Pour notre plat principal landais, j’ai suivi la même stratégie que dans le Gard. J’aurais aimé faire le plat landais, l’assiette landaise,, mais il me manque les bons ingrédients — c’est difficile de trouver des gibiers de canard ici ! J’ai donc choisi un plat suggéré par un site du département, Qualité Landaise, qui nous propose ce Parmentier de Bœuf de Chalosse (le bœuf de Chalosse étant un produit IGP et Label Rouge).
Il y a deux changements dans ma recette de la version landaise. J’ai oublié un ingrédient en préparant ce plat, la chapelure — je ne l’ai pas fait exprès, donc elle reste dans la recette, mais elle n’est dans aucune photo. Aussi, pour mieux faire fondre le fromage, j’ai fini par 5 minutes sous le gril.
Les ingrédients du Parmentier :
400 grammes de viande hachée de Bœuf de Chalosse
1 oignon
800 grammes de pommes de terre à purée
50 grammes de beurre
15 cl de lait chaud
du pain sec ou de la chapelure
1 poignée de gruyère râpé
Du sel, du poivre, et de la muscade
Un fait stupide avant de donner les instructions. Voilà mon Gruyère — ça m’a coûté 8 $. Mon supermarché m’en aurait vendu la moitié déjà râpé au même prix. Voleurs !
Les instructions pour le Parmentier :
Épluchez et faites bouillir vos pommes de terre. — Les miennes étaient grosses, alors je les ai coupées en gros dès.
Faites revenir vos oignons émincés dans une poêle avec une noisette de beurre.
Lorsqu’ils sont sont décolorés, ajoutez votre viande hachée et faites cuire quelques minutes. Salez et poivrez.
Mixez votre purée au moulin à légumes ou à l’écrase purée avec le beurre et le lait chaud. Assaisonnez de sel, poivre et muscade si vous le souhaitez. — Ma casserole n’était pas trop grande, alors je les ai mises en plusieurs fois. Le beurre était celui de Charentes-Poitou.
Dans un plat, disposez votre mélange oignons/viande hachée et ajoutez par dessus votre purée. Recouvrez de gruyère et de chapelure et faites cuire 15 min à 200 °C. Finir sous le gril pendant quelques minutes pour une plus belle couleur.
Je m’attendais qu’il n’y aurait plus de masques pour les canards du Canard aujourd’hui, mais j’étais bien surpris. Avant, quand les terrasses ont rouvert, ils ont fêté la nouvelle. Alors, le canard de la semaine dernière à gauche et d’aujourd’hui à droite :
Mais peut-être que c’est une bonne chose. C’est bien le temps pour un peu de normalité. En fait, il faut attendre jusqu’à la sixième page pour celui-ci :
Bien sûr, la moitié du numéro traite de la Russie, comme d’habitude ces derniers deux mois. Dans ce cas, le dessin parle des arrestations de manifestants qui portent même juste des feuilles blanches :
Bien sûr, l’essence reste à la une. Moi, qui habite dans l’état avec les plus impôts les plus élevés sur l’essence aux É-U, je remarquerais guère ce changement. Mais c’est mieux que rien !
Finalement, la tragédie de Gérard Depardieu continue. Aux États-Unis, il faut le considère comme s’il est innocent jusqu’à ce que un tribunal le déclare coupable. Mais honnêtement ? Ce serait…surprenant.
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Ce soir, c’était encore un cours de cuisine avec l’Alliance Française, mais avec une surprise — c’était aussi seulement la deuxième fois où ma fille a mangé un plat principal français que j’ai fait ! (Voici le premier.) En ce cas, c’est une tarte à l’oignon alsacienne. Par hasard, la chanson de l’oignon est sa préférée de toutes mes chansons. Ouais, je suis bien surpris.
