Je découvre la Seine-Maritime

On continue maintenant le Tour avec le 76, la Seine-Maritime. C’est le département le seizième plus peuplé, et les habitants se nomment seinomarins. C’est notre cinquième — et dernier — séjour en Normandie, et si vous ne comprenez pas pourquoi je pleure comme un bébé en écrivant ces mots, bienvenue au blog pour la première fois.

Que puis-je dire que les habitués ne savent pas déjà ? S’il y a un département où je me sens comme j’ai de vraies racines, on est là. C’est le site du jour le plus heureux de ma vie (vous vous attendiez au deuxième, je comprends), c’est où je me sens comme j’ai de la famille (il y a deux liens ici), c’est l’origine de mes plus grandes influences.

Il nous faut absolument commencer à Rouen (3 étoiles Michelin), la préfecture et — très inhabituellement — une de deux villes avec plus de 100 000 habitants dans le département, Le Havre étant l’autre. Rouen est la réponse à la question : « Et s’il y avait une ville d’exactement la même taille d’Irvine quand je le croyais un paradis sur Terre, mais avec 2 000 ans d’histoire au lieu de 60, couronnée par mon héroïne, où tout le monde mangeait de la cuisine normande, et pourtant les appartements ne coûtaient qu’un cinquième d’Elbe-en-Irvine ? » Ce serait justement dit la ville de mes rêves.

On arrive dans un train SNCF à la Gare Rive Droite. On se promène le long de la Rue Jeanne d’Arc, jusqu’à notre arrivée devant le Donjon de Rouen, tout ce qui reste de l’ancien château. Jeanne d’Arc y était prisonnière pendant son procès injuste. Il y a des visites libres le week-end ; sinon, on ne peut que passer par l’extérieur. On est à 200 mètres du Musée des Beaux-Arts (3 étoiles), avec des tableaux de Monet, Pissarro, Géricault, Poussin, et Corot, ainsi qu’un jardin de sculptures. Après le musée, on tourne à droite sur la Rue de Guillaume le Conquérant pour aller sur la Place du Vieux Marché (1 étoile), au cœur du Vieux Rouen (3 étoiles). Ici, entouré par des maisons à pans de bois, on trouve l’Église Jeanne-d’Arc (2 étoiles), en forme de bateau viking renversé, avec des vitraux Renaissance retrouvés d’une église détruite par Les Voisins.

Une petite vidéo des 2 premiers lieux :

Avant de quitter la place, on déjeune à La Couronne, la plus vieille auberge de France, depuis 1345. Ce resto a formé le jeune Pascal Olhats, sujet de l’un des premiers posts du blog, et le plus grand chef d’Orange County. Regardez mon déjeuner ici avec des amis en 2021 et expliquez-moi pourquoi elle n’a pas d’étoile Michelin. Ce n’est pas logique.

On revient vers la Rue Jeanne d’Arc et la croise au Gros Horloge (2 étoiles), où Jeanne aurait connu l’horloge elle-même (là depuis 1389), mais pas sa façade de 1529. C’est le symbole de la ville. La Rue du Gros-Horloge (2 étoiles) nous mène à la Place de la Cathédrale. Notre-Dame de Rouen (3 étoiles) a trois tours très différentes : la Tour Saint-Romain, de style gothique, la Tour « de Beurre », de style « flamboyant », et la Tour Lanterne, une flèche sur la croisée du transept. Au-dedans, on trouve de nombreux gisants et statues, dont celui de Richard Cœur de Lion. À côté de la Cathédrale, on trouve l’Historial Jeanne d’Arc (1 étoile), une exposition sur son procès dans le bâtiment où il a eu lieu — je l’ai visité en 2021 et l’a a-do-ré. Il y a plein d’autres églises et musées exceptionnels à Rouen, mais on va finir au Parlement de Normandie, de nos jours le Palais de Justice (2 étoiles), un beau bâtiment Renaissance du XVIe siècle.

Une vidéo de l’intérieur, tournée par moi :

Au fait, tout ce Vieux Rouen a sa place dans l’histoire de la télévision américaine. Si on monte sur la terrasse de la Côte Sainte-Catherine (3 étoiles), on aura la même vue trouvé dans cet épisode de Mission : Impossible (je l’ai mis au bon moment pour vous). Attention, la vidéo est inversée.

