Archives mensuelles : septembre 2021

Mon dîner eurélien

Ce soir, j’ai fait mon dîner façon Eure-et-Loir, la poule au pot. Mon dessert prend quelques jours pour préparer, alors veuillez patienter. Sachez que c’est un plat lié avec le roi Henri IV, alors quand vous mangez celui-ci, vous mangez comme un royal ! (En fait, c’était son rêve pour les laboureurs, pas lui-même.)

Je dois cette recette à Madame Figaro. Je dois aussi vous dire que mon faitout est de 6.3 L. Après avoir fait ce plat, je vous recommande au moins 8 L, pour couvrir complètement la poule avec de l’eau. J’ai tourné la poule plusieurs fois pour être sûr que c’était tout cuit. Je n’ai pas coupé les ingrédients sauf les navets.

Les ingrédients :

  • 1 poule
  • 8 carottes
  • 4 navets
  • 1 rutabaga
  • 200 g de riz long
  • 1 branche de céleri
  • 1 oignon
  • 2 clous de girofle
  • 25 grammes de beurre
  • 25 grammes de farine
  • 1 œuf
  • 2 cuillères à soupe de crème fraîche
  • Du gros sel
  • Du sel et du oivre
  • 1 bouquet garni
  • 4 verts de poireaux

Les instructions :

  1. Déposer la poule dans un grand faitout, la couvrir d’eau froide. Porter à ébullition et retirer les premières écumes.
  1. Éplucher, laver et couper les légumes en gros morceaux.
  1. Une fois le bouillon de poule bien clair, plonger les carottes, les navets, le rutabaga, le céleri, l’oignon piqué de clous de girofle et le bouquet garni.
  1. Saler légèrement au gros sel. Laisser cuire 30 à 35 minutes et ajouter les verts de poireaux ficelés. Poursuivre la cuisson 1 heure.
  1. Verser une partie du bouillon de poule dans une casserole, porter à ébullition, y cuire le riz 20 minutes. — On devrait utiliser deux fois d’eau que de riz, alors j’ai mesuré 200 grammes d’eau et 100 grammes de riz. N’oublie pas de baisser le feu et couvrir la casserole après avoir ajouté le riz.
  1. Faire fondre le beurre, ajouter la farine.
  1. Mélanger et cuire à feu doux 2 minutes.
  1. Délayer petit à petit avec 50 cl de bouillon de poule jusqu’à ce que la sauce soit bien homogène.
  1. Porter à ébullition. Mélanger le jaune d’œuf à la crème fraîche.
  1. Hors du feu, verser ce mélange dans la sauce chaude, fouetter énergiquement. Ne pas reporter à ébullition. Vérifier l’assaisonnement. — J’ai trouvé que j’ai eu besoin de plus de bouillon pour faire une sauce liquide — pendant cette étape, j’ai ajouté 50 cl de plus de bouillon, deux fois, alors 150 cl total.
  1. Découper la poule, la servir avec les légumes, napper de sauce blanche. Accompagner du riz.

Montjoie, Saint-Denis !

L’un de mes achats chez Leclerc était l’intégrale des Visiteurs. Ce soir, j’ai regardé le premier film de la série. C’était un peu difficile à cause de la langue ancienne, mais tellement drôle !

On a commencé pendant le Moyen-Âge, pendant une liaison romantique :

Un peu plus tard, les crédits me rappellent l’une des habitudes les plus françaises — la réorganisation constante ! Il n’y a plus de région Languedoc-Roussillon — elle fait partie maintenant de l’Occitanie, depuis 2016.

Notre héros, Godefroy, cherche un moyen de voyager dans le temps pour corriger une grave erreur, le résultat de la potion d’une sorcière. Mais il arrive dans nos jours à cause d’une erreur par un sorcier :

Lui et son écuyer ont du mal avec les choses modernes, comme les voitures :

Quand les gendarmes sont arrivés pour les arrêter, j’ai enfin compris quelque chose qui est arrivé à M. le Président Macron :

Après beaucoup de mésaventures, sa descendance enfin arrivé à croire qu’il est vraiment son ancêtre. Mais pas avant qu’il gaspille une bouteille de Chanel No. 5 qui a coûté 6 000 Fr, environ 1300 € de nos jours (selon la calculatrice d’INSEE).

