Archives mensuelles : janvier 2025

Deux galettes, une soirée

Ce soir, j’étais à une soirée de jeux de l’OCA. Je vous ai dit il y a des jours que j’allais faire une galette des rois pour l’événement : la voilà :

Galette des rois sur une assiette

Aimeriez-vous regarder d’un peu plus proche ? D’accord :

Galette des rois en gros-plan pour voir les diamants dessinés dans la pâte feuilletée de plus proche.

Mais je ne voulais pas répéter la situation de l’année dernière, où tout le monde était mécontents car je n’avais pas mis une fève au-dedans. Lundi, j’ai écrit un courriel à l’hôtesse pour la signaler que j’apporterais une galette des rois. Elle m’a dit qu’elle avait des fèves en plastique, et que je pouvais lui en emprunter une une fois sur place. Il s’est avéré qu’elle avait aussi une couronne. Voilà :

Galette des rois avec une couronne en papier

Vous remarquerez que le motif de diamants au-dessus n’a rien à voir avec mes dessins du passé. Je l’ai vu sur Instagram, et j’ai essayé de le copier. Mais c’est pourquoi celle-ci est en fait ma deuxième galette des 24 dernières heures. Voici la catastrophe dit la première fois :

Galette des rois avec du chocolat qui a coulé à la surface après s'être échappé de l'intérieur.

La garniture a fuite partout sur la moitié du haut, car j’ai coupé des lignes un peu trop profondément dans la surface. J’ai appris de mon erreur, mais je ne livrerais jamais un dessert dans un si pitoyable état. Dommage, car les lignes étaient plus régulières la première fois.

Je suis un peu déçu que ma galette n’a pas gonflé comme au passé, mais c’était presque parfaitement ronde. Il me semble comme si chaque année, quelque chose s’améliore et autre chose prend un pas en arrière. Mais je peux pas m’en plaindre. J’ai coupé 12 parts, et je suis rentré avec seulement une.

On a joué à ce que l’hôtesse appelle « le jeu de petits papiers », ou tout le monde écrit un mot sur chacun de quatre bouts de papier, puis on les mélange dans un gros panier. On fait 3 tours. Pendant le premier tour, on peut décrire le mot sans le dire, et son partenaire doit le deviner. Pendant le deuxième tour, il faut mimer le mot. Pendant le troisième tour, on donne un indice de seulement un mot. C’est donc très important de faire attention pendant le premier tour.

Pour la première fois, mon partenaire — le mari de l’hôtesse — et moi avons gagné. C’est super que tout le monde ait vu que je ne suis pas un fardeau inutile dans un tel jeu. Mon vocabulaire est plus limité que celui des autres, mais je sais des choses. Par exemple, j’ai reçu le mot « Astérix » et j’ai donné l’indice « Son chien s’appelle Idéfix ». Pourtant, je n’ai jamais lu une BD entière d’Astérix. Après le jeu, j’ai demandé au groupe, « Si j’avais donné l’indice « écrase » pour « Mammouth », combien de monde l’aurait eu ? » Pourquoi est-ce que je connais « Mammouth écrase les prix » ? Je ne peux pas mentir, j’aime voir les visages quand je sors de tels faits divers. C’est dingue, et je le sais.

Mais on m’a rattrapé avec une question impossible : « C’est qui ton acteur français préféré vivant ? » J’ai eu du mal à sortir un nom. (J’ai finalement répondu Pierre Niney, car j’ai vu plusieurs films avec lui, mais honnêtement, c’était le seul nom auquel je pouvais penser. J’ai honte d’avoir oublié Jean Dujardin.) Pour autant que j’écris sur la France, c’est vrai que je reste souvent coincé bien en retard de l’actualité. Mais pourquoi pas ? Entre l’endroit et l’époque, c’est mon idée du Paradis !

Encore plus de dialogues avec La Fille

À la fin de la Grande Fête du Tour, je vous ai fait une promesse en ce qui concerne La Fille :

Une autre fois, je vous raconterai deux histoires de ses 3 ans, presqu’aussi folles.

Les personnages du blog

Vu que j’ai eu beaucoup à faire hier, mais je pouvais écrire tout ça de mémoire en 20 minutes, nous voilà. Mais d’abord, nous avons reçu ses notes officielles pour le premier semestre de l’année scolaire. Je le savais déjà il y a une semaine, mais rien n’était officiel jusqu’à la sortie du bulletin scolaire. Je ne vais partager qu’une chose, mais j’en suis très fier :

Capture d'écran d'une note de 111,5 %

J’ai supprimé le nom de sa prof, mais on dirait que sa note est « plus que parfaite », hihihi. (Elle ne connaît toujours pas cette conjugaison.) On n’a pas des notes entre 1-20, mais plutôt F (échec) jusqu’à A, avec des plus et des moins pour les modifier. Elle a une si élevée note car la prof a choisi de soustraire les pires devoirs de toute la classe, en les accordant le même nombre de points, mais elle n’en avait pas besoin. C’est ça le genre de réussite qui garantit le débit de gourmandises.

