Portrait de Molière par Nicolas Mignard

Mes expressions préférées

Afin de garder mon horaire, on saute la balado cette semaine.

On se lance maintenant dans la semaine des souvenirs, les choses qui ont largement amélioré ma vie. Il n’est pas le cas que tout ce qui suit vienne directement du Tour. Certaines choses viennent de Langue de Molière, certaines de mes voyages, certaines de mes connaissances avant le blog. Mais la fin du Tour est aussi un peu le bilan du blog jusqu’à maintenant. On commence donc par les pépites de ce qui passe pour mon style ; on dirait que ce sont les Molières du blog.

Molière par Nicolas Mignard, 1658, Domaine public

Il me semble que les deux expressions que je garde le plus longtemps, je les dois au groupe Génération 80s. Là, il faut commencer avec « Tu as poussé le bouchon trop loin, Maurice », car je sais à quel point c’est bizarre de l’entendre d’un américain. J’ai profité de la donner à M. Descarottes pour sa première apparition sur le blog (l’expression, pas le patron), mais après, on la trouve en parlant de Jean-Louis Aubert et ailleurs. J’adore aussi « C’est pas Versailles ici », et il y a une centaine de versions parsemées au fil du blog — l’originale en parlant de moi ainsi que de la Pennsylvanie, M. Descarottes s’est plaint que c’est pas la FNAC ici, « c’est pas les Alpes ici » en remarquant que le point le plus haut de la Mayenne ne fait que 417 mètres, ou bien « c’est pas Strasbourg ici » en parlant de notre petit marché de Noël.

Et bien sûr, en écrivant sur les Yvelines, « C’est, en fait, Versailles ici. » 3 ans d’attentes pour ça.

Je dis souvent « Here we are » en anglais, non pas pour dire « nous sommes ici », sa traduction littérale, mais pour dire « Et c’est comment nous sommes arrivés à ce point » à la fin d’expliquer quelque chose. Dès que j’ai découvert que la traduction officielle de « La Fayette, we are here! » était « La Fayette, nous voilà ! », j’ai adopté « nous voilà » pour le même but en français. Je me demande s’il y en a d’entre vous qui ont déjà reconnu la signification personnelle.

Je dois une dette inestimable au blog Jours d’humeur pour plusieurs choses que je dis tout le temps. En le lisant pour la première fois, je me suis dit « Vous allez apprendre plus de style de ce monsieur que n’importe qui. » Mes fautes restent à moi, mais à chaque fois où on voit « Non, mais sérieusement » ou « Sauf que » en tant que phrase entière, c’est chez lui où j’ai appris à écrire de telles choses. Par contre, ce blog cherche toujours son premier bretonisme, alors je ne suis pas complètement un plagiaire. Dit autrement, c’est pas Harvard ici non plus. (La presse française a gravement raté cette nouvelle, au fait — peut-être que l’on en parlera plus, plus tard.)

Une de mes choses préférées, c’est qu’en français, je peux écrire « oh là là » en tant que réaction toute la journée, et personne ne me dérangera. L’expression est connue en anglais, mais tout le monde vous considèrera soit prétentieux soit mou si vous l’utilisez. Oh là là, mais j’apprécie la liberté de dire ça ici.

Je vous ai dit il y a 2 ans que je dis « la vache ! » tous les jours. Pour vous, c’est normal. Mais si vous auriez pu voir les réactions du groupe la première fois où je l’ai sorti pendant une soirée de tarot…

Quand j’ai commencé tout ça, je ne comprenais pas que le duo de Guy Grosso et Michel Modo faisait une blague avec leurs noms de scène. Une fois compris, je l’ai adopté, mais apparemment moins que ce que je croyais. Google me dit que celle-ci a apparu dans 3 % des articles, grosso modo.

Je ne peux pas terminer un article sur les expressions du blog sans mentionner « à ne pas confondre ». On dit exactement « not to be confused » en anglais, sa traduction exacte, et je le dis plus que n’importe qui. Les archives me disent que je l’ai découvert vers la fin de 2021. Mais ça n’apparaît que pour une blague très particulière. Deux exemples :

Montpellier, à ne pas confondre avec la ville américaine de Montpelier.

Je découvre l’Hérault

D’Argentan, on tourne un peu au sud-est pour Sées, à ne pas confondre avec See’s, le chocolatier californien célèbre.

Je découvre l’Orne

À chaque fois où je dis ça, il n’y a guère de chance que vous ayez la référence américaine. Il y a des limites avec ce genre d’humour. C’est pas le Montreux Comedy ici, n’est-ce pas ?

5 réflexions au sujet de « Mes expressions préférées »

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