Les ingrédients pour la tarte à l’oignon :
500 grammes d’oignons
15 cl de lait
15 cl de crème fraiche
200 grammes + 5 cuillères à soupe de farine de blé
3 jaunes d’œuf battus
100 grammes de beurre + un peu pour faire cuire les oignons + un peu pour le moule
Couper le beurre puis l’ajouter au bol avec une pincée de sel.
Battre à vitesse moyenne pendant quelques minutes. Ajouter progressivement l’eau, et battre jusqu’à ce que la pâte soit bien mélangée.
Rouler la pâte en forme de boule avec un peu de farine. Mettre la pâte dans le frigo et laisser reposer pendant au moins 20 minutes.
Préchauffer le four à 200°C.
Couper l’oignon en fines lamelles.
Mettre de l’huile et du beurre dans une grande casserole ou une sauteuse. Laisser chauffer.
Mettre l’oignon dans l’huile. Quand l’oignon commence à rissoler baisser le feu le plus possible, couvrir et faire cuire pendant 10 minutes. Après, augmenter la température et continuer à faire cuire pendant 5 minutes de plus.
Pendant que l’oignon cuite, mélanger le lait et la crème fraîche.
Saler, poivrer, et muscader le lait/crème. Ne me regardez pas comme ça — les instructions écrites de ma prof, une vraie Française, ont dit « muscader » !
Après les 15 minutes de cuisson, saupoudrer les oignons avec 5 cuillères à soupe de farine et bien mélanger.
Ajouter le lait/crème et laisser mijoter pendant quelques minutes en remuant.
Retirer les oignons du feu et ajouter les jaunes d’œuf.
Fariner votre plan de travail et étaler la pâte. Foncer un moule à tart rond. Couper les bords avec un couteau. Piquer le fond avec une fourchette.
Mettre la garniture dans le moule.
Enfourner 25-35 minutes. J’ai sorti ma tarte après 30 minutes de cuisson.
Ce soir, j’ai testé France Channel avec un film, Le dîner de cons. Ce n’est pas un « Je critique » mais j’étais déçu à découvrir qu’on ne peut pas utiliser un AppleTV avec cette appli. J’ai donc dû regarder le film sur mon portable, quelque chose que je ne fais jamais. Je n’ai pas encore décidé si c’est assez pour annuler l’abonnement à la fin de l’essai. Mais on passe au film.
On commence avec un type qui tire des boomerangs dans un parc. Il accepte une invitation à dîner sur son portable, puis il est frappé par l’un de ces boomerangs. En même temps, un homme, Cordier, rencontre Pignon (Jacques Villeret) sur un train. Pignon est un type qui passe ses jours en faisant des modèles de célèbres monuments français des allumettes. Un obsédé de la France qui n’a plus d’autres loisirs et manque de cheveux en haut de la tête…connais-je quelqu’un comme ça ?
Après le rencontre, Cordier invite Pignon au même dîner que le type des boomerangs, donné par un éditeur, Brochant (Thierry Lhermitte). Il s’avère que c’est un « dîner de cons », où les vrais invités concourent pour voir qui peut trouver le plus gros con. Cordier est certain qu’il a trouvé « le champion du monde », l’obsède de la France. Pourquoi me sens-je si inquiète ? De toute façon, Christine, la femme de Brochant, déteste ce jeu et elle part.
Brochant s’est blessé pendant un match de golf et son médecin lui rend visite. Le médecin avoue qui jouait un tel jeu avec les moches au lieu des cons :
Après la sortie du médecin, Pignon arrive chez Brochant. Il manque de toute conscience de soi.
Brochant, qui est trop blessé pour marcher, dépend de son nouveau compagnon pour faire beaucoup de choses, dont faire des coups de fil. Pignon ajoute aux problèmes de Brochant en disant les mauvaises choses à Christine et la maîtresse de Brochant, mais il appelle à un collègue qui sait où est l’ancien copain de Christine. Avec la bonne adresse, peut-être que les deux peuvent tout régler. Mais le collègue de Pignon est contrôleur fiscal, et il découvre que Brochant trompe de ses impôts !