Pour ma part, la prof sait qu’elle a déjà regardé trois films de Louis de Funès (tous dans mon top 4) ainsi que L’Homme de Rio, et quoi d’autre peut-on demander d’un parent pour aider ? J’ai fait une promesse à La Fille que si ça continue — comme s’il y a un doute ! — qu’elle pourra écrire un billet vers la fin de l’année scolaire.

Alors, nos deux histoires viennent de bien avant le début de nos aventures françaises — mais rien ne montre aussi clairement sa personnalité.

La première vient d’une visite à Disneyland. Je vous rappelle, elle n’avait que 3 ans. Là, il y a une attraction consacrée à Winnie l’Ourson, dit The Many Adventures of Winnie the Pooh. À l’extérieur, où on monte dans les voitures, il y a une rangée de lumières. On ne peut pas la voir dans la photo ci-dessous ; c’est sur le mur de la grange juste à gauche de l’entrée. Mais on peut la voir facilement d’où les passagers montent dans la voiture (exactement où celle dans la photo est stationnée).

Photo de l'entrée de l'attraction de Winnie l'Ourson
L’attraction de Winnie l’Ourson, Photo par
Benoît Prieur, Domaine public

Les lumières paraissent être juste des décorations. Elles sont toutes blanches, et chacune s’allume et s’éteint grosso modo par hasard. Sauf pour une. Après les avoir regardée pendant des minutes, elle m’a dit, « Regarde, papa, celle-là est un feu rouge ! Elle ne s’allume que quand la voiture a le droit de partir ! » Et elle avait raison.

L’autre histoire s’est passée quand nous sommes allés ensemble dans un resto. Ayant ses 3 ans, je voulais qu’elle arrête d’utiliser la poussette, et qu’elle marche partout. Mais elle avait d’autres idées. Quand je me suis garé dans le parking, je lui ai dit, « Oups, désolé, j’ai oublié la poussette à la maison. Faut marcher. » Elle m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit « Vérifie le coffre, papa. » Elle savait que j’avais menti. Si seulement vous auriez pu entendre le ton. Ce n’était pas une question. C’était le lieutenant Columbo disant « Juste une dernière chose ». Elle m’a eu et elle le savait !

3 ans, je vous dis.

Vous comprenez pourquoi on a des dialogues comme celui-ci. Et pourquoi je les encourage, plutôt que la punir pour son culot. Face à une telle personnalité, il n’y a rien d’autre à faire que de la développer.

Trop envie

J’ai fait une jolie boulette il y a deux jours, et c’est l’histoire la plus Justin que je vais vous raconter pendant tout 2025. « Oh là là », vous vous dites, « avec ce niveau de confiance, il a dû demander à quelqu’une de sortir ». Non, c’est encore plus stupide que ça.

Caïn venant de tuer son frère Abel, statue dont le visage est couvert par la main droite
Caïn venant de tuer son frère Abel, de Henri Vidal, Jardins des Tuileries à Paris, France, Photo par Alex E. Proimos, CC BY 2.0

Vous savez déjà que j’ai une très chère amie à Rouen. Elle poste parfois des liens vers des immobiliers intéressants. Cette fois, elle a partagé le post d’une inconnue (à moi) sur Facebook avec un appartement de 55 mètres carrés, très joli même si plutôt petit par rapport à mon passé (j’habite actuellement dans un appartement de 100 mètres carrés, et jamais moins de 70). Au-delà de ces détails, il n’y avait d’autre infos. Mais il était 1h du matin chez moi, je venais de poster la recette des penne, ce qui m’a mis dans un état déjà un peu amer envers la Californie, et c’était dans cet esprit que j’ai répondu :

Je suis preneur, et je m'en fous d'où et du prix ! Je veux juste quitter la Californie !

Je me sens énormément coupable à cause de ce qui a suivi. Quand je me suis réveillé, j’avais plusieurs réponses. Il y avait un message de la propriétaire actuelle, qui voulait savoir si j’étais sérieux. Et il y avait un autre de mon amie pour me dire que c’était quelque chose de sa cousine et elle comprend mais si je ne suis pas sérieux, merci de ne pas donner de faux espoirs (ce n’est pas une citation exacte ; elle est plus gentille avec moi que je mérite).

Je comprends complètement. Je ne savais pas que cette fois, c’était de la part d’une connaissance personnelle, mais si on va laisser de tels messages, on est responsable pour ce qui arrive après.