À l’ouest de Rouen, on passe par deux abbayes. D’abord celle de Jumièges (3 étoiles), avec des bâtiments du VIIIe au XIe siècle (des ruines de nos jours), puis celle de Saint-Wandrille (1 étoile), recommandée par le Chat Voyageur, où on trouve les vestiges d’une église gothique du Xe siècle, ainsi qu’un monastère bénédictin qui fonctionne toujours. On continue jusqu’au Havre, ville détruite pendant la SGM devenue « ville des architectes » parce qu’ils ont contrôlé la reconstruction. Nos arrêts ici sont la Maison de l’Armateur (2 étoiles), maison de l’époque révolutionnaire devenue musée de l’histoire havraise, et l’Église Saint-Joseph, recommandée par le Chat Voyageur, bâtiment moderne de l’après-guerre avec 6 500 vitraux.

On tourne vers le nord, pour visiter les Jardins d’Étretat (2 étoiles), jardin moderne qui reproduit les formes des fermes ostréicoles et des vagues de la Manche, parmi d’autres, avec des plantes. À Fécamp, on visite le Palais Bénédictine (2 étoiles), érigé par le créateur de la liqueur célèbre pour servir également en tant que distillerie et musée. On passe ensuite à Dieppe pour visiter son château-musée (1 étoile), qui abrite des objets de l’histoire dieppoise, surtout une collection d’ivoires (on ne fait plus de telles choses pour ne pas menacer les éléphants). Finalement, au Tréport, nous prenons une balade le long du Quai François Ier, pour admirer l’océan et manger des moules locales.

Qui sont les personnages les plus connus de la Seine-Maritime ? Il faut évidemment commencer avec mon héroïne de la plus jeune enfance et sainte patronne de la France, Jeanne d’Arc, Raoul Dufy, grand peintre de la mer, est né au Havre, ainsi que Laurent Ruquier, animateur des Grosses Têtes et bête noire de Philippe Bouvard. Rouen se vante de nombreuses personnalités importantes : les écrivains Pierre Corneille, Gustave Flaubert, et Maurice Leblanc le peintre Théodore Géricault, le gagnant du Prix Nobel en médecine Charles Nicolle, le spationaute Thomas Pesquet, la star du Canard enchaîné Édouard Philippe, et le président de la République François Hollande. L’artiste Marcel Duchamp y est enterré. Le gagnant du Prix Nobel en physique, Louis de Broglie, est né à Dieppe. Le joueur de basket-ball Tony Parker jouait pour des équipes à Déville-lès-Rouen et Mont-Saint-Aignan.

Que manger en Seine-Maritime ? On est en Normandie. Des pommes. Alors, en plats principaux, il y a des Saint-Jacques aux pommes, des moules au cidre, des cuisses de canard au cidre… vous avez l’idée. Mais aussi la marmite dieppoise, une sorte de bouillabaisse normande avec de la crème et du cidre à la place d’un bouillon de tomates, le canard au sang, le filet de sole à la dieppoise (sauce vin blanc, crevettes et moules), et la sole normande (faite ici), parmi d’autres. En dessert, on trouve des spécialités typiquement normandes comme les haguignettes (déjà faites ici), les crêpes aux pommes (encore une fois), la tarte normande (aux pommes, en compote ainsi que tranchées), et le sucre de pomme, un bonbon rouennais. Il y a des fromages locaux, comme la tomme au foin ([La croute, c’est pour moi — M. Descarottes]) et le neufchâtel AOP. Pour boire, il y a le cidre de Normandie, la bénédictine, et trop de producteurs de jus de pommes pour en choisir un ici !

15 réflexions au sujet de « Je découvre la Seine-Maritime »

  1. Ping : Mon dîner seinomarin | Un Coup de Foudre

  2. Ping : Saison 2, Épisode 27 — La Seine-Maritime avec Pascal Olhats | Un Coup de Foudre

  3. Ping : Le bilan du troisième quart | Un Coup de Foudre

  4. Ping : Meurtres en Corrèze | Un Coup de Foudre

  5. Ping : Le bilan de l’année 2023 | Un Coup de Foudre

  6. Ping : Je découvre la Vendée | Un Coup de Foudre

  7. Ping : Je découvre la Seine-Saint-Denis | Un Coup de Foudre

  8. Ping : Les héros du blog | Un Coup de Foudre

  9. Ping : Le Grand Bilan du Tour | Un Coup de Foudre

Répondre à Justin Busch Annuler la réponse.