Ce soir, d’après une recommandation de Maman Lyonnaise (il y a longtemps), j’ai regardé L’Emmerdeur, la version originale de 1973 avec Lino Ventura et Jacques Brel. J’ai adoré les deux dans « L’Aventure c’est l’aventure », alors j’avais de grands espoirs pour celui-ci.
Je vous dirai tout d’abord que ce film est souvent très drôle. Mais après quelques minutes, je me suis dit « Je veux tellement gifler ce François Pignon, et…dites donc, c’est pas la première fois avec cette pensée, hein ? ». J’ai vite trouvé cet article de Wikipédia avec tous les François Pignon des films écrits par M. Francis Veber. Il a clairement une idée que ce nom va avec de vrais cons. D’une part, il a aussi écrit d’autres François, dont François Merlin dans Le Magnifique, qui ne sont pas tous aussi cons. D’autre part, il a aussi fait la même chose à des Françoise, et…la pensée en haut n’arrivera jamais de cette façon. Mais en plus, j’ai aucune envie d’être rappelé d’autres personnages que je n’aime pas non plus. Dit autrement, je ne veux jamais voir un autre film avec un « Jean-Claude Dusse » qu’il soit dans une suite des Bronzés ou pas.
Alors, passons au film lui-même. On commence avec un certain M. Randoni qui a grossièrement laissé sa voiture garée devant le garage d’un autre. Le propriétaire de son immeuble essaye de la déplacer, et ça arrive :

Après, on voit Lino Ventura pour la première fois (sans apprendre son nom). Il n’est le genre de type qui déplace sa voiture pour personne :

Ventura arrive à son hôtel, sous le nom de Milan, et on découvre qu’il est tueur à gages !

Dans la chambre d’à côté, François Pignon (Jacques Brel), rejeté par son ex femme, essaye de se pendre. Cette scène m’a beaucoup dérangé. Disons juste… je déteste la Saint-Valentin.

En échouant sa tâche, Pignon abîme le tuyau, et l’eau se répand partout. Ça attire l’attention d’un employé de l’hôtel et interrompt le travail de Milan :

Milan accepte de l’amener au manège où est son ex, juste afin que Pignon le laisse tranquille.

Mais en route, Pignon met une photo devant le visage de Milan, et un accident se produit.

Pignon arrive enfin au manège où Louise, son ex, lui répète qu’il n’y a rien à dire. Elle s’en fout de lui, et franchement, c’est pas difficile à comprendre. Du tout.

Milan est de retour dans sa chambre pour préparer son attentat contre Randoni. Mais Pignon menace de sauter par la fenêtre. À cause de sa maladresse, c’est Milan qui a failli tomber par terre. Ce type Pignon, il m’énerve.


Un certain docteur Fuchs, l’amant de Louise, arrive à l’hôtel pour soigner de Milan. Il se trompe des deux et pense que Milan est Pignon. Il lui donne un tranquillisant.

Mais quand Milan se réveille, il se rend compte qu’il ne sera pas capable de tirer sur Randoni, et il va chez le médecin pour demander une drogue pour annuler les effets. Ils se battent, et Louise décide qu’elle préfère François tout de même :


Pignon et Milan rentrent à l’hôtel. Pendant que Milan prépare enfin son attaque, un policier arrive et parle avec Pignon, croyant que les deux menaceront la sécurité de Randoni.


Pignon découvre par hasard le fusil dans la chambre de Milan. Il lance un coup de feu complètement par hasard, et la police attaquent l’hôtel.


Milan est gravement blessé. Pignon essaye de l’aider à s’échapper, alors naturellement, les deux sont attrapés par la police.

Le film finit d’exactement la même façon que la pièce de théâtre « Huis Clos » de Sartre, et ça, c’était trop pour moi. (Je l’ai lu en anglais sous le nom « No Exit ».) Milan n’est pas un chic type — tueur à gages, souvenez-vous ! — mais personne ne mérite passer le reste de sa vie dans une cellule avec François Pignon. Pas celui-ci, pas celui du Dîner de Cons.
Il doit y avoir un François Pignon quelque part en France. Ce type doit haïr Francis Veber. Je compatis. À mon avis, c’était important que je regarde ce film, mais une fois suffit.
Ce film permet de passer un bon moment quand on a le moral au ras des pâquerettes, mais à moins d’être un spécialiste du genre et inconditionnel de Brel et de Ventura, une fois suffit ! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Ping : Épisode 43 — au revoir, les galettes ! | Un Coup de Foudre
Superbe ! Comme toujours, un point de vue bien intéressant. J’ai vu ce film pour la troisième fois. Il me semble que je l’ai vu dans une version restaurée sur ARTE, la chaîne franco-allemande des snobs et des intellos de mon espèce. Bon, les acteurs sont immenses ! Le Lino Ventura est le même acteur que dans le clan des siciliens avec Alain Delon, et les Tontons flingueurs etc… Brel est un immense chanteur Belge. Oui, ce François Pignon fait tout rater. Pour les autres et pour lui. C’est aussi le bout de sparadrap qui colle au doigt du capitaine Haddock, on n’arrive pas à se débarrasser de lui. Il est le « Fâcheux ». En bref, ce n’est pas tout à fait un film culte, il est un cran en dessous.
Cordialement
Jean Marchal
06 07 96 92 43
J’aimeAimé par 1 personne