Mon dîner basco-béarnais

Pour ce dîner, je voulais faire quelque chose qui mettrais les piments d’Espelette et la cuisine à l’honneur. Quant au dessert, mon amie J m’avais dit il y a longtemps de faire un gâteau basque aux cerises, et c’est exactement ce que j’ai fait. Voilà, le thon à la basquaise, et le gâteau basque de Gaston Lenôtre :

Je dois vous dire, cette recette de thon risque de gagner la couronne de meilleur plat au poisson pour tout le Tour. L’apparence est très « paysanne », mais le goût est sublime. C’est l’essence du Coup de Foudre.

J’ai dû faire des achats pour ce dîner. Le piment d’Espelette vient de ma source habituelle pour les produits français, myPanier. Heureusement, je n’ai pas dû acheter ce monstre :

Vous voyez ce prix ? 68 $ ! Aïe ! Il s’est avéré que « l’impôt d’importer » n’était pas si grand — j’ai fini par payer 13 $ pour 40 g, environ 350 € / kg. Chez Carrefour, on paye jusqu’à 270 € / kg. Si ma carrière en tant que contrebandier de vanille (presque 1000 € / kg, pas loin de la cocaine) n’arrive jamais, j’essayerai de devenir flibustier de piment d’Espelette. De toute façon, je l’ai acheté ainsi que du fromage Ossau-Iraty (dans un autre magasin) :

Ma recette de thon à la basquaise vient d’un site familier, Cuisine à la française. Ils conseillent d’utiliser soit des piments fraîches soit des poivrons. Pas de chance — je n’allais pas rater ce fameux piment ! J’ai largement coupé la recette par 4, mais j’ai utilisé presque la quantité originale de vin car le thon est cher et je ne voulais pas manquer de liquide et finir par tout sécher. Au lieu d’un bouquet garni, qui me coûterait 10,50 $ de nos jours, j’ai utilisé des herbes sèches : le thym, la sauge, le romarin.

Les ingrédients pour le thon à la basquaise (1 personne) :

  • 180 grammes de thon
  • 200 grammes de tomates
  • Du piment d’Espelette en poudre
  • 1 oignon
  • 1 gousse d’ail
  • 1 bouquet garni ou des herbes sèches
  • 1/2 verre de vin blanc, pas complètement rempli
  • De l’huile d’olive
  • Du sel et du poivre

Les instructions pour le thon à la basquaise :

  1. Peler les tomates, les épépiner, et couper en morceaux.
  1. Éplucher et émincer l’ail, puis l’oignon.
  1. Faire chauffer de l’huile dans une poêle.
  1. Faire bien revenir les oignons émincés.
  1. Ajouter l’ail, les tomates, et le bouquet garni (ou herbes sèches). Saler et poivrer à vos goûts.
  1. Dans une casserole, chauffer plus d’huile d’olive, et faire cuire le thon aux deux côtés.
  1. Ajoutez les tomates et oignons au thon, y verser le vin, et saupoudrer avec du piment d’Espelette.
  1. Couvrir et laisser mijoter sur un feu doux, environ 1 heure. Retourner les filets de thon après 1/2 heure.

J m’a conseillé de manger l’Ossau-Iraty avec un peu de confiture de cerises, alors voilà. Elle a raison. La photo de tout le dîner ici est à haute résolution :

La recette du gâteau basque vient du livre de Gaston Lenôtre. Mais il propose une recette de frangipane pour la garniture ; c’est également traditionnel de remplir avec de la confiture de cerises (voici celui de Maison Adam), alors c’était mon choix (aussi sur une astuce de J). Lenôtre utilise un petit peu (5 g) de farine de riz dans sa pâte, mais je n’allais pas l’acheter pour cette quantité et l’ai remplacée par un peu plus de farine de blé.

Comme toujours avec Lenôtre, ses recettes sont juste assez pour les moules qu’il recommande. Je ne pouvais pas transférer la pâte à son moule recommandé (20 cm) sans la briser, et ai fini par le faire dans un cercle de pâtisserie de 15 cm. Même à cette taille, il y avait des problèmes ; on en parlera en bas.

