ont cliqué que de 35,3 milliers de fois. Ouf :

Ça dit, il n’y a plus besoin même de mentionner les brouteurs ou les vies privées de certaines chanteuses. De loin, la vedette des vedettes est la page de blagues :

7 pages les plus populaires selon Google : les blagues, un article sur l'identité des Salingers (enfin, Indochine), l'expression « un meurtre de corbeaux », le sandwich américain dit "French dip", les recettes des macarons de Boulay et du fion vendéen, et finalement, « la règle de 6-6-6 », sur les rencontres.

Les blagues sont 6x plus populaires que l’article le plus populaire de tous les temps, sur l’identité secrète des « Salingers », en réalité un projet d’Indochine. Et 16x plus populaire qu’un article sur le phénomène le plus détesté sur les applis des rencontres !

Si on m’avait dit que je serais connu pour des blagues, j’aurais dit que c’était la plus grosse blague de tout ! Mais comme je disais quand j’étais le chouchou des brouteurs, on ne peut pas choisir la façon de sa renommée. J’apprécie que c’est au moins la récompense pour rendre ce blog et sa balado plus accessibles aux sourds. Avec ça, comme je dis à la fin de chaque épisode, merci de m’avoir lu, je vous adore tous, et on se reverra en 2026 !

6 réflexions au sujet de « Le bilan de l’année 2025 »

  1. Avatar de BillieBillie

    Soyez indulgents pour le petit nombre de recettes et de films vus. Comme vous l’avez dit, vous aviez aussi des préoccupations avec le livre et le déménagement (plus ce médicament étrange). Peut-être que maintenant que vous avez retrouvé une certaine stabilité, ça sera plus simple et moins stressant d’accorder plus de temps à ces choses-là.
    En tout cas, je vous remercie énormément pour votre travail avec les Dimanche avec Marcel. C’est vraiment mon petit plaisir du dimanche matin, avec mon café et mon pain viennois. C’est devenu un vrai rituel, même si je me doute que de votre côté vous vous arrachez les cheveux (tant sur la lecture des romans que sur la rédaction de vos billets).

    J’aime

    Répondre

Répondre à Bernard Bel Annuler la réponse.