Archives pour la catégorie Recettes

Le gâteau « Wiggler »

Encore une fois, voici le gâteau Wiggler tel qu’il a été servi à notre fête d’anniversaire pour La Fille dimanche dernier :

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Cette recette est largement composée de choses déjà faites ailleurs, alors je vous montrerai les photos de fabrication avec des commentaires sur quoi faire. Mais seulement la partie tout neuve est présentée comme une recette. Allons voir ce boulot lourd !

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Les madeleines à l’orange et au chocolat

Ce post doit beaucoup à mon dîner meusien, pour lequel j’ai fait des madeleines de Commercy. Comme je vous ai dit avant, j’ai décidé de faire un parfum différent pour chaque tome de Proust. Cette fois, après plusieurs essais, tous des échecs pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec la pâte, j’ai largement réussi ce que je voulais faire.

Des madeleines en gros-plan, avec la moitié tournée pour montrer le chocolat, l'autre moitié, la bosse. Il y a des côtés chocolats au centre et aux 4 coins.
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Vous en voulez, je le sais. Elles sont excellentes. Allons les préparer !

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Les croissants de La Fille

Dire que je ne m’attendais pas à ce post est loin de la hauteur de mon niveau de surprise. Mais après son examen AP de biologie hier, elle m’a écrit un texto, et on a eu la conversation suivante. Oui, en français ; veuillez excuser ses fautes.

Capture d'écran entre moi et ma fille, avec ses erreurs. Elle « Je suis fini avec mon examen. » Moi « Oui tu as dit ça à moi et ta mère » Elle « Oui, mais je suis très contente maintenant. » Moi « Ah oui ? » Elle « Je crois que j'ai fais un bon travail » Moi « Tu as réussi un zéro parfait ? Et c'est j'ai fait » Elle « Vous êtes mort »

Mais après ça, elle m’a dit qu’elle voulait faire quelque chose pour fêter l’événement. Si possible, faire des croissants. Je l’ai prévenue que ça prenait du temps, mais dites-donc : qui n’a plus rien à faire dans son cours de biologie ? Alors, suivant la même recette de Cook&Record vu ici pour les pains au chocolat, voici ses premiers croissants. Elle ne manque pas d’ambition !

Assiette de croissants en gros-plan, avec un croissant très proche de l'objectif

Dans ce cas, j’ai fait exactement une étape, l’aider à étaler la pâte pour la dernière fois, afin de les découper. Le reste, c’est à elle sous ma surveillance. Allons apprendre !

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La carne asada et les frijoles de la olla

Il n’y a pas de Dimanche avec Marcel cette semaine parce que le 5 mai tombe lundi, ce qui est aussi le jour de la balado. Et chaque année, je vous propose un dîner mexicain pour Cinco de Mayo, ou comme disait M. le président Obama, Cinco de Cuatro. Nos autres plats : tacos de poulet à l’achiote, la birria, le chili colorado. Cette année, je vous présente la carne asada (littéralement « viande grillée ») et les frijoles de la olla (« haricots de la casserole ») :

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J’ai faim ; allons les préparer !

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Les blondies de Péla

« Papy », commença La Fille, « quand j’aurai réussi l’examen pratique pour mon cours de biologie, tu me prépareras un autre dessert de Péla. » Vous aurez sûrement remarqué l’absence d’un point d’interrogation dans cette dernière phrase. Ce n’était pas une question. Samedi, elle a fait un 5/5 sur son examen pratique pour le test « Advanced Placement » (Placement avancé) en biologie, alors voici les blondies selon Péla.

3 blondies dans un tas sur une petite assiette, avec le sceau "La Fille approuve !!"

Alors, qu’est-ce que l’on attend ? Allons les faire !

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Deux pralinés maison

Il y a des semaines, je vous ai parlé de mes efforts de faire du praliné avec un blender, et la fumée et la terreur qui sont allées avec. Aujourd’hui, je suis ici pour vous livrer les bonnes nouvelles pour comment éviter tout stress à cet égard.

