Il y a quelques semaines, quelqu’un a posté l’adresse pour les demandes d’autographe dans un de mes groupes de fans d’Indochine. Il faut que vous leur envoyiez une enveloppe timbrée, et pour moi, c’est un problème. Mais plus maintenant ! Quand je serai en France, j’achèterai des timbres, et je leur enverrai ma lettre. C’est la première fois dans ma vie entière — je n’ai jamais écrit à Rush ou Queensrÿche. (Oui, ce dernier nom n’est pas une blague.) Voici la lettre que j’ai écrit :
J’ai inclus une photo qui signifie quelque chose de spécial pour moi. Si quelqu’un du groupe la signe et que je la reçois, je la posterai ici. Certains fans m’ont suggéré de dire de quel membre du groupe j’aimerais un autographe. On penserait que je dirais Nico. Mais honnêtement, je m’en fiche — je les adore tous, et si je reçois une réponse, ça suffira. Je ne veux pas dire « n’importe qui » dans ma lettre pour ne pas les insulter.
J’entends parler qu’il faut parfois un an pour recevoir une réponse. Je ne serai pas déçu si je ne reçois rien. Je suis sûr qu’ils reçoivent déjà trop de courriers. Hmm… peut-être que je devrais aussi envoyer une lettre à Catherine Ringer ?
Avant de partir en France, je voudrais vous montrer d’où vient mon inspiration. Cette pâtisserie n’appartient pas à quelqu’un français, mais la propriétaire a peut-être plus de droit à appeler son entreprise « française » que n’importe qui d’autre. Je vous présente Karen Krasne et la meilleure pâtisserie de la Californie du Sud, Extraordinary Desserts. Voilà mon gâteau préféré de tous les temps, le Gianduia :
Mme. Krasne a plusieurs diplômes de l’école de Gaston Lenôtre, et était élève personnel de M. Lenôtre et de Pierre Hermé. Quand je vous ai dit que le chocolat Valrhona est ma madeleine de Proust, c’est parce que j’ai grandi avec ce chocolat-là grâce à elle. J’étais à sa pâtisserie aujourd’hui avec ma fille, et j’ai pris quelques photos pour partager avec vous. Je suis prêt à trouver mieux chez Pierre Hermé, mais je doute qu’elle doive s’excuser par rapport avec n’importe qui d’autre.
On ne trouve pas trop des classiques chez elle — pas de Saint-Honore, de Paris-Brest, de gâteau opéra. Mais il n’y a aucune question qu’elle travaille fortement dans la tradition. Je vous ai dit qu’il y avait trois chefs qui m’ont appris à aimer la cuisine française. Mais c’est Mme. Krasne qui m’a appris que c’est également de l’art.
Qualité : Supérieure.
Bon marché : Un prix cher pour un produit supérieur.
Ce soir, j’ai regardé La Boum. Quand j’entendais parler de ce film, j’avais du mal à comprendre à quoi le titre fait référence. Aux États-Unis, il y a une danse à la fin de l’année scolaire appelée « prom » (ce mot vient de promenade), mais ça a toujours lieu à l’école ou quelque part choisi par les profs. Je comprends maintenant qu’une boum est à la maison. Ça existe également aux États-Unis, mais pas dans mes souvenirs.
Pour moi, la meilleure chose dans ce film est Denise Grey. Elle me rappelle un peu Françoise Rosay dans un de mes films préférés, Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Elle est drôle et n’accepte jamais que quelqu’un lui fasse du mal.
Après l’avoir vu, j’ai fait une réservation à La Coupole, un resto dans le film. Au moins, il me semble intéressant. Mais je ne veux pas revoir celui-ci.
