Ce soir, je n’étais vraiment pas dans le bon humeur pour regarder un film romantique ou triste. Je me suis dit, « Que je n’aie pas épuisé le stock de films de Belmondo ! Et non pas ceux signés Godard ! » Je me suis rendu sur iTunes, où j’ai trouvé exactement ce dont j’avais besoin. Et vu que personne ne m’a jamais parlé de ce film, vous aussi.

Notre film du jour (mon soir) est « Les Tribulations d’un Chinois en Chine », d’après un roman du même nom par Jules Verne. Mais pour être honnête, c’est plus « inspiré » qu’adapté du roman. C’est signé Philippe de Broca, le réalisateur de L’Homme de Rio, L’Incorrigible, et Le Magnifique — c’est-à-dire, presque tous mes films préférés de Belmondo. (Peur sur la ville est à Henri Verneuil, et Flic ou Voyou, Georges Lautner.) On sait de telles choses quand c’est son 93e film français en 3 ans. Ce film est un peu plus d’une parodie de films d’aventure — plus Le Magnifique que L’Homme de Rio — mais ce n’est pas une plainte. Il y a des fois où on a besoin de rire.

Notre distribution est exceptionnel. En plus de Belmondo, Ursula Andress joue la femme fatale, Paul Préboist est là en tant qu’un garde de corps idiote, ainsi que Mario David. Darry Cowl a un petit rôle en tant qu’avocat, et Jess Hahn, qui nous avons récemment rencontré dans Les Barbouzes, joue dans un second rôle en tant que le futur beau-père de Belmondo.

Veuillez excuser les sous-titres dans une langue bête. Quand on loue des films pas en anglais sur iTunes aux États-Unis, on ne peut pas les éteindre.

On commence avec quelque chose de fou. Arthur Lempereur, milliardaire, est derrière le volant d’une Rolls-Royce et tombe d’une falaise. Avec l’explosion, on le croirait mort.

Mais ce n’est pas le cas ; il survit. Suzy, la mère de sa fiancée Alice, est soulagée — les deux ne sont toujours pas mariées, alors sa fille ne recevrait rien. Une vraie cauche-mère avec cette attitude ! L’homme chinois à droite avec Suzy, Mr. Goh, dit qu’Arthur a besoin d’une vie moins facile, qu’il s’ennuie.

Il s’avère qu’Arthur essaye encore et encore de se suicider. Mr. Goh l’emmène au bureau d’une compagnie d’assurance et lui dit de prendre une assurance-vie avec Goh et Alice comme bénéficiaires, et Goh arrangera qu’il sera tué.

Arthur se trouve dans un club où Alexandrine (Andress) travaille en tant que strip-teaseuse. Que vous me croyiez ou pas, je n’ai jamais vu une telle performance, même pas une fois dans ma vie* ; sinon, je n’avais pas l’impression que ces femmes passent de presque toute déshabillée à l’inverse. Mais c’est ce qui arrive ici. (*Je pensais que ce serait un trait de personnalité apprécié, mais j’ai tort.)

Cette rencontre suffit pour convaincre Arthur qu’il ne veut plus mourir, mais Mr. Goh est parti à l’Himalaya. Alors avec son majordome Léon, Arthur y part aussi. On peut voir avec ses bagages Louis Vuitton, il est un peu la princesse de La Folle Histoire de l’Espace.

Les deux ont des aventures pour atteindre le monastère où Mr. Goh est censé avoir allé. Quand ils y arrivent, il s’avère que les étrangers ne sont pas les bienvenus :

En s’échappant, il s’avère que les « tueurs » qui ont poursuivi Arthur et Léon sont en fait des gardes de corps envoyés par la compagnie d’assurance. Mais maintenant, les beaux-parents veulent gagner l’argent de l’assurance-vie, et essayent de tuer Arthur.

N’étant pas doués à ce métier, ils embauchent Charlie Fallinster, un truand dit « l’Al Capone des mers du Sud » pour tuer Arthur. Ses sbires poursuivent Arthur dans le club d’Alexandrine. Il fait semblant d’être strip-teaseuse, mais pendant la chasse, tous finissent par se faire arrêtés. Remarquez qu’Arthur porte une costume de magicien que Belmondo portera encore une fois dans L’Incorrigible — une vraie marque de de Broca !

Je ne veux pas tout divulgâcher, mais il s’avère que Charlie Fallinster prend sa mission au très sérieux. Bien que la date limite de l’assurance-vie expire, il s’en veut d’Arthur et Alexandrine. Les dernières trente minutes du film sont ses efforts pour les achever, même s’il n’y a plus de contrat. Il y a des cascades époustouflantes. J’ai du mal à croire que Mme Andress a été prête à sauter d’un avion à un autre, mais Belmondo a vraiment fait de telles choses pour Peur sur la ville (avec un hélicoptère), alors c’est certainement possible.

J’ai énormément profité de ce film, et le recommande sans hésitation. Il gagnera une place dans la moitié supérieure de mon classement quand j’atteindrai mon 100e film français.