D’abord, il faut être réaliste sur les limites de vos équipements. Est-ce une bonne idée de faire du praliné avec un mixeur plongeant ? Jamais. Faites pas ça, comme aurait chanté Jacques Dutronc. Mais ne le faites pas dans un blender pas assez puissant non plus. Un blender dont les publicités parlent de smoothies ou d’être « personnel », c’est le mauvais truc. Il faut avoir une moteur puissant, d’au moins 900 W, et de préférence, 1300 ou plus. 500, et j’avais de la fumée venant du blender ! Heureusement, il n’y a pas besoin du meilleur blender au monde, le Blendtec, qui peut réduire un iPhone en poudre en secondes :

En fait, la meilleure nouvelle si vous êtes comme moi et a vraiment envie de plus d’espace sur votre comptoir, c’est qu’il n’y a pas besoin d’un blender du tout. Un bon robot multifonction fera l’affaire, et là, les moteurs ont tendance d’être plus puissantes. (La mienne fait 1300 W.) Ce que m’avait empêché de l’utiliser au passé, c’est que je croyais qu’il fallait avoir la lame tout en bas, comme dans un blender, et qu’il restait trop d’espace au-dessous. J’avais tort ! Après avoir vu cet article chez Kenwood, j’ai décidé de le tester moi-même, et j’en suis ravi !

Mais attention, même pour une machine puissante, les fruits de coque sont stressantes. Si vous faites une grande quantité comme ici, il est possible que la machine s’arrête afin de se protéger. Laissez-la reposer un moment avant de continuer ; tout ira bien.

Cette recette produit environ 450 grammes de praliné, exactement comme ce qui Surfas me vend pour 32 $ — mais je n’ai payé qu’environ 10 $ pour tout ça ! (Dont l’électricité.) On peut remplacer les noisettes 1:1 soit par amandes soit par pistaches (enfin, des macarons à la pistache !), mais en ce moment, c’était les noisettes dont j’avais besoin. Je dois l’idée générale à Il était une fois la pâtisserie, ainsi que Kenwood lié en haut.

Les ingrédients pour le praliné maison :

  • 330 grammes de noisettes (avec peau)
  • 220 grammes de sucre
  • 160 ml d’eau

Les instructions pour le praliné maison :

  1. Verser le sucre et l’eau dans une casserole. Porter au-delà d’ébullition, jusqu’à 118° C.
  1. Y déposer les noisettes. Remuer pour les enrober toutes du sirop de sucre. Ne baissez pas le feu.
  1. Le sucre séchera sur les noisettes, comme ça. Continuer à faire cuire et remuer.
Noisettes récouvertes de sucre
  1. Une fois le sucre devient un caramel et couvre tous les noisettes, éteindre le feu. Verser les noisettes sur une feuille de papier de cuisson pour refroidir. Elles vont se coller, les unes aux autres.
  1. Briser la masse de noisettes et les déposer dans un robot multifonction équipé de la lame ou un blender.
Noisettes caramélisées dans le robot.
  1. Les mixer à haute puissance. Après des secondes, il y aura d’abord une poudre, dit pralin. C’est bon pour donner une texture croustillante aux pâtisseries, ainsi que pour décorer.
Pralin dans le robot
  1. La poudre deviendra de plus en plus fine, mais même avec 1300 W, ça prend des minutes. Ce n’est pas fini jusqu’à ce que le praliné soit liquide. Si votre robot arrête avant que le praliné ne devienne liquide, attendez des minutes avant de relancer.
  1. Le praliné se conservera jusqu’à 6 semaines dans une boîte hermétique.
Praliné bien liquide, mais épais, dans sa boîte.

« Mais Justin », vous me dites, « ce n’est pas le praliné de votre Paris-Brest d’il y a 3 ans ! Qu’est-ce qu’il y a ? » Ah, excellente mémoire ! Et certainement rien à voir avec le fait que je viens de revisiter cette recette-là pour le livre ! Alors, je vous montrerai cette autre — et pourquoi je recommande plutôt la première.

J’ai suivi la recette à nouveau, mais pour garantir que j’avais assez de matériel pour le robot, j’ai augmenté les quantités de 50 %. Alors :

Les quantités pour le praliné selon Laurène Lefèvre (environ 320 grammes) :

  • 180 grammes de noisettes
  • 180 grammes de sucre glace

Les instructions pour le praliné selon Laurène Lefèvre :

  1. Torréfier les noisettes dans le four pendant 15 minutes à 160° C. Je dois avouer que j’ai fait ça après avoir fait la deuxième étape 3 fois. Je ne crois pas que ça change gravement le produit final. Vous remarquerez un changement de couleur entre ces photos.
  1. Mettre les noisettes dans un torchon et les rouler pour retirer la peau. Je trouve que ça a ses limites, et après quatre fois, j’ai décidé que c’était assez.

