France with Véro vient de relancer son bulletin la semaine dernière (abonnement gratuit par ici), et elle a commencé en parlant sur les aires d’autoroute. Naturellement, vu que je n’ai jamais roulé sur une autoroute française, je ne pense qu’au film « L’Aile ou la cuisse », où Jacques Tricatel, le méchant, gérait une chaîne de restos qui se trouvaient dans les aires. J’ai mentionné ça à Véro, et elle m’a répondu que dans la vraie vie, Tricatel est en fait un certain Jacques Borel. J’ai dû en savoir plus — depuis que j’ai vu ce film, j’appelle la nourriture industrielle « fait chez Tricatel » même quand je parle en anglais.

M. Jacques Borel a connu son premier succès en ouvrant la version française d’une chaîne de restos de hamburger appelée « Wimpy ». Cette chaîne venait originalement des États-Unis ; les derniers quatre restos sont en Californie, mais dans le centre, pas proche de chez moi. La chaîne existe toujours à travers de la Manche, mais vous avez Memphis, qui serait quand même mieux. Wimpy était nommé pour Wimpy, un personnage de la BD américaine Popeye, dit Gontran en France, qui disait « Je vous paierai volontiers mardi pour un hamburger acheté maintenant. »
Ces hamburgers n’avaient rien de spécial, mais le service était rapide. M. Borel a dit :
« A l’époque, pour être rentable, il fallait faire trois couverts par siège et par jour », explique Jacques Borel, jamais avare de chiffres. « J’en faisais dix-huit en semaine et vingt-sept le week-end ! »
20 Minutes
Mais M. Borel est vraiment devenu Jacques Tricatel quand il a lancé ses restos d’autoroute sous son propre nom. L’architecture de ces restos était plutôt géniale — en s’installant dans un pont au-dessus de l’autoroute, le resto devient également disponible dans les deux sens de la route ! Ça n’a rien à voir avec la qualité de la nourriture, mais c’est le genre de chose qui a fait de lui un succès.

Aujourd’hui, le groupe Jacques Borel n’existe plus. Ses hôtels sont devenus une partie d’Accor ; certains de ses restos existent toujours sous l’entreprise Courtepaille. Mais quant à M. Borel lui-même, il ne se souciait jamais de son image, disant : « je ne veux pas qu’on m’aime, je veux qu’on m’obéisse ».
Au fait, je ne le savais pas à l’époque quand j’ai regardé L’Aile ou la cuisse, mais l’animateur de l’émission « Tous les coups sont permis » était en fait Philippe Bouvard, animateur dans la vraie vie des Grosses Têtes pendant 37 ans. Ça devait être un sacré émission !

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