Vers la fin, Pignon parle au téléphone avec Christine, et il lui explique que Brochant a fait beaucoup de choses pour essayer de réparer leur relation. En ce moment-là, il semble qu’il ne soit pas un si grand con. Mais au dernier instant, il dit à Christine qu’il est à côté de Brochant, et elle finit par croire que c’était tout un mensonge. Le film finit donc au même endroit où l’intrigue avait commencé — avec la relation des Brochant en rupture.
J’ai beaucoup ri en regardant ce film, mais je demande encore si je connais ce M. Pignon de quelque part. ([C’est le miroir, toi con ! — M. Descarottes])
Il s’avère que mon inscription à l’Orange County Accueil a déjà versé un dividende. Ce soir, dans leur groupe privé, ils ont posté un code pour un essai gratuit de France Channel, un nouveau service de streaming. Ça ne fonctionne qu’aux États-Unis, mais je doute que ça vous dérange car les contenus sont tous disponibles chez vous. Moi, je tuerais un certain avocat juste pour avoir Canal+ — est-ce que ça peut le sauver ?
L’interface utilisateur est plutôt curieux. La moitié des images et presque tous les menus et descriptions sont en anglais :
Mais l’audio est tout en français. Alors, il faut parler anglais pour utiliser l’appli — c’est logique vu où habitent les utilisateurs — mais ça ne sert à rien à moins que l’on parle couramment le français. Il y a de nombreux choix avec des sous-titres, dont beaucoup où France Channel devait les ajouter parce qu’ils n’étaient jamais diffusés à l’étranger. Mais en faisant ça, ils donnent de nouveaux titres. Par exemple, une version France Channel à gauche, et l’originale à droite :
La sélection n’est pas encore trop grande — j’estime qu’il y a environ 300 films et peut-être deux fois cette quantité d’épisodes d’émissions. Mais si je le garde, un an me coûterait moins qu’un colis typique de la FNAC. C’est pas mal, hein ?
Avouez-le, vous vous attendiez quelque chose de différent sur le lien de l’avocat !
J’ai fait plein de belles découvertes grâce à mon chapitre de l’Alliance Française, dont myPanier et Moulin. Mais autant que j’adore l’AF, je ne m’intègre pas bien avec les autres élèves. Pour être clair, ce n’est la faute de personne — c’est juste que je suis (presque) le seul de mon âge. En général, il y a deux sortes de membres : des beaucoup plus jeunes qui veulent voyager, et des retraités qui veulent revivre des expériences d’avant. Il n’y a vraiment pas de gens d’âge moyen. De toute façon, je n’apprends rien en parlant avec des anglophones non plus. Et bien que je vous adore tous — sérieusement — je ne parle que rarement avec mes amis en live. Ça fait donc longtemps que j’ai envie de trouver une communauté plus locale.
Cette semaine, après avoir consulté avec l’une de mes profs (on va bientôt visiter son département natal ici), j’ai rejoint une nouvelle (à moi) organisation, Orange County Accueil. Selon eux :
Vous voyez déjà comment c’est différent que l’Alliance Française, dont presque tout leur site est en anglais. L’OCA, c’est pour les expatriés (et fait partie d’un réseau international d’Accueils). Et voilà, c’est la raison pour laquelle je voulais demander à ma prof si je pourrais vraiment faire ça. À ce point, j’ai déjà reçu leur bulletin bimensuel, et… il me semble que les seuls à ne pas être expatriés sont les époux des expatriés. On verra.
Alors, qu’est-ce que l’on peut faire avec cette organisation ? Selon le même bulletin, ce mois il y aura : une marche rapide, un « doggie-walkie » (leur expression, pas la mienne !), une randonnée dans la montagne, le pétanque (mais il faut apporter vos propres boules), des pique-nique en famille (mais il faut apporter des enfants francophones), des cafés-rencontres, et une soirée cinéma. C’est quand même un groupe très actif, j’espère donc que ce sera enfin ce que je cherche.