  1. Mixer les deux jusqu’à l’obtention d’une pâte, plutôt qu’une poudre. Je ne dirai pas une pâte lisse, parce que je trouve que celle-ci reste très épaisse bien après être devenue une pâte. Comme avant, j’ai dû arrêter plusieurs fois avant l’obtention du produit final.

Ce praliné est plus sucré que l’autre, parce qu’il n’y a pas de haute température qui brûle le sucre. J’aime le goût, mais il manque la fluidité d’un praliné typique, ce qui le rendra plus difficile à utiliser dans certaines applications. La poudre de pralin (4e photo) produit est trop fine aussi. Vous pouvez le voir facilement une fois dans un bol :

Praliné final retiré du robot, mis dans un bol. Ça a l'air solide.

Je l’utiliserais pour un Paris-Brest, dans une crème mousseline pralinée, mais pas comme base d’une pâte à tartiner. En fait, je vais faire une expérience pour tester les deux. J’ai des cobayes en forme humaine pour ça, hihihi ! (Ça se prononce « deux événements de l’OCA ».)

Et ça va, vu que ça vient d’une recette de Paris-Brest ! Mais la première recette sera celle de préférence pour le blog dans l’avenir.

Le « king cake » de la Nouvelle-Orléans

C’est le jour de Mardi Gras, et comme je vous ai promis, j’ai une surprise. Il y a trois ans, je vous ai montré comment faire un « king cake » (gâteau du roi) — je fais attention à dire « king cake » afin de ne pas le confondre avec les galettes et gâteaux de l’Épiphanie ; même Routard fait pareil — mais cette fois-là, je l’ai adapté aux goûts français. Cette fois-ci, j’en fais 2 pour la classe de français de La Fille, alors on sera RIGOUREUSEMENT traditionnels.

Vue du gâteau "king cake" entier, avec des bandes de sucre coloré en violet, vert et jaune
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Allons les préparer !

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La « tarte à la crème de Boston » à la française

J’avais collectionné tout genre de mèmes amers pour partager aujourd’hui. Mais après hier, je me suis dit « Qu’est-ce que tout le monde veut de votre côté ? » Et la réponse, c’est évidemment « des desserts ». Puis, j’étais frappé par un coup de Google — la France entière est passée par mon blog pour chercher les brookies. J’ai donc pensé aux brownies du deuxième pire jour de ma vie — mais en fait, vous avez déjà cette recette dans celle des brookies. Alors j’ai décidé de revisiter une autre Saint-Valentin échouée avec cette mise à jour d’un classique de la pâtisserie américaine, la « Boston cream pie » :

Tarte à la crème de Boston entière
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Mais ne vous inquiétez pas, cette recette ne sera pas comme les autres. Comme pour mon anniversaire en 2022, M. Descarottes est de retour pour vous régaler avec ses commentaires. À vous, monsieur !

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Le macaron Saint-Valentin, format gâteau 8 parts

Hier, j’ai assisté à une autre soirée de jeux de plateaux de l’OCA. Comme d’habitude, je ne peux partager aucune photo prise là-bas, mais j’y suis allé avec un but : que l’on aille enfin goûter les macarons Saint-Valentin qui n’est ni moi ni La Fille. En plus, vu qu’il y avait 9 personnes là, dont une qui ne peut pas manger de produits laitiers, j’ai décidé que j’allais le faire en taille géante, un gâteau comme on trouve dans les boutiques de Pierre Hermé. Mon pochage est loin du sien, mais le voilà :

Collage de trois vues du macaron Saint-Valentin -- entier, du côté, et la découpe.

Je vous ai donné la recette deux fois déjà, en format ordinaire, et à partager pour deux personnes. Je ne vais donc pas tout écrire à nouveau, mais j’offrirai mes astuces pour le réussir, ainsi que mes observations déprimantes habituelles quand on dit « Saint-Valentin ».

D’abord, quelques photos pour prouver que ça vient vraiment de ma cuisine. Ce n’est pas assez professionnel pour être de chez Moulin, peu importe Pierre Hermé, mais d’autre part, on a ce que l’on paye, et ceci est gratuit aux autres, n’est-ce pas ?