En même temps, Godefroy n’aime pas nos jours et veut retourner à ses propres. Pourquoi ? La Révolution :

Béatrice : Il était contre les privilèges et pour le partage des terres…Robespierre lui a fait couper la tête.

Godefroy : Quel bon sens, ce Robespierre !

Pendant ce temps-là, son écuyer découvre qu’il est très utile de savoir les secrets d’un château de 1 000 ans plus tôt !

Il s’avère que le descendant du sorcier est prête pour aider les deux hommes du Moyen-Âge à retourner à leur temps.

Mais l’écuyer ne veut pas retourner, et il échange son descendant pour lui-même. C’est pas clair si ça changera le futur, ou si c’est ce que le sorcier s’attendait.

La chose la plus difficile, c’était que beaucoup de mots de ce film n’existent ni dans Google Translate ni dans le Collins-Robert. Heureusement, j’ai déjà connu « ne point » grâce aux leçons C1, alors je n’étais pas confus par cette réplique :

Godefroy : On ne torture point les femmes chez moi, la brûler suffira !

Mais voilà des exemples dont j’avais du mal :

  • Gougnafier
  • Gueux
  • Pont-levis
  • Oubliettes
  • Maroufle
  • Nobliau

J’ai pu deviner pont-levis parce que c’était évidemment le genre de pont que l’on ne trouve jamais sauf aux châteaux. Et nobliau n’est pas trop loin de « noble » en anglais. Le reste, je pouvais trouver dans le Robert (mais pas la version bilingue).

Pas dans mon Bescherelle Conjugaison :

Au début du film, une femme dit aussi :

Je me réjouis, Sire Fulbert, que mon fils espousaille votre douce fillote.

Il me semble que cette conjugaison « -aille » est une forme du subjonctif, mais ça n’existe pas dans mes livres. C’était assez évident que ces répliques voulaient dire.

En tout cas, j’ai deux films de plus à regarder de cette série. Ils seront mes plus récents films. J’aurais aimé regarder le nouveau OSS 117, mais j’étais en France trop tôt. Je ne veux pas dire au revoir à de Funès, Bourvil, ou Belmondo, mais j’ai l’impression que c’est presque le temps de vous rejoindre dans le présent.

Les Journées européennes du Patrimoine

La grande majorité de vous peuvent faire quelque chose ce week-end qui me rend jaloux — visiter des endroits historiques pour les Journées européennes du Patrimoine. Je ne connaissais pas cet événement jusqu’à cette année, mais on peut visiter beaucoup de lieux tout gratuit.

Le Ministère de la Culture propose des idées pour toutes les régions. Par exemple, si vous êtes en Île-de-France, ils suggèrent le Musée Camille Pissarro à Pontoise :

Si vous avez la chance d’être proche de Rouen (je pleure ; stupides souvenirs parfaits), visitez leur Cimetière Monumental :

Tombe d’Étienne Nétien, Photo par Totorvdr59, CC BY-SA 4.0

Si vous êtes dans les Hautes-Pyrénées, visitez le Pic du Midi pour leur Planétarium — c’est gratuit samedi !

Observatoire au Pic du Midi, Photo par Christophe Jacquet, CC BY-SA 2.5

« Mais Justin », vous me dites, « je suis à l’Outre-mer ». Le Ministère de la Culture ne vous a pas oublié ! Si vous êtes à la ville du Tampon en Réunion — pourquoi riez-vous ? — visitez La Chapelle de l’ex-Apeca pour voir les vitraux de Guy Lefèvre :

Photo par Hervé Douris, ©️ Guy Lefèvre

Ou si vous êtes à Mayotte, vous pouvez visiter les archives départementales.

Il y a beaucoup plus de choses à faire — voici la liste entière. Si vous faites quelque chose, laissez-moi un commentaire — je suis si jaloux de ne pas pouvoir visiter !