J’ai récemment visité un bureau pour une réunion dont cette affiche était sur un mur :
Je connaissais déjà M. Massenet, mais franchement, je ne connais que rarement ceux qui écrivent les livrets. C’est difficile de lire, mais l’affiche dit aussi « Opéra en 5 actes de Catulle Mendès ». Je ne lui ai pas du tout connu, alors j’ai cherché Wikipédia. Dans sa biographie, j’ai appris qu’il a été en couple avec une écrivaine appelée Augusta Holmès. Et ça m’a bien arrêté. « Holmès ? » je me suis dit, « quelqu’un plaisante. »
Mais c’est vrai ! Son père est né en Irlande, et il s’est appelé Charles Holmes. Plus tard, elle a ajouté l’accent pour sonner plus français. Et cette recherche m’a mené à une découverte étonnante :
L’Insee recense[1] plus de 1,4 million de noms de famille différents, une personne sur deux portant un nom de famille très rare (moins de 50 porteurs vivants au moment du recensement) et huit personnes sur dix un nom rare (moins de 500 porteurs vivants au moment du recensement)[2]. Environ 300 000 personnes en France seraient les uniques et derniers porteurs de leur patronyme, alors qu’un nombre équivalent de Français se partagent le nom de famille le plus fréquent : Martin[2].
300 000 personnes avec des patronymes uniques ? Et la moitié du pays a des noms où il ne reste que moins de 50 porteurs vivants ? Il y a beaucoup plus de Busch que ça (selon Politologue, environ 869).
Je ne peux plus le trouver, mais l’année dernière, j’ai lu quelque chose d’intéressant sur ce sujet. Un écrivain français a dit dans cet article-là qu’il n’y a vraiment pas de noms étrangers parmi les citoyens français. Selon lui, si on est français, son nom est également français. Bien sûr, il ne disait pas qu’à cause de la magie, les noms avaient changé d’origine. C’était un commentaire plus métaphysique, que l’on ne divise pas les citoyens par leurs origines.
J’avoue, je suis en train de paniquer un peu avant le voyage. Je ne m’attends pas que tout ira parfaitement, parce qu’il y a toujours des retards. Mais quand je voyage aux États-Unis, j’ai toujours une sauvegarde — mon portable.
Je viens d’en acheter un nouveau aujourd’hui. Par hasard, la garantie de mon ancien portable aurait expiré trois jours avant mon vol. Alors, c’était une bonne idée de ne pas patienter. Je ne sais pas encore si je ferai confiance à des inconnus pour prendre des photos pour moi — je serais tellement déçu de perdre un nouveau portable à cause d’un voleur. Voilà, un iPhone 12 mini :
J’essaye de décider entre trois choix. La première idée est d’acheter une carte SIM quand j’arrive. Orange vend la bonne chose pour 40 €. Mais je doute que je puisse utiliser cette option parce que je viens d’acheter le portable, alors je ne peux pas changer l’opérateur.
Le deuxième choix est un produit d’Air France. Ils m’ont envoyé un e-mail sur ce sujet. On peut acheter un « Bitebird » pour utiliser du wifi avec votre portable. Je ne peux pas faire des appels téléphoniques, mais ça coûterait moins cher si je prends deux voyages pendant un an. C’est 69 €, mais on peut l’acheter pour 29 € si on achète assez de crédits. Si je savais que je pouvais voyager pour Indochine en 2022, ce serait le bon choix sans question.
Le troisième choix, et ce que je ferai probablement, est de payer 10 $ par jour aux Voleurs AT&T, mon opérateur déjà aux États-Unis. Ils ont des contrats en France, et on peut utiliser des réseaux locaux sans nouvelle carte SIM. Ça coûte 3x par jour ce que je paye déjà pour mon service ! Mais c’est probablement la choix qui me fera le moins mal à la tête.
C’est tout nouveau pour moi. La dernière fois où je suis parti des États-Unis, c’était en 2008. Le monde a bien changé. Mais quel aventurier, qui ne veut aller nulle parte sans Google Maps !
C’est le 14 juillet, le temps du défilé militaire et du feu d’artifice. Mais pendant ce temps de la variante Delta, on fait confiance au Canard Enchaîné pour se moquer de tout. Ils déçoivent rarement.