Je suis déçu avec Le Canard cette semaine. Ils parlent presque seulement de l’Ukraine (ne vous inquiétez pas, ils n’ont pas oublié la présidentielle !), mais ont raté l’histoire la plus « Canard » de la semaine. On y reviendra en bas.
Il était une fois, le comédien Groucho Marx a dit « Je ne veux faire partie d’aucun club qui m’accepterait comme membre ». Mais il y en a peut-être un pour lequel il ferait une exception :
Mais on a d’autres choses en commun. Par exemple, le prix de l’essence augmente :
En fait, la station-service la plus proche de chez moi coûte 5,60 $ le gallon (pour le moins cher). C’est environ 1,34 € le litre. Mais c’était 1,08 € il y a trois semaines !
Ma fille ne sera plus obligée de porter un masque à l’école le même jour qu’en France. Heureusement, elle reste toujours un peu trop jeune pour avoir ce problème :
On connaît tous certains comme celui-ci.
Et maintenant, l’histoire que Le Canard a ratée. Avez-vous entendu parler du resto parisien qui sert principalement le plat québécois appelé « la poutine » ? Et qu’il y a certains qui se plaignent qu’ils doivent changer le nom du plat à cause du président russe ? Ils ont dit que ça n’arrivera pas :
Mais à mon avis, ils ont raté une opportunité. À leur place, j’aurais dit que l’on peut l’appeler « les frites de la liberté ». Bon, je sors ! (J’imagine que ça reste un sujet délicat.) Mais d’abord…
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On continue le Tour maintenant avec le 40, les Landes. Je commence à me sentir comme j’ai atteint un gros chiffre dans le compteur kilométrique d’une voiture. D’ici dix départements de plus, on aura fini avec la moitié. De toute façon, c’est le département le soixantième plus peuplé et les habitants se nomment les landais (à ne pas confondre avec Lelandais). C’est notre septième séjour en Nouvelle-Aquitaine.
Les Landes se vantent des plages, dont « 106 km de sable fin et 15 stations ». Moi, en tant que californien, je lis de la « capitale du surf français » et je pense au bobsleigh jamaïcain, ou le fromage américain. Mais en fait, le titre est bien mérité — il y a 99 clubs et écoles de surf, et la plage à Hossegor fait partie du championnat mondial de surf. Franchement, ce département me rappelle chez moi plus que les 39 précédents, parce que les landais veulent que vous y alliez aussi pour le golf, le vélo, et le thermalisme. Mais je suis le mauvais guide pour ces trucs.
Comme dans le Gers, les Landes sont un producteur de l’armagnac, alors on commencera notre tour près de la préfecture, Mont-de-Marsan, à Labastide d’Armagnac, une Petite Cité de Caractère. Les bastides sont un genre de ville fortifiée typique du sud-ouest, construits autour d’une place centrale, avec une caractéristique très inhabituelle — même dans le XIIIe siècle, les habitants étaient des citoyens libres ! (Ne soyez pas trop enthousiaste — les impôts existaient toujours.) Il y a 9 producteurs d’Armagnac là-bas, et on peut en visiter un — le Domaine d’Agnoas offre des visites guidées. Voulez-vous quelque chose d’insolite ? Sur l’une des voies de Saint-Jacques de Compostelle, on y trouve la Chapelle Notre-Dame des Cyclistes, une vraie église, mais décoré avec les maillots des champions du Tour de France (dont celui du dernier champion américain duquel je n’ai pas honte, Greg Lemond). C’est moi qui guide ce tour, alors on va passer par la bastide avec le meilleur nom n’importe où en France, Saint-Justin. En plus de son nom exceptionnel, c’est plein de bâtiments des XIIIe et XIVe siècles, dont plusieurs tours octogonales — très inhabituel !
