Il ne nous reste qu’un département de plus, et je publierai le « Je découvre » demain. C’est enfin la fin du Tour, et si vous avez remarqué le motif qui répète à l’ouverture de chaque billet, sachez que j’ai eu du mal à écrire le dernier premier paragraphe. J’espère que j’ai fait le bon choix.
Il n’y avait pas de bon endroit pour la mentionner pendant la semaine, mais j’ai un peu ma propre crise de santé en ce moment. J’étais chez la dermatologue jeudi pour des tests afin de savoir si j’ai un cancer de la peau. Il me faudra environ 2 semaines pour avoir les résultats.
Ce week-end, j’ai accepté une invitation à participer à un événement caritatif dit Podcasthon, c’est-à-dire faire un podcast avec un thon. Non, mais sérieusement — le nom vient de podcast et « telethon », un mot anglais pour un événement caritatif à la télé dans le but de récolter des fonds pour telle ou telle cause. L’idée est que chaque podcasteur choisit une association caritative et fait une interview pendant la même semaine pour la faire connaître. J’ai une idée de quelle association en France j’aimerais promouvoir, mais il me faudra contacter des gens avant d’annoncer plus.
Tout ça, c’est-à-dire que 5 Minutes Avec n’est pas mort. J’espère que les interviews reviendront cette année, bien avant Podcasthon.
J’ai trouvé une vidéo avec la bonne prononciation de « schwowebredele » afin de le dire pour l’introduction de cet épisode. (Le mot a la même origine que le nom de plume Italo Svevo.) Si vous avez envie d’un fou rire, cliquez le lien et l’écouter, puis allez suivre ce lien vers Google Traduction et écoutez son idée de quoi dire.
J’ai vu cette vidéo sur Instagram (en anglais) qui traite de façon humoristique la pire chose aux États-Unis toutes les années paires. Pendant les deux mois avant les premier et deuxième tours des élections, soit la présidentielle soit les locales, nos portables sonnent sans cesse avec des SMS des candidats. Et le truc le plus « drôle », c’est que nous sommes tous d’accord que nous ne les voulons pas, même des candidats pour lesquels nous allons voter. Car que l’on soit d’accord avec le candidat ou pas, personne n’a souscrit à ces messages ! Voici deux exemples que j’ai reçus :
Peut-être que vous avez remarqué que cette année, j’ai commencé à utiliser des gousses de vanille plutôt que de l’extrait. C’est parce que j’ai enfin une source à prix raisonnable, à ne pas dire bon marché. En ouvrant l’emballage hier, j’ai remarqué quelque chose de drôle. Le vendeur, Costco, les suggéré comme remplacement pour l’extrait — mais c’est plutôt l’inverse !
Notre blague traite de garçons qui cherchent des produits féminins. Les Bonnes Nouvelles traitent d’un homme qui soigne des animaux pendant sa retraite. Nos articles sont :
Les gros-titres sont : Ruée Vers L’Or et Drogue. Il n’y a pas de gros-titre satirique avant le dernier article, mais j’offre une petite histoire sur quelque chose liée à la balado que Pascale trouvait drôle.
Sur le blog, il y a aussi Mon dîner réunionnais, le cari crevettes et le gâteau pâtate, La bonne conduite, ma plainte sur le manque de considération des influenceurs, et Les schwowebredele, des biscuits de Noël fait en octobre car c’est juste ce que l’on fait aux États-Unis je dois publier le bulletin de novembre et décembre dans une semaine.
Je n’aime pas publier une article où je n’ai pas la moindre idée de comment prononcer le gros-titre. ([C’est difficile, dire « les ». — M. Descarottes]) Mais je dois publier le prochain numéro du bulletin de l’OCA d’ici 8 jours, raison pour laquelle j’ai demandé de l’aide pour chercher une bonne recette de bredeles, les biscuits alsaciens de Noël. (Je publierai une recette de Thanksgiving et une de Noël ; pour Thanksgiving, ce sera la tarte aux noix de pécan de Galatoire’s. Ce genre de tarte est l’autre tarte de Thanksgiving, après la citrouille ; je crois que c’est plus dans mon remet d’utiliser une recette de la Nouvelle-Orléans.) De toute façon, en remerciant Anagrys de Chemin de soie, qui m’a répondu par courriel avec plusieurs bon choix, voici les schwowebredele :
J’ai une date limite à réussir. Allons les préparer !
