Dimanche, j’ai eu une trouvaille inattendue. Instagram m’a montré un compte « suggéré » avec le post suivant :
J’étais curieux — c’était quoi la version expat de Chandeleur ? Alors j’ai commencé à glisser parmi les photos du post — c’était tout une histoire en BD d’une femme qui essayait de faire des crêpes pour le bon jour malgré étant à l’étranger. Puis, j’ai atteint la chute, qui disait « C’est la galette des rois encore une fois » (mais en anglais), et j’ai dû en savoir plus. Après tout, les 4 dernières années sont une histoire d’essayer toujours de faire exactement ça, mais un jour à l’avance à chaque fois, afin de publier au bon moment.
Inutile d’ajouter que j’ai partagé ce post-là dans le groupe privé de l’OCA, mais vu le manque de réponses soit les autres l’ont trouvé moins drôle que moi soit c’était le mauvais moment pour attirer leur attention. Mais j’étais si curieux que quand j’ai vu à la fin que les dessins sont venus d’un plus long livre, une BD intitulée « Les Expats », je l’ai tout de suite achetée en format Kindle.
Je n’étais pas du tout déçu. Sauf pour une chose qui n’a rien à voir avec les contenus. On en parlera à la fin. Mais sachez tout au début que je recommande cette BD sans aucune hésitation et non pas seulement à ceux qui sont expatriés.
Je suis dans une situation bizarre en tant que critique. On penserait que le public pour ce livre était les autres membres de l’OCA, les vrais expatriés. Mais je me reconnais dans ce livre comme si c’était ma biographie. Il y avait un moment où le livre partage une liste de ce qui font tous les français vivants à l’étranger, dont « régresser à la moindre trouvaille française » devant des Choco BN au supermarché, et « regarder des programmes français bien pourris avec un VPN ». Et elle n’a même pas lu mes posts liés ! (Oh, « Meurtres à », je vous aime quand même.)
Il faut savoir que le livre est une collection de dessins réalisés par l’autrice, Clémentine Latron, pour un magazine dit Courrier International, inconnu pour moi jusqu’à cette semaine. Il s’agit d’une revue hebdomadaire de la presse étrangère et est publiée par Groupe Le Monde. Vous savez peut-être que je me plains parfois des lacunes dans Le Monde, alors j’étais agréablement surpris d’apprendre que CI existe. Mme Latron elle-même est une expatriée qui habite aux Pays-Bas, mais il me semble qu’elle a dû passer du temps dans un pays anglophone en plus.
Alors, étant paru un dessin à la fois, il n’y a pas de grande histoire ici, mais plutôt une série d’observations sur le comportement des expatriés à l’étranger et rentrés, ainsi que leurs proches. (Une idée fixe, c’est que les expatriés font leur tout pour s’éviter, les uns aux autres.) Vous me reconnaîtrez bien dans ce dessin, surtout si vous avez fouillé dans les archives et vu mon pèlerinage chez Carrefour :

Non, je ne porte pas de robe — je voulais dire juste le comportement !
Il y a la plainte habituelle, que j’ai travaillé dur pour éviter, que les étrangers ne connaissent que Paris. J’ai appris les vrais noms de ce que j’appelais Saint-Nullepart ailleurs sur le blog de cette partie :


(En anglais américain, Perpète-les-Olivettes s’appelle « Podunk ».)
Il y a l’image miroir de mes plaintes sur la bise, des plaintes sur l’habitude anglophone de serrer quelqu’un dans les bras, ce qui se dit « hug ». On trouve la même plainte dans le premier livre de Guy-Roger Duvert que j’ai lu, et je l’ai mentionnée à l’époque.

Au fait, il me semble que des gens ont commencé à se rendre compte du point auquel la bise me met mal à l’aise. Ça arrive toujours, mais moins.
Et pour finir, une autre expérience « image miroir », c’est les gens qui demandent encore et encore quand je trouverai une française. Je ne sais pas, ils en connaissent plus que moi, rien ne leur empêche de faire une introduction. (J’ai la même plainte sur mes soi-disant amis américains, qui ne m’infligeraient jamais à leurs autres amies.) Apparemment, Mme Latron entend souvent la question de trouver un hollandais, car elle apparaît dans le livre à plusieurs reprises.

Alors, ma plainte. J’ai acheté ce livre sur Kindle — mais je n’y ai pas lu une seule page. On ne peut pas magnifier les pages sur Kindle pour iOS, malgré le fait que ce sont tous des dessins (on peut le faire pour des images dans d’autres livres numériques). L’écriture est un peu trop petite pour moi. Alors j’ai pris des captures d’écran de toutes les pages, puis les ai lues dans mon appli Photos. Je ne sais pas si c’est un choix de l’édition ou une limite du logiciel.
Mais mettez ça de côté. Je reconnais tellement les expatriés que je connais, ainsi que moi-même dans ce livre. Si vous avez des proches qui sont partis à l’étranger après un accident avec une poêle, ce livre est pour eux — et pour vous. Mme Latron est hilarante et une observatrice attentive, et je recommande Les Expats avec enthousiasme.

J’ai un cousin qui est expat au Mexique depuis plus de 10 ans… Et à chaque fois qu’il revient en France, la première chose qu’il fait, c’est d’acheter une chocolatine (il est toulousain) 😄
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Ma meilleure amie en France a été expat au Mexique pendant 10 ans, et a ramené un mari en plus. Il me faudra lui demander ce qu’elle voulait pendant ses retours !
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Mon cousin s’est marié avec une mexicaine 😆 Quant à savoir s’il rentrera un jour en France, je n’en suis pas certaine. Je pense qu’il restera au Mexique 😀
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Restée un an en Floride, j’ étais à la recherche de bons fromages français impossible à trouver , par cont
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oups ! J’ ai trouvé un camembert Delico, fabriqué à Chicago, une horreur !
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Pas besoin d’aller bien loin : je mets la panique à la maison à chaque 5 décembre pour faire des Männele, impossibles à trouver dans le commerce. Enfin… compliqués, il n’y en a pas dans chaque boulangerie, alors qu’en Alsace on en trouve dans les supermarchés. Enfin, je veux dire, dans ma jeunesse, ils étaient sur la table le jour J, mais je ne me souviens pas d’une Saint Nicolas passée là-bas à l’âge adulte… Ceci dit, un alsacien, à Paris, c’est un peu un expat aussi !
Merci pour la découverte !
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Oh j’aime beaucoup !
Je vais m’abonné 👌
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