Le Tour de France continue, et les blagues sur les drogues aussi :
Les blagues sur les Russes et leur vin pétillant continuent aussi :
Je n’ai vraiment pas besoin de plus de papier, alors je ne m’attends pas à acheter une copie du Canard pendant que je suis en France. Mais je pense à acheter une copie de celui-ci, juste pour le mettre en cadre :
Honnêtement, j’adore ce dessin. Peu importe ce qu’ils ont écrit !
Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !
J’avoue, je n’ai aucune idée de la différence entre les marrons et les châtaignes. Ici, c’est un petit miracle de trouver n’importe quoi sous le nom de « chestnuts ». Alors, je suis heureux d’avoir trouvé des marrons de Clément Faugier pour le dîner de ce soir, la soupe aux châtaignes et aux raves et le gâteau creusois.
Je ne m’attendais pas à grand chose quand j’ai choisi ces recettes. La soupe est bien limousine, pas particulièrement creusoise, mais comme je vous l’ai dit, je n’ai pas pu trouver rien « creusois » sauf le gâteau de ce nom. Il y a beaucoup de recettes pour ce gâteau en ligne — presque toutes avec les mêmes ingrédients, mais des quantités différentes. Mais je dois vous dire — c’est ma soupe préféré de toutes celles que j’ai faites, et J’ADORE ce gâteau. C’est fantastique !
Toutes les deux recettes proviennent de magazines. Voici la soupe aux châtaignes de Régal, et voici le creusois d’Elle. Le creusois est très inhabituel — presque toutes les recettes que j’ai vues n’utilisent que des blancs d’œufs, pas de jaunes. Celle d’Elle utilise les œufs entiers. Je suis content de la recette, mais je vous dis ça au cas où vous voulez chercher d’autres recettes.
Les ingrédients pour la soupe aux châtaignes et aux raves (pour 2 personnes) :
4 Raves ou rutabagas, ou 1 gros navet
150 grammes de marrons
2 Poires non pelées
2 Gousses d’ail épluchées et dégermées
Crème fraîche facultative — pas utilisé par moi
Du sel et du poivre
« Rave » peut signifier soit « radis » soit « navet » selon mon dictionnaire bilingue, alors j’ai choisi un navet. Si j’ai tort, c’était quand même délicieux. La recette originale demande aussi des « poires d’hiver ». Je ne suis pas sûr de la variété, alors j’ai choisi des poires Anjou. Elles ont au moins un nom bien français, et elles étaient la meilleure partie de la soupe à la fin.
Les instructions pour la soupe aux châtaignes et aux raves :
Épluchez les raves et coupez-les en fins quartiers.
Disposez la moitié dans le fond d’un petit faitout.
Recouvrez-les de 2 poignées de châtaignes, puis à nouveau de raves et d’une nouvelle couche de châtaignes. Cachez les gousses d’ail par-ci, par-là. Salez. Remplissez d’eau et mettez à cuire.
Au premier bouillon, écumez. Puis ajoutez les poires sur le dessus. Versez aussi de l’eau à hauteur des poires. Laissez cuire durant 1 h environ. — Faites attention à la quantité d’eau. Mon faitout est un Le Creuset de 6,75 L. Je l’ai fait à moitié rempli. J’aurais dû utiliser environ 5 L d’eau au lieu de 3,5 pour avoir assez de liquide à la fin. Ce qui restait était super.
Répartissez d’abord les poires dans les assiettes. Plongez la louche dans le faitout pour attraper aussi bien des raves que des châtaignes, sans les écraser, et servez. Dans l’assiette, nappez les légumes de crème fraîche (facultatif, pas utilisé ici) et arrosez de bouillon.
Les ingrédients pour le gâteau creusois :
4 oeufs
180 grammes de sucre
100 grammes de beurre fondu
100 grammes de farine
100 grammes de noisettes pilées
Les instructions pour le gâteau creusois :
Séparez les 4 jaunes d’œufs dans un saladier et mélangez-les avec le sucre.
