Archives mensuelles : juin 2025

Les émeutes de Los Angeles

Je ne suis pas du tout ravi d’écrire sur ce sujet. Mais la vérité qui se cache derrière mon livre, même si je l’ai mentionnée à plusieurs reprises sur ce blog, c’est qu’Un Coup de Foudre est né dans les cendres des émeutes de 2020, quand je me suis dit, « Un pays qui se met le feu avec la complicité enthousiaste de la moitié de la population n’est plus le mien ». Je n’écris pas sur ça dans le livre, parce qu’il est là pour fêter la France, pas susciter la polémique. Mais tous les mauvais souvenirs sont de retour, et c’est exactement le même gouverneur de Californie, M. Newsom, qui veut voir l’état brûler, car il pense que ça fera de lui un président.

Mettons d’abord la scène. Aux États-Unis, Leroy Merlin s’appelle « Home Depot ». Ce n’est pas la même entreprise, mais la fonction est la même. Mais il y a une différence importante. Supposons qu’à côté de chaque Leroy Merlin, une bande d’immigrés trainait pendant toute la journée. Pour adapter au contexte français, supposons que ces immigrés soient tous algériens, et que vous puissiez être très certain que chacun était là sans visa. Cependant, ils sont là pour chercher du travail — les entrepreneurs en bâtiment de la région y viennent le matin, cherchent quelques hommes pour aider, et partent. Tout le monde appelle les endroits où ces immigrés trainent « job sites », chantiers, bien que le travail ait lieu ailleurs. Supposons qu’il soit bien évident que ces hommes font tous du vélo avec des vélos volés, mais au-delà de ça, le taux de crimes lié à ces types n’est pas top sévère la plupart du temps. Au fait, n’oubliez pas qu’ils envoient 60 milliards de dollars au Mexique chaque année, comme je vous ai dit l’année dernière.

Le 6, après des nouvelles que le gouvernement fédéral avait arrêté des types à un « chantier » (il s’est avéré faux, mais ne laissons pas la vérité nous detourner d’une opportunité), il y avait une manif en dehors d’une prison de la région :

Capture d'écran d'une foule d'environ mille personnes en défilé autour d'une prison
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Mais à un certain point, les manifestants ont décidé de bloquer les agents fédéraux dans le bâtiment, et à ce point, c’est devenu une émeute. Puis le 7, cette photo est apparue. C’est aussi près de la prison en haut, à Paramount, une ville juste au sud du centre-ville de LA.

Capture d'écran d'un tweet avec de la fumée noire partout, au-dessus de plusieurs voitures policières. Un homme conduisant une moto porte un drapeau mexicain.
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C’est ici où je dois faire mes excuses pour une erreur hier, même si c »est sans conséquences. Je vous ai dit qu’il y avait des émeutes près de quelque part que j’avais recommandé. Ces photos de Randy’s Donuts viennent de mon trajet à LA en 2024 pour voir Phillippine Delaire :

Randy’s se trouve très proche de l’aéroport LAX, dans la ville d’Inglewood. Mais nous sommes d’accord que le panneau, c’est inratable, non ?

Bon, il s’avère qu’il y a un imitateur à Compton, la pire banlieue de LA, et je ne le savais pas. Je le mentionne parce que j’ai évoqué Randy’s sans mentionner le nom hier, et je suis honnête, alors je n’allais pas cacher l’erreur. Mais le problème n’est pas mieux pour cela. Voici une photo prise par Reuters le 7 :

Un groupe d'une dizaine de hommes assis dans la rue devant Dale's Donuts. Ils portent des drapeaux mexicains. Un homme porte un keffiyeh sur la tête.
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Je me suis trompé que « Dale’s Donuts » était en fait Randy’s. Ils sont presque identiques. Mais vous pouvez voir — il y a des feux, des drapeaux mexicains, même des keffiyehs. Attendez, qu’est-ce qu’un keffiyeh a à voir avec des immigrés mexicains ?

Plus tard le 7, les émeutiers ont commencé à bloquer l’autoroute 101, l’une des 2 les plus importantes pour croiser LA du nord au sud. Le 8, ils ont commencé d’appeler des taxis autonomes de l’entreprise Waymo (filiale de Google), afin d’y mettre le feu :

5 voitures brûlantes dans la rue
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Ailleurs dans la ville, près d’Union Station — la gare la plus importante — des émeutiers avec des drapeaux mexicains et palestiniens jettent des pierres contre des voitures du California Highway Patrol — les policiers de l’état, pas la ville. Je vous recommande FORTEMENT de cliquer le lien de la source pour regarder le clip ; j’utilise des captures d’écran ici seulement au cas où on supprimerait les tweets plus tard :

Capture d'écran d'un tweet avec un clip qui montre des voitures policières stationnées sur une autoroute. Des gens sur un pont jettent des pierres sur les voitures.
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À noter également — la date montre le 9, mais juste après minuit ; c’est un clip tourné pendant l’après-midi du 8. Il faut comprendre — il n’y avait aucun parler de soldats jusqu’au moment où il y a eu des voitures brûlantes et des policiers aggressés dans la rue.

Beaucoup du pays se souvient de « fougeux mais largement paisible », l’expression de la chaîne CNN pour dire que les preuves de nos yeux étaient fausses en 2020. C’est encore une fois fougeux. Personne ne s’intéresse à ce genre de paix une deuxième fois.