Au moins une partie était quand même vraie. Aucune langue humaine n’a les bons mots pour exprimer le point auquel j’ai envie de quitter la Californie. J’ai fait les penne pour vous car j’étais en train d’avoir une crise de nostalgie après plusieurs jours de ne manger rien que du mexicain. Je viens de vous dire que l’on paye 50 % de plus pour McDo que le reste du pays — et le gouvernement de l’état menace de hausser encore une fois le SMIC (lien en anglais) juste pour les restos rapides, afin de le rendre encore plus cher. (Il faut comprendre que le vrai but est de réduire la consommation de ces produits parmi les pauvres, rien à voir avec « un salaire vital », l’expression commune.)

Pour vous donner un autre exemple lié à McDo, si on utilise l’appli au resto, il y a une variété de remises disponibles. Anciennement, il y avait une remise de 20 % sur toute commande d’au moins 15 $. Après le 1er janvier, c’est désormais sur toute commande d’au moins 20 $.

On va bientôt avoir un nouvel impôt de 50 centimes le gallon d’essence — pensez à 12 centimes le litre si ça vous aide. Ce sera juste en Californie et nulle part ailleurs. Nous payions déjà les impôts les plus hauts du pays (lien en anglais), 0,69 $ le gallon ainsi que 0,52 $ de « frais », donc 1,21 $ le gallon au gouvernement. Ça augmentera jusqu’à 1,70 $. Le deuxième plus haut ? L’Illinois à 67 centimes le gallon. Tout ça est au nom de nous dire — et je suis 100 % sérieux — que ça rendra les voitures électriques plus abordables. Les impôts paieront des remises aux acheteurs riches de ces voitures — sauf Tesla, car l’état est en guerre contre Musk (lien en anglais).

En ce moment, il y a des incendies qui sont en train de détruire des milliers de maisons dans le comté de Los Angeles. Pourtant, il n’y a pas d’eau dans les bouches d’incendie (lien en anglais). Le gouvernement de l’état dit qu’il y a juste trop de demande. Mais on n’a pas construit de nouveaux réservoirs depuis les années 60. Et on refuse absolument de brûler les broussailles avant que les grands incendies n’arrivent, car on n’accepte aucune pollution. On a même annulé ça en octobre 2024 (lien en anglais). Vaut mieux que des milliers de personnes perdent ses maisons.

Il y a une entreprise nationale, U-Haul, qui offre des camions de location pour déménager. Pendant 5 années de suite (lien en anglais), la Californie est l’état dont le plus de camions sont loués afin de la quitter.

Cet état n’est plus « L’État en or » (« Golden State »), comme on disait. C’est un asile pour les malades mentales qui continuent de punir les citoyens les plus pauvres en mettant le feu littéralement aux maisons de tout le monde.

Je regrette tellement d’avoir taquiné la cousine de mon amie. Mais si on me disait « Justin, vous pouvez vivre dans un hameau de 50 personnes en Lozère et nulle part ailleurs en France », je l’accepterais sans hésiter un moment.

Portrait de Molière par Nicolas Mignard

Langue de vous-n’êtes-pas-sérieux

La semaine dernière, Langue de Molière a fini sur une promesse d’écrire sur la pire chose que j’ai jamais apprise de vous les lecteurs. Et je dois vous dire, si j’avais entendu parler de ceci en avril 2020, je me demande sincèrement si j’aurais abandonné. Je ne connais rien comme ça en anglais ni en japonais — il est possible qu’une telle chose existe en espagnol, mais je n’en ai jamais entendu parler là non plus.

Il y a deux semaines, naïf que je suis, j’avais écrit :

Comme je vous ai récemment dit, aux États-Unis c’est pire d’être juste soupçonné d’avoir fumé une cigarette que de maltraiter les « petits gens » (on dit en anglais « little people »

La Gauloise ratée

Il ne m’est pas venu dans l’esprit de vérifier l’accord de l’adjectif « petit » avec « gens ». C’est masculin, n’est-ce pas ? On apprend pendant la première semaine… bon, avec Duolingo, on apprend à répéter « un garçon et un cheval », mais ailleurs on apprend tout au début qu’un nom masculin reçoit un adjectif masculin, et un nom féminin reçoit un adjectif féminin. C’est ça le genre, même si on est perplexes sur le sujet aux États-Unis. Mais noooooon, pas cette fois. Mon lecteur Bernard m’a corrigé :

Pour “little people” on dirait plutôt « les petites gens » en français. Dans cette expression, « gens » est au féminin, comme « amour » dans « les amours »…

Mais pas dans « Les gens sont méchants ! » qui était une exclamation favorite du comique Fernand Reynaud. 😉

Commentaire de Bernard Bel

Ça m’a envoyé à mon dictionnaire Oxford, où j’ai lu :

Note en anglais dans mon dictionnaire bilingue ; la traduction suit dans le texte

Ça dit :

Quand utilisés avec « gens », les adjectifs « bon, mauvais, petit, vieux, vilain » sont placés devant « gens » et au féminin : « (toutes) les vieilles gens ». Mais le genre de « gens » lui-même ne change pas : « les bonnes gens sont heureux ». Tout autre adjectif fonctionne normalement : « tous les braves gens ».