Labastide d’Armagnac, Photo par Jibi44, CC BY-SA 3.0, Alambic du Domaine d’Agnoas, Photo par Jibi44, CC BY-SA 3.0, Vitrail de Notre-Dame des Cyclistes, Photo par Daniel Le Roy, CC BY-SA 3.0, Place de Saint-Justin, Photo par Jack ma, CC BY-SA 3.0
On passe maintenant vers Dax (1 étoile Michelin). Selon le Guide Vert, Dax est le station thermale préférée des Français. Il faut donc visiter d’abord la Fontaine Chaude, au service depuis l’époque romaine (le bâtiment ne date qu’au XIXe siècle). Puis on visite le Musée de Borda, labellisé Musée de France, avec des collections d’archéologie, des beaux-arts, et encore d’ethnographie. Dax est aussi la maison des plus grandes arènes de la tauromachie dans les Landes. Il y a aussi le Musée de l’Armée de la Terre et de l’hélicoptère — c’est pas Airwolf Supercopter ici, mais plutôt une base militaire qui fonctionne toujours, où on peut voir « plus de 30 aéronefs, avions et hélicoptères, en parfait état ainsi que des centaines d’objets et de souvenirs, rares ou insolites ». Aux alentours de Dax, on trouve le berceau de Saint-Vincent de Paul, qui m’intéresse parce qu’il est le saint patron d’une célèbre association caritative dans ma ville natale.
Dax est près de la côte. D’ici, il y a pleine de stations balnéaires à choisir. Mais moi, je tourne à droite et pars au nord pour finir le tour des Landes dans le Parc régional naturel des Landes de Gascogne (1 étoile). Ça comprend 41 communes mais aussi la forêt des Landes, la plus grande forêt artificielle d’Europe occidentale. On finit dans le parc à l’Écomusée de Marquèze (2 étoiles) — attention, il est seulement ouvert d’avril à septembre — qui accueil une collection de plus de 40 000 objets dans son pavillon pour raconter la vie rurale des landais.
Forêt des Landes, Photo par Marie Anne Robert, CC BY-SA 4.0, Écomusée de Marquèze, Photo par Patrick Oter, CC0 1.0
Qui sont les landais les plus connus ? Carrément Saint-Vincent, mais aussi l’ancien Premier ministre Alain Juppé, l’animatrice de La Cuisine des Mousquetaires, Maïté (j’ai vu plusieurs épisodes sur Internet), le chef cinq fois étoile Hélène Darroze, le golfeur Jean Van de Velde (oups), et les surfeurs Jérémy Florès et Mikaël Picon. L’économiste Frédéric Bastiat, qui je vénère, y vivait, mais je le compte comme citoyen des Pyrénées-Atlantiques. On parlera de lui plus tard.
On finit notre séjour dans le Jura deux plats typiques — le soufflé au Comté et, à cause du Carnaval récent, les bugnes de Carnaval. Je suis surtout content du soufflé, duquel j’ai BIEN profité :
Voilà les ingrédients locaux du repas — du Comté et du vin Crémant du Jura AOC :
C’est le seul vin jurassien disponible chez Total Wine. Je ne le recommande pas fortement — c’est pas mal, mais à 15 €/17 $ la bouteille, le rapport qualité prix n’est rien de spécial.
Il y a aussi de nouveaux trucs dans la cuisine. Vous n’imaginiez pas que j’accepterais de faux ramequins, non ? Voilà, d’Apilco, à Planty en Aube :
J’ai grandi avec un tel soufflé, mais au cheddar, pas Comté. Le Comté, c »est un fromage de luxe. Vous êtes évidemment tous riches, de manger autant de Comté, hein ? En tout cas, peut-être que vous penserez que le mien est trop cuit. Franchement, j’ai coupé 5 minutes du temps de cuisson, mais je l’ai fait selon ce que je connais. Si vous cherchez des images de soufflés au fromage en anglais plutôt qu’en français, vous verrez les versions américaines sont toujours plus brunes. Mais si je le fais pour un français de naissance je le retirerai du four après 25 minutes. À mon avis, c’est quand même une réussite :
Les ingrédients du soufflé au Comté, pour deux :
80 grammes de Comté râpé
2 oeufs
15 cl de lait
15 grammes de farine
25 grammes de beurre et plus pour beurrer les moules
1 pincée de noix de muscade râpée
Du sel et du poivre
Les instructions pour le soufflé au Comté :
Avant de commencer, tamiser la farine et râper le Comté. Si seulement il existait un pays où on pourrait acheter du Comté déjà râpé… ne me foutez pas la gueule !