Bébel derrière le Rideau de fer

Pendant ces dernières deux semaines, comme le reste du monde, moi, je lis n’importe quoi que je trouve sur Belmondo. Mais j’ai trouvé un article très intéressant pour partager. Il vient de Radio Prague International, et je suis sûr que c’est des nouvelles pour vous aussi qu’ils ont une service en français. Il s’appelle Adieu, Bébel, l’As des as de tous les Tchèques.

Selon Jiří Dědeček, « écrivain, musicien et traducteur du français » :

Parce que les réalisateurs comme Godard étaient considérés comme des hommes de gauche, et que les films de Claude Zidi et Philippe de Broca étaient des comédies, alors ils pouvaient être montrés ici..

Ça explique donc comment ils pouvaient regarder les films de Belmondo. Mais pas seulement lui ! L’intervieweur demande :

Ici, et sans doute en Slovaquie aussi puisque tous ces films étaient vus dans la Tchécoslovaquie d’alors, dans le panthéon cinématographique populaire des Tchèques, il y a trois noms : Jean-Paul Belmondo, Louis de Funès et Annie Girardot.

Et il s’avère que les tchèques sont bien éduqués sur les films français. M. Dědeček répond :

J’ajouterais aussi Lino Ventura et Alain Delon.

Ça m’a rendu curieux — trouverait-on la même chose dans d’autres pays d’Europe de l’Est ? Voilà, en Pologne :

« Escalier en carton, adieu à Jean-Paul Belmondo et à un dieu à moto. Une journée en images »

En Hongrie :

« Le nom de Jean-Paul Belmondo était connu de tous, et la nouvelle de sa mort a secoué le monde. Maintenant, il s’est avéré qu’il était prêt à passer. »

En Lettonie :

« Entre les saints et les fous : Jean Paul Belmondo commémore Pierre fou, fou, dit Ferdinand Griffon. La nihiliste Michelle de Paris. Adrien, un pilote arrivé à Rio. Egalement légionnaire français énigmatique des débuts de la servitude au Casino Royale (1967). Ce ne sont là que quelques-uns des plus de 70 films de Jean Paul Belmondo (1933-2021). Il y a quelques jours, l’un des acteurs les plus importants du cinéma français et mondial est décédé à l’âge de 88 ans. »

Selon la Radio publique arménienne :

« Jean-Paul Belmondo est décédé »

L’article le plus détaillé que je pouvais trouver est carrément celui des tchèques. Mais c’est bien clair que notre héros est suffisamment connu pour qu’ils écrivent tous à propos de lui. Je peux vous dire qu’aucun article ici n’est une traduction de quelque chose de AFP ou franceinfo.

Non, je ne parle aucune de ces langues. Mais on peut faire de petits miracles avec Google, Wikipédia, et quelques devinettes chanceuses !

Je découvre l’Eure-et-Loir

On revient maintenant dans la région Centre-Val de Loire, dans le 28, l’Eure-et-Loir. C’est le département le cinquante-septième plus peuplé et les habitants se nomment euréliens. C’est notre deuxième visite dans la région après le Cher (au moins, dans le Tour — j’ai déjà visité le Loiret).

On commence encore dans la préfecture, Chartres. QUELLE CATHÉDRALE ! Notre-Dame de Chartres (3 étoiles Michelin) date du XIIe siècle, et est un magnifique exemple d’architecture gothique. Ne ratez surtout pas ses vitraux, appelés par Michelin « la plus importante collection de France ». Pendant que nous sommes là, nous visitons aussi le Centre international du vitrail (0 étoiles), le seul musée de son genre en France, consacré aux vitraux. Parce que l’on est toujours obsédés par la SGM, on arrête pour lire l’histoire de La Tondue de Chartres, symbole de la libération en 1944, et l’histoire de Jean Moulin, héros de la Résistance. En dehors de Chartres, on visite maintenant Maintenon, pour son beau château (1 étoile) et son aqueduc (1 étoile) de Louis XIV, qui voulait « parvenir les eaux de l’Eure jusqu’aux fontaines de Versailles ».