Ajoutez le beurre fondu.
Montez en neige les 4 blancs d’œufs dans un autre saladier jusqu’à ce qu’ils soient bien fermes.
Incorporez à la pâte la farine et les œufs en neige petit à petit avec une cuillère en bois pour ne pas « casser » les blancs.
Quand le mélange est homogène, ajoutez les noisettes en poudre.
Versez la pâte dans un moule beurré et enfournez 45 mn à 180°C. Laisser refroidir
Je me demande si je devrais écrire le « Je découvre » pour le 75 avant de mon voyage, et peut-être le 45 et le 76 aussi. L’idée était de rechercher ce que je voulais voir sans avoir visité. Je sais qu’il y a beaucoup plus de choses que je peux faire, alors je continuerai au moins avec le 23, la Creuse. Il est le département le deuxième moins peuplé, et les habitants se nomment creusois. Ça fait notre quatrième séjour en Nouvelle-Aquitaine.
Comme le Cantal, la Creuse est RURALE. Il n’y a qu’une commune avec plus de 10 000 habitants, la préfecture de Guéret. Il n’y a qu’une autre commune avec plus de 5 000 habitants, La Souterraine. Mais il faut visiter les plus petites communes pour voir la vraie Creuse !
Coté Internationale de la Tapisserie, Photo par Maxfoucault57, CC BY-SA 4.0, Château de Villemonteix, Photo par Biache BenoitCC BY-SA 3.0, Tapisseries au Château de Villemonteix, Photo par Biache Benoit, CC BY-SA 3.0, Sant-Quentin-la-Chabanne, Photo par Noeljupiter, CC BY-SA 3.0
Dans le Nord-Est de Creuse, on trouve plusieurs autres intéressants endroits. Mon préféré est la Tour Belvédère à Toulx-Sainte-Croix — avec « une vue panoramique exceptionnelle de 100 km alentours s’étendant sur sept départements ». On y trouve aussi le Château de Boussac (1 étoile), où se déroule le roman Jeanne de l’auteur George Sand. L’abbatiale et église Sainte-Valérie (1 étoile), originaires du XIe siècle, sont pleins de trésors religieux.
Tour Belvédère Photo par Espirat, CC BY-SA 4.0, Château de Boussac, Photo par Espirat CC BY-SA 4.0, L’abbatiale Sainte-Valérie, Photo par Félix Potuit, Domaine public, Reliquaire de Sainte-Valérie, Photo par Louis-Marie Caillaud, CC BY-SA 4.0
Qui sont les personnages les plus connus de la Creuse ? George Sand est certainement la plus célèbre, mais elle n’y est pas née. Le cycliste Raymond Poulidor, et le général (et compagnon de Jeanne d’Arc) Jean de Brosse y ont vécu. Il y a le cas étrange du mathématicien Jean-Pierre Portmanteau, dont on a un théorème de probabilité — mais ce monsieur n’est qu’un canular dans un cahier de texte de mathématiques ! Il y a plein d’autres mentionnés dans Wikipédia, mais ils ne sont pas connus en dehors de France.
Finalement, qu’est-ce que l’on mange en Creuse ? Pour la deuxième fois, après leurs voisins en Corrèze, il n’y a aucune recette locale sur Keldelice. Ils ne manquent pas de produits locaux, comme les myrtilles, la viande limousine, la bière, des fromages limousins — mais il n’y a pas de produits AOP ou AOC qui viennent de la Creuse. Comme en Corrèze, il y a un dessert local où la recette est un secret des boulangers locaux, appelé le gâteau creusois. Selon les locaux, ce gâteau vient d’une recette du XVe siècle, mais la recette était perdue, puis redécouverte en 1969. Ça serait la seule recette départementale, j’ai donc mes doutes sur la vérité de cette histoire. En tout cas, Internet ne manque pas de versions de cette recette, alors je vous en ferai une !