Je vous ai dit que je suis beaucoup plus impressionné par la presse française cette fois, parce qu’il y a beaucoup plus de la vérité dans les articles que j’ai vus ce week-end. Alors que Le Monde continue de décrire ce qui arrive comme des « manifestations » et répète la déclaration du gouverneur Newsom que la violence est le « fantasme fou » du président — il n’y a aucune différence entre leur reportage et celui de Libération — beaucoup des autres médias français utilisent le mot « émeute ». Par exemple, ce clip de Franceinfo est largement excellent, même si j’aurais aimé qu’ils ne parlent de « manifestants » exactement au moment où un émeutier détruit une voiture policière. Paris Match vous montre des photos des voitures brûlantes ainsi que d’autres dégâts sous un gros-titre de « Los Angeles après les émeutes ». France 24 utilisait déjà le bon mot très tôt le matin du 8.

Cependant, aucune source médiatique française vous direz que Mme la présidente Sheinbaum, de Mexique, vient de dire que son pays « mobiliserait » si les États-Unis imposait des impôts sur les 60 milliards de dollars dont nous avons parlé en haut. Mais voici un compte Twitter qui a traduit ses mots en français pour vous :

Je comprends l’espagnol ; en fait, il est plus probable qu’elle parle d’actions gouvernementales que d’émeutes. Mais un quart des chaînes de radio à LA sont en espagnol (lien en anglais), et si vous ne pensez pas que ses compatriotes à LA aient entendu ce discours, vous vous trompez.

Tout ça, c’est à dire qu’il y a plus qu’arrive que ce que l’on voit dans les médias, que ce soient américains ou français. Mais utiliser le mot « manifestation » à ce point est de suivre les médias qui nient toujours que la violence existe tout court — comme CNN qui fait encore une fois la même chose — et je vous encourage à prendre ces infos en compte quand vous prenez des nouvelles des États-Unis.

Saison 4, Épisode 12 — À la recherche du perroquet mort

D’abord, un grand merci à tous mes bénévoles qui ont lu des échantillons du livre. Comme vous savez tous, je galère avec ce qui suivra. Pour l’instant, je vais sortir un deuxième lot parmi d’autres gens que vous ne connaissez pas, des membres de l’OCA. Mais j’ai déjà l’impression que je sais ce qui arrivera prochainement.

Il y a des personnes dont j’ai écrit des portraits. Certaines sont des gens connus pour vous tous ; d’autres font partie de ma vie ailleurs. J’ai déjà commencé à les montrer ce que j’ai dit à propos d’eux, afin de leur offrir l’opportunité de dire oui ou non. Dans tous les cas, je n’utilise pas d’infos identifiantes, et seulement des noms tels que ces gens sont connus sur Internet. Cependant, il y en a d’autres qui sont mentionnés ici et là en passant, selon les mêmes règles de confidentialité. Si vous préférez ne pas en faire partie même de cette façon, merci de me le signaler soit dans les commentaires soit par courriel.

C’est encore une fois un court épisode — si je ne sonne plus comme la Grande Faucheuse, c’est que je suis devenu Jean Lefebvre dans Le Gendarme à New York (il passe tout le film à l’hôpital). Mais les blagues de la semaine doivent continuer !

Quelque chose d’amusant ? Facebook commence à me donner une certaine notification encore et encore :

Ça dit « Un nouveau fil entièrement dédié aux desserts et aux confiseries pourrait vous intéresser. »

Mesdames et messieurs, c’est fini — l’IA sait tout. Cependant, à chaque fois où je la clique, une erreur se produit. C’est les bogues qui nous sauveront de Skynet.

En parlant de desserts et de confiseries, j’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles. La bonne nouvelle est que mon A1c a baissé par rapport à la dernière fois, et tous les autres chiffres sont excellents. La mauvaise nouvelle, c’est que l’A1c a baissé par la plus petite quantité possible. Je crains que mercredi, le jour du rendez-vous chez le médecin, ait tout pour me faire pleurer.

J’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles sur autre chose. Pour une fois, la presse française ne rate complètement pas les actualités venant de chez moi. C’est la bonne nouvelle. Bien sûr, si vous lisez Le Monde, vous croyez qu’il y a juste des « manifs » en Californie (mais ils ont changé certains détails depuis la publication originale, qui reflètent un peu mieux l’actualité). Et si vous lisez Libé, vous croyez que « Dimanche matin, les rues de Los Angeles étaient calmes », ce qui était déjà pleinement faux samedi. Mais si vous prenez vos nouvelles de presque n’importe quelle autre source, vous savez qu’en fait, il y a des émeutes extrêmement violentes à Los Angeles et que tout comme en 2020, notre gouverneur (le même) refuse de faire respecter les lois. Demain, nous en parlerons, et je vous montrerai des photos (pas prises par moi) de la violence samedi dans exactement un endroit que je vous ai montré l’année dernière afin de le suggérer comme arrêt touristique. Je n’irais à LA pour rien en ce moment.

Nous avons enfin une blague qui n’a rien à voir avec l’alcool. Cependant, vu les contenus de la blague de cette semaine, je vous rappelle que je suis 100 % contre la maltraitance d’animaux, et n’aurais jamais fait pareil au regretté M. Descarottes. Notre gros-titre vient quand même de Monty Python.

Notre blague se traite de perroquets. Nos articles sont :

Les gros-titres sont Indochine et Nintendo. Il n’y a pas de Bonnes Nouvelles car cette tâche reste dure pour ma pauvre voix.