Je sais depuis longtemps qu’hier arriverait un jour, mais j’espérais que ce serait peut-être 5-6 ans au futur. Je me suis réveillé à découvrir qu’une connaissance en commun essayait de me signaler le décès de mon amie Pascale. Vous la connaissez un peu sans l’avoir su. Je n’ai pas l’habitude de donner même des prénoms, mais dans ce cas, il me semble qu’un prénom ne posera plus de problèmes.
J’ai raconté plusieurs fois que l’histoire de ce blog commence avec un groupe privé sur Facebook en 2020, où je suis allé pour apprendre le français en suivant des vrais. J’ai vite développé l’habitude d’y poster sur un film chaque semaine. C’est comment j’ai rencontré Pascale, qui était aussi grande fan du ciné français. Elle avait toujours l’habitude d’être parmi les premiers à réagir à mes posts là-bas, et quand elle m’a envoyé une demande d’ajoute, j’étais ravi.
Elle était particulièrement fière de ses racines savoyardes, étant née et ayant grandi à Chambéry, où elle vivait jusqu’à la fin. Quand on s’est rencontrés en ligne, elle parlait tout le temps de son « Papounet », déjà atteint de presque 90 ans à l’époque, qui vivait dans un EHPAD. Elle était une fille dévouée de son père, et lui rendait souvent visite, jusqu’à la fin.
Pascale était la raison derrière une poignée de posts ici. C’était son grand amour pour l’émission Les 12 Coups de Midi qui m’a inspiré de la regarder enfin. Ce que je ne vous ai pas dit dans ce post-là, c’était qu’elle écrivait parfois des posts sur Facebook pour corriger des erreurs de la part de M. Reichmann. Je savais même à l’époque qu’elle n’était pas en bonne santé, alors un mois plus tard, j’ai dévoilé une chanson savoyarde et une bûche de Noël inspirée par le département pour mes activités de Noël, car je n’étais pas sûr si elle verrait l’arrivée du Tour en Savoie. Je lui ai demandé une fois que faire pour le Tour une fois là ; voici la note dans mon tableur :
De Pascale : « Pour la Savoie, je te conseille la croziflette, beaucoup plus légère que la tartiflette. C’est un gratin de crozets, de petites pâtes au sarrazin. Avec une simple salade verte, ça passe tout seul ! Tu accompagnes ça d’un verre de vin de Savoie (Apremont ou Mondeuse) avec, pour dessert, un gâteau de Saint-Genix (qui est aussi le village natal de mon Papounet) et tu as un bon repas. Surtout si tu prends des fromages du coin (Beaufort, Reblochon…) »
C’était quoi mon dîner savoyard ? La croziflette et le gâteau de Saint-Genix. Je ne sais pas qui s’en souvienne, mais qu’est-ce que j’ai apporté avec moi en rentrant de la France en 2023, au-delà une douzaine barres de nougat de Montélimar ? Des pralines roses, achetées exprès chez Galeries Lafayette afin de faire ce gâteau-là, car je voulais tellement ne pas la décevoir. Ça fait 3 fois que je suis allé en France pendant le Tour, mais c’est le seul ingrédient que j’y ai acheté pour cuisiner à la maison. Comme j’aurais aimé lui livrer un gâteau !
Et c’est à Pascale que je dois l’une de mes leçons les plus importantes sur le caractère français. Elle n’hésitait jamais à me corriger, à chaque fois avec des excuses vraiment pas nécessaires, et souvent avec un sourire. Je dois partager certains avec vous, et surtout cet échange :
Et après un don de sang où j’avais posté seulement en anglais :
Elle m’a aidé à comprendre que vous êtes obsédés de la grammaire, mais pas méchants sur le sujet (ben, je fais partie de Sans l’option Bescherelle sans honte). Mais même quand le sujet n’avait rien à voir avec la grammaire, elle gardait toujours le même sens de l’humour. Sous ce post où j’ai fêté l’arrivée d’une enveloppe avec ma propre écriture (car elle a contenu l’autographe de Nicola Sirkis) :
il y avait cet échange :
Pascale ne me corrigera plus jamais, et non pas car j’aurai réussi à ne plus en avoir besoin, et pour ça, les larmes ont coulé toute la journée.