On commence par faire une sauce béchamel. Faire fondre le beurre dans une casserole, puis ajouter la farine et cuire quelques secondes en remuant. En anglais, on appelle ça un « roux. » Je ne connais pas le bon mot en français.
Verser le lait en filet en continuant de remuer pour obtenir une crème lisse.
Saler, poivrer et assaisonner avec la muscade.
Préchauffer le four à 210°C (th. 7).
Beurrer généreusement et fariner un moule à soufflé ; réserver au frais.
Séparer les blancs des jaunes des oeufs. Saler légèrement les blancs et les monter en neige ferme.
Hors du feu, ajouter les jaunes d’oeufs et le Comté à la béchamel en remuant fortement.
Incorporer ensuite délicatement les blancs en neige pour ne pas les casser. J’ai ajouté les blancs en plusieurs fois.
Verser le tout dans les moules beurrés et enfourner pour 35 minutes. Surveiller fréquemment à travers la vitre du four et servir sans attendre dès la fin de la cuisson.
Je l’ai sert avec une petite salade aux tomates et aux carottes. ([Voleur ! Au secours ! — M. Descarottes])
Je dois aussi la recette des bugnes de Carnaval au site de Jura Tourisme, et ils la doivent au resto Le Bois Dormant à Champagnole. Je l’ai coupé par deux sauf pour une chose — l’alcool. En fait, j’ai augmenté la quantité de Cointreau que j’ai utilisé pour cette recette, de 2 cuillères à soupe à 3. Pourquoi ? À mon avis, la pâte était trop sèche avec seulement 2 cuillères. À haute température dans l’huile, l’alcool sera quand même dénaturé — vos enfants ne finiront pas par devenir bourrés. Moi, c’est toute autre histoire…
Les ingrédients pour les bugnes :
25 grammes de beurre ramolli
125 grammes de farine
15 grammes de sucre en poudre
1 pincée de sel
1 gros œuf
2-3 cuillères à soupe de rhum, d’eau de vie de fleur d’oranger, ou de Cointreau
1/2 sachet de levure chimique
Sucre glace
Les instructions pour les bugnes :
Tamiser la farine.
Mélanger tous les ingrédients dans un robot pâtissier avec le crochet, pendant quelques minutes pour obtenir une pâte bien homogène.
Conserver la pâte au frais pendant 3 heures.
Étaler la pâte sur 3 mm d’épaisseur. Découper des formes.
Faire frire à l’huile bien chaude — au moins 165°C.
Sécher avec des serviettes en papier. Saupoudrer avec du sucre glace.
Je vais vous dire la vérité. La version originale sur le lien n’avait pas de levure chimique. Je l’ai faite et j’étais déçu, alors j’en ai rajouté. Voici les résultats originaux à gauche, et la deuxième version à droite :
Ce soir, j’ai regardé un court-métrage français, peut-être le plus vieux film dans la liste d’envies dans ma tête. Quand le film « L’Armée des 12 Singes » a sorti en 1996, j’ai lu qu’il avait été inspiré par « La Jetée ». Mais si vous connaissez l’intrigue de soit l’un soit l’autre, vous savez qu’ils traitent tous les deux d’un désastre qui tue beaucoup de la population mondiale, et que le dernier traite en particulier d’un virus. Alors, je n’avais vraiment pas trop envie de vous énerver tous avec celui-ci. La Jetée traite plutôt d’une guerre (peut-être nucléaire) — on a toute la chance de nos jours ! — alors bien que je ne sois pas fan d’avertissements de déclenchement, si vous préférez sauter ce post, je ne serai pas offensé. Mais je vous dis aussi que ce film, c’est historiquement important.