Après Chartres, on conduit vers le sud, à Châteaudun pour voir leur château des XVe-XVIe siècles (2 étoiles). C’est connu pour être chez Jean de Dunois, « le bâtard d’Orléans » et ami de Jeanne d’Arc. Ne ratez surtout pas les statues de sa Sainte-Chapelle (il y en a 15). Un peu plus loin au sud-ouest, on trouve la Domaine de Montigny-le-Gannelon (1 étoile), un château de la Renaissance, avec de jolis jardins. Puis, on conduit au nord pour visiter le village Illiers-Combray, où le jeune Marcel Proust a passé son enfance. Il y a un musée consacré à Proust dans l’ancienne maison de sa Tante Léonie.

Notre tour est presque fini. On continue vers l’ouest, à La Ferté-Bernard, pour visiter l’Église Notre-Dame-des-Marais (2 étoiles), avec de nombreux bustes en relief et des verrières du XVIe siècle. Au nord, on passe par le Manoir de Courboyer (1 étoile), qui fait partie du Parc Naturel Régional du Perche, et on finit par passer le reste de la journée dans le parc (1 étoile)

Qui sont les gens les plus connus de l’Eure-et-Loir ? Nous avons déjà parlé du soldat Jean de Dunois. L’Eure-et-Loir est aussi le lieu de décès de plusieurs rois de France (ou des Francs), dont Hugues Capet et Philippe VI. Henri IV, le premier roi Bourbon, fut sacré en la cathédrale de Chartres (le seul !). Le château de Maintenon appartenait à Françoise d’Aubigné, connu sous le nom Madame de Maintenon, dernière épouse de Louis XIV. C’est pas chez Marcel Proust, mais il y vivait pendant sa jeunesse. Françoise Rosay, l’une de mes actrices préférées, y est inhumée.

Quoi manger en Eure-et-Loir ? Il y a des plats locaux de Chartres, comme le rata beauceron, un ragoût de pommes de terre, de la poitrine de porc, et d’oignons, et la poule au pot, lié au roi Henri IV. La baguette retrodor, connue partout en France, est originalement de Chartres. En dessert, il y a le cochelin, une pâtisserie en forme de garçon, et le Mentchikoff, un bonbon au gianduja, après un prince russe. Il n’y a pas de produits AOP du département, mais il commence récemment à élever des vignes pour produire à nouveau des vins, dont du champagne. (Je plaisante — c’est carrément du vin pétillant !)

Emballez plutôt Christo

Cette semaine est le début de ma deuxième année comme abonné du Canard enchaîné. Quand je me suis abonné au début de septembre l’année dernière, je n’ai rien dit à personne pendant deux mois, de peur qu’ils ne se mettent en colère contre moi. Aux États-Unis, ça arrive souvent juste à cause de lire des publications que vos amis n’aiment pas. Il s’est avéré que j’avais complètement tort. Et vous vous demandez pourquoi je vous aime tant.

Je n’étais jamais grand fan du « artiste » Christo avant de ses aventures avec l’Arc de Triomphe. Franchement, son projet m’a mis en colère parce que je n’ai pas pu voir l’extérieur de l’Arc. Et vous avez payé 14 millions d’euros pour le droit de le regarder pendant un mois ! J’étais donc heureux de trouver des dessins à propos du sujet dans le dernier Canard :

Et quelqu’un a lié ce truc à l’autre grande nouvelle du mois :

Mais le reste de ce numéro se préoccupe trop de la prochaine présidentielle pour moi. Ce n’est pas à dire que ce n’est pas un sujet important, c’est juste quelque chose de difficile à suivre pour moi. Par exemple, je sais que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé sa candidature. Je sais aussi que beaucoup de monde que je suis sur Twitter lui blâme pour ce qu’ils appellent « #saccageparis », le remplacement des bancs et des lumières par des trucs moins beaux. Mais je n’ai jamais lu sa côté de l’histoire, alors je ne juge pas. Je ne connais pas non plus M. Benalla, même si j’ai une idée de ce qui veut dire ce dessin :

Au moins celui-ci m’a fait rire. C’est la mauvaise croisière ! (Mais ça rappelle un peu la fin de Docteur Folamour.)