Il y a deux jours, pour la première fois, j’ai réussi à me faire bannir d’un groupe sur Facebook.
« Mais Justin », vous me dites, « vous êtes un sale grossier dès le départ ! On sait tous que La Fille a dû vous gronder pour avoir vite adopté de gros mots français ! » Puis, un Ricard plus tard, « Alors, dites-nous, qu’avez-vous sorti pour mériter ce bannissement ? »
C’était dans un groupe anglophone consacré à des blagues autour de la série de jeux vidéo Final Fantasy. Peut-être que vous avez entendu parler de la mort du chanteur Liam Payne, anciennement du groupe One Direction, qui est tombé du balcon de sa chambre d’hôtel. Il est possible qu’il se soit suicidé. Moins d’une heure après la nouvelle, l’admin du groupe a posté cette photo du personnage Tidus de Final Fantasy X, de la finale du jeu (c’est un moment tragique). La légende en anglais dit, « Il s’est montré digne du nom de son groupe, il est allé vers une direction. »
Je vous dirai en toute sincérité que l’une des choses qui m’attire à ce groupe est le fait que la politique est rigoureusement bannie, pas selon le sens américain de ce mot, où la politique avec laquelle l’admin n’est pas d’accord est bannie. En revanche, l’humour du groupe a souvent un caractère…grossier.
Alors, comment est-ce que j’ai débloqué ces succès ?
Vous pouvez voir mon commentaire en anglais. Ça dit simplement « C’est grossier. » La règle que je n’ai pas respectée ? « Ne sois pas offensé. » L’explication en bas ajoute « Si tu n’aimes pas le post de quelqu’un, bloque-le. En plus, tu peux quitter le groupe. » (Rappelez que selon moi, « you » en anglais se traduit seulement par « tu ».)
C’est typiquement moi d’être banni pour ne pas être assez grossier. Mais honnêtement, j’ai cafardé sur moi afin de justifier râler sur d’autres personnes. Et non pas de ce groupe-là.
Il ne reste qu’un département pour terminer le Tour. Le « Je découvre » paraîtra mardi matin. Je réussira donc mon horaire. Mais afin de ne pas régler des comptes pendant la fête du Tour, je le fais maintenant.
À chaque fois où j’écris un « Je découvre », j’écris un tweet qui remercie l’office de tourisme du département. Je ne m’attends pas à beaucoup, certainement pas à l’accueil des nivernais, mais une mention j’aime ou un retweet est toujours le bienvenu.
Mais il y a un an et demi, les choses ont changé. La moitié des offices de tourisme ont quitté Twitter, et tout le monde se trouve sur Instagram maintenant. C’était donc en février 2023 où j’ai enfin complètement mis à jour mon compte Instagram, et à partir de l’Oise, je tague les comptes de presque tous les cuisiniers auxquels j’emprunte mes recettes, ainsi que les offices de tourisme. Même avant ça, je le faisais parfois, mais pas régulièrement pour le Tour. C’est seulement cette année où je fais des « stories » pour annoncer les « Je découvre » aussi. Mais tout ça, c’est à dire que je fais pas mal de publicité pour d’autres personnes.
Et presque personne ne répond.
Je ne dis pas que quiconque est obligé de partager quelque chose juste car je l’ai tagué. Après tout, si on est un vrai influenceur avec des milliers d’abonnés, même des centaines de milliers, tout le monde veut son attention. Je comprends ça.
Et je vais m’arrêter ici pour dire que la meilleure personne que je connais sur Instagram est Péla, qui reconnaît à chaque fois quand on met ses recettes à l’honneur. Cependant, tout ce que je fais venant d’elle est au-delà du Tour.