De tous les desserts du blog, le macaron Saint-Valentin était la chose dont j’avais le plus envie d’entendre l’avis des vrais Français. Quelqu’une qui je respecte énormément l’a dit « une tuerie », et une autre personne m’a demandé si j’accepterais des commandes. Ça fait chaud au cœur. Je sais que la pression ne vient que de moi-même à ce point, mais je me sens comme si je dois toujours me prouver à chaque fois.

Alors, ce que j’ai appris en faisant ce macaron à taille de gâteau :

Pour les coques :

J’ai imprimé un cercle de 20 cm sur une feuille de papier, et l’a glissé au-dessous de mon tapis en silicone habituel :

Il faut environ 90 % de la pâte de ma recette ; je recommande que l’on fait deux lots de la pâte, et jette l’excès ou fait de petits macarons avec les restes. Si vous avez deux de chaque outil — deux plaques, deux tapis, etcétéra — on peut doubler la recette, mais c’est difficile de diviser cette quantité en deux pour pocher les deux coques.

Il faut les faire cuire plus longtemps que de petites coques. J’ai sorti la première coque du four après 15 minutes — le fond restait collant. J’ai pu l’utiliser pour être le fond du gâteau, mais 17 minutes pour la deuxième coque était le bon choix. Vous pouvez voir que la première coque s’est brisée un peu au centre, mais que la deuxième est plat :

Je recommande que l’on utilise une plus petite douille que celle pour les macarons typiques. Le gâteau Ispahan de Pierre Hermé est fabriqué de cette façon, et bien que l’on peut voir les traces de tous les cercles concentriques, ses résultats sont plus réguliers que les miens. J’ai déjà une quinzaine de douilles, mais je vois une autre dans mon avenir.

Pour la garniture :

On n’a besoin que de la moitié de mes quantités de crème pâtissière et de ganache au chocolat pour un seul gâteau de 20 cm. J’ai fait beaucoup trop de chacune pour remplir mon gâteau, et j’ai des restes. D’autre part, si j’allais faire deux gâteaux, ce serait parfait. Au fait, c’était mon premier essai avec de la pâte de vanille au lieu de l’extrait ou d’une gousse. Je suis content des résultats, même si je préfère toujours les gousses.

Je considère que ma garniture ne manque pas trop par rapport à l’Ispahan, que je n’aime pas pour son goût, juste son aspect. La combinaison de vanille, de chocolat, et de framboises fraîches est une gagnante, et absolument dans le courant dominant de ce que l’on fait pour la Saint-Valentin.

Vue du macaron entier sur une assiette
Vue en gros-plan du côté du macaron, garni de framboises et de la ganache pochée
Découpe du gâteau

Dernière pensée :

J’essaierai de ne pas trop me plaindre, mais vu l’histoire maudite de mes recettes de Saint-Valentin, je voulais vraiment que l’on l’aime. J’ai eu ça. Cependant, on m’a dit au début de la soirée, « Il fallait le faire en forme de cœur ». J’ai presque fait une crise cardiaque, bien que je sache parfaitement bien que c’était un commentaire innocent. Je sais quelle expression était sur mon visage, et je lui écrirai une note avec mes excuses. Mais y penser fait tellement mal au cœur.

Le gâteau de crêpes soufflées de Claire Heitzler

D’abord, joyeuse Chandeleur ! Maintenant, passons à l’important : ce post, c’est de votre faute. Jusqu’en 2021, j’étais fièrement ignorant des traditions françaises pour ce jour — même Duolingo ne le mentionne pas. Puis j’ai commencé à voir toutes les merveilles que je ratais du mauvais côté de l’Atlantique, jusqu’au moment horrible la semaine dernière où j’ai vu le gâteau de Chandeleur le plus incroyable de tous. J’ai en savoir plus, et nous voilà :

Collage de 3 vues : gâteau en gros-plan, bout sur une assiette, et gâteau découpé
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Il me tue tous les jours d’être si loin de Levallois-Perret (ainsi que le reste du pays) et ne pas avoir l’opportunité de me rendre dans sa boutique. Tant mieux pour vous, parce que vous allez apprendre à le faire avec moi. Allons-y !

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