NOPE. Ici, j’atteins ma limite. Je suis prêt à adopter tout genre de bêtise, mais avec ça, vous m’avez cassé le cerveau. Le truc ne marche plus.

« Les bonnes gens sont heureux. »

NON, MAIS SÉRIEUSEMENT.

En fait, la situation est encore pire que ce que dit mon dictionnaire. J’ai cherché Projet Voltaire pour plus d’infos, et trouvé cette pépite :

L’adjectif (même s’il est placé immédiatement avant le nom !) se met également au masculin lorsqu’il est suivi d’un complément : de prestigieux gens de robe. [Emphases à moi]

Le genre du nom « gens » : masculin ou féminin ?, par Sandrine Campese

Si j’ai bien compris, ce serait donc « de prestigieuses gens » sans la robe, alors la règle telle que mon dictionnaire la dit n’est pas correcte. N’importe quel adjectif devant le nom serait au féminin.

Mais encore une fois, non, car il y a une autre exception :

Lorsque « gens » est précédé de deux adjectifs dont le second, se terminant par un « e » muet, a la même forme aux deux genres, le premier adjectif se met au masculin : ces prétendus braves gens, de vrais honnêtes gens.

Je ne peux même pas imaginer qui garde ça dans la tête en parlant, quand on n’a pas de temps pour y réfléchir. Écrire, c’est autre chose.

Je commence à comprendre pourquoi les Français ne prononcent pas en général la fin des mots. Mieux vaut laisser tomber que se faire ridiculiser pour une « erreur ».

Au lycée, quand on rencontrait de telles bizarreries dans l’espagnol (oui, il y en a), ma chère prof dirait « Oui, il y a un millénaire, les conseillers du roi s’asseyaient autour d’une grande table pour penser à comment se foutre de la gueule de Pépé. » (N’oubliez pas que nous prenions tous des prénoms espagnols. Mais j’étais Diego.) Elle disait ça en anglais, bien sûr, mais vous avez la bonne idée. J’ai inventé une telle histoire pour expliquer pourquoi aucun des escaliers mécaniques du métro parisien ne fonctionnait pendant ma première visite — mais seulement dans le sens allant vers les sorties. Mais je ne l’ai pas partagé après mon retour, de peur que ça ne semble trop râleur, même pour moi.

Dans ce cas, on pourrait dire que c’est la faute au latin. « Gens » se traduit en espagnol par « gente », qui est au féminin, alors évidemment il y a des racines latines derrière ça, et le Trésor de la Langue française dit autant. Mais je ne vais pas blâmer César. Vous avez eu des siècles pour régler ce problème. C’est à vous.

Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine pour parler de voitures en panne.

Penne aux asperges et tomates séchées au soleil

Aujourd’hui, je vous présente un plat complètement inattendu. Pour une chose, c’est la première fois où je vous donne un plat principal à 4 parts. Autre chose, c’est — ou plus précisément, c’était — un plat typique de la Californie. Voici la penne aux asperges et tomates séchées au soleil.

Le plat en gros-plan
Haute résolution en cliquant

J’ai faim. Allons le préparer !

Lire la suite

Saison 3, Épisode 41 — La Semaine de la Galette

Encore une fois, un épisode court, car je continue de sonner comme Dark Vador sans le charisme. Mais il ne faut absolument pas rater les blagues !

Je vous ai dit que j’allais avoir une galette pour le 6 janvier. La voilà ; je vous rappelle que c’est une pâte à brownies à l’intérieur :

C’est la première fois où la décoration avec un couteau a vraiment réussi pour moi, mais je suis satisfait que ça marchera pour vendredi. Comme d’hab, je l’ai fait dans un moule à tarte, façon américaine, mais ça n’a pas marché autant qu’au passé pour pousser le feuilletage. Peut-être que je ferai la prochaine sur une plaque de cuisson.

Photo de la galette dans son moule à tarte façon américaine

Je vais demander à l’hôtesse ce qu’elle veut que je fasse quant à la fève. Je ne veux pas de répétition du drame de l’année dernière.

Voulez-vous savoir pourquoi je ne m’intéresse pas à faire une galette avec de la frangipane cette fois ? J’achète mes œufs 36 à la fois, deux boîtes de 18 chacune, emballées ensemble chez Walmart. Ça fait un mois depuis la dernière fois où j’ai acheté des œufs, et ça m’a coûté environ 8 $. Voici le prix d’une douzaine chez Walmart maintenant :

Capture d'écran qui montre 7,42 $ pour 12 œufs

Pour la deuxième fois en un an, on a une épidémie de la grippe aviaire, et les producteurs sont en train de tuer la plupart des poules. On pourra donc compter sur des prix hyper-élevés au moins jusqu’en mai, et peut-être plus longtemps que ça. Je vais éviter toute recette avec de la crème pâtissière pendant un moment. En revanche, je vais sortir les macarons Saint-Valentin, grand format pour un événement en février, et pour ça, il me faudra une douzaine d’œufs. Oui, il y aura beaucoup moins de macarons chez moi aussi.