Mais dites-donc, quand je vois une preuve qu’exactement la bonne personne a vu une telle pub pour eux, pourtant la moindre mention j’aime, le bouton pour laquelle était sur le même écran en même temps — et le cliquer reste trop d’effort ? (Il y aurait de petits cœurs sur les photos de profil si les utilisateurs avaient aimé le story.)
(J’ai supprimé des gens bien connus à cette communauté — ma plainte n’est pas que ceux qui me connaissent n’ont pas aimé quelque chose. C’est que le sujet du post n’a rien fait.)
Au moins Île de La Réunion Tourisme est un grand compte avec 165 000 abonnés. Il y en a des beaucoup plus petits qui gardent le dos tourné. Je peux pardonner de tels restos que Chez Gégène ou Le Grand Charles pour ignorer de tels clins d’œil, car ils ne sont pas très actifs sur leurs comptes. (Est-ce que je viens de cafarder sur eux ? Mais oui.) Mais au-delà Claire Heitzler pour sa tarte aux figues, la dernière fois où quelqu’un lié au Tour m’a laissé une mention j’aime pour avoir utilisé sa recette…il faut remonter le temps en octobre 2023 pour en trouver une autre. Il y a exactement 4 autres exemples.
Quant au reste ? Ils s’en foutent si on les mentionnent.
Alors, grossier que je suis, j’ai juste un mot pour tous ces ingrats :
Je me suis fait une promesse : après trois dîners de suite à base de poulet, celui-ci n’en aurait pas ! Heureusement, on est sur une île, et à chaque fois où ça arrive, il y a des poissons et des fruits de mer sur la carte. Alors, je vous présente le cari crevettes et le gâteau patate :
Je sais, il y a du jamais vu sur l’assiette. Je l’expliquerai. Allons les préparer !
J’avais l’impression que « lettre recommandée » serait quelque chose de légal et je n’étais pas déçu :
Mais juste pour être sûr, j’ai fait une recherche sur Le Goog et ça m’a amené au site de La Poste, mais aussi à Wikipédia. Là, une surprise m’attendait :
C’est quoi un accusé de réception ? Une fois de plus au dictionnaire :
Je connais le bon truc aux États-Unis — c’est un « return receipt » — mais le nom en français m’a épaté. Non pas seulement destinataire, celui qui reçoit la lettre est accusé de l’avoir reçue ! Je sais que ça doit tomber un peu de même façon pour les oreilles francophones, car dans un procès judiciaire, le type inculpé est dit « l’accusé », presqu’identique à l’anglais, « the accused ». Il y a même un film de 1930 avec ça dans le titre, « Accusée, levez-vous ».
J’imagine que la seule personne qui m’a jamais envoyé une lettre de ce genre le trouverait hilarant, si elle parlait français.
Il y a un autre mot qui tombe aussi mal pour moi de cette façon, abuser. En anglais, « abuse » en tant que verbe veut dire exactement trois choses : soit on se sert trop de quelque chose, et en résultat la chose est endommagée ; soit on prend des drogues ; soit on est violent envers quelqu’un d’autre, de façon répétitive. On peut aussi utiliser « abuse » en tant que nom pour les deux derniers sens — « drug abuse » (abus de drogue) ou « domestic abuse » (violence domestique).
Mais en français, on peut dire « abuser » pour vouloir dire « tromper » :
Sganarelle : Mon maître est un fourbe, il n’a dessein que de vous abuser, et en a bien abusé d’autres.— Molière, Don Juan, acte II, scène IV
On peut l’utiliser même en version réfléchie, ce qui m’est hilarant, car ce que « self-abuse » veut dire en anglais, c’est se branler. Mais ce n’est pas le sens de cet exemple :
Je ne soutiens pas les Allemands, dit-il, pas plus que je ne m’abuse sur les motifs exacts de leur proposition. — Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 211.
On peut dire une telle chose en anglais, mais seulement de façon humoristique ou exagérée.
Mais c’est ici où je m’arrête, avant que l’on ne m’accuse d’avoir abusé ces exemples.
Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine pour parler de mon coup de vieux. Puis, cette colonne sera en congés jusqu’en décembre, car novembre sera la Grande Fête du Tour, et j’ai des préparation à faire. Mais demain, je publie mon dîner et dessert réunionnais en même temps, alors ne doutez plus que je finirai avant le 4e anniversaire du blog !
On continue maintenant le Tour avec le 974, La Réunion. C’est le département le vingt-cinquième plus peuplé et les habitants se nomment réunionnais. C’est notre quatrième séjour dans l’Outre-mer.
Il y a longtemps, je me suis gravement trompé sur la géographie française, de façon qui concernait La Réunion. Voici une capture d’écran de Facebook :
La partie importante dit « Je ne peux pas dire pourquoi, mais je voulais découvrir où est l’endroit le plus loin de chez moi au monde en ce moment ». La date vous montre que je n’avais toujours pas lancé le blog, et je n’avais pas compris que « Saint-Denis » dans cette liste n’était pas Seine-Saint-Denis. Je comprends maintenant. Je me pardonne — ce qui n’arrive jamais ! — parce que je pensais tous les jours au concert d’Indochine à venir. Quant à la raison pour vouloir m’éloigner de la maison, elle s’est bannie du blog.
Comment est-ce que La Réunion est devenue une partie de la France ? L’île elle-même était connue aux explorateurs portugais du XVIe siècle, mais c’était seulement en 1642 que des Français y sont arrivés pour la revendiquer au nom du roi et la baptiser « Île Bourbon ». Les premiers colons en permanence ne sont arrivés que jusqu’en 1665 ; avant ça, l’île restait inhabitée. 50 ans plus tard, le café donnerait lieu au système d’esclavage. Le nom « La Réunion » arrive en 1793, « en hommage à la réunion des fédérés de Marseille et des gardes nationaux parisiens, lors de la marche sur le palais des Tuileries ». L’île atteindra son statut de département en 1946, ayant été française depuis le moment de ses premiers habitants.
On arrive par l’aéroport à Saint-Denis, mais ce sera notre dernier arrêt. Le sens de la visite est très logique si on suite largement la côte et retournons jusqu’à notre point de départ. Je vais recommander quelques choses qui pourraient être très difficiles, alors il y a 16 escales ici au lieu de mes 12 habituelles.
Notre premier arrêt est Saint-Paul. Ici, on visite la plage de Boucan-Canot (2 étoiles Michelin), un endroit idéal pour la baignade parmi les coraux et poissons. Puis on visite le Musée de Villèle, pour apprendre plus sur l’histoire de l’île dans l’ancienne plantation du XVIIIe siècle, sa cuisine et hôpital des esclaves, et sa « Chapelle Pointue », une petite église néo-gothique du XIXe siècle, avec un autel construit à Nantes en marbre italienne. De La Rivière des Galets, on réserve des places dans un 4×4 pour aller au Cirque de Mafate (3 étoiles) — c’est le seul moyen pour nous rendre à ce massif plein de sentiers de randonnée (déconseillé à ceux qui ne sont pas en pleine forme). Le Gouffre des Trois Roches (3 étoiles) est à la fin de l’un de ces sentiers et offre des vues panoramiques des cascades.
On continue le long de la N1A jusqu’à Saint-Leu. Ici, il y a 3 musts (ça me tue, que l’on dit ce mot en français). Kélonia (2 étoiles), l’observatoire des tortues marines, accueille des tortues dans 1 500 m3 de bassins, et participe à guérir des tortues blessées avant de les relâcher en mer. Le jardin botanique Mascarin (2 étoiles) se trouve dans le domaine des Colimaçons, et abrite huit collections de plantes : les plantes indigènes, les plantes introduites par les colons, les cactus, les caféiers, et d’autres. La Réunion est une des îles où se trouve l’ylang-ylang, inconnu pour moi jusqu’à ce moment — tout se lie sur ce blog ! Le Musée Stella Matutina (2 étoiles) nous apprend sur l’industrie de la canne à sucre, dont l’esclavage et les techniques sucrières. Puis on continue au sud le long de la N1, jusqu’à Saint-Louis, où on visite la Sucrerie du Gol (2 étoiles), la dernière qui fonctionne sur l’île. On peut y déguster les produits, et si vous avez suivi ce blog depuis un moment, vous savez que ça vaut une étoile de plus !