Les ingrédients pour le gâteau basque de Gaston Lenôtre :

  • 120 grammes de beurre, coupé en dès
  • 65 grammes de sucre roux
  • 65 grammes de sucre en poudre
  • 1/2 cuillère à café de sel fin
  • 2 jaunes d’œuf
  • 190 grammes de farine de blé (on peut remplacer 5 grammes par la même quantité de farine de riz)
  • 3 grammes de levure chimique
  • De la confiture de cerises

Les instructions pour le gâteau basque :

  1. Dans le bol d’un robot, mettre le beurre, les deux sucres, et le sel. Battre avec la feuille jusqu’à ce que le mélange devienne homogène.
  1. Ajouter les jaunes d’œuf et battre plus.
  1. Ajouter la farine et la levure chimique, et battre à petite vitesse jusqu’à ce que la pâte se ramasse. Couvrir avec du film à contact et réserver au frigo au moins 1 heure.
  1. Préchauffer le four à 170°C.
  2. Diviser la pâte en deux parties. L’une devrait être plus grande que l’autre. Dans l’univers idéal, étaler le plus grand morceau à une taille suffisant pour mettre en haut du moule/cercle et couvrir les bords. Si vous habitez dans mon univers, la pâte se cassera encore eu encore, et vous vous réjouirez finalement de couvrir le fond et réparer les bords avec les restes.
  1. Remplir le fond avec de la confiture de cerises. Pour un cercle de 15 cm, 1/2 pot de Bonne Maman (environ 170 grammes) suffisait.
  1. Étaler l’autre morceau de pâte et couvrir. Encore une fois, vous vous réjouirez de soudre les bords n’importe comment.
  1. Battre un œuf avec une fourchette et badigeonner le gâteau avec un pinceau.
  1. Décorer le dessus du gâteau avec un couteau — couper des lignes diagonales dans deux sens comme dans la photo.
  1. Enfourner pendant 30 minutes à 170°C. Rappelez-vous qu’il y a toujours quelque chose de marrant chez les pâtes de Lenôtre. J’ai un peu rompu les bords en enlevant le cercle.

Ces deux dernières photos sont à haute résolution :

9 réflexions au sujet de « Mon dîner basco-béarnais »

  1. Agatheb2k

    Les bergers aux estives n’ont pas forcément sous la main la confiture de cerises noires qui va bien, ils mettent du miel sur les fines tranches de leur fromage, j’aime bien les deux possibilités ! 😉
    10,50 $ pour un bouquet avec du thym, du laurier sauce et du persil fagotés dans du vert de poireau… quelle chance d’avoir un bout de jardin ou un grand balcon pour cultiver ses propres herbes si peu exigeantes ! Je n’ai que le poireau à acheter ! 😉

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    1. Justin Busch Auteur de l’article

      Même pas le vert de poireau ! Ce serait 3,50 $ pour chacune des 3 herbes. Anciennement, les supermarchés vendaient aussi des bouquets garnis, mais je suppose qu’un jour, on a remarqué que ce serait plus rentable de faire acheter des boîtes de chaque herbe aux clients. Les « pas super »-marchés, effectivement !

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  2. Ping : Saison 2, Épisode 2 — Laurence Manning et Pyrénées-Atlantiques | Un Coup de Foudre

  3. Pastelle

    Ça a l’air super bon tout ça.
    Il y a juste la quantité d’huile qui me fait un peu tiquer, mais bon, au moins on est sûr que ça n’attache pas ! Ne prenons pas de risques ! 😀

    PS : Ici le bouquet garni est à environ 1 euros au marché, le double en supermarché… Mais c’était une excellente idée d’utiliser des herbes en vrac. Et pour le persil, je l’achète surgelé en hiver, comme ça je suis tranquille.

    Aimé par 1 personne

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