Sur le blog, il y a aussi Les Schtroumpfs de Landerneau, une enquête sur les comportements de certains finistériens, Théorie, sur la musique dans les restos rapides, Le pèlerinage du Jour J, un extrait du livre, et Voyage dans les temps, sur les bons temps pour ledit livre.

Si vous aimez cette balado, abonnez-vous sur AppleGoogle PlayAmazonSpotify, ou encore Deezer. J’apprécie aussi les notes et les avis laissés sur ces sites. Et le saviez-vous ? Vous pouvez laisser des commentaires audio sur Spotify for Podcasters, qui abrite la balado. Bonne écoute !

Madeleines à l'orange, trempés dans du chocolat

Dimanche avec le docteur Cottard

On reprend maintenant « À l’ombre des jeunes filles en fleurs ». Cette fois, je n’ai avancé que de 20 pages.

Il faut que commence ce numéro en offrant mes excuses les plus sincères à Mme Véronique Sanson. Pourquoi ? La dernière fois, nous sommes arrêtés au point où le narrateur a mentionné qu’il avait acheté une photo de la Berma, l’actrice qu’il avait vue au théâtre. Mais qu’est-ce qu’il fait avec cette photo ?

Ce visage, d’ailleurs, ne m’eût pas à lui seul semblé beau, mais il me donnait l’idée et, par conséquent, l’envie de l’embrasser à cause de tous les baisers qu’il avait dû supporter, et que, du fond de la « carte-album », il semblait appeler encore par ce regard coquettement tendre et ce sourire artificieusement ingénu.

Pour autant que je plaisante sur cette rencontre imaginaire, je n’ai jamais une fois pensé, dit ou écrit quelque chose d’aussi bête que ça avec mon exemplaire de « De l’autre côté de mon rêve », et maintenant que je sais que ça existe, je crains que ce soit ce qu’elle pense se passe chez Un Coup de Foudre. Et honnêtement, ce n’est pas le pire — le narrateur imagine qu’elle a les appétits d’un joueur de basket de la NBA, et qu’il y a tout une queue d’hommes devant sa porte après chaque représentation. Dites-donc, je connais mon Michel Berger, vous connaissez le mot « groupie » en français. C’était inconnu pour Proust, mais c’est de quoi il parle.

Mais ne vous inquiétez pas, une page plus tard, notre infidèle revient sur Gilberte Swann, de qui il est tombé amoureux dans le premier tome à cause de son amitié avec Bergotte. Même si de Norpois vient de lui dire à quel point Bergotte est nul, il pense toujours que :

Gilberte cependant ne revenait toujours pas aux Champs-Élysées. Et pourtant j’aurais eu besoin de la voir, je ne me rappelais même pas sa figure.

Alors, elle est plus qu’un outil ? C’est rassurant. Mais ça fait longtemps que les deux ne se revoient pas, jusqu’au moment où elle revient aux Champs-Élysées, et le narrateur lui dit « combien j’admirais son père et sa mère » et elle répond avec « Vous savez, ils ne vous gobent pas ! »

HAHAHAHAHAHA ! (J’en ai trop profité.)

Ça amène le narrateur à écrire une lettre à M. Swann, ce qui Gilberte livre pour lui, et elle lui dit le lendemain que sa réponse entière était « Tout cela ne signifie rien, cela ne fait que prouver combien j’ai raison. » Honnêtement, les deux n’ont guère parlé — mais peut-être que Swann se souvient du jeune pleurnicheur de Combray. J’imagine que oui.

Quelque peu plus tard, le narrateur tombe malade, et nous dit que :

notre médecin, malgré la désapprobation de ma grand’mère, qui me voyait déjà mourant alcoolique, m’avait conseillé, outre la caféine qui m’était prescrite pour m’aider à respirer, de prendre de la bière, du champagne ou du cognac quand je sentais venir une crise.

Dites-donc, qu’est-ce qui se fait passer pour un traitement médical en France ? Et pourquoi est-ce que j’ai les mauvais docteurs ? « J’ai besoin de mon Hennessy, c’est une ordonnance », j’ai envie de sortir ça chez Total Wines (mon fournisseur habituel pour les produits français alcoolisés).

Mais notre narrateur reste malade plus longtemps que prévu, et plutôt que son médecin habituel, ses parents font appel au docteur Cottard. Celui que tout le monde méprisait plus tôt. Son traitement :

Purgatifs violents et drastiques, lait pendant plusieurs jours, rien que du lait. Pas de viande, pas d’alcool.

Pas d’alcool est probablement la bonne idée. Mais du lait ? Charlatan ! Pire, il en fait des blagues pourries :

je veux bien que vous preniez quelques potages, puis des purées, mais toujours au lait, au lait. Cela vous plaira, puisque l’Espagne est à la mode, ollé ! ollé !

OMD. Non, mais sérieusement.

Vu cette maladie, il ne vous surprendra pas que le narrateur ne va plus aux Champs-Élysées pour voir Gilberte. Il croit que ça doit être la fin de l’affaire. Mais un jour, il reçoit une lettre qui dit :

Mon cher ami, disait la lettre, j’ai appris que vous aviez été très souffrant et que vous ne veniez plus aux Champs-Élysées. Moi je n’y vais guère non plus parce qu’il y a énormément de malades. Mais mes amies viennent goûter tous les lundis et vendredis à la maison. Maman me charge de vous dire que vous nous feriez très grand plaisir en venant aussi dès que vous serez rétabli…

Maman a dit ça, mais pas le papa qui avait méprisé le jeune monsieur plus tôt ? Il faut demander ce qui arrive, mais cette question nous attendra la semaine prochaine, car je vais boire du lait pour soigner la congestion qui me reste. À la prochaine !