À une douzaine de km de la sucrerie, on visite le marché couvert de Saint-Pierre (1 étoile), avec tout genre d’épice, de fruits et de légumes. Le prochain arrêt est pour les personnes vraiment en bonne santé, car il y a des détours importants pour les visiter. De Saint-Pierre, on suit la N3 à Bourg-Murat puis la Route Forestière du Volcan jusqu’au Pas des Sables pour la Plaine des Sables (3 étoiles) — le Guide Michelin estime qu’il faut 1h20 pour conduire les 45 km, puis il y a une randonnée de 7,5 km, mais en récompense, il y aura des vues spectaculaires du Piton de Partage et du Piton de la Fournaise. Après le retour vers la côte, on continue le long de la N2 à Langevin, puis suit la Rue de la Passerelle jusqu’au Sentier de la rivière Langevin (2 étoiles). Ça nous amène à la cascade Langevin, » un site composé de multiples petites cascades s’étalant sur la même paroi rocheuse recouverte par la végétation et plongeant dans un large bassin à l’eau clair « . On reprend la N2 et croise la Rivière de l’Est sur son pont suspendu (1 étoile) en route à Saint-Benoît.
À Saint-Benoît, nous avons un choix. Soit on prend un helicoptère soit on conduit dans la forêt de Bébour-Bélouve pour marcher sur le sentier vers la plus haute cascade de France, la Cascade du Trou de Fer (3 étoiles), une chute de 725 mètres. Quoi que soit le choix, notre prochain arrêt est à Saint-André, la Coopérative ProVanille (1 étoile), pour une visite guidée qui nous apprend le parcours de la vanille Bourbon — la seule dans ma cuisine depuis toujours, mais venant de Madagascar (lien en anglais), pas de La Réunion (car indisponible chez moi).
Notre tout dernier arrêt est la ville de Saint-Denis. D’abord, on visite le Musée Léon Dierx (1 étoile), nommé pour un poète et peintre de l’île. Là, on trouve une collection de tableaux par de tels artistes que Berthe Morisot, Auguste Renoir et Paul Gaugin, ainsi que des artistes réunionnais. En attendant notre avion, on finit sur la plage du Barachois (1 étoile), dotée de canons installés pour proteger l’île contre des anglophones, où on profite d’un dernier coucher de soleil.
Qui sont les personnages les plus connus de La Réunion ? Roland Garros, aviateur pour qui le stade de tennis parisien est nommé, est né à Saint-Denis, ainsi que l’économiste Raymond Barre et l’humoriste Manu Payet. L’enfant terrible L’écrivain Michel Thomas, dit Michel Houellebecq, est né à Saint-Pierre.
Que manger à La Réunion ? Une liste des fruits et légumes locaux se lit comme n’importe quelle île tropique — des noix de coco, des bananes, etc — mais aussi une variété d’ananas inconnue pour moi, le Victoria ; le goyavier, cousin de la goyave ; et une douzaine de variétés de mangues. La vanille Bourbon est le seul produit IGP de l’île. En plats principaux, on trouve le plat phare, le rougail saucisses — le rougail étant un mélange de tomates, oignons, piments et gingembre, ainsi que le cari — une famille de plats de viande ou de poisson mijotés avec des tomates, des oignons, du curcuma et du safran, le canard à la vanille (dans une sauce à base de vin rouge avec une sacrée quantité de vanille), et grâce à la population d’origine indienne de La Réunion, les samoussas (regardez la notification du site Zest en bas). En dessert, il y a le gâteau patate, à base de patates douce blanches ; le gâteau ti son, à base de farine de maïs ; et les bonbons de miel, des beignets recouverts d’un sirop de miel. Pour boire, il y a les rhums réunionnais, produits par quatre distilleries sur l’île, et le rhum arrangé, du rhum dans lequel on macère des fruits, des épices et d’autres herbes.