J’ai quelque chose à dire à cause de ce qui m’est arrivé aujourd’hui. J’ai pensé à l’ignorer, mais il faut parfois prendre position.
Il y avait des mois, un français m’a écrit (EN ANGLAIS) pour me dire que ce blog est à la fois « plus royaliste que le roi » et « la chose la plus française » qu’il a jamais lu. C’était une note gentille et je lui ai remercié et dit aussi que je devrais partager ses commentaires avec une amie qui parle encore de « la calomnie de la brioche ». Ces commentaires restent entre mes trésors les mieux gardés. Je dis tout ça pour que vous ne l’oubliez pas trois paragraphes plus tard.
je ne m’attends pas à ce que tout le monde me connaisse ou me comprenne. Surtout des inconnus sur les réseaux sociaux. Je ne m’attends donc pas à ce que quiconque sur Facebook sache ce que j’écris ici. Mais je ne serai JAMAIS d’accord avec des diffamations de sang. Voici une vidéo du comédien américain expatrié, Sebastian Marx. C’est tout en anglais (avec des sous-titres en français), et il se moque du rôle des États-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale. (C’est seulement sur Facebook, désolé.) Sa vidéo n’est pas de la diffamation. Mais voilà des commentaires que j’ai reçus :
Ces commentaires en anglais disent que les russes étaient dans le Front de l’Est et c’était plus important alors ne dites pas de mensonges, s’il vous plaît, que les américains n’ont entré la guerre qu’à cause d’avoir été payé (répété deux fois), et que les américains n’ont l’air bon qu’aux autres américains. Et en français, bien sûr : « j’espère que tu resteras aux États-Unis ». « Yankee, go home, » comme on disait.
LE PETIT DIEU A FAIT QUOI ? Voilà :
J’ai écrit « Combien de divisions russes étaient en Normandie ? Ou aux Ardennes ? (Zéro pour tous les deux.) Je vous aime beaucoup mais bien que les Alliés ne gagne sans que les Soviétiques changent des côtés, je crois que nous avons l’air bon ici. Et ça vient d’un américain qui a envie de vous suivre. » M. Marx a répondu « Vous avez raison, bien sûr. Je ne voulais pas minimiser la valeur de l’huile d’olive. » (C’est une référence à sa vidéo.)
À mon avis, il était injuste vers le rôle américain. Et il a le droit ! Je ne discute rien à propos de ça. Mais c’est quoi la preuve de la femme qui a dit que les américains étaient payés ?
Elle dit que les britanniques « viennent de finir de vous payer ». Elle fait référence à un prêt de 1946 du gouvernement américain au gouvernement britannique. On peut discuter si c’était juste, ou même si c’était une bonne idée. Mais c’est pas une mauvaise attitude de dire que les canadiens ont fait un accord similaire avec les britanniques, et elle ne les blâme pas. C’est pas une mauvaise attitude de dire que les États-Unis ont donné de l’argent pour le Plan Marshall. Il ne faut pas dire que les États-Unis sont entrés en guerre en 1941 à cause d’une traité en 1946. Mentir sur ce sujet juste pour appeler mon grand-père et ses camarades des mercenaires, ÇA c’est la diffamation de sang.
Je ne parle jamais de politique ici ou sur Facebook, par choix. On a une diction chez nous, « Les avis sont égales aux trous de cul – tout le monde en a un ». Vous n’avez pas besoin de l’un ou l’autre des miens. Mais si le prix de mon projet est de croire à des mensonges juste pour ne pas offenser les cons, je ne le continuerai plus.
Ma fille est trop intelligente, et elle m’a offert une plaque pour éclairs pour la Fête des Pères. Ce genre de truc est rare aux États-Unis, alors elle a demandé à sa grand-mère de la commander. La plaque est arrivée aujourd’hui alors je les ai faits tout de suite — exactement ce que ma fille a planifié ! Ce sont selon la recette de Laurène Lefèvre que l’on peut trouver ici. Mais il y a plusieurs changements ! Les miens sont au chocolat pour le glaçage et la garniture.