Voyage dans les temps

Je sais, je sais, vous vous demandez tous ce qui s’est passé aux mises à jour du Projet 30 Ans de Taratata, le samedi. La vérité, c’est que je suis bien bloqué sur le prochain artiste, car c’est Alain Chamfort, et la longueur de sa discographie dépasse l’infini, et on parle plutôt de nombres vraiment grands, comme le prix de la vanille. Alors oui, j’évité de l’écrire, car j’ai habitude d’écrire ces billets d’un coup, et je ne peux pas y consacrer un jour entier. Mais ce n’est pas mon sujet du jour autant qu’un effort de vous faire rire avant de passer à quelque chose de grave.

J’étais bien surpris par la rapidité des retours de plusieurs bénévoles en lisant des parties de mon manuscrit. Je m’attendais à une ou deux semaines pour tout le monde. Et je veux être bien clair, j’apprécie les efforts de chacun et tous. Mais il y a deux développements cette semaine qui m’influencent dans les pensées qui suivent.

La première était la découverte d’un projet de livre par quelqu’une qui a déjà apparu dans ces pages au passé, une japonaise qui étudie en France et publie sous le nom « Enchantée Erica ». Je ne suis pas abonné à son compte Insta, mais le fait d’avoir cliqué une fois suffit pour qu’Insta mette ses vidéos dans mon flux à jamais. Et honnêtement, je l’assume ; elle est enthousiaste et sincère, et ne me dérange pas. De toute façon, si j’ai bien compris, elle terminera bientôt ses études et a écrit un livre sur ses expériences dans le pays. C’est auto-édité, mais a l’air bien professionnel pour ses 100 pages.

En jetant un œil sur les photos avec des extraits — mes excuses à Billie, mais impossible de les citer de façon efficace — je vois que c’est un effort, disons, beaucoup moins ambitieux que le mien, à ne pas dire sans intérêt. C’est un livre de poche, avec des anecdotes de sa quotidienne. Elle dit que ça fait 10 ans qu’elle étudie le français, depuis ses années lycéennes, et je dirais qu’elle a probablement un niveau B2 vu tout ce que je vois dans ses clips. Le niveau d’écriture du livre dans les extraits me rappelle un peu ce qui se trouve ici, mais sans les jeux de mots et les autres prétentions. ([Et les cobayes. — M. Descarottes]) Et quand je dis « ce qui se trouve ici », je veux dire surtout la gamme de conjugaisons : le passé composé, l’imparfait, le futur simple, peut-être moins de mes deux préférés, le passé conditionnel et le plus-que-parfait.

Ça nous amène à l’autre chose. J’ai reçu une note très utile de l’un de mes lecteurs bénévoles, avec un avis très honnête sur la grammaire. N’imaginez pas que ce sera une plainte de ma part ; je sais que je tente quelque chose d’ambitieux, et j’ai besoin de l’entendre. La note a dit en partie :

J’ai l’impression que vous voyez un peu le passé simple comme je vois l’imparfait du subjonctif : un temps « bonbon » qu’il est agréable de retrouver de temps en temps.

Franchement, s’il a tort, c’est seulement parce que la vérité est encore pire. C’est en partie un problème d’avoir tout appris à la maison, mais aussi en partie un problème d’en avoir tiré les mauvaises leçons.

Je crois que c’est assez bien connu que tout ce que je sais vient d’une combinaison de logiciels, des médias, et des livres que j’ai lus, non pas pour apprendre la grammaire, mais de la fiction et de l’autobiographie. Considérez donc ce que j’ai vu dans un roman de jeunesse, Prospérine Virgule-Point :

— Prospérine, soupira sa mère d’un ton las, cette chose dégoûtante trempe dans ton bol… Pourquoi tu n’essaierais pas plutôt d’avaler tes céréales au lieu de t’acharner sur ce cadenas ?

Le dialogue se déroule dans le présent, mais le passé simple apparaît partout dans le livre où les actions des personnages sont décrites à la troisième personne. Ce n’est pas une question de combien de temps est passé entre les actions des personnages et le moment du récit. Ça m’a donné l’impression que c’était simplement la forme littéraire à utiliser.

Même chose avec les romans de Guy-Roger Duvert ; voici une citation du tout premier roman que j’ai lu, L’Appel d’Am-Heh :

« Les hommes ne veulent pas aller plus loin, effendi. Ils disent que l’endroit est maudit. » Rick ne put réprimer un petit sourire satisfait. «Donc ils le connaissent… »

Le passé simple marche de même façon ici, à mes yeux ; c’est simplement au lieu du passé composé pour autant que je sache. Mais la pire chose, et la faute est entièrement à moi, est de faire la comparaison avec un extrait de l’autobiographie de Claire Koç, Claire, le prénom de la honte. Elle n’est pas francophone de naissance, et a grandi en Turquie pendant sa première décennie :

« Tout en toi pue la France. » Plus d’une fois, mon visage a essuyé la violence de ce crachat. Ce sont d’abord mes parents qui m’ont répété cette phrase. Mes camarades de classe et mes profs ensuite, mes copines aussi. Puis je l’ai entendu serinée par certains collègues tout au long de ma vie professionnelle.