Il nous reste deux départements, et les préparations pour la Grande Fête du Tour commencent à prendre forme. Ça fait des années où j’ai une idée de certaines choses dont je veux vous parler à la fin du Tour. Maintenant, j’ai une liste avec chacun des gros-titres du mois de novembre, et du travail à faire. Il y a des choses où j’aurais dû garder de meilleures archives pendant les 4 dernières années.
Il y a une question, pas à dire polémique, dans mon groupe d’utilisateurs de Duolingo. L’expression « n’est-ce pas », est-elle toujours courante, ou est-elle tombée en désuétude ? Étant le seul membre avec des sources, je leur ai fait une promesse de vous le demander à tous.
Autre demande d’aide : je suis en train de préparer le bulletin de l’OCA pour novembre et décembre. Si on a une bonne recette de bredeles, je suis preneur.
J’aimerais évoquer une idée qui reste dans la tête depuis des mois. Vous savez que j’ai une faiblesse pour envoyer des cartes postales en France. Naturellement, je fais ça juste à cause d’être égoïste, afin de me faire connu. Mais il me semble qu’il serait super d’avoir un moyen un peu plus rationnel pour trouver les demandes pour ces choses. Quand on voit les demandes sur Facebook, on ne sait pas toujours si elles sont récentes, authentiques, etc. Et du côté des destinataires, il me semble qu’il serait super d’avoir un moyen plus sûr que « jeter une bouteille dans la mer » pour ces activités. Vous voyez où je vais ? On en parlera plus, plus tard. Mais je vous dirai maintenant que je chercherai des partenaires pour cette activité.
Vous souvenez-vous de la polémique chez WordPress ? Avec cette nouvelle, l’entreprise Automattic a mis le feu à mon avis sur eux. On peut toujours copier les logiciels « open source » de cette façon, mais dire que WP Engine n’a rien fait pour contribuer, puis voler leur code, c’est de la piraterie. Puisque l’article est plein de jargon informatique, disons que c’est comme si j’avais construit une maison, puis M. Descarottes a changé les serrures et a annoncé « Voilà, c’est désormais chez moi ». ([Il n’y en avait pas besoin, bien compris. — M. Descarottes])
J’ai fait un petit don à la cagnotte d’une connaissance, Andréa Bonin, qui essaie de s’établir en tant que pâtissière à son compte. Elle vient d’atteindre son premier objectif pour financer son laboratoire. Si vous habitez près de Moras-en-Valloire en Drôme, faites-lui une commande (le premier lien est son Insta). Elle est impressionnante.
Il m’a fallu des mois, mais j’ai enfin mis à jour la page des Blagues de la Semaine. Elle est tout à coup l’objet de pas mal de recherches d’internautes, tout comme mon article sur la règle de 6-6-6. En fait, à moins que quelque chose ne change vite, la fin du bilan de l’année sera très différent des 3 derniers. (C’est un peu un soulagement si vous avez lu les bilans précédents.)
Notre blague traite de l’intelligence émotionnelle. Les Bonnes Nouvelles traitent d’un homme qui a gagné à nouveau sa vision. Nos articles sont :
Les gros-titres sont : Mehmet, La Poste et Serveur.
Sur le blog, il y a aussi Remplacé, une petite anecdote sur la vie de mon immeuble, La malediction de Mehmet, l’histoire du tapis turc qui m’a maudit, Mon dîner guyanais, le bami et son fricassé de poulet, et Les dizé milé, des beignets façon guyanaise.
On finit notre séjour dans l’Outre-mer des Caraïbes et l’Amérique du Sud avec une sorte de beignet — mais un beignet bien des tropiques ! Ce sont les dizé milé, faits avec des techniques que vous reconnaîtrez, mais aux parfums tous différents de l’Hexagone !
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J’aime beaucoup cette recette, autant pour la facilité de gérer cette pâte par rapport aux autres que j’ai faits que pour son goût. Mais comment sont-ils ? Super ! Allons les préparer !