Peut-être que je devrais essayer de remplacer les œufs par des coquilles Saint-Jacques. Après tout, leur prix a aussi monté en flèche et n’a baissé que très récemment.

Dernière chose sur la galette : avez-vous remarqué que je n’ai jamais même entendu parler des galettes des rois avant 2020, et maintenant, c’est une tradition que je ne rate jamais ? Bien sûr, c’est très facile de me vendre l’idée qu’il faut faire des sucreries, mais ce n’est pas quelque chose que j’ai fait une fois juste pour dire que je l’ai essayé. Je le prends tout au sérieux. S’il vous semble que j’ai quelqu’une dans la tête en disant ça, ayez un Bon Point.

Autre chose sur les prix californiens : un ami au Texas m’a appelé samedi pour se plaindre qu’il vient de payer 9,50 $ pour un Menu Maxi Best Of avec un Big Mac (on ne l’appelle pas par ce nom du tout, mais je l’ai cherché sur le site de McDo en France). Je vois que l’on payerait 11,30 € pour ça à Paris, où j’ai vérifié le prix. Devinez ce que je payerais pour la même chose :

15,10 $. Le reste du pays, sauf pour le New York, est plus proche du Texas.

Je regrette de vous dire avec la fin de la saison de la NFL que mon cauchemar de septembre est devenu la réalité. Les Chargers de Los Angeles ont gagné une place dans les éliminatoires. Pour ceux qui ne savent pas pourquoi ça me dérange, j’ai écrit sur leur trahison de ma ville natale, une chose inimaginable en France.

Au moins j’ai fait beaucoup de progrès sur le diaporama ce week-end. Je veux que ce soit fini cette semaine. L’Assemblée Générale est un grand événement avec beaucoup de choses à faire en préparation, et je ne veux que personne s’inquiète de ma partie. En plus, il faut que j’impressionne Mme le consul ; je crois que j’aurai besoin de son aide dans l’avenir. (Il y a toujours une arrière-pensée chez moi.)

Notre blague traite d’un recensement soviétique. Il n’y a pas de gros-titres satiriques ni de bonnes nouvelles cette semaine et notre seul article est Le bilan de l’année 2024. Vous pouvez entendre que ma voix ne marche toujours pas bien, mais les blagues hebdomadaires doivent continuer !

Sur le blog, il y a aussi C’est le 1er, version janvier 2025, ma revue mensuelle de mes blogs préférés, Banni, où Langue de Molière fait l’école quête sur les bans, L’arrêt à la californienne, une autre de mes nombreuses plaintes sur mes voisins, Le Clan des Siciliens, un classique du ciné français, et Ici et là, plus de nouvelles récentes.

Si vous aimez cette balado, abonnez-vous sur AppleGoogle PlayAmazonSpotify, ou encore Deezer. J’apprécie aussi les notes et les avis laissés sur ces sites. Et le saviez-vous ? Vous pouvez laisser des commentaires audio sur Spotify for Podcasters, qui abrite la balado. Bonne écoute !

Ici et là

Ce week-end, je suis pressé de finir quelque chose, au moins en brouillon. En tant que rédacteur du bulletin de l’OCA, il s’avère que ça me rend le « graphics guy » (le type aux graphiques, on dirait), chargé de produire tout et n’importe quoi où il faut montrer des compétences en conception graphique. Ça comprend un diaporama pour l’Assemblée Générale vers fin janvier. Le film d’hier était donc tout ce que j’allais faire pour moi-même ce week-end. Mais ça va.

Savez-vous quelles sont les deux pires choses en préparant un tel diaporama ? Le numéro 1, c’est de ne pas jouer aux favoris. J’ai fait des efforts pour ne pas mettre ceux qui sont liés à moi dans trop de diapositives. Mais le numéro 2, c’est exactement le contraire, ne pas exclure ceux qui ne vous aiment pas. J’ai mis plusieurs photos de la vedette de La Boulette dans mon brouillon, même si ça fait presque deux ans depuis la dernière fois que nous étions dans la même pièce. Et on se demande pourquoi je n’ai plus jamais envoyé une demande d’ajoute à personne.

J’ai reçu une enveloppe d’Agnes de LeyArts, qui contenait une carte postale ainsi que l’une de ses petites œuvres d’art. Je lui ai déjà envoyé une note de remerciement, alors je crois que je peux un peu partager ici :

Vous n’avez aucune idée à quel point ça fait chaud au cœur à chaque fois où une telle chose apparaît dans ma boîte à lettres. Au fait, j’ai récemment lu que c’est « boîte aux lettres » pour le truc qui appartient à La Poste, et « boîte à lettres » pour votre boîte personnelle. En anglais, on dit « mailbox » pour les deux, et franchement, je ne peux pas imaginer une situation où je dois les distinguer. Pas drôle du tout, faire cette distinction.