Ces événements sont loin dans son passé ; pourtant tout est dans le passé composé. Vous êtes tous plus qu’assez malins pour voir ce que j’essaye de dire, mais je le dirai quand même :

La leçon que j’ai tirée de toutes ces lectures, c’était que le passé simple était largement une question d’être « littéraire » ou « éduqué », et que faire autrement signalerait que c’était simplement une question d’avoir appris trop tard, d’être trop intimidé par la variété énorme des temps en français. Croyez-moi, j’ai fait plus de recherches que ça, en lisant par exemple cet article du Figaro, ce qui a renforcé mon impression : « Le passé simple peut exprimer la narration dans un récit. Il est également le temps à utiliser lorsqu’on parle d’un événement historique. »

J’ai d’autres retours qui ont simplement essayé de corriger les verbes cas par cas. Mais ce dont je n’ai aucune envie, c’est de faire perdre du temps à ceux qui essayent de m’aider. Je peux, s’il y en a besoin, l’éliminer avec deux ou trois jours d’efforts acharnés. Mais je ne veux pas le faire à moins que la situation soit horriblement grave, et en ce moment, sincèrement, je n’en suis pas sûr.

Mon espoir pour ce livre est toujours de soumettre le manuscrit à de vraies maisons d’édition. J’en ai une dans la tête que je crois serait idéale, car elle vient de sortir un livre sur les États-Unis que j’ai trouvé vraiment dans le même esprit. Les livres de Claire Koç ont été publiés par Albin Michel, pas auto-édités, alors je ne veux pas suggérer que j’avais l’idée en tête qu’il fallait écrire au passé simple ou finir comme Enchantée Erica. Mais j’ai en ce moment l’impression que j’ai bel et bien mal rangé le bordel, comme j’aime dire, et vu que vous avez tous vu deux échantillons du livre, c’est mieux de poser la question à vous tous en même temps.

Le pèlerinage du Jour J

C’est l’anniversaire du Jour J aujourd’hui. Pour l’occasion, et puisque ce sont les 3 pages du livre desquelles je suis le plus fier, je vous donne un goût de ce qui arrivera. Cela fait environ 30 % du chapitre, tiré du milieu, mais se traite du bon moment. Vous reconnaîtrez peut-être certains contenus de mon récit de 2023 — il s’agit de la même visite, mais au moment d’écrire le récit original, j’étais hyper-malade. Et avec du recul, il fait partie d’une plus grande histoire. Je vous laisse à décider si c’est mieux.

Notre première rencontre avec l’histoire vivante de ce jour est à Longues-sur-Mer, où se trouvent toujours une poignée de canons allemands, partie du célèbre « Mur de l’Atlantique ». Plus tôt, à la Nouvelle-Orléans, j’avais vu un petit bout de béton des fortifications, et pour moi, c’était comme une rencontre avec une relique de la Vraie Croix. Toutefois, rien ne me prépara pour le bon état non seulement des canons, mais en particulier des casemates. Les Alliés avaient largué des bombes par milliers, mais c’est bien évident que les soldats nazis restaient quand même bien protégés. Quand on voit cela, on comprend tellement mieux pourquoi il n’y avait pas d’autre choix, pourquoi il fallait que Frank DeVita baisse la rampe du Higgins Boat qui envoya une quinzaine de soldats à leur mort sans même l’opportunité de tirer sur les nazis. C’est souvent difficile de reconnaître du mérite chez l’ennemi, mais ces fortifications auraient étonné Vauban lui-même.

Après Longues-sur-Mer, c’est enfin le moment auquel le moi collégien qui garde son livre de cette guerre depuis plus de trente ans s’attendait. Nous arrivons à Saint-Laurent-sur-Mer et stationnons la voiture pour visiter Omaha Beach. Il est peut-être 15h, pas encore l’heure de marée basse, mais bien plus proche de cela que de la marée haute. Nous arrêtons devant un monument en béton, entouré par des drapeaux des forces alliées, dit le « Monument signal ». En français et en anglais, il dit simplement que « Les forces armées débarquent sur cette plage, qu’elles nomment Omaha Beach, et libèrent l’Europe le 6 juin 1944 ». Le moment me rappelle les mots du général Eisenhower ce matin-là, « Soldats, Marins et Aviateurs des Forces expéditionnaires alliées ! Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la Grande Croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. » (Eisenhower, 1944). D’ici des minutes, je comprendrai le reste de son discours comme jamais de la vie. Nous franchissons le béton pour passer sur le sable.

Quand on reste débout sur la plage et regarde les eaux, on reconnaît finalement exactement ce qui attendait les soldats. Il y a des centaines de mètres de sable entre même la marée haute et les endroits où se trouvaient les mitrailleuses, tirant en descente vers les bateaux. Il n’y avait qu’un moyen de prendre cette plage – c’était la guerre d’usure ou rien. Je pense encore une fois aux mots du général Eisenhower, « Votre tâche ne sera pas facile. Votre ennemi est bien entraîné, bien équipé et dur au combat. Il luttera sauvagement. » (Eisenhower, 1944). Sans avoir vu les casemates de Longues-sur-Mer, ces soldats n’avaient pas d’idée à quel point les forces allemandes étaient « bien équipées ». Mais cette fois, je pense aussi aux mots de l’affiche de Londres que je viens d’apprendre ce matin, « Rien n’est perdu, parce que cette guerre est une guerre mondiale. Dans l’univers libre, des forces immenses n’ont pas encore donné. Un jour ces forces écraseront l’ennemi. » (« À tous les Français », s. d.). C’est exactement ici où ces forces « ont donné ».