J’ai eu un jour, comme on dit en anglais, alors pas de temps pour préparer mon dessert guyanais. Je vous rassure, vous l’aurez demain, et oui, je le connais. Mais plutôt qu’un billet bien planifié, juste quelques petites nouvelles :
J’étais déçu hier soir par les éliminatoires de baseball ici. Je ne regarde plus rien, ayant annulé mon abonnement à la télé américaine (malheureusement, assez d’autres dépenses pour ne pas avoir économisé plus cette année), mais la seule équipe que je continue de suivre dans l’espoir que tout ira bien, c’est les Padres de San Diego. Ils sont rarement bons, mais cette année, ils avaient enfin un vrai espoir d’aller à la Série mondiale. Cet espoir est mort à cause de l’équipe de Los Angeles, les Dodgers, qui ont dépensé 1 milliard en contrats cette année (pas payés en seulement 1 année). Je déteste cette ville. Félicitations aux acheteurs du championnat, je suppose.
J’ai enfin découvert la solution à la chose que je hais le plus chez mon iPhone 15 Amateur, comment désactiver l’écran. Le truc est toujours allumé depuis le jour où je l’ai acheté ; c’est censé être une fonctionnalité, mais je ne le veux pas. Quelque chose est arrivé aujourd’hui où j’ai hurlé « Mais enfin ! » dans un parking (ne vous inquiétez pas ; toutes les autres personnes là étaient hispanophones, alors ils n’ont rien compris), et je ne pouvais plus bouger jusqu’à ce que j’aie trouvé la réponse. Qu’est-ce qui est arrivé ?
Je ne suis pas abonné à aucun service de streaming. Toute la musique sur mon portable a été achetée par moi, soit sur CD soit du magasin iTunes quand il n’y a pas de disque disponible. Alors je connais ma musique. Je suis descendu de ma voiture et tout à coup, de la musique en français a commencé à jouer dans ma poche. C’était ça :
Je n’ai rien contre M. Jean-Jean ni M. Goldman, mais je n’avais rien lancé. Il s’est avéré que l’appli de RTL était toujours sur l’écran verrouillé, malgré le fait que je ferme toujours l’appli quand je suis fini. Mais Apple sait mieux que moi ce que je veux, et si je dis que je ne veux jamais de lecture automatique, c’est juste que je suis menteur. Avec un bouton toujours sur l’écran, c’est étonnant qu’il m’ait fallu 10 mois pour ça.
De toute façon, il s’avère que l’on peut désactiver cette fonctionnalité non-désirée. En français, ça s’appelle « toujours à l’écran ». Voilà :
Je suis plutôt fier de moi pour l’avoir trouvé, car je ne connaissais pas le bon nom en français (mon portable reste en anglais ; c’est juste les applis des réseaux sociaux et WordPress en français — s’il y a une urgence, je ne veux que personne ne puisse accéder au portable). Je suis ravi que ce truc soit parti !
J’étais utilisateur des BlackBerry avant le premier iPhone. Cette entreprise pensait que ce serait super pour les appareils d’avoir la possibilité d’appeler 911 (pensez à 112) même quand verrouillé. J’ai eu un appel furieux de la police à Los Angeles une fois ; c’est pour ça que je ne veux rien faire avec un portable verrouillé !
Au fait, le français a commencé à vraiment gâcher mon anglais. Hier, j’ai dit à quelqu’un « I have the habit of… », ce qui est du mauvais anglais — mais c’est littéralement « j’ai l’habitude ». On dirait plutôt « I’m used to » ou « Habitually, I ». Oups. Mais « désolé, pas désolé », comme on dit en anglais.
Quelque chose de cool m’est arrivé sur Instagram. Une pâtissière japonaise a commencé à me suivre. Ses posts sont tous comme ça :
Je ne peux pas lire tout ça sans un dictionnaire et beaucoup de patience — il y a au moins 100 kanji que je ne connais pas dans le post ! Mais j’essaye toujours d’être accueillant, alors on a eu l’échange suivant :
Je pouvais au moins écrire « sugoi », ce qui veut dire « super », et elle a répondu avec « arigatou », merci. J’imagine qu’elle a reconnu que c’était grosso modo la limite pour moi.
Et c’est grosso modo assez pour moi. On se reverra demain avec mon dessert guyanais !