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

Un renseignement à propos de l’argent

Peut-être que vous vous souvenez d’une série appelée « L‘Homme qui valait très millards » ? Ce titre m’a toujours rendu confus, parce qu’en anglais, c’est « The Six Million-Dollar Man, » ou « L’Homme qui valait 6 millions de dollars ». Je ne l’ai jamais vue en français, mais j’aurais pensé que la quantité d’argent n’avais pas besoin d’être changé. En tout cas, aujourd’hui j’ai vu ce post dans l’un de mes groupes sur Facebook :

Je ne veux pas dire que j’ai été offensé, mais dès que j’ai vu ça, je pensais que c’était peut-être une différence de devise. En tout cas, ça a provoqué une conversation intéressante.

Un homme a répondu que c’était en centimes, ou anciens francs :

Un autre a demandé s’il s’est trompé de francs :

Alors j’ai fini par apprendre quelque chose de nouveau, ce qui veut dire « la brique » (d’argent) :

Pour comparaison, le premier film Fantômas avec de Funès est sorti en 1964, et une collier de diamants dans ce film-là à coûté 5.500.000 francs :

Le chèque ne dit que des francs, pas ancien ou nouveau, mais je penserais qu’en 1964, ça voulais dire nouveaux francs, parce que le changement avait été lieu en 1960. Et franchement, si ça voulait dire 55 000 nouveaux francs, il me semble que ça ne valait pas les efforts de Fantômas.

Mais en 1975, est-ce que l’on dirait toujours anciens francs ? Aucune idée. C’est pas difficile d’imaginer que toutes les prosthèses coûtent 600 fois un collier. Je sais, c’est pas grand-chose. Mais j’aimerais penser que nous ne vous avons pas fait une si grande arnaque !

Un gâteau aux pommes et aux poires moins sucré

Personne ne lit ce blog soit pour le véganisme soit pour les régimes. Mais quand une chère amie normande m’a suggéré cette recette, j’ai tout de suite su que je la ferais. (Également parce que c’est une chère amie, et parce que ma plus grande faiblesse est que je dis « oui » à n’importe quoi, pourvu que l’on me le demande en français. Je suis chanceux que personne ne profite trop de ce dernier fait.) En tout cas, ce gâteau n’utilise que 50 grammes de sucre, vraiment pas mal si on le coupe en 9 parts. Je le trouve très bien soit chaud soit froid.

Pour cette recette, je vous présente une nouvelle vieille amie, ma mandoline. Elle a 15 ans, mais ça fait presque une décennie depuis la dernière fois où je l’ai utilisée. Pourquoi ? Je n’avais plus les lames ! Récemment, j’ai trouvé en ligne au moins la lame la plus importante, alors, on recommence ensemble !

Je dois ajouter, vous serez plus chanceux que moi avec le choix d’ingrédients. La recette originale demande des poires passe-crassane, une poire bien rouennaise. Moi, j’ai dû utiliser des poires Bosc, qui sont cultivés aux États-Unis ainsi qu’en France.

Cette recette vient du site Tasties Foods. D’ailleurs les poires, il n’y a pas de changements.

Les ingrédients :

  • 3 pommes golden
  • 3 poires, passe-crassane si possible
  • 70 grammes de farine
  • 50 grammes de sucre
  • 20 grammes de beurre fondu
  • 2 œufs
  • 1 sachet de levure chimique
  • 10 cl de lait
  • 1 cuillère à soupe d’arôme vanille
  • 1 pincée de sel

Les instructions :

