Plus tard aujourd’hui, La Fille rentrera enfin, et déballera la copie de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom qui l’attend depuis vendredi. J’ai aussi un t-shirt en cadeau pour elle, et aussi une surprise pour vous. Bon, c’est nous qui allons la manger, mais ce ne sera pas une surprise pour elle, car c’était son idée. Puisque c’est La Semaine de Zelda ici, aujourd’hui Langue de Molière parlera des faits peu connus dans la langue des jeux vidéo. Quand on joue à Zelda ou à Castlevania, on joue en français sans le savoir.
Savez-vous quel est cet animal ?

Non, vous avez tort. Ce n’est pas un poulet, c’est un Cucco. La différence, c’est que les Cuccos sont invincibles, et si vous êtes assez bête pour les attaquer, c’est vous qui allez payer cher :
Mais comme vous pouvez entendre, les Cuccos font les mêmes bruits que les poulets. Et ça, c’est notre point de départ pour une petite histoire inconnue.
La série Zelda est tout fabriquée au Japon. Le créateur, Shigeru Miyamoto, est japonais. Le réalisateur, Eiji Aonuma, est japonais. Le compositeur, Koji Kondo, est hongrois. Non, je plaisante, il est aussi japonais. Si l’un d’entre eux parle le français, je ne le sais pas. Depuis le troisième jeu de la série, il y a souvent un village dit « Kakariko » dans les jeux. En anglais, en japonais, en espagnol, en allemand, même en russe. Mais dans les versions françaises, ce village s’appelle « Cocorico ».
« Eh bien, Justin », vous me dites. « C’est le mot pour le bruit des poulets. Partout, évidemment. » Mais le mot en anglais, c’est « cock-a-doodle-doo ». En espagnol, c’est « quiquiriquí ». En allemand, c’est Sieg Heil « kikeriki ». En russe, « koo-ka-re-koo ». Et en japonais ?
コケコッコー
« Justin », vous dites, « quel diable ? » ([Lui, les amis. C’est lui le diable. — Mon ex]) Bon, ça se prononce « kokekokkō ». Vous comprenez maintenant, sûrement. Les développeurs japonais ont choisi le mot français pour le nom du village le plus important de l’histoire de la série. Ça fait presque 35 ans que je joue à cette série, mais je n’en ai jamais entendu parler jusqu’à cette année. Personne ne parle de ce fait.
Notre autre histoire est mieux connue parmi les joueurs, et je le connais depuis deux décennies, mais je doute que ça comprenne le public typique ici. La série Castlevania est connue pour sa famille de chasseurs de vampires, les Belmont. Mais dans les crédits du premier jeu, il apparaît sous quel nom ?

En japonais, on écrirait ベルモンド (Berumondo) soit pour « Belmont » soit pour « Belmondo ». Mais en lisant les autres crédits, tous des hommages vers des acteurs connus pour l’horreur (Christopher Lee, Bela Lugosi, etc.), il est bien clair qu’ils voulaient rendre hommage à Jean-Paul Belmondo. (Ça malgré le fait que Simon ressemble beaucoup plus fortement à Arnold Schwarzenegger, mieux connu en tant que mon ancien gouverneur).
Mais revenons à nos Cuccos. Il y a d’autres références françaises dans la série Zelda. Dans « Link’s Awakening » (L’éveil de Link), il y a un personnage, Richard, qui parle en français — brièvement :

Dans Ocarina of Time, on trouve en version française un fantôme appelé Igor. Mais quel est son nom presque partout ailleurs ? Dampé, et oui, avec l’accent. Je suppose que les développeurs ne voulaient pas que vous vous moquiez de « faux français ».
Mais le truc peut-être le plus français de tout Zelda ? Vous pouvez bien imaginer que l’on est interdit de mentionner l’alcool dans les jeux Nintendo, car ils doivent être jugé « tous publics ». Alors dans Zelda également que Mario, s’il y a un bar, le bar sert toujours du lait. Mais on veut quand même distinguer plusieurs niveaux de qualité, n’est-ce pas ? Dans Majora’s Mask, le 6e jeu de la série, il y a un lait avec des propriétés plus fortes que le lait ordinaire. Ce lait s’appelle quoi ? Château Romani.

Bonne journée!
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L’animal, pour moi, est un coq… mais comme pour ton gâteau, je manque sérieusement de références en la matière, pardon ! 😉
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🐔 🐓
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