J’aurai une galette des rois pour le 6, mais ce sera une vieille recette du blog, alors je ne publierai une recette ce jour-là. C’est pour pratiquer, car j’aurai un événement auquel j’apporterai une galette le 10. J’aimerais réussir la décoration en haut pour une fois — j’ai regardé une centaine d’autres pâtissiers, mais je n’ai jamais compris pourquoi les miennes se cassent plutôt que gardent les dessins.

Vos suggestions pour une fève que je peux acheter d’ici jeudi seront les bienvenues. Il n’y aura personne plus jeune que moi à cet événement. Je vous jure, si on me plaint sur la question d’une fève, ce sera la dernière galette que je ferai pour quiconque qui n’habite pas chez moi. C’est du travail. Je sais, si ça va me mettre la pression, je ne devrais pas le faire. Mais j’ai créé mon propre monstre de Frankenstein — tout le monde attend à ce que j’apporterai !

La Fille est en Arizona. Je vous rejoins en l’envoyant mes condoléances, même s’il ne fait pas 40°C en ce moment. (C’est typique en été.) Mais elle m’a envoyé un SMS intéressant hier — vous souvenez-vous de notre visite au Musée de l’Illusion à Montréal l’année dernière ? Il y en a un en Arizona aussi — en fait il y en a 24 en Amérique du Nord ! Personne ne me dit jamais rien jusqu’à ce que ce soit trop tard.

Pendant que La Fille n’est pas ici, j’ai essayé de jouer à Super Mario Party Jamboree. OMD, mais c’est difficile ! Quand La Fille avait 4 ou 5 ans, je perdais parfois exprès car elle ne savait pas ce qu’elle faisait. De nos jours, il me semble peu probable que je la batte plus jamais.

J’espérais vous surprendre avec un nouveau projet du blog ce week-end — quoi, je n’en ai pas assez déjà ? Mais j’étais beaucoup trop occupé pour le lancer cette semaine. Je vous promets, vous allez tous mourir de rire quand vous entendrez parler de ses origines !

Le Clan des Siciliens

Ce soir, je suis revenu sur les films français avec Le Clan des Siciliens, film de truands qui met en vedette Jean Gabin, Lino Ventura et Alain Delon, ainsi qu’un petit second rôle pour André Pousse. Au contraire de Razzia sur la chnouf, cette fois, c’est Ventura qui joue un policier, et Gabin qui joue un truand. Mais comme l’autre film, c’est adapté d’un roman d’Auguste Le Breton — et presqu’autant un chef-d’œuvre. Il mériterait certainement une place dans mon « Temple de la renommée », si pas « Le Panthéon ».

Peut-être qu’il me faudra garder une page avec un classement élargi, ou changer la page actuelle des films pour refléter le classement. De toute façon, notre film.

On commence avec le menu du disque. Il y a trois langues pour les voix, et trois pour les sous-titres. Ce ne sont pas les mêmes, alors j’ai dû le regarder sans des sous-titres en français. Quand on parle des films de truands, pleins d’argot, ça peut poser des problèmes. Au-delà de « fric », que je connaissais déjà, il n’y avait pas beaucoup d’argot. J’estime que j’ai compris environ 70 % des dialogues ; je ne m’en plains pas.

Menu du disque. L'audio est disponible en français, italien et allemand ; les sous-titres en italien, allemand et néerlandais.

Le film commence dans la salle d’attente d’un tribunal. On voit Roger Sartet (Delon) en train de fumer. Le gendarme à sa droite enfile quelque chose dans sa poche, mais on ne sait pas quoi :

Delon fume sur un banc, entre deux gendarmes

Sartet est interrogé par un procureur, qui nous donne une petite biographie : criminel à partir de ses 14 ans, Sartet est un voleur, et cette fois, il semble qu’il ira en prison pendant longtemps. (C’est pas la Norvège ici.) En quittant la pièce, Sartet passe le commissaire Le Goff (Ventura), qui l’a poursuivi.

Sartet et Le Goff dans le bureau du procureur

En allant vers Fresnes, connu pour organiser des séances de Mario Kart pour ses invités, Sartet sort le truc dans sa poche. Il s’avère que c’est une perceuse et scie circulaire — il va les utiliser pour couper un trou dans le fond de la voiture cellulaire et s’échapper.

À Fresnes, Le Goff n’est pas content. Il y avait un gendarme dans la voiture cellulaire — comment est-il arrivé qu’il n’a rien entendu ?