  1. Pour commencer la préparation, faire chauffer le four à 200°C (th 6-7).
  2. Combiner la farine, la levure et le sel puis les tamiser ensemble.
  1. Dans un saladier, fouetter les œufs avec le sucre jusqu’à ce que le mélange soit blanchi.
  1. Verser dans le mélange le beurre préalablement fondu, le lait et l’arôme vanille.
  1. Reprendre le fouettage puis incorporer petit à petit le mélange de farine tout en continuant de fouetter.
  1. Partager équitablement la pâte dans deux grands bols. — Ne soyez pas paresseux. J’ai utilisé un bol à soupe pour le deuxième, et c’était un peu trop petit.
  2. Éplucher et enlever le trognon des pommes.
  1. Diviser les pommes en deux puis les réduire en fines tranches à l’aide d’une mandoline.
  1. Mettre dans l’un des bols de pâte les tranches de pommes.
  2. Bien incorporer les pommes dans la pâte. — Le but n’est pas de couvrir complètement les pommes. Vous verrez, ce sera assez de pâte.
  1. Renouveler l’opération pour les poires dans l’autre bol.
  1. Prendre un moule carré de 20 cm de côté puis le beurrer et fariner.
  1. Transférer en premier la pâte aux pommes en égalisant la surface.
  1. Par la suite, étaler également l’autre pâte au poire sur le dessus de la pâte aux pommes.
  1. Enfourner le tout pour 35 minutes de cuisson à 200°C (th 6-7). — Faites attention ! Si vous utilisez aussi un moule en silicone, vous aurez de joli temps à ne pas renverser la pâte !
  2. Une fois à point, retirer le gâteau du four et le laisser tiédir dans le moule avant de démouler.
  1. Facultatif : Parsemer de sucre glace et le partager en 6 rectangles (ou 9 carrés) selon la convenance. — Je trouve ce gâteau suffisamment sucré sans ajouter du sucre glace.

Le Guignolo

Il n’y avait vraiment pas un autre choix cette semaine — j’ai dû regarder un film de Belmondo. J’ai eu deux films de lui dont je ne les ai pas encore regardés, alors j’ai choisi Le Guignolo. J’ai maintenant une question : POURQUOI EST-CE QUE PERSONNE NE ME L’A RECOMMANDÉ ? C’est peut-être le meilleur Belmondo que j’ai vu, encore plus que L’homme de Rio ou Le cerveau !

Au début du film, on trouve Alexandre Dupré (Belmondo) dans une situation plutôt bizarre. Il est prisonnier en France, mais aussi un agent du gouvernement français. On le voit en train de cambrioler une peinture, mais quand la maîtresse de maison l’attrape, elle le séduit :

Après cette scène, il monte sur une croisière où il fait plusieurs escrocs en faisant semblant d’être un maharadjah. Le premier ne marche pas, et la deuxième fois, il s’avère que son victime fait aussi un escroc ! Le moment le plus drôle du film — Belmondo utilise du parfum Chanel No. 5 comme sels !

Les deux décident de travailler ensemble contre un noble allemand. Ils font semblant d’être frère et sœur, et pendant qu’elle séduit le noble, il prétend de se suicider à cause de faire faillite. Ce moment m’a fait flipper parce que je pensais que Belmondo étouffait vraiment ! (Je sais qu’il a bien survécu, mais je me demande si cette scène est un peu trop réaliste.)

Aprzès ça, il vole à Venise, une ville qui me donne des émotions contradictoires. D’une part, elle est très jolie. D’autre part, elle coûte chère pour visiter. En tout cas, il est recruté pour apporter une mallette à une femme qu’il pense est la maîtresse d’un scientifique. Le scientifique est assassiné, et Dupré se rend compte qu’il est en danger à cause d’un tireur.

Belmondo visite l’ambassade des arabes qui veulent l’invention du scientifique. Ça se passe très mal, mais il s’échappe. Grâce à la scène avec le piano, je sais maintenant qu’une composition célèbre dont je n’ai jamais connu le nom est la marche funèbre de Frédéric Chopin :

Après s’être échappé, Belmondo fait deux escrocs en même temps avec l’aide de vieux amis. C’est un régal de voir Henri Guybet et Michel Galabru ensemble ; je les adore tous les deux. Un autre moment très drôle — un bijoutier dit qu’il vient de « Arcleef et Van Pels », une blague de Van Cleef et Arpels.

La police arrive après un appel du personnel de l’hôtel, ensuite il y a une jolie chasse. Ne ratez pas la Piazza San Marco, le meilleur site touristique à Venise.