Je pense à ma première conversation avec mon amie C., qui vous rencontrera en Seine-Maritime. J’avais mentionné « l’invasion » et elle me corrigea que les Français parlent plutôt du « Débarquement ». Je comprends pourquoi c’est un sujet sensible, et le but des Alliés n’était certainement pas de conquérir la France, mais en ce moment, le mot « débarquement » me semble insuffisant à l’occasion. C’est le langage des croisières et des aéroports avec leurs boutiques touristiques et des Starbucks partout. Si ce moment était un « débarquement », je ne débarquai jamais d’aucun transport.

Théorie

Après des mois de famine, j’ai eu ma prise de sang trimestrielle hier matin, alors je l’ai fêtée avec un jour de triche — un bout de carrot cake et un burrito, pas dans cet ordre. C’est mon troisième préféré de ma vie, mais les deux autres ne sont plus disponibles, alors c’est le meilleur que je connais actuellement. Puis j’ai eu un sacré mal au ventre, parce que c’était deux fois le nombre de calories de tout autre jour pendant ce temps.

Carrot cake avec deux couches de gâteau, deux couches de glaçage au fromage Philadelphia, et recouvert de noix écrasées.

Au fait, voici les chiffres de mon moniteur de glycémie jusqu’à la veille de la prise. Ils sont excellents et si rien ne s’améliore, ce ne seront pas juste les carottes du gâteau qui seront cuites :

Ça montre une valeur moyenne de 138 à travers les 90 derniers jours, ce qui devrait donner un chiffre a1c très bon.

De toute façon, j’étais chez Rubio’s pour le dîner — et comme souvent, ils jouaient tout genre de musique inconnu à moi, ce qui me provoque à utiliser l’appli Shazam pour l’identifier. Pas parce que j’ai envie de l’écouter à la maison, mais plutôt parce que je veux savoir qui me fait saigner les oreilles. (Pour ceux qui ne connaissent pas Shazam, ça vous permet de pointer votre portable vers un haut-parleur, et il est fortement probable qu’après 5 secondes, vous aurez le nom de la chanson ainsi que le groupe.)

Rubio’s n’est pas comme les autres restos rapides que je hante. Dans la plupart de restos mexicains, ils ne jouent que de la musique mexicaine. Chez Stonefire Grill, d’où le carrot cake, c’est souvent de la musique des années 80, presque comme s’ils veulent que je sois client. Chez Boudin, c’est quel que soit populaire en ce moment, les Taylor Swift et les Ed Sheeran. Mais chez Rubio’s, ils jouent des trucs que même un auditeur dévoué de NRJ ne reconnaîtrait pas. Alors, par exemple, un groupe de reggae californien, The Movement, jamais avec un tube dans n’importe quel classement sauf le reggae — malgré étant là depuis 2003 :

Ils n’ont même pas de page sur Wikipédia en français. Puis un type, aussi apparemment californien, Michael Franti, qui a 59 ans et connu un peu de succès ici entre 2008 et 2013 — ainsi qu’atteindre #19 en Belgique pour une chanson en 2006. Et un autre dit Moon Taxi, là depuis 2006 sans connaître aucun succès. C’est extrêmement curieux, ce mélange. D’où ma théorie.

Ce que je pense, et je vous rassure, je le crois sincèrement, c’est que ces bandes-sonores sont toutes choisies pour une seule raison :

Faire s’en aller les clients.

Je suis complètement sérieux. Ce que tous les restos ont en commun, c’est qu’ils jouent de la musique qui n’est pas celle de leur clientèle. Pour la plupart de restos mexicains dans le comté d’Orange, les clients me ressemblent. Si Keith Nieto n’est pas complètement désagréable, il reste le cas que je ne l’écouterais jamais exprès. Chez Boudin, les clients sont largement des hommes d’affaires des gratte-ciel en face de la rue ; Taylor Swift est la musique de leurs enfants. Chez Rubio’s, l’équipe ne parle guère anglais, et préférerait certainement de la musique mexicaine, mais c’est une plus grande entreprise dont les actions sont cotées en bourse. Leur choix de musique est certainement celle de leur société.

« Mais Justin », vous me dites « c’est vous qui dites que Stonefire joue de votre musique. Sûrement, ils vous aiment comme client ? » Pas du tout. C’est une coïncidence. Leur clientèle idéal est une famille dont les adultes ont 30 ans, avec 2-3 petits enfants, pour qu’ils paient les grands repas du resto pour 4-5 personnes. La musique est là pour emmerder leurs clients souhaités, qui la voient comme les contenus de la radio nostalgique. Si je l’aime, tant pis.

Tout s’explique. Ils veulent que les clients viennent, mangent et partent le plus vite possible, pas qu’ils traînent. Avec de la musique désagréable, ce dernier se produit beaucoup plus rapidement. Si vous avez une meilleur théorie, je vous écoute.

Portrait de Molière par Nicolas Mignard

Les flammes de l’amour

Si j’ai une plainte sur la langue française, au-delà du fait qu’elle n’est pas celle de ma ville, ça doit sûrement être qu’il y a trop de mots presque identiques qui ne signifient pas les mêmes choses. Même pas proche. Bien sûr, il y a la blague sur l’accent circonflexe :

A : Le circonflexe est inutile.

B : T’es sur ?

A : Un canapé, pourquoi ?

Récemment, La Fille m’a apporté cette même plainte, parce qu’attendre et atteindre se ressemblent. Je l’entends des bilingues déjà : et « through » et « thorough », Justin, ça vous parle ? Ouais, et c’est exactement ça l’une des choses les plus énervantes en anglais !