Les ingrédients :
250 grammes d’eau (250 mL)
100 + 55 grammes de beurre
5 grammes de sel
150 grammes de farine
200 à 300 grammes d’oeufs (4-6 gros œufs)
500 grammes de lait (485 mL)
1 gousse de vanille ou 1 cuillère à soupe vanille liquide
80 grammes de jaunes d’oeufs
90 grammes de sucre
60 grammes de poudre à crème (ou maïzena)
110 + 50 grammes de chocolat amer
Les instructions pour la crème pâtissière au chocolat :
Infuser : La première étape est d’aplatir puis fendre 1 gousse de vanille pour y récupérer les grains qu’on va ensuite ajouter à 500 g de lait et faire chauffer, sans bouillir. On peut également utiliser 1 cuillère à soupe de vanille liquide.
Blanchir : Dans un bol, mélanger 90 grammes de sucre à 80 grammes de jaunes d’oeufs jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Une fois le résultat obtenu on va pouvoir y ajouter 60 grammes de poudre à crème (ou maïzena). J’utilise Bird’s Custard Powder pour la poudre à crème, la même chose que dans les barres Nanaïmo.
Délayer : Ajouter le lait chaud, par petite quantité, pour éviter le choc thermique. Remettre la crème sur le feu et la fouetter. Ajouter 50 grammes de chocolat amer (on peut également utiliser soit une barre soit des pépites). La crème est prête dès l’apparition des premières bulles, cuire 2 minutes supplémentaires afin de tuer toutes les bactéries.
Refroidir : J’utilise une plaque de cuisson que je viens chemiser avec un film alimentaire, je filme également au contact pour éviter la formation d’une croûte. 1h au frais est suffisant.
Détendre : Une fois la crème bien rafraîchie (et compacte !), on va la détendre à l’aide d’un fouet pour lui donner la texture lisse et brillante souhaitée.
Les instructions pour la pâte à choux :
Dans une casserole, porter à ébullition quelques secondes 250 g d’eau, 100 g de beurre et 5 g de sel.
Dessécher la panade : Ajouter 150 g de farine en une seule fois et remuer énergiquement jusqu’à l’obtention d’une pâte bien homogène qui se détache des parois. Ici on dessèche la pâte.
Faire descendre la température : Attendre que la pâte soit refroidie avant d’ajouter un par un les oeufs. Vous devez obtenir un ruban cassant, parfois il n’est pas nécessaire d’incorporer tous les oeufs, tout simplement car ils ne font pas la même taille. Pour plus de précision, fouetter les oeufs tous ensemble dans un bol et ajouter des petites quantités d’oeufs progressivement.
Pocher : Placer la pâte dans une poche à douille avec une douille lisse ou crantée suffisamment large. Mettre la pâte sur votre plaque. Une fois les éclairs pochés, enfourner à 180° pendant 40 mn. Attention à ne pas ouvrir le four pendant la cuisson ! Pensez également à bien vous adapter à votre four, si nécessaire réduire la température en fin de cuisson et laisser un peu plus longtemps afin d’être sur que l’intérieur soit bien cuit et que les choux ne retombent pas.
Les instructions pour la glaçage :
Mettre 55 grammes de beurre et 110 grammes de chocolat dans une casserole. Faire fondre le mélange en remuant. C’est tout — pas si difficile !
Les instructions de montage :
Maintenant que notre pâte à choux est cuite, prendre les éclairs par la semelle (le dessous) puis y percer deux ou trois petits trous à l’aide d’un couteau (les miens sont trop petits pour avoir besoin de trois). Ces derniers permettront d’introduire la douille. J’utilise une douille cannelée parce que c’est un plus peu facile si vos trous ne sont pas assez grands.
Remplir les éclairs par les trous.
Tremper les éclairs dans le mélange de beurre et chocolat. Laisser rester dans le frigo jusqu’au temps de servir.