Belmondo revient en France, où il y a une autre jolie chasse avec les arabes et la police, et un combat dans une usine de pain :

À la fin, il s’avère que son personnage travaillait avec la police tout le temps (exactement comme Flic ou Voyou, par le même réalisateur, Georges Lautner), et Belmondo finit par recevoir la Légion d’Honneur. Il n’y a même pas un moment ennuyeux pendant le film entier, à cause de tous les escrocs et cascades.

Une seul chose d’ajouter. Avant de regarder le film, j’ai essayé de trouver la signification du mot « guignolo ». Rien sur Google Translate. Rien dans le dictionnaire bilingue Collins-Robert. Et rien dans le Trésor de la Langue Française. Une amie me l’a expliqué, mais je suis étonné qu’il n’y a rien dans les dictionnaires !

Les américains médusés

Si vous suivez les réseaux sociaux, il semble que toute la France se moque d’un américain qui a découvert « La Pataterie ». Je ne connais pas cette chaîne, mais je comprends très bien l’attitude de ce monsieur. À votre place, je ne me serais pas moqué de lui.

Avant de voyager en France, je me suis dit, « Vous n’avez pas le droit de manger quoi que ce soit américain, monsieur. Vous êtes là pour vivre à la française ! » (Oui, je me vouvoie.) Je ne vous l’ai pas dit, mais j’ai fait une seule exception. À l’aéroport, juste avant de monter dans l’avion pour quitter le pays, j’ai acheté une boîte de macarons. Voilà :

Pensez-vous que je n’ai pris qu’une photo ? Non, j’ai dû aussi prendre une photo du resto lui-même !

En ce cas, c’était pour ma fille. Elle a 11 ans, et elle ADORE McDo aux États-Unis. Elle était en vacances avec sa mère pendant que j’étais en France (c’est pourquoi j’ai dû voyager cette semaine-là ou pas du tout). Je les ai donc gardé jusqu’à mon retour aux États-Unis. Je sais, c’est une mauvaise idée de garder des macarons pendant plusieurs jours, mais je n’avais pas de choix. En tout cas, nous sommes d’accord que les macarons de McDo sont rien de spécial. MAIS —

Pourquoi est-ce que nous étions tous curieux des macarons de McDo ? Parce que l’on n’a RIEN comme ça ici. En fait, il y a peu de choix en dessert chez McDo ici, alors quand nous avons vu leur menu français, c’était un monde tout neuf. Et franchement, il faut que j’ajoute qu’aux États-Unis, personne ne croit que les Français ne mangent qu’aux restos étoilés. Certains d’entre ceux qui ont répondu à ce monsieur n’étaient vraiment pas honnêtes à propos de ce sujet :

https://mobile.twitter.com/Oresias/status/1435242483106172929

Celui-ci est en anglais ; voici la traduction du Parisien :

« Sérieusement ? Vous venez visiter la France, patrie de la gastronomie, et le restaurant le plus étonnant que vous ayez trouvé est une chaîne ? Installé dans un bâtiment ressemblant à un entrepôt d’usine ? »

Article du Parisien

J’ai eu exactement la meme experience chez La Croissanterie à la Gare d’Austerlitz le jour où j’ai visité Orléans. Je n’ai rien dit à l’époque de peur d’être moqué comme ce monsieur. Mais voilà mes photos :

Je sais bien qu’il y a plein de meilleures boulangeries en France. Mais en tant que quelqu’un qui a pris des trains pendant dix ans pour aller au boulot, je peux vous dire qu’il n’y a RIEN à ce niveau de qualité dans nos gares. J’étais choqué que ce serait le cas n’importe où.

J’adore mes amis partout en France et en Belgique. Mais parfois quelqu’un ou l’autre qui n’a jamais visité les États-Unis me dit que tout le monde dans le Kansas ou le Nebraska est un gros con qui ne sait rien. C’est parce qu’ils ne connaissent que les stéréotypes. Je vous rassure que l’on ne manque pas de cons en Californie. Ce que j’essaie de vous expliquer, ce n’est pas que l’on ne sait rien. C’est un si grand plaisir de découvrir qu’à quelque part d’autre, il existe des choses différentes et meilleures, même dans la vie quotidienne.