Alors, j’ai vu un gros-titre de France 3 il y a des semaines, et le croyais une grosse blague, quand en fait, c’était tout au sérieux :

Le gros-titre de cette capture d'écran de France 3 Normandie dit « Un jeune homme monte sur un wagon de la SNCF pour retrouver son ballon et s'embrase »
Capture d’écran

Bien sûr, je n’avais jamais vu « embraser » avec un « s » avant, et croyais que c’était censé être « embrasser ». J’avoue, ça donne un sens plutôt incompréhensible au gros-titre, mais il me semblait que ça voulait dire une espèce d’exhibitionnisme. Honnêtement, le mot « jeune » a beaucoup fait pour baisser mon niveau de scepticisme à cet égard.

Je n’ai pas d’excuses. Selon le Trésor, embraser dans le sens de « mettre en feu » date du XIIe siècle :

Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 adj. embrasé « allumé, qui brûle » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 290); ca1160 embraser « brûler » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 9633)…Dér. de braise*; préf. em-(en-*); dés. -er.

Embraser

Et il y a un mot anglais, « brazier« , un genre de poêle à charbon, qui trouve ses origines dans le vieux français « braise » ; c’est-à-dire, exactement la même racine qu’embraser. Mais je dois vous dire, de nos jours, en anglais « braise » ne veut dire qu’une viande cuite d’une certaine façon, pareil qu’en français, alors j’étais bien perplexe quand Boby Lapointe a chanté des « yeux de braise » d’une certaine Françoise !

Alors, en cliquant, j’ai lu l’histoire et vite reconnu mon erreur. Puis j’ai lu qu’il « a été grièvement blessé ». Grièvement ? C’est mal écrit pour gravement ? Il s’avère que non, et en fait, alors que les deux sont des synonymes de nos jours, encore une fois on parle d’un mot dont l’origine se trouve dans le vieux français exactement où l’anglais se trouve aussi. Les racines de grièvement sont comme ça :

Ca 1175 grivement « fortement » (Horn, éd. M.K. Pope, 4733); 1457 griefvement « gravement » (Arch. Nord, B 1687, fo21 vods IGLF), ne subsiste que dans cet emploi. Dér. de grief1*; suff. -ment2*

Grièvement

Et ce mot « grief », d’où il vient ? Ça veut dire douloureux ou pénible, jusqu’au temps de la Chanson de Roland :

Ca 1100 gref « dur, pénible à supporter, douloureux » (Roland, éd. J. Bédier, 1687)

Grief

« Grief » en anglais de nos jours veut dire « deuil ». Mais le mot anglais se trace au vieux français, et les deux trouvent une racine en commun dans le verbe latin « gravare », ce qui veut dire « peser sur ». Vous reconnaîtrez sûrement un autre dérivé de gravare dans « gravité ».

Tout ça, c’est à dire que si j’ai mal compris cet article au début, c’est largement parce que je ne pense pas assez à l’anglais de l’époque de Guillaume le Conquérant. Et mes amis expatriés disent que je reste un peu trop bloqué dans le passé avec mes films de Louis de Funès. Ils n’ont aucune idée de ce qui veut dire « le passé » chez moi !

Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine avec une histoire de trop.

Les Schtroumpfs de Landerneau

J’ai des témoins qui vous diront qu’en fait, ils ont reçu des parties du manuscrit hier. Ou aujourd’hui, vu le décalage horaire, mais ce niveau de chercher la petite bête est réservé à M. Descarottes et à La Fille. Pour décontracter un peu — à ne pas confondre avec « Je ne contracte pas ! » — parlons d’un événement qui a eu lieu il y a deux semaines, une réunion de personnes déguisées en tant que Schtroumpfs en Bretagne. Je crois que les locaux appellent ça, « la vie quotidienne », mais on ne sait jamais.

J’ai pris des nouvelles de cet événement grâce à un reel d’AFP sur Instagram. Si c’était une photo, je ne l’aurais jamais vue. Non, je ne suis pas obsédé, pourquoi ?

Ça nous montre qu’à Landerneau, une commune dans le Finistère, c’est-à-dire le département de M. Jours d’humeur — tout s’explique déjà — 3 076 personnes se sont réunies le 17 mai afin de battre le record mondial de Schtroumpfs. Ou, vu que la grande majorité du monde dans le clip font plus de trois pommes de hauteur, le record de personnes déguisées de cette façon.

Selon AFP, le record de 2 762 telles personnes appartenait anciennement à une ville allemande, ce qui est curieux vu que les Schtroumpfs ont été créés par un dessinateur belge. Ça sent encore une fois l’expansionnisme allemand. Mais même si tout le monde était là pour faire partie de cette tentative, le maire a interdit les bars de servir de l’alcool aux Schtroumpfs jusqu’après le comptage, parce qu’apparemment, il ne faut pas faire confiance aux bretons pour faire attention s’il y a un choix entre l’événement lui-même et boire. Ce n’est pas moi qui a adopté cette position, c’est le maire qui connaît mieux que moi ses compatriotes. Je dis ça, je dis rien.

Pourtant, il y a anguille sous roche ici. Nous savons tous qu’il n’y a qu’un seul et unique Grand Schtroumpf, ainsi qu’une seule et unique Schtroumpfette. Cependant, dans les photos, il y a évidemment plus d’un chapeau rouge et plus d’une blonde. Pas très schtroumpf.

