Je découvre les Pyrénées-Orientales

On continue maintenant le Tour avec le 66, les Pyrénées-Orientales. C’est le département le cinquante-quatrième plus peuplé, et les habitants se nomment catalans ou roussillonnais. C’est notre onzième séjour en Occitanie, et deuxième de suite.

On commence à la préfecture, Perpignan (2 étoiles Michelin dans ma copie imprimée). Le joyau architectural de la ville est Le Castillet (1 étoile), une tour du XIVe siècle devenue le musée des Arts et Traditions Populaires Catalans. Puis on visite la Cathédrale de Saint-Jean-Baptiste (1 étoile) construit entre les XIVe et XVIe siècles, où la vedette est sa campanile du XVIIIe siècle. On veut pas rater le palais des rois de Majorque (1 étoile), royaume catalan qui n’a duré qu’une quatre-vingtaine d’années. Finalement, quelque chose d’inhabituel, le Musée des monnaies et médailles Joseph-Puig (1 étoile), avec une collection de 45 000 monnaies de Grèce, de Rome, et de l’Egypte, ainsi que des monnaies roussillonnaises.

On tourne vers le sud-ouest à Céret, pour son Musée d’Art moderne (2 étoiles), avec ses collections de tels artistes que Marc Chagall, Henri Matisse et Joan Miró, et le Pont du Diable ([Vous étiez là quand ? — Mon ex]), un pont médiéval voûté. En tournant vers la côte, on passe par le Pic des Trois Termes (2 étoiles), un pic de 1 100 m, pour des vues des ravins des Albères, jusqu’à la baie de Rosas en Espagne. À Banyuls-sur-Mer, on monte sur le Cap Réderis (2 étoiles), pour une vue magnifique. On passe aussi par Argèles-sur-Mer pour la Côte Vermeille (2 étoiles), une côte pleine de rochers et de randonnées spectaculaires. Passons aussi par le port de Collioure pour nous promener le long de la plage, goûter des anchois, et peut-être visiter le Château royal.

On tourne au nord maintenant. Juste au-delà de Perpignan, on trouve le Mémorial du Camp de Rivesaltes. Vous êtes en balade avec Un Coup de Foudre, et ça veut dire que l’on arrête partout pour la SGM, en ce cas, un ancien camp de déportation de juifs et de républicains espagnols. Très proche, on visite la Forteresse de Salses (2 étoiles), ancienne forteresse espagnole où la France a souffert une rare défaite aux espagnols en 1503. Les comptes étaient bien réglés en 1659 avec le Traité des Pyrénées. Après ça, on visite le Musée de Préhistoire de Tautavel (1 étoile), pour des fossiles de l’homme de Tautavel, les êtres humains d’il y a 450 000 ans. ([C’est-à-dire Papa et ses amis — La Fille]) On finit notre séjour aux Orgues d’Ille-sur-Têt (2 étoiles), un site protégé (accès limité) avec des falaises et colonnes de pierre naturelles.

Qui sont les personnages les plus connus des Pyrénées-Orientales ? Frédéric Molas, dit le Joueur du Grenier, propriétaire de la meilleure chaîne YouTube francophone, vient de Perpignan, et le philosophe Georges Sorel, ainsi que l’artiste Raoul Dufy (j’adore sa peinture « La visite de l’escadre anglaise au Havre », actuellement chez M.S. Rau à la Nouvelle-Orléans), y vivaient. L’écrivain Robert Brassilach, brillant mais collabo, est aussi né à Perpignan.

Quoi manger dans les Pyrénées-Orientales ? En plats géants, on trouve la cargolade, des centaines d’escargots grillés sur un feu de bois, avec du pain et de l’aïoli. C’est pour un groupe de la taille de mon groupe de cinéphiles, même pas une famille ! (Ils peuvent manger les escargots ; moi, je vole les desserts.) Ily a aussi l’ollada, un pot au feu catalan avec 7 sortes de viande de porc (on ne cuisine que pour des armées ici), et les boles de picolat, des boulettes de bœuf et de porc à la sauce tomate, aussi assez grandes pour servir en tant que boulets de canon. En dessert, il y a le « Pa d’ous », ou flan catalan ; la « crema cremada » ou crème catalane ; et le bras de gitan, une génoise fourré de crème pâtissière. Pour boire, il y a le Byrrh (prononcé exactement comme le mot pour bière en anglais, « beer »), un apéritif à base de vins du Roussillon, et bien sûr les vins du Roussillon eux-mêmes, dont 14 vins AOC et 2 IGP.