Bon, vous êtes encore là ? Si vous avez envie de le regarder gratuit, voilà un lien sur YouTube. Moi, j’ai payé pour le regarder sur iTunes, puis j’ai dit à un ami que je viens de le regarder, et il m’a dit que j’aurais pu économiser mon argent. Peu importe. Ça m’a coûté 3 $, environ 2,74 €. Je ferai de plus grosses erreurs que ça cette semaine !
De toute façon, ce film n’est rien de traditionnel. Au début, les titres nous disent que c’est plutôt un « photo-roman ». Presque tous les images ne bougent pas, mais il y a un récit. Les personnages n’ont pas de noms non plus.
On commence à l’aéroport d’Orly, connu chez moi pour être d’où viennent tous mes colis de la FNAC. Il y a un jeune garçon qui regarde les avions avec sa famille. (C’est comment vous savez que ce film est vieux.)
On entend que c’est l’histoire des souvenirs d’un homme et qu’il se souvient d’y avoir vu le visage d’une femme :
Le narrateur nous dit que c’était avant la guerre, où « Paris a explosé » :
Après, on voit l’homme. Il est prisonnier, et beaucoup des prisonniers sont les sujets d’un expérience bizarre, de les renvoyer à travers le temps. C’est pas du tout clair s’ils ne font que des rêves, où s’ils voyagent vraiment. Voilà l’homme et l’expérience :
Dans 12 Singes, c’est Bruce Willis qui joue le prisonnier, et il n’y a pas de question qu’il a vraiment traversé le temps. Pendant plusieurs essayes, l’homme voit de plus en plus de souvenirs de cette femme sans l’avoir parlé :
Ils se rencontrent enfin, et elle lui demande la signification de sa collier. C’est apparemment quelque chose à voir avec la guerre, mais il ne dit pas la vérité en ce moment.
Ils passent de plus en plus de temps ensemble et il se rend compte qu’elle doit être mort dans son temps. Ça le dérange, mais il a un souvenir d’avoir été content avec elle, alors ils continuent à se réunir.
On voit qu’ils visitent un musée plein d’animaux :
Puis les scientifiques envoient l’homme vers le futur. Il trouve un nouveau Paris, avec une carte presque impossible à lire :
Les gens du futur ressemblent fortement à quelque chose de plus moderne. Souvenez-vous de Matrix ? C’est bien évident que les réalisateurs ont regardé La Jetée — les gens du futur ont aussi des ports pour se brancher sur les ordinateurs. L’homme apprend beaucoup de choses et les gens du futur lui offrent l’opportunité d’y rester, mais il veut revenir dans le passé avec la femme. (C’est toujours l’histoire des hommes stupides.)
Mais quand l’homme revient dans le passé, il est encore une fois à l’aéroport d’Orly. Il voit la femme et commence à courir vers elle :
Puis il voit l’un des scientifiques du futur, et il se rend compte de ce qui arrive vraiment. Tous les prisonniers de ces expériences sont condamnés à mort.
Il s’avère que ses souvenirs en tant que garçon à l’aéroport — c’était le jeune lui regardant sa propre mort comme adulte.
12 Singes a plus ou moins la même fin, mais c’est pas les scientifiques qui tuent le prisonnier — c’est quelqu’un de complètement différent qui n’est pas dans le film original. Peu importe. Ça suffit de se rendre compte que ce film a carrément inspiré beaucoup plus de films que juste 12 Singes. On peut voir ses traces dans Total Recall, Blade Runner et plein d’autres. La Jetée n’est pas le film le plus agréable de notre liste, mais pour les fans de la science-fiction, il faut le regarder.