Capture d'écran -- il y a au moins 2 Grand Schtroumpfs et 3 Schtroumpfettes
Capture d’écran du clip

Et dites-donc, M. Jours d’humeur ne nous a pas dit s’il était là ou non. J’ai recherché ses pages pour « Landerneau » et « Schtroumpfs » sans retrouver d’alibi pour le 17 mai. Qu’est-ce qu’il schtroumpfait ce jour-là ? C’est presque un aveu en soi, n’est-ce pas ?

Saison 4, Épisode 11 — Tout le monde aime Jodie

Si vous vous êtes jamais demandé à quoi ressemble la voix de la Grande Faucheuse, j’ai le bon épisode pour vous !

L’une des raisons pour lesquelles je suis le plus heureux que j’aie tourné le dos aux sports américains, c’est que le spectacle honteux qui s’est déroulé à Paris ce week-end après la victoire du PSG a également lieu à Los Angeles et à Philadelphie à chaque fois où leurs équipes gagnent quelque chose (liens en anglais). J’ai dit à un ami américain que Paris est devenu Philly-sur-Seine, ce qu’il n’a pas compris, mais qui m’a fait rigoler. (Philadelphie se surnomme « Philly ».) Mais la réalité, c’est que ce n’est pas drôle du tout. Il n’y a pas d’excuses.

Une mise à jour sur le livre : je suis maintenant à 123 000 mots, et il ne reste que 10 titres dans mon plan qui ne sont pas complets. Mais il y a des parties où je dis «Ça chante, c’est parfait », et d’autres où je dis « C’est pas censé être une liste interminable ! » Je vous ai mentionné « Le pèlerinage » ; je crois que c’est de la magie. « Les soldats » aussi, et « Rentrer pour la première fois », c’est à la fois familier et tout nouveau. J’adore ces parties. Mais il y en a d’autres — « La rencontre de Sainte-Jeanne et Louis », « La Grande Vadrouille » — où je me sens comme s’ils n’atteignent pas les hauteurs de mes attentes. Mais c’est bien le temps de chercher d’autres avis. Plus tard aujourd’hui (il faut que je me couche !), je recontacterai tous ceux qui ont indiqué de l’intérêt par les infos que j’ai pour vérifier s’ils ont toujours le temps. Si oui, ils auront des fichiers avant la publication de demain matin.

Mercredi, j’aurai une nouvelle prise de sang diabétique. Les chiffres me semblent excellents. Mais je croyais ça avant la dernière, et ça n’est pas allé du tout. Cette semaine sera donc stressante.

En environ dix jours, peut-être deux semaines, le blog atteindra une étape que je n’aurais jamais cru, la statistique la plus folle de toutes. Cependant, je ne sais pas quoi faire pour la fêter. Pouvez-vous deviner laquelle ?

Pour info, puisque ça fait 3 semaines de suite avec des blagues sur l’alcool : il n’y a pas de message là ; elles viennent toutes de sources différentes.

Notre blague se traite d’ivrognes. Nos articles sont :

Les gros-titres sont Cochons Volants et Agneaux. Il n’y a pas de Bonnes Nouvelles car c’était déjà difficile d’em enregistrer autant.

Sur le blog, il y a aussi Les brookies de Péla, exactement le dessert nommé, Tueur en série, mes mésaventures en tant qu’aquariophile, Roméo et IA-ette, sur la tricherie au lycée, et C’est le 1er, version juin 2025, ma revue mensuelle de mes blogs préférés.

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Bannière qui dit « C'est le 1er » avec des dessins de 3 desserts : bûche de Noël, religieuse, macaron à la framboise

C’est le 1er, version juin 2025

Je continue de copier Light & Smell avec des listes de mes articles préférés au premier du mois. Ça vient d’Allez vous faire lire, mais je ne suis pas exactement ses règles.

Il faut que l’on parle. Cette liste est truffée avec plus de jolies photos ici et là en France, encore plus que d’hab, au point où je veux juste pleurer. Allez prendre des photos de l’Allemagne ou le Rwanda, quelque part comme ça, afin que je sois moins jaloux, OK ? À défaut, des photos très détaillées des gâteaux Trépaïs et Belflore seraient les bienvenues afin que je puisse enfin les copier. Le choix devrait être facile, entre le Rwanda et la pâtisserie.

C’est la première fois où Dimanche avec Marcel aurait eu lieu le 1er, et je ne voulais pas reporter celui-ci jusqu’au 3, alors pas de Proust cette semaine. Honnêtement, je reste trop malade pour me pencher attentivement sur un livre. Ceci, je peux faire facilement.

Bannière qui dit « C'est le 1er » avec des dessins de 3 desserts : bûche de Noël, religieuse, macaron à la framboise

Nouveaux à moi :

  • Toujours rien. Deux mois de suite comme ça, c’est plutôt inhabituel !

Au revoir ou adieu :

Les habituels :

Actif ailleurs :

Mathilde’s little things n’a rien publié ce mois, mais ne va nulle part.

À encourager :

Rien de nouveau chez Le journal des Jum’s, La lectrice en robe jaune, Phrenssynnes, Les souris de Paris, La tête dans le panier, La triade littéraire de Velaris, L’autodidacte aux mille livres, Les Dédexpressions, Et si Facebook disparaissait?, Thriller Addict, Bessie’s Bazaar, Je suis sur la route, Maman Lyonnaise, L’Atelier du Phoenix, La bibliothécaire, Grain de Sable, et Bonheurs culinaires. Laissez-leur de gentils commentaires pour les encourager à reprendre !