11 réflexions au sujet de « Je découvre les Pyrénées-Orientales »

  1. Avatar de vanadze17vanadze17

    Un très beau département ! Je garde un excellent souvenir de mes visites : le palais des Rois de Majorque, la vieille ville de Perpignan, les petits ports comme Colioure, les orgues de l’Ille sur Têt, Rivesaltes…
    J’ai pu déguster une cargolade aussi. Et les champs de pêchers ou de kiwis, et l’abbaye bénédictine de St Martin du Canigou !

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  2. Avatar de NáriëlNáriël

    Les boles de picolat, c’est trop trop trop bon 😀
    Un département que j’aime beaucoup, une de mes amies en est originaire et j’ai passé quelques semaines estivales avec elle à profiter de la plage et des monuments, je garde un excellent souvenir de la forteresse de Salses et de Perpignan.

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  3. Avatar de Agatheb2kAgatheb2k

    Bon, il me semblait que les Catalans étaient les habitants de la Catalogne, une communauté autonome du nord-est de l’Espagne… parce que la Catalogne française (dite Catalogne-Nord) a vécu, peut-être même avant la province du Roussillon. Quant aux Roussillonnais, ils peuvent aussi être les habitants de la commune de Roussillon, située dans le Vaucluse… alors une petite lecture s’impose => https://actu.fr/occitanie/perpignan_66136/comment-appelle-t-on-les-habitants-des-pyrenees-orientales-certains-noms-vont-vous-surprendre_52531802.html
    Ceci dit, je n’ai rien contre une crème catalane avec un verre de Rivesaltes ou quelques cerises de Céret, par contre je ne recommande pas le camping sauvage sur les plages de la Côte Vermeille autour de Collioure, elles sont très fréquentées, par contre j’ai adoré danser la sardane ! 😉

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  4. Ping : Saison 2, Épisode 4 — Francine et Pyrénées-Orientales | Un Coup de Foudre

  5. Avatar de scriiiptor (pour scriiipt.com)scriiipt

    Bienvenue en Pays Catalan. Il y a beaucoup à dire. Je peux compléter, avec quelques infos sur ce département que je connais bien, et oui c’est là que Scriiipt est installé.

    Parmi les quelques choses remarquables qu’il faudrait ajouter (il y en a beaucoup, mais il faut bien faire un tri) :
    A visiter :

    Le village de Villefranche-de-Conflent, et sa forteresse construite par Vauban, le Fort Libéria.
    Le fort sert un temps de prison d’État notamment pour les responsables de l’affaire des poisons (1682-1683) sous Louis XIV. C’est un symbole de l’absolutisme de Louis XIV, qui n’hésita pas à enfermer à vie des personnes pour étouffer une affaire mettant notamment en cause l’une de ses anciennes favorites, Madame de Montespan. Anne Guesdon, femme de chambre de la marquise de Brinvilliers et La Chapelain y restèrent respectivement enfermées 36 et 43 ans jusqu’à leur mort.

    Et si on aime la nature, il ne faut pas hésiter à poursuivre la route jusqu’aux lacs de montagne (les lacs de Matemalle et celui des Bouillouses).
    Ou bien encore grimper jusqu’au Pic du Canigó.

    Parmi les artistes qui comptent et dont on peut voir les œuvres ou les hommages dans la ville de Perpignan :

    Aristide Maillol (1861-1944), peintre et sculpteur.

    Pablo Picasso (1881-1973), célèbre artiste qui a fait des séjours réguliers et a vécu un temps à Perpignan entre 1953 et 1955.

    Salvador Dalí, (1882-1989), qu’on ne présente plus, dans le Journal d’un génie, à la date du 19 septembre 1963, Dalí écrit : « C’est toujours à la gare de Perpignan, au moment où Gala fait enregistrer les tableaux qui nous suivent en train, que me viennent les idées les plus géniales de ma vie. Quelques kilomètres avant déjà, au Boulou, mon cerveau commence à se mettre en branle, mais l’arrivée à la gare de Perpignan est l’occasion d’une véritable éjaculation mentale qui atteint alors sa plus grande et sublime hauteur spéculative […] Eh bien, ce 19 septembre, j’ai eu à la gare de Perpignan une espèce d’extase cosmogonique plus forte que les précédentes. J’ai eu une vision exacte de la constitution de l’univers. L’univers qui est l’une des choses les plus limitées qui existe serait, toutes proportions gardées, semblable par sa structure à la gare de Perpignan. »

    Concernant les boissons, il serait dommage de passer à coté du Muscat de Rivesaltes. Le muscat de Rivesaltes est un vin doux naturel d’appellation d’origine contrôlée produit dans 89 communes des Pyrénées-Orientales (c’est que c’est assez incontournable).

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