On finit notre séjour dans le Puy-de-Dôme avec un dessert bien auvergnat, la pachade. Pensez à quelque chose mi-crêpe, mi-omelette et appelez-la « le far auvergnat » et vous avez la bonne idée. La voilà (cliquer pour la version haute résolution):

J’ai lu deux recettes pour celui-ci, mais j’ai fini par choisir celle de Marie Claire pour deux raisons. D’abord, c’était déjà de la bonne taille — il y a assez pour 4-6 personnes. Deuxièmement, l’autre (au fond du lien) m’a fait franchement flipper, étant très, très technique (mais sa garniture de myrtilles m’intrigue). Après mes mésaventures chez les pâtes de fruits, j’étais bien prêt à réaliser un dessert en un seul coup. Celui-ci n’est pas inratable — il reste un moment effrayant — mais je vais vous montrer exactement quoi faire.
Les ingrédients pour la pachade :
- 200 grammes de pruneaux
- 4 oeufs
- 80 grammes de sucre en poudre
- 20 cl de lait
- 40 g de beurre
- 50 g de farine
- 1 cuillère à soupe de rhum brun (j’ai utilisé de l’armagnac)
- 1 pincée de sel
- Du sucre glace
Les instructions pour la pachade :
- Mettre les pruneaux dans une casserole, arroser avec soit du rhum soit de l’armagnac, et laisser reposer quelques minutes. Puis les couvrir avec de l’eau froide et faire bouillir. Si vous préparez la pâte tout de suite, ils auront parfaitement gonflé le temps que vous êtes prêt à faire cuire la pachade.


- Battre les oeufs entiers en omelettes avec le sucre en poudre, puis ajouter la farine en pluie et une pincée de sel. Fouetter vigoureusement pour la rendre homogène.





- Incorporer le lait en mince filet. La recette originale vous dit « sans cesser de battre » mais je n’ai eu que deux mains pour prendre la photo.

- Quand la pâte devient lisse, égoutter les pruneaux et les ajouter à la pâte. Faire chauffer le beurre dans une poêle antiadhésive avec des côtés inclinés.




- Une fois moussé, verser la pâte dans la poêle et la faire cuire de même façon qu’une crêpe. Il restera de la liquide en haut. Une fois le fond devient solide, enlever les bordes avec une spatule, tourner la poêle et laisser la liquide vidanger au fond. Il faudra laisser faire cuire cette liquide. Cette étape a fallu 5 minutes pour devenir assez solide ; j’ai cuit la pachade 2 minutes de plus après avoir vidangé le liquide.




- Voici le moment effrayant. Vous allez devoir tourner ce gros truc. Enlever les bords avec une spatule et vérifier que toute la pachade peut glisser. La faire glisser sur une assiette, puis verser la pachade encore une fois dans la poele. Défense de paniquer — vos invités ne verront jamais ce côté.
- Faire dorer, 2-3 minutes de plus.


- Sur une assiette propre (pas celle des dernières deux étapes !), verser la pachade, de même façon qu’avant. Vos pruneaux ne sont pas brûlés, honnêtement. Tamiser du sucre glace au-dessus, et maintenant elle est jolie, hein ? Je vous ai dit, défense de paniquer !


- Servir en souriant et sachant que personne ne verra le fond ! (Haute résolution en cliquant.)

Attention aux noyaux !
Une belle recette qui me fait penser au « Matefaim » lyonnais qui permet de recycler le reste de pâte à crêpe avec des pommes. Il porte bien son nom : il mate la faim !
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J’aurais dû mentionner qu’il n’y a pas de noyaux dans la mienne. Aux États-Unis, les pruneaux sont presque toujours vendus dénoyautés.
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C’est beaucoup plus pratique et prudent !
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Peut-être que ce plat matera la faim… Mais il ne faudra pas en consommer trop souvent sinon le chemin vers « la cabane au fond du jardin » de Cabrel nous sera trop connu!
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J’ai peut-être pas bien compris. J’ai lu les paroles de la chanson. Est-ce que « faire le mélange des couleurs » est une expression ?
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Euh… Cette expression-ci n’a pour moi que le sens propre… J’évoquais juste le caractère laxatif des pruneaux. ( La cabane, ce sont des WC!)
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😮
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Pardon : j’ai oublié de dire que c’est un sketch de Laurent Gerra à propos de la chanson de Cabrel!
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Viens de regarder! trop drole!!! 🙂
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Je préfère la consistance du far breton
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Juste pour le plaisir, car ce n’est pas le bon exemple, mais c’est si drôle ! 😉
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Le bon geste est ici !
Tu peux t’entraîner pour ta prochaine pachade ! 😉
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La crique ardéchoise est l’une des premières choses que j’ai fait ici ! Mais la sienne est SI différente !
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Il y a autant de recettes que de cuisiniers dit-on en Ardèche, je n’ai rien contre l’ail mais je ne mets pas de persil avant le cuisson ! 😉
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Génial ! Merci d’avoir testé pour nous ! 😊
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Ping : Épisode 52 — les échecs, plus qu’un jeu ! | Un Coup de Foudre
Merci pour cet article intéressant sur la pachade, un dessert typique de l’Auvergne. Je ne connaissais pas cette recette, mais elle semble délicieuse, et j’ai hâte d’essayer de la faire chez moi. Je suis curieux de savoir si vous avez ajouté des ingrédients supplémentaires à la recette de Marie Claire, ou si vous l’avez suivie à la lettre. Aussi, avez-vous essayé d’autres desserts auvergnats pendant votre séjour, et si oui, lesquels recommanderiez-vous ? Je suis toujours à la recherche de nouvelles recettes régionales à essayer, donc je suis preneur de toutes les suggestions. Merci encore pour cet article, et j’attends avec impatience de lire la suite de vos aventures culinaires.
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Désolé pour la réponse tardive, WordPress a mis votre commentaire en attente ! En ce cas, j’ai suivi la recette à la lettre sauf pour le changement d’alcool — le magazine a dit « rhum », mais j’ai utilisé de l’Armagnac. Il y a de NOMBREUX autres recettes régionales ici, toutes à trouver au lien en bas vers l’index de mon « Tour des Départements ». Quant aux recettes auvergnates, il y a de telles choses que la coupe ardéchoise, les cornets de Murat, le pain de Modane, et la pompe aux pommes. Vous êtes la bienvenue ici !
https://justinbusch.fr/la-tour-des-departments/
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