Le Goff examine de près le fond de la voiture

On rencontre enfin le sauveur de Sartet, Vittorio Manalese (Gabin), chef de la famille de truands siciliens. Il veut que Sartet l’aide à cambrioler une exposition de bijoux.

Manalese rencontre Sartet

Le Goff va dans un restaurant où travaille Monique Sartet, la sœur de Roger. Il lui demande de l’appeler si Roger la contacte. Mais c’est évident qu’elle ne s’intéresse pas trop à aider la police.

Le Goff parle avec Monique au comptoir du resto.

Plus tard, il fait nuit. On voit Le Goff avec une douzaine de policiers, prêts à faire une razzia. Mais contre qui ?

Le Goff et ses policiers

C’est un hôtel, et en quelque sorte, ils savent que Roger est là avec une prostituée. La police exigent que le gérant de l’hôtel les appeler afin de leur offrir du champagne. Avec ça, Roger ouvrira la porte et la police le rattrapera. Mais Roger reconnaît le piège et s’échappe en sautant par la fenêtre.

Roger se rend chez Vittorio. Mais Vittorio a l’impression que la police savent trop sur ce qui fait Roger. Il appelle un ami aux États-Unis, un autre truand sicilien nommé Tony Nicosia, pour demander de l’aide.

Vittorio au téléphone

Ils vont dans la Galerie Borghèse à Rome, où il y a une exposition de bijouterie française. Soyez émerveillés par mes compétences en italien, car le panneau dit « Mostra della alta gioielleria Francese » ainsi que SPQR, ce qui veut dire « Senatus Populusque Romanus », le Sénat et le peuple de Rome. (Ça parle du Sénat romain ; le Sénat italien de nos jours passe son temps en regardant des pornos des jeux vidéo Ne me croyez pas sur parole — lien vers 20 Minutes et tous publics.) Enfin, mes voyages en Italie sont utiles pour quelque chose !

Vittorio et Tony se promène dans la rue, et doivent corriger un enfant qui fait semblant de les agresser avec un pistolet jouet — car il ne sait pas le tenir comme un vrai truand.

Les truands affrontent un garçon

Mais Le Goff a découvert qu’ils vont faire un cambriolage à l’étranger. Il fait une razzia sur le bureau du photographe qui produit de fausses cartes d’identité pour eux, joué par André Pousse.

André Pousse et son appareil photo

Le Goff affronte Vittorio dans son usine avec les preuves. Vittorio nie tout, mais sait qu’il faudra changer ses plans.

Le Goff et Vittorio dans l'usine du dernier

Ici, j’arrête avec les photos et le récit afin de ne pas divulgâcher le dernier tiers du film. Le nouveau plan est une œuvre de génie, et le dénouement vaut pleinement la peine. Ce film n’est pas complètement à la hauteur de Razzia sur la chnouf, plus efficace avec son temps, mais c’est encore une fois un triomphe pour Gabin et Ventura, les meilleurs acteurs dans ce genre. Le Clan des Siciliens porte ma recommandation enthousiaste !

L’arrêt à la californienne

Je n’ai pas grand-chose aujourd’hui ; c’est un moment stressant. Alors je vais me plaindre d’un comportement que mes con-citoyens ont adopté plutôt récemment. Par récemment, je veux dire depuis environ 3 ans déjà, mais pas plus. Je l’appelle « l’arrêt à la californienne ».

Vous savez tous qu’un carrefour n’est pas seulement un supermarché, que l’usage ordinaire du mot veut dire un croisement de deux rues. Parfois il y a des feux rouges pour gérer le traffic, parfois il n’y a que des panneaux octogonaux rouges qui disent…euh, « stop ». À votre place, j’insisterais sur « arrêt », comme au Québec, mais comme je vous dis parfois, je ne peux pas faire pour vous ce que vous refusez pour vous-mêmes. Si vous voulez dire « week-end » au lieu de « fin de semaine », je ne vais pas vous corriger. De toute façon, je crois que l’on sait tous de quoi je parle.

Quand il n’y a que deux voies dans des sens opposés, il n’y a vraiment pas de problème si on ne s’arrête pas devant les panneaux. Bien sûr, pas pour les piétons, ou comme je les appelle, les quilles, mais il n’y a pas de risque d’accident de voiture. Dans ce qui suit, je parle des carrefours avec des voies dans 3 ou 4 sens ; c’est-à-dire, les situations où on peut faire un virage à angle droit ou croiser le chemin d’un autre. Je pique un dessin de Wikipédia pour illustrer ce que je veux dire, même si dans ce cas, il n’y a que des panneaux de stop dans 2 des 4 sens.

Dessin qui montre un carrefour avec des voies dans 4 sens, mais avec des panneaux de stop seulement dans 2 des 4 sens.
Carrefour avec 4 voies, Dessin par Roulex 45, CC BY-SA 3.0

Aux États-Unis, la règle quand il y a plusieurs voitures qui arrivent en même temps, c’est que la première voiture à arrêter sera aussi la première à partir. On imaginerait que ça encouragerait les gens de s’arrêter le moins de temps possible, et on aurait raison. Mais la nouveauté californienne est bien pire que ça.

Si deux voitures approchent de l’intersection en même temps, la deuxième ralentira comme si elle allait s’arrêter. Mais dès que le chauffeur voit que la première voiture s’est arrêtée, il accélère et fait son virage sans s’arrêter du tout.

Comme vous pouvez imaginer, c’est extrêmement dangereux. Si on fait ça d’une position assez loin derrière la ligne transversale, c’est bien possible que le conducteur de la première voiture croie que la deuxième voiture s’arrêtera, alors il entrera l’intersection. Les connards comptent sur la peur de nos jours, car ils savent que nous savons tous que le type qui approche peut être un maniaque meurtrier.

J’ai failli me faire tuer le jour du Réveillon cette semaine, car un tel chauffeur a décidé que même une distance de 100 mètres derrière le panneau n’était guère une raison pour ralentir, peu importe s’arrêter. Encore une fois, ce ne serait pas un si grand problème si ces types ne faisaient pas de virages directement devant les autres voitures. Mais la Californie, c’est le pays des « moi d’abord », et franchement, s’ils risquent de tuer des inconnus, ils s’en foutent.

Portrait de Molière par Nicolas Mignard

Banni

Langue de Molière est de retour pour la nouvelle année avec un nouveau rebondissement sur une vieille obsession.

En anglais, il y a un mot un peu curieux pour la vieille tradition d’annoncer des mariages à venir afin que les sages puissent sauver le con de son erreur. On n’a pas fait ça en 2002, et moi voilà. Ça s’appelle « banns », écrit avec un « n » doublé — la partie curieuse, car on ne trouve pas ça souvent à la fin des mots en anglais. J’ai oublié de noter la raison pour laquelle j’ai recherché ce mot, mais j’étais certainement surpris d’apprendre que ça s’écrivait en français exactement comme ce à quoi je me serais attendu en anglais :

Capture d'écran du dictionnaire bilingue Oxford pour "banns" en anglais, "bans" en français.

C’est assez proche du français que je m’attendais à trouver une histoire d’étymologie en commun. Peut-être que c’est le cas, mais c’est bien plus compliqué qu’attendu !

Selon Merriam-Webster en anglais, « bann » vient de « ban » dans l’anglais du Moyen-Âge, ce qui voulait dire une interdiction ou une condamnation, ainsi que le processus de poster les mariages devant l’église. Et là, il s’avère que les racines se trouvent plutôt dans le vieux anglais « bannan », ce qui veut dire « faire venir » ou « convoquer », et avant ça, apparemment le vieux allemand ou bien saxon. Alors il semblerait que Guillaume le Conquérant a fait une erreur et importé de l’anglais, n’est-ce pas ?

Sauf que.

En même temps, Merriam-Webster dit qu’il y avait un autre chemin par lequel « ban » est entré pendant le Moyen-Âge. Le vieux français disait anciennement soit « ban » soit « baan » pour l’annonce avant un mariage. Mais de son tour, ça vient aussi du même verbe en vieux allemand, « bannan ».

Le Trésor de la Langue française dit ça sur la question :

2e quart XIIIe s. spéc. ban (de mariage) « proclamation publique des promesses de mariage, faite à l’église » (GERBERT DE MONTREUIL, Continuation de Perceval, 1922, 2066 : Et li prestres crie le ban : « s’il i a nului qui seüst Par coi assambler ne deüst Cis mariages, qu’il le die »);

Ban, Trésor de la Langue française

Cette entrée ne contredit pas ce que l’on entend du dictionnaire anglais, car cet usage ne date qu’au XIIIe siècle, et quand on parle du vieux anglais, on parle de l’époque jusqu’à Guillaume. Le Trésor ajoute, à propos d’autres significations de « ban » dans la même entrée :

De l’a. b. frq. *ban « loi dont la non-observance entraîne une peine » (a. h. all. ban « commandement sous menace de peine, défense, juridiction et son domaine », a. nord. ban « défense », KLUGE20) à rattacher au verbe germ. *bannan « commander ou défendre sous menace de peine »

Il semblerait donc que les bans de mariage ont leurs racines parmi les voisins allemands, qui les ont exportés dans les deux sens, à travers la Manche et en France. On a déjà parlé de comment les traditions légales se sont mélangées après Guillaume, au point où on dit toujours « Oyez ! » dans la Cour suprême américaine. Mais dans ce cas, s’il n’y avait personne pour crier les bans et objecter quand j’en avais besoin…

Ouaip. Encore une chose de plus pour laquelle je m’en prends aux allemands. Nouvelle année, même vieux Coup de Foudre, tout le monde !

Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine pour parler de la pire chose que vous les